["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 18/09/2020
VIE DU GROUPE
 
La Chambre de métiers et de l’artisanat de la Savoie (CMA) et le Crédit Agricole des Savoie ont renouvelé, le 14 septembre dernier, sur le site de la Foire de Savoie, à Chambéry, leur convention de partenariat. Ces partenaires historiques depuis 20 ans réaffirment, dans cet engagement, leur volonté commune d’apporter à leurs adhérents de meilleurs services, en associant leurs compétences et en développant des actions communes. (Le Dauphiné Libéré, 18/09)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
CaixaBank et Bankia fusionnent pour donner naissance à CaixaBank, la plus grande banque en termes d’actifs en Espagne, avec 650 milliards d’euros. Malmenées par la crise sanitaire, cette fusion va leur permettre de réduire leurs coûts grâce aux synergies, et donc d’essayer d’améliorer leur faible rentabilité. Une fois le rachat finalisé, l’État espagnol, détenteur de 61,8 % de Bankia, ne sera plus actionnaire qu’à hauteur de 14 % du nouveau groupe. Par ailleurs, cette opération devrait être le prélude à d’autres. En effet, depuis le début de l’été, le mouvement de consolidation entre banques d’un même pays semble s’accélérer en Europe. (Le figaro, Danièle Guinot, 18/09)
 
 
La société spécialisée dans le microcrédit aux consommateurs, Monedo, vient de déposer le bilan. Ayant déjà chancelé en 2018, le Covid a balayé les espoirs de reprise de la fintech dès que l’Espagne et la Pologne, ses deux principaux marchés, ont adopté des lois permettant aux créanciers de reporter le paiement de leurs dettes. Par ailleurs, le marché allemand étant aussi difficile, Monedo n’est pas le seul espoir de la credittech allemande à être en difficulté. (Les Echos, 18-19/09)
 
 
Après le Conseil des gouverneurs du 10 septembre, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé, le 17 septembre, que les banques de la zone euro sous sa supervision directe pourraient exclure de leur ratio de levier (LR) les expositions en banque centrale. Le communiqué indique, aussi, que « sur la base des données à fin mars 2020, cette exclusion augmenterait le ratio de levier agrégé actuellement de 5,36 % d’environ 0,3 point de pourcentage (au tour de 5,66 % ndlr) ». Ainsi, par cette mesure de précaution, la BCE anticipe une augmentation des liquidités bancaires de 10 % sur un an. (L’Agefi, Fabrice Anselmi, 18/09)
 
 
La banque centrale américaine a maintenu ses taux d’intérêt directeurs entre 0 et 0,25 %, en vue de soutenir l’économie américaine. En effet, lors d’une conférence de presse, le président de la Fed, Jerome Powell, a indiqué que « les taux resteront très accommodants jusqu’à ce que l’économie ait largement entamé sa reprise ». La banque n’anticipe, d’ailleurs, pas d’inflation susceptible de nécessiter un relèvement des taux d’intérêt avant, au moins, 2023. Par ailleurs, la Fed a souligné que « la Réserve fédérale s’est engagée à utiliser toute sa gamme d’outils pour soutenir l’économie américaine en cette période difficile ». (Les Echos, Véronique Le Billon, 18-19/09)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
Le 17 septembre, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a annoncé le maintien, au moins jusqu’à la fin de l’année, de ses recommandations de prudence en matière de crédit immobilier. À la fin 2019, le HCSF avait recommandé aux banques de ne plus accorder de prêts immobiliers de plus de 25 ans ni d’accepter que les remboursements d’emprunt par les ménages dépassent 33 % de leurs revenus, afin de « prévenir d’une dynamique excessive de l’endettement des ménages ». L’annonce vient directement répondre aux professionnels de l’immobilier qui déplorent depuis plusieurs mois une possible éviction de certains emprunteurs, touchés par ces règles d’octroi plus strictes et une hausse du nombre de refus de financements. Par ailleurs, l’ACPR, le gendarme bancaire français, va recevoir dans les semaines à venir les premières déclarations des banques sur la mise en œuvre des recommandations. Cela « permettra au Haut Conseil de disposer d’un suivi détaillé et de faire une première analyse de l’impact de la recommandation à la fin de l’année ». (Les Echos, Edouard Lederer, 18-19/09)
 
 
Nexity vient de lancer un système de « cagnotte immobilière », unique en France, à destination de ses clients, permettant aux candidats à l’accession à la propriété d’augmenter leur apport. « Si le système existe déjà via d’autres plates-formes, c’est la première fois qu’il est adapté à l’immobilier », explique Jean Benucci, directeur général du pôle résidentiel chez Nexity. Le dispositif peut aider le client dans un contexte où les banques demandent un apport plus important qu’en 2019, afin de limiter le taux d’endettement à 33 %, comme leur a demandé le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF). « Face à des conditions d’obtention de prêt qui se sont durcies, l’apport devient un critère déterminant : s’il n’y en a pas ou s’il est trop faible, le dossier est refusé », souligne Jean Benucci. Le dispositif est disponible pour toute l’offre de Nexity, en France, et il ambitionne de le généraliser à l’ensemble de ses clients. (Le Parisien, Aubin Laratte, 18/09)
 
 
Sous pression depuis la crise économique liée au coronavirus, les assureurs pourraient ne pas augmenter fortement leurs tarifs d'assurance automobile l'année prochaine. Dans ce sens, la Maif a annoncé, le 17 septembre, avoir décidé de geler ses tarifs d’assurance auto pour 2021. « Il y a une crise sociale énorme qui arrive. Nous considérons que les assureurs doivent contribuer dans cette crise et se montrer solidaires », a expliqué son directeur général, Pascal Demurger. Certains assureurs pourraient, toutefois, choisir de ne pas suivre cette voie à cause de la baisse des taux d’intérêt qui les oblige à mettre beaucoup d’argent de côté pour pouvoir indemniser dans la durée les victimes d’accidents graves. « Sur l’assurance auto, on est durablement dans un marché inflationniste et les acteurs qui décideront en 2021 de geler leurs tarifs, font une croix sur une partie de leur résultat », indique Guillaume Rosolek, associé du cabinet spécialisé sur l'assurance Addactis France. (Les Echos, 18-19/09)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
Outre MaPrimeRénov, le gouvernement mise également sur les certificats d’économie d’énergie (CEE) pour pousser les propriétaires à isoler leur bien et à rendre le chauffage plus performant. Le ministère de la Transition écologique vient ainsi d’annoncer le lancement d’une nouvelle offre « coup de pouce », financée par des « obligés » (les fournisseurs d’énergie), qui sont tenus par le dispositif de favoriser des économies d’énergie via les CEE. Un projet d’arrêté sera également soumis au Conseil supérieur de l’énergie, le 29 septembre, afin d’« accroître le niveau de soutien des CEE » et fixer le montant de ce coup de pouce dans le plan de relance. Par ailleurs, afin d’éviter les fraudes et abus, le versement des primes CEE, qui sera assuré par des délégataires triés sur le volet, ne pourra s’étendre que sur la base d’un audit énergétique, assorti du contrôle systématique d’un bureau indépendant. (Les Echos, J.C., 18-19/09)
 
 
Dans une interview, Christine Lagarde, présidente de la BCE parle de l’égalité hommes/femmes au travail, qui est, selon elle, un « processus révolutionnaire ». « Les inégalités d’accès au travail et les écarts de rémunération entre hommes et femmes demeurent une réalité », indique-t-elle. Pour la présidente, « les femmes restent sous-représentées, dans le privé comme dans le public » et « la pandémie de coronavirus a rendu la situation plus difficile ». Néanmoins, « des avancées ont été accomplies ». « Mais au rythme encore lent où les choses avancent, il faudra des décennies pour constater des progrès notables en matière d’égalité », affirme la présidente. Christine Lagarde préconise alors d’« encourager les hommes à prendre des congés de paternité, et faire en sorte que ces congés soient plus longs que les quelques jours ou semaines actuellement en vigueur ». « Au-delà du monde professionnel aussi, il reste du chemin à parcourir, comme les trop nombreux cas de violences conjugales et de féminicides le rappellent tristement », souligne-t-elle. (Challenges, Jean-Pierre de la Rocque, 17-23/09)
 
STRATEGIE DIGITALE
 
En septembre 2018, Mario Draghi, alors président de la BCE, a indiqué que l’institution ne voyait pas de « besoin concret » d’émettre une monnaie numérique de banque centrale dans les conditions actuelles. L’Europe est toutefois entrée, deux ans plus tard, dans une seconde phase, celle de propositions, pressée par la menace des monnaies numériques privées comme le Libra de Facebook. L’Eurosystème, qui regroupe la BCE et les banques centrales des États ayant adopté l’euro, va ainsi fournir ses premières analyses sur le lancement d’un euro numérique pour les particuliers. Selon François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, « on ne peut pas se permettre d’être à la traîne sur la question de la monnaie numérique de banque centrale ». Par ailleurs, pour Christine Lagarde, présidente de la BCE, un euro numérique, accessible à tous, « serait un complément et pas un substitut au “cash” ». En outre, si la BCE franchit le pas, elle veillera à ce que les particuliers aient autant confiance dans la monnaie numérique qu’ils en ont dans le « cash ». (Les Echos, 18-19/09)
 
AGRICULTURE
 
Dans son rapport d’orientation, voté le 10 septembre, la FNSEA se fixe l’objectif ambitieux de réduire de 46 % les émissions agricoles d’ici à 2050. Selon Henri Bies-Péré, vice-président du syndicat, « le changement climatique est déjà en cours. Nous avons la certitude que les agriculteurs sont une solution. Nous devons être proactifs ». Toutefois, cette décarbonation ne doit pas impacter la productivité et la rémunération des agriculteurs. La FNSEA mise ainsi sur des prix adaptés, ou encore sur une meilleure information vis-à-vis du consommateur. (La France Agricole, 18/09)
 
 
Dans une interview, Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, dresse un bilan de la période de confinement pour les entreprises agricoles et agroalimentaires. Selon lui, « les coopératives ont bien réagi avec des commandes deux à trois fois supérieures pour la grande distribution. Il y a eu une forte mobilisation des salariés, de l’encadrement ». Interrogé sur le plan de relance annoncé par le gouvernement, le dirigeant estime qu’« il y a dans le plan de relance des leviers qui répondent plutôt bien aux enjeux, des tremplins pour l’innovation, pour la mise en œuvre de la recherche et développement nécessaires aux transitions agroécologiques, pour la formation, les transferts de technologie et de compétences. Nous en sommes relativement satisfaits ». « Nous alertons cependant sur la difficulté économique qui est le lot de nombre d’exploitations : le volet compétitivité de la production agricole y est insuffisant traité », poursuit-il. Ainsi, « il faut donner aux transitions une existence durable, après l’amorce dont elles vont bénéficier avec le plan de relance », souligne Dominique Chargé. (L’Opinion, Dominique Chargé, 18/09)
 
 
Depuis quelques années, les agriculteurs britanniques se sont installés en nombre en Vienne, en Haute-Vienne et en Charente. « Le prix du foncier a été un facteur essentiel. Ici, l’hectare coûtait 2 800 euros, contre plus de 15 000 euros en Grande-Bretagne », a indiqué Gary Richardson, ancien ingénieur dans le pétrole, qui s’est reconverti en 2006 dans l’agriculture. Toutefois, depuis deux à trois ans, les citoyens d’outre-Manche sont moins nombreux à s’installer, à cause des difficultés rencontrées, notamment dans l’élevage dans la Haute-Vienne. Selon Arold Fayolle, conseiller à la Chambre d’agriculture de la Vienne, « le différentiel sur le prix du foncier ne doit pas être le seul critère, car il faut ensuite rentabiliser l’activité agricole ». Néanmoins, les agriculteurs britanniques ont pu bénéficier d’aides, par exemple, au travers des coopératives d’utilisation de matériel agricole (CUMA). (Les Echos, F. N., 18-19/09)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
Le 17 septembre, la Commission européenne a fixé les lignes directrices pour les pays qui voudront profiter du plan de relance. Elle a également publié les montants actualisés des subventions accordées aux États membres. La France se situe en troisième position de la liste des bénéficiaires du plan, en recevant 37,4 milliards d’euros, derrière l’Italie (65,5 milliards) et l’Espagne (59,2 milliards). La Commission a toutefois rappelé les conditions à respecter pour toucher les subventions budgétaires. Les États membres vont notamment devoir présenter des plans nationaux au plus tard le 30 avril 2021, mais ils sont encouragés à en proposer des versions préliminaires dès la mi-octobre. De plus, les projets devront suivre les recommandations économiques nationales de la Commission et suivre des grands principes directeurs du moment. (Les Echos, Catherine Chatignoux, 18-19/09)
 
 
Les chiffres du logement neuf pour le deuxième trimestre 2020, présentés le 17 septembre, sont inquiétants. Les réservations ont, en effet, plongé de près de 38 % d’avril à juin, par rapport à la même période de 2019. Cette tendance est due à l’épidémie de Covid-19 et le confinement, mais également à l’attentisme lié aux élections municipales, ainsi que les délais d’obtention des permis de construire. Sur six mois, la baisse totale des réservations atteint encore près de 32 %, pour revenir aux niveaux d’avant 2015. Les mises en vente sur la période sont également en baisse de près de 47 % et de 54 % au deuxième trimestre. Dans ces conditions, les promoteurs immobiliers de la FPI, déçus du plan de relance, attendent des mesures complémentaires de la part du gouvernement. (Les Echos, Elsa Dicharry, 18-19/09)
 
 
L’approche du Brexit stimule les achats immobiliers de la part des Anglais décidés à s’installer en France. Trevor Legget, fondateur de Leggett Immobilier, confirme cette tendance. « Nous avons fait en trois mois plus de la moitié de notre chiffre d’affaires 2019 », a-t-il indiqué. « Après l’Espagne, les Anglais privilégient désormais la façade ouest de France et son accessibilité en voiture », indique-t-il. En outre, un tiers des Britanniques résidents en France vivent déjà en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie, d’après l’Insee. Plus précisément, la Dordogne et la Charente font figure de terre d’accueil pour ceux qui privilégient les territoires ruraux et les vieilles pierres. De plus, « ils ont beaucoup tendance à faire appel à d’autres Britanniques », explique Michel Bosdevesy, maire de La Rochebeaucourt, en Dordogne. En effet, 500 ressortissants britanniques se sont inscrits comme chefs d’entreprise auprès de la CCI du département, « très majoritairement des artisans dans le domaine du bâtiment », précise Christophe Fauvel, son président. (Les Echos, Frank Niedercorn, 18-19/09)
 
 
Retrouvez la synthèse du 17/09/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20200917/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
Document réalisé avec l'autorisation du CFC.
Il est interdit de diffuser ou redistribuer, sous quelque forme que ce soit, tout ou partie de ce document.