["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 19/10/2022
VIE DE GROUPE
 
Lors du Mondial de l’Automobile de Paris, Crédit Agricole Consumer Finance (CACF) a annoncé le 17 octobre sa décision d’accélérer dans l’automobile en déployant ses activités de locations de véhicules sous le nom de « Drivalia ». Cette mesure intervient dans le cadre de son accord avec Stellantis. La banque a aussi l’intention d’acquérir 100% des activités de FCA Bank dans le financement automobile d’ici la fin 2023. Drivalia ambitionne de devenir le leader de la mobilité verte en Europe, a affirmé à l’AFP Giacomo Carelli, son directeur général. « On a les outils d’une captive (la banque d’un constructeur automobile) qui connaît bien le secteur, des contacts avec les concessions, les clients, les partenaires, ainsi qu’un réseau complet avec toutes les solutions de mobilité », a-t-il souligné. (AFP, tsz/ico/clc, 18/10)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
L’Agefi compare les plus grandes entreprises françaises, dont AXA et BNP Paribas, selon quatre critères objectifs. L’assureur AXA affiche un chiffre d’affaires de 100 milliards d’euros, tandis que BNP Paribas enregistre un produit net bancaire de 46 milliards d’euros. Sur le critère du plus gros bénéfice net, Crédit Agricole a enregistré 9,1 milliards. Crédit Agricole compte 147 000 collaborateurs. (L’Agefi, Johann Corric, 18/10)
 
 
Le 18 octobre 2022, Goldman Sachs a présenté un résultat net de 3,07 milliards de dollars au troisième trimestre, en baisse de 43% sur un an. Les revenus de la banque n’ont connu qu’une baisse de 12%, à 11,98 milliards de dollars, sur un an. Lors de cette présentation, le PDG de Goldman Sachs, David Solomon, a annoncé sa troisième réorganisation en quatre ans. Désormais, les activités de la banque seront réparties en trois branches : la gestion d’actifs et la banque privée, les activités de marché et la banque d’investissement ainsi que les activités de transaction banking et « les solutions de plateforme ». La banque en ligne Marcus sera incluse dans la deuxième entité. David Solomon se montre prudent concernant une possible récession. « Le monde est fragile et nous sommes une grande banque donc nous y sommes exposés, mais nous sommes bien capitalisés », a-t-il souligné. (Les Echos, Véronique Le Billon, 18/10 ; L’Agefi, Aurélie Abadie, 19/10 )
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
L’Observatoire Crédit Logement CSA a alerté sur l’accélération de la hausse des taux des crédits immobiliers à 1,88% au mois de septembre 2022, contre 1,04% en 2021. « Entre la fin 2022 et la fin 2023, les taux devraient se situer dans un mouchoir de poche aux environs de 2,40 % », a indiqué Michel Mouillart, directeur de Crédit Logement CSA. D’après l’Observatoire, cette hausse des taux est causée par une « chute » de la production pendant l’été. « La production a reculé de 32 % sur août et septembre par rapport à 2021 », a précisé le directeur. Lors d’une conférence organisée par Moody’s, le 18 octobre 2022, Jérôme Grivet, directeur financier de Crédit Agricole S.A., a aussi remarqué « un ralentissement des nouveaux crédits ». « Avec la remontée des taux, on a d’abord eu un effet de précipitation », a-t-il souligné. (Les Echos, Gabriel Nedel avec Thibaut Madelin, 19/10/2022)
 
 
Avec la start-up Teamzy, Crédit Mutuel Arkéa et le constructeur de maisons Trecobat souhaitent accompagner les particuliers dans la réalisation d’un projet habitat. « Teamzy interviendra comme chef d’orchestre en leur indiquant à chaque étape par des notifications les actions à mener, les personnes à contacter, les documents à envoyer... L’idée, c’est que le client ne soit plus seul face à cela, et gagne en temps et en sérénité », explique Laurent Le Bodic, directeur de Teamzy. Cette démarche attire déjà plusieurs entreprises et banques, dont Crédit Agricole. (www.usine-digitale.fr, Maureen Le Mao, 18/10)
 
 
AXA a entamé des négociations exclusives pour racheter le Groupe Assurances du Crédit Mutuel (GACM) en Espagne. « Selon les termes de la transaction, AXA acquerra GACM España pour un montant en numéraire de 310 millions d’euros », explique l’établissement dans un communiqué. Cette opération, dont la transaction pourrait être bouclée au troisième trimestre 2023, s’inscrit dans le plan stratégique de l’assureur français consistant à se recentrer sur certains marchés prometteurs. « Cette acquisition va renforcer notre position de leader en Espagne et nous sommes impatients de développer nos activités tout en assurant une transition fluide pour les assurés et les employés », a souligné Olga Sánchez, directrice générale d’AXA Espagne. Pour GACM España, cette cession s’inscrit dans la feuille de route des Assurances du Crédit Mutuel Alliance qui met en priorité le développement en France, en Belgique et en Allemagne. (L’Agefi, Bertrand De Meyer, 19/10)
 
 
Face à la hausse des tarifs des assureurs, le spécialiste de la publicité Publicis a créé sa propre société de réassurance baptisée « Publicis Ré ». L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a accordé, le 10 octobre 2022, un agrément à cette captive. Dotée d'un capital de 20 millions d'euros, Publicis Ré a notamment pour objet « la réalisation d'opérations de réassurance ou de rétrocessions de toutes natures, en toutes branches et en tous pays », selon les statuts. (Les Échos, Isabelle Couet, 19/10)
 
 
Le coût de la dépendance chiffré par le rapport Libault en 2019 a été revu à la hausse. Au lieu des 10 milliards, il faudrait chaque année « au moins 22 milliards d’euros de plus en 2032 », précise Jean-Hervé Lorenzi, économiste et président de la Chaire Transitions démographiques, Transitions économiques (TDTE). Avec le financement de la perte d’autonomie, la France devra débourser au moins 52 milliards d’euros par an pour ses aînés. Afin d’alléger la facture et éviter les conflits générationnels, la chaire TDTE propose, parmi ses pistes, la mise en place d’une « assurance dépendance obligatoire » dès 45-50 ans, une « contribution issue du patrimoine des retraites » et une amélioration du taux de l’emploi chez les jeunes. (Le Figaro, Marie-Cécile Renault, 19/10)
 
 
Souhaitant se lancer sur le marché chinois de la gestion de patrimoine, BNP Paribas va créer une coentreprise avec Agricultural Bank of China. L’institution financière française, qui sera actionnaire majoritaire de l’entité à 51%, devrait assurer la vente de ses premiers produits de placement à l’horizon de l’été 2023. L’opération va permettre à BNP Paribas de donner accès à ses 320 millions de clients particuliers et à un réseau de 30 000 agences à travers la Chine. Pour rappel, Amundi a été la première société étrangère souhaitant devenir actionnaire majoritaire d'une entreprise de gestion de patrimoine chinoise, en décembre 2019. Il a détenu 55% d'une coentreprise avec une filiale de Bank of China. Bloomberg note que la joint-venture d'Amundi avec Bank of China supervise près de 11,6 milliards de dollars d'actifs le 30 juin. Par ailleurs, Amundi est passé de la 21ème à la 15ème place en 2022 du palmarès Z-Ben Advisors des gestionnaires étrangers en Chine. (Les Echos, Frédéric Schaeffer, 19/10)
 
 
Les marchés sont exposés à des fluctuations extrêmes depuis l’été 2022. En cause : le grand retour de la volatilité des actifs. Sur le marché américain, les fonds indiciels ETF représenteraient 20% à 25% des volumes, mais « actuellement cette proportion est plutôt de l’ordre de 40%, ce qui témoigne d’un fonctionnement de marché qui n’est pas très sain », explique Vincent Mortier, directeur des gestions de la société de gestion française Amundi. (Les Echos, Sophie Rolland, 19/10)
 
ESG ET TRANSITIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIETALES
 
Dans une interview accordée aux Echos, Alexandre Saubot, président de France Industrie, exprime sa vision sur l’industrie en France et en Europe, face à la crise actuelle de l’énergie. « Dans une économie ouverte, l’énergie est un facteur clé de succès. Dans un monde décarboné, l’énergie électrique l’est encore plus », souligne Alexandre Saubot. « Le déclin industriel de l’Europe est inéluctable sans énergie décarbonée compétitive » par rapport à la Chine et aux États-Unis, prévient-il. « L’environnement actuel fragilise brutalement l’industrie européenne et nous risquons en France un décrochage de compétitivité particulièrement grave pour l’industrie ». (Les Echos, Julien Dupotit-Calbo, 19/10)
 
 
Une enquête mondiale de Deloitte sur la gestion des risques de tiers conclut qu’il est encore difficile pour les entreprises de mettre en œuvre un système de notation quantitative des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) de tiers. 41% des entreprises sondées estiment que leur organisation ne permet pas une gestion adaptée de ces risques. « Il faut mettre en place des outils de screening pour identifier et analyser les risques ESG (éthique, droits de l’homme, environnement, etc.) sur les fournisseurs de rang 1, puis des outils de traçabilité sur les fournisseurs de rang suivant », explique Sonia Cabanis, associée Deloitte Risk Advisory. Elle note que les enjeux ESG sont bien pris en compte, mais « les entreprises peinent à tracer leur chaîne d’approvisionnement, avec des outils internes ou externes fiables et quantitatifs »(L’Agefi, Bruno de Roulhac, 19/10)
 
REGLEMENTATION BANCAIRE
 
La version européenne des accords de Bâle III proposait un traitement favorable pour le crédit immobilier, mais de façon temporaire. Les banques françaises veulent que cet assouplissement soit définitif. Néanmoins, « les chances sont effectivement faibles de rendre pérenne l’exemption temporaire », estime un expert. « Ce n’est pas dans l’esprit de Bâle qu’une dérogation soit rendue définitive, car tous les pays sont examinés par leurs pairs », souligne une source. « Si l’Europe allait trop loin, elle risquerait d’être déclarée non conforme », ajoute-t-elle. De son côté, la Fédération bancaire française (FBF) regrette que « les adaptations sont temporaires, alors même que les différences de marchés qui les justifient sont permanentes : le crédit immobilier par exemple, restera plus solide en France qu’aux États unis même après 2032 ». (Les Échos, Edouard Lederer, 19/10)
 
STRATEGIE DIGITALE
 
Dès le 1er juillet 2024, toutes les entreprises françaises devront être en mesure de recevoir les factures électroniques de leurs partenaires. Pour l’émission des e-factures, l’exécutif français fixe la date butoir en juillet 2024 pour les grands groupes, janvier 2025 pour les ETI et janvier 2026 pour les très petites entreprises (TPE) et petites ou moyennes entreprises (PME). Ce calendrier a été confirmé par un décret du 7 octobre 2022. Selon Bercy, la réforme aurait des intérêts pour les TPE et PME, avec un gain estimé à 4,5 milliards d’euros, mais aussi pour l’État, avec une baisse de la fraude à la TVA « à environ 23 milliards d’euros en France », d’après l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). (Les Echos, Marion Kindermans, 19/10)
 
 
La communauté NFT a enfin son espace physique dédié aux objets numériques, appelé la NFT Factory, dans le 4e arrondissement de Paris. « L’objectif premier sera de démocratiser les NFT pour le grand public et montrer qu’ils ne se limitent pas simplement au secteur de l’art, mais que cette technologie peut affecter tous les secteurs économiques », explique John Karp, président et cofondateur de NFT Factory. À l’occasion de l'ouverture de cet espace, des tables rondes, des débats sur la régulation, l’entrepreneuriat, et des cycles de formation seront organisés à partir de novembre 2022. « Le but est aussi de connecter un maximum d’entrepreneurs entre eux pour consolider l’écosystème et faire de la France un leader de ce marché qui n’en est qu’à ses débuts », explique Jean-Michel Pailhon, cofondateur de la NFT Factory. (L’Agefi, Louis Tellier, 19/10/2022)
 
 
Retrouvez la synthèse du 18/10/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221018/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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