SYNTHESE DU 31/10/2022

VIE DE GROUPE

Dans un contexte marqué par des conditions de marchés difficiles, le premier gestionnaire d’actifs européen, Amundi, a annoncé le 28 octobre 2022, avoir enregistré une décollecte nette  de 12,9 milliards d’euros au troisième trimestre mais la presse a salué  sa « bonne résistance », L'Agefi Quotidien titrant « Amundi reste quasi insensible à la baisse des marchés ». Le gestionnaire d’actifs a ainsi fait état d’un résultat net ajusté en hausse de 5% sur le trimestre, à 283 millions d’euros. Sa directrice générale Valérie Baudson a notamment mis en avant l'effacité opérationnelle et la résilience de l'activité commerciale. (L’Agefi Quotidien, Réjane Reibaud, 31/10 ; Les Échos, Sophie Rolland, 31/10 ; Investir Le Journal des Finances, 29/10)

ENVIRONNEMENT BANCAIRE

Nommé le 28 octobre 2022, Nicolas Namias succède à Laurent Mignon à la présidence du directoire du groupe BCPE. Il prendra ses fonctions le 3 décembre 2022 dans les nouvelles tours Duo à Paris, siège social du deuxième groupe bancaire français après Crédit Agricole. Plusieurs défis l’attendent à savoir la mise en œuvre du plan de transformation, qui prévoit une séparation avec le fonds à problèmes H2O et une réduction des risques en dérivés actions. Il devra aussi assurer que la Caisse d’Épargne et la Banque Populaire gagnent plus de 800 000 clients d’ici à 2024, selon la feuille de route fixée en 2021 dans le cadre du plan stratégique 2024. Ces deux réseaux de banques mutualistes devront également équiper davantage de clients en assurance-dommages et prévoyance afin d’augmenter les revenus de 3,5% par an en quatre ans. « Avec tous les dirigeants du groupe, j’aurai à cœur de poursuivre le développement de l’ensemble de nos métiers », a assuré Nicolas Namias. (Les Echos, Romain Gueugnean et Edouard Lederer, 31/10 ; Le Figaro, Danièle Guinot, 29-30/10 ; Le Figaro, D.G, 29-30/10)

À l’issue de son augmentation de capital, la Banque nationale saoudienne (SNB) devient désormais le deuxième actionnaire de Credit Suisse avec 9,9 % des parts, en injectant 1,5 milliard de francs dans le capital de la banque suisse. Cette opération doit permettre à la SNB d'« élever ses capacités au niveau mondial », précise son gouverneur Ammar Alkhudairy. Elle vise aussi à mettre la plateforme de Credit Suisse en gestion de fortune et en gestion d'actifs au service de la clientèle « en Arabie saoudite et dans la région ». La SNB précise que « ces coopérations et partenariats seront soumis aux autorisations réglementaires et internes applicables ainsi qu'à la conclusion d'accords contraignants » entre les deux établissements. (L’Agefi Quotidien, Aurélie Abadie, 31/10)

PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES

Selon les chiffres publiés par France Assureurs le 28 octobre 2022, la collecte de l'assurance-vie s’établit à 453 millions d'euros de capitaux en septembre, après avoir basculé dans le rouge en août. La collecte du secteur a été sauvée grâce notamment au nouveau plan d'épargne retraite (PER) lancé en octobre 2019, qui a amassé 449 millions d'euros de capitaux en net. « C'est juste, mais il n'en demeure pas moins que le PER est de l'assurance-vie », a indiqué Franck Le Vallois, directeur général de France Assureurs, lors d'un point presse. (L’Agefi Quotidien, Bertrand De Meyer, 31/10 ; Les Échos, Amélie Laurin, 31/10)

Une enquête de Fidelity Digital Assets souligne que près de 60% des investisseurs institutionnels interrogés en Europe, aux États-Unis et en Asie ont continué d’investir en bitcoin et en ether sur la période, malgré la chute du marché des cryptoactifs sur le premier semestre 2022. L’étude révèle que 74% des sondés prévoient de renforcer leur position sur les actifs numériques, contre 38% sur les fonds traditionnels, en espérant qu’une remontée finisse par se produire. (Les Echos, Thomas Pontiroli, 31/10)

ESG ET TRANSITIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIETALES

Créer en 2020, et présidée par le comédien Samuel Le Bihan, Earthwake Entreprise propose un procédé de pyrolyse qui transforme le polypropylène et le polyéthylène en carburant. Avec l’aide de l’inventeur Christofer Costes, l’entreprise a conçu en 2014 un appareil permettant de faire revenir les plastiques à leur état initial grâce à la pyrolyse. Le procédé casse les molécules de polymère pour les faire revenir à l’état huileux. 40 kg de plastique peuvent être transformés pour produire 40 litres de carburant. Après une première levée de fonds de 300 000 euros en 2020, trois brevets ont été déposés par la société.(Les Echos, Paul Molga, 31/10/2022)

La sixième extinction de masse des espèces vivantes sur Terre, qui sera abordé à la COP 15 à Montréal, en décembre 2022, préoccupe les scientifiques. Les populations de la faune sauvage ont diminué de 69% en moyenne, entre 1970 et 2018, indique le Fonds mondial pour la nature (WWF) dans son dernier rapport biennal « Planète vivante ». Cet indice, qui est trois fois supérieur à celui de l’édition 2020, représente 18% en moyenne en Europe et 66% à 80% en Afrique, précise l’ONG. « Depuis 1900, l’abondance moyenne des espèces locales dans la plupart des grands habitats terrestres a diminué d’au moins 20% », a dévoilé de son côté la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) dans son évaluation « GIEC de la biodiversité ». (Les Echos, Paul Molga, 31/10)

AGRICULTURE

Le projet « méga-bassines », construites pour pomper l’eau des nappes phréatiques, est au cœur d’un grand débat en France. Le 30 octobre 2022, des militants ont sectionné une des six canalisations censées alimenter la future réserve d’eau à Saint-Soline, dans les Deux-Sèvres. Certains jugent « ce projet d’accaparement de l’eau par l’agro-industrie (...) aberrant à l’heure du réchauffement climatique et des sécheresses à répétition ». « Pour les construire, on utilise des matériaux, et de l’énergie pour les pompes, qui émettent des gaz à effet de serre », a souligné Magali Reghezza, membre du Haut Conseil pour le Climat. Les « méga-bassines » mettraient en danger la ressource en eau potable et le débit des rivières. Selon les antibassines, ces dispositifs favoriseraient un modèle agro-industriel gourmand en eau et inadapté au changement climatique. (Le Figaro, Éric De La Chesnais, 31/10, Le Figaro, Bénédicte Lutaud, 31/10)

Au 1er novembre 2022, les industriels et distributeurs vont entamer les négociations annuelles 2023. Face à une situation économique inflationniste, les acteurs veulent demander une modification du calendrier des négociations et des modifications des clauses. Les avis sont néanmoins divergents. Pour certains industriels, seuls les partis concernés devraient décider de la durée des contrats et non la loi. Pour le président des Mousquetaires (Intermarché, Netto), Didier Duhaupand, « le commerce a besoin de visibilité et de stabilité, ce qui est incompatible avec une situation de renégociation permanente ». « Ce n’est pas possible de penser tous les mécanismes de négociation juste à la lumière de problèmes conjoncturels », estime Claire Chambolle, économiste à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae).(Agra Presse, JG, 31/10)

CONJONCTURE ÉCONOMIQUE

Le PIB de la France n’a enregistré qu’une croissance de 0,2 % au troisième trimestre 2022, dans un contexte de remontée de l’inflation. La hausse des prix dans l’Hexagone s’est élevée à 6,2 % fin octobre 2022, selon l’Insee. Cette situation fait craindre un ralentissement de la croissance en 2022. Dans une interview accordée au Figaro, Michel Cicurel, économiste et vice-président de l’institut d’études économiques Rexecode, indique que ce risque concerne tous les pays européens, même si la France devrait in fine mieux résister que l'Allemagne. Les entreprises européennes « vont souffrir » de l’inflation, de la crise de l’énergie et de la remontée des taux des banques centrales, explique l’économiste. Selon ce dernier, « il faut s’attendre à dix-huit mois de taux d’intérêt élevés donc de récession ». Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, alerte également sur le risque de récession en Europe. « Nos prévisions situent la moitié des économies de la zone euro en récession technique, soit deux trimestres consécutifs de croissance négative. Et même trois trimestres pour l’Italie et l’Allemagne ». (Les Echos, Nathalie Silbert, 31/10 ; Le Figaro, Ivan Letessier, 29-30/10, Le Journal du Dimanche, Bruna Basini, Marie-Pierre Gröndahl, 30/10)

Retrouvez la synthèse du 28/10/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221028/synthese.html

Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse

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