["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 21/11/2022
VIE DU GROUPE
 
Valoregen lève plus de 17 millions d’euros pour lancer son site de production destiné au recyclage de matières plastiques souples, à Damazan. Crédit Agricole et ses filiales vont participer à la levée de fonds. Amundi Finance et Solidarité, le fonds à impact social d’Amundi, GSO Innovation et Crédit Agricole Aquitaine Expansion vont investir environ 2 millions d’euros. (Sud Ouest, 18/11)
 
 
Le Crédit Agricole Brie-Picardie va signer une convention avec le Domaine de Chantilly-Fondation d'Aumale, propriétaire de la forêt de Chantilly. La banque va apporter son soutien le collectif Ensemble, sauvons la forêt de Chantilly avec une enveloppe de 163 200 euros. La démarche vise à cofinancer une analyse microbienne du sol de la forêt, la création d'un site internet et une grande réunion publique. (Courrier Picard, 21/11)
 
 
EDF décroche un prêt vert de 1 milliard d’euros auprès du Crédit Agricole Corporate and Investment Bank pour la maintenance de ses centrales électriques en France. Ce prêt s’inscrit dans le programme industriel majeur de Grand Carénage visant à améliorer la sûreté et à poursuivre le fonctionnement des réacteurs du parc nucléaire français. « II s’agit d’une première mondiale dans le domaine de la transition énergétique », ont précisé les deux groupes dans un communiqué. (L’Agefi, 21/11, Les Échos, 21/11, Option Finance, 21/11)
 
 
Ubisoft vient de réaliser la plus grosse émission d’OCEANE de l’année, de 470 millions d’euros avec un coupon de 2,375%. Cette opération a pu se faire grâce à une prime de conversion plus élevée de 47,5% et un rendement plus faible, de 2,75%. « La société a pu améliorer ces termes grâce à la forte demande générée par l’émission », explique Emmanuel Pidancet, membre de l'équipe Equity Capital Market de Crédit Agricole CIB. « Ubisoft, comme tous les émetteurs ces derniers mois, a dû composer avec la hausse des taux », ajoute-t-il. L’entreprise n’avait pas d’autre choix que de revenir sur le segment « equity-linked ». (Option Finance, Thomas Feat, 21/11)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Selon la Banque centrale européenne (BCE), les banques de la zone euro rembourseront le 23 novembre 296 milliards d'euros sur 2 115 milliards d'encours d’opérations ciblées de refinancement à plus long terme (TLTRO 3). Un montant inférieur aux attentes, car les prévisionnistes attendaient au moins 600 milliards d’euros. « Nous prévoyons que des remboursements anticipés de TLTRO s'élèveront à 1 200 milliards d'euros d'ici à fin décembre, mais cela pourrait prendre plus de temps », a estimé le chef économiste de Pictet WM, Frederik Ducrozet. (L’Agefi Quotidien, Fabrice Anselmi, 21/11)
 
 
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé le 18 novembre 2022 son intention de poursuivre une ligne dure dans la lutte contre l'inflation. Selon la présidente de la BCE, Christine Lagarde, la hausse des taux directeurs va se poursuivre durablement. « Nous prévoyons de relever encore les taux, et le seul retrait des mesures accommodantes pourrait ne pas suffire », a-t-elle indiqué. « En fin de compte, nous relèverons les taux à des niveaux qui ramèneront l’inflation vers notre objectif à moyen terme », a ajouté la présidente de la BCE. (Les Échos, Guillaume Benoit, 21/11)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Le crédit immobilier est devenu un sujet complexe. « Est-ce qu’on prête encore ? Oui. Est-ce que l’accès au crédit est aussi facile qu’il y a quelques mois ? II est fort probable que non », explique Guy Poyen, directeur marketing au Crédit Agricole Île-de-France. Selon la Banque de France, au troisième trimestre 2022, les banques ont prêté 8,5% de moins par rapport à la même période en 2021. Les banques sont réticentes, car le crédit immobilier est devenu moins rentable. Cela est causé par « la hausse du coût de refinancement combinée au plafonnement du taux de l’usure », indique la Banque Postale. Pour Nicolas Balerna, directeur banque de détail développement à la Caisse d’épargne, « il ne faut pas s’autocensurer […] le crédit est aussi un instrument de conquête ». (Le Monde, Aurélie Blondel, 19/11)
 
 
Voulant percer dans la finance, Apple a annoncé un nouveau partenariat avec Goldman Sachs pour proposer un compte d’épargne à ses clients possédant une Apple Card. Cette décision fait suite au succès d’Apple Pay, sa carte de crédit, utilisée actuellement par trois quarts des utilisateurs d’iPhone aux États-Unis, selon les estimations de Loup Venture. L’alliance avec Goldman Sachs permettra au groupe californien d’éviter des complications légales. Certains régulateurs européens craignent que les nouveaux produits et services offerts par les Gafa puissent à terme nuire à la concurrence. En France, le partenariat entre Apple et la fintech Alma, qui permettait d’acheter ses produits dans les Apple Stores ou sur le site Internet d’Apple en plusieurs fois sans frais, a pris fin le 18 octobre. Pour la fintech française, il s’agit d’une mauvaise nouvelle, car ce partenariat lui avait permis d’entrer dans la cour des grands en signant avec Apple et en doublant au passage des acteurs historiques, comme Sofinco. (Les Échos (2), Marion Heilmann, Hortense Goulard, 21/11)
 
 
La Banque centrale européenne (BCE) a présenté des chiffres démontrant une diminution considérable des transactions réalisées en liquide depuis 2019. Cette tendance, constatée notamment en Europe, aux États-Unis et en Chine, pourrait conduire à la disparition du liquide. D’après Gregory Lewkowicz, professeur de droit à l'Université libre de Bruxelles et spécialiste de l'interaction entre droit et technologie, le recours à d’autres moyens de paiement, comme la carte bancaire, permettrait de réduire « le coût de gestion de la monnaie fiduciaire ». Toutefois, ce changement comporte un risque d’exclusion sociale, car « les coûts d'accès aux services bancaires sont liés au niveau social », rappelle Patrice Baubeau, maître de conférences en histoire économique à l'université de Nanterre. (La Croix, Marianne Meunier, 19-20/11)
 
 
Dans son rapport intitulé « Crypto trading and Bitcoin prices : evidence from a new database of retail adoption », la Banque des règlements internationaux (BRI) indique que la hausse des prix du Bitcoin est le facteur le plus important pour une augmentation significative du nombre de nouveaux utilisateurs d'applications de trading sur les crypto-actifs et bitcoin. Selon la BRI, ces applications ont été téléchargées 565 millions de fois entre août 2015 et juin 2022, quand la valeur du Bitcoin s’élevait à 69 000 dollars. Entre mai-juin 2021, le nombre de nouveaux clients a baissé de 30%, en raison du bannissement par la Chine des activités de minage de crypto-actifs. (Les Echos, 21/11)
 
 
Sur le marché, presque l'ensemble des plans d'épargne-retraite (PER) prennent la forme de contrats d'assurance. Cependant il existe aussi des PER de type comptes-titres. Très largement méconnus du grand public, ces derniers permettent de préparer sa retraite, de bénéficier de l'avantage fiscal sur les versements, de proposer différents modes de gestion, de procéder à des déblocages anticipés, et de sortir en rente ou en capital. « Nous ne sommes pas obligés de passer sous les fourches caudines des assureurs pour fixer la liste des supports d'investissement mis à disposition des épargnants. Nous sommes libres d'intégrer dans notre offre les supports que nous souhaitons », explique Sébastien d'Ornano, président de la société de gestion Yomoni. Pour le moment, les établissements qui proposent un PER bancaire sont le Crédit Agricole, Yomoni et Inter Invest. (Le Figaro, Renaud Bernard, 21/11)
 
 
D’après les données de Six Financial Information, les fonds de performance absolue multi-stratégies ont connu une baisse de 1,25% sur les 10 premiers mois de l’année, contre un recul de plus de 10% au 15 novembre pour l’indice Eurostoxx 50, et de -28% sur le Nasdaq. Malgré cette baisse, notamment due à l’inflation, ces fonds ont réussi à battre les grandes classes d'actifs. « Les performances les plus importantes ont été constatées sur les fonds systématiques qui jouent sur les grandes tendances de marché (CTA) », indique Nathanaël Benzaken, responsable d’Amundi Alternatives. En revanche, « la dispersion des performances au sein des stratégies a été particulièrement élevée cette année. Dans l’univers des CTA, certains fonds ont enregistré une performance à plus de 40% quand d’autres affichent une perte de plus de 30% », poursuit-il. L’allocation dans ces fonds et leur sélection s’avèrent également complexes, mais la collecte pourrait reprendre en 2023. (Option Finance, Sandra Sebag, 21/11)
 
ESG ET TRANSITIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIETALES
 
Une enquête réalisée par la Fondation Jean-Jaurès, la Macif et la société d’études BVA auprès de jeunes de 18 à 24 ans révèle que plus de 33% d’entre eux voudraient travailler dans une entreprise à fort engagement environnemental. 25% et 23% des sondés souhaiteraient intégrer une firme s’intéressant à la défense du pouvoir d’achat et la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes. Les jeunes interrogés perçoivent notamment l’entreprise locale comme étant le modèle d’entreprise idéal, loin devant l’Économie sociale et solidaire (ESS), la start-up et les groupes du CAC40. (Le Figaro, Corinne Caillaud, 21/11)
 
 
Les sociétés de gestion proposant des fonds investis en action ou en obligations prennent désormais en compte la politique ESG des entreprises financées. Mettant la protection de l’environnement comme thème majeur, les sociétés de gestion CPR AM, Ecofi et Meeschaert AM proposent des fonds visant à lutter contre le réchauffement climatique, respectivement au travers de CPR Invest Climate Action, Ecofi Agir pour le Climat et MAM Transition durable Actions. Pour identifier ces fonds, « il n’existe pas de définition de l’impact à proprement parler », selon Jean-Hugues de Lamaze, gérant chez Ecofin, précisant qu’aucune réglementation officielle n’encadre ce type de gestion. Néanmoins, leur classification dans la réglementation européenne sur la publication d’informations en matière de durabilité des services financiers, dite SFDR, permet d’identifier leur degré d’engagement. (Le Figaro, Romain Thomas, 19-20/11)
 
 
Une étude conjointement réalisée par l’association France Digitale et Bpifrance montre l’essor des start-up « à impact sociétal et environnemental » dans l’Hexagone. « Et ce n’est pas près de s’arrêter au vu de la prise de conscience des entrepreneurs français sur ces enjeux », commente Maya Noël, directrice générale de France Digitale. « L’innovation en elle-même ne suffit plus pour les créateurs et dirigeants de start-up. Leurs clients et les talents qu’ils recrutent sont en demande sur les enjeux sociaux et environnementaux », poursuit-elle. Le nombre des jeunes pousses à impact a bondi de 840 en décembre 2021, à 1 074 en 2022, dont plus de la moitié se situe en dehors de Paris, selon l’étude. (Les Echos, Mathieu Viviani, 21/11)
 
 
À la COP27 de Charm el-Cheik, les grandes nations ont adopté un accord historique. Un fonds consacré aux réparations des « pertes et dommages » causés par le réchauffement climatique a été mis en place et sera destiné aux pays les plus vulnérables. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, estime qu’il s’agit d’un « signal politique tout à fait nécessaire pour reconstruire une confiance brisée ». Les grandes nations doivent encore s’accorder sur la sortie des combustibles fossiles. (Les Échos, Muryel Jacque, 21/11)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Christian Sewing, PDG de Deutsche Bank, a mis en cause la supervision européenne de la BCE. « II devient de plus en plus évident que le cadre réglementaire actuel ne fait pas grand-chose pour renforcer les banques européennes », a-t-il dénoncé lors du Congrès bancaire européen de Francfort, en Allemagne. Et ce, alors que les contraintes pesant sur la rentabilité des banques européennes risquent, à terme, de rendre le financement de l’économie dépendant des banques étrangères. « Nous devons de toute urgence changer de cap en la matière si nous ne voulons pas dépendre principalement des banques étrangères pour financer l’avenir de l’Europe. Et personne ne devrait prendre cette menace à la légère », a affirmé le PDG. (L’Agefi, 21/11/2022)
 
AGRICULTURE
 
Le décret fixant les grands paramètres de la réforme de l’assurance récolte, appliqués pour la prochaine PAC, ont été publiés au Journal officiel du 13 novembre 2022. Le décret prévoit une marge de manœuvre de liberté contractuelle entre assureurs et agriculteurs. Concernant notamment les contrats à l’exploitation qui représentent environ 15% du portefeuille de Pacifica, le seuil de déclenchement de l’assurance sera compris « entre 20 et 25% » de pertes, précise le décret. Quant aux seuils et taux d’indemnisation publique, ils seront définis par arrêté. (Agra Presse Hebdo, LM, 21/11)
 
 
Quelques idées, comme le stockage de l’eau ou l’assurance récolte, ont été proposées, le 8 novembre 2022, à la table ronde au Sima pour gérer les risques agricoles à l’heure du réchauffement climatique. Citée parmi les outils disponibles, l’agroclimatologie permet de prévoir les évolutions climatiques et éviter des pertes de rendements. Pour Sébastien Prin, responsable du marché de l’agriculture à la Confédération nationale du Crédit mutuel, l’agroclimatologie est nécessaire pour objectiver et chiffrer la transition agricole. Sauf que « la décision d’accorder un prêt d’investissement ne reposera jamais sur un modèle, mais sur l’humain et la confiance », a-t-il souligné. Pour sa part, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, souligne que « la relocalisation de la production, la rentabilité des exploitations et la ressource humaine » font partie des piliers forts de l’agriculture en 2030. (La France Agricole, Laurine Mongenier, 18/11)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Face à la flambée des prix de l’énergie, Bercy a lancé le 19 novembre 2022 un guichet « plus efficace, simple et rapide », qui devra distribuer aux entreprises 10 milliards d’euros d’ici à la fin 2023. Pour les PME industrielles, boulangers et agriculteurs, l’aide pourrait s’élever à hauteur de 4 millions d’euros. Les entreprises les plus énergivores, peuvent bénéficier d’une aide renforcée pouvant atteindre 50 millions d’euros à 150 millions d’euros. Quant aux TPE ayant un compteur électrique d'une puissance supérieure à 36 kVA et toutes les PME, elles bénéficieront du dispositif « d'amortisseur électricité », souligne Bercy. Ainsi, l'État prendra en charge une partie de leur note et l'aide sera automatiquement déduite sur leur facture. (Le Parisien, Aurélie Lebelle, 19/11)
 
 
Selon le rapport annuel du cabinet spécialisé en gestion des risques Control Risks, diffusé le 16 novembre 2022, l’année 2023 sera marquée par des menaces géopolitiques, réglementaires, fiscales et cybernétiques sans précédent. D’après le cabinet, ces dangers sont liés, depuis presque trois ans, à la pandémie de la Covid-19 et la guerre en Ukraine, ainsi que le réchauffement climatique. Ils sont aussi causés par la montée du cyber-piratage et les tensions récurrentes dans le golfe Persique et à Taïwan, souligne le rapport. Les entreprises vont être confrontées à des « menaces existentielles et interconnectées dans toutes les régions géographiques et la plupart des secteurs d’activité », affirme Nick Allan, PDG de Control Risks. (Les Echos, Yves Bourdillon, 21/11/2022)
 
 
Les ménages à faible revenu seraient les plus impactés par la progression de l'inflation avec, selon la Banque centrale européenne (BCE), un panier de consommation des 20% d’entre eux qui serait 2% plus cher dans la zone euro que celui des 20% des ménages aux revenus les plus élevés. En France, grâce aux aides apportées par le gouvernement, le différentiel d’inflation entre les riches et les pauvres atteint la moyenne européenne, soit 1,85%. Ce qui n’est pas le cas en Lettonie, en Lituanie et en Estonie, où le taux d’inflation touche les 20 à 25% sur un an, avec un panier de consommation 7% plus cher chez 20% des plus pauvres que les plus aisés. « En général, plus la hausse des prix est forte, plus la différence entre les taux d'inflation auxquels font face les plus pauvres et les plus aisés est importante », affirme Grégory Claeys, économiste à l’institut Bruegel. (Les Echos, G. de C., 21/11)
 
 
Après avoir subi une hausse de prix passée de 8,2 % en septembre sur un an à 7,7 % en octobre, les États-Unis espèrent une inflation contrôlée. Le commissaire européen aux Affaires économiques, Paolo Gentiloni, estime aussi que le pic serait atteint à la fin de l’année. Ces estimations se basent sur les prix du gaz, qui restent inférieurs à ses plus hauts niveaux. Mais « la zone euro pourrait se retrouver dans la même situation qu'en juillet dernier si elle n'arrive pas à reconstituer les stocks de gaz », alerte Ana Boata, responsable de la recherche économique d'Allianz Trade. (Les Echos, Guillaume de Calignon, 21/11)
 
 
Retrouvez la synthèse du 18/11/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221118/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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