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Le 14 décembre, Crédit Agricole, deuxième banque française par capitalisation boursière, a annoncé qu'elle cesserait de financer de nouveaux projets d'extraction d'énergies fossiles et publierait son exposition à ce secteur. Cette décision vient après l'accord conclu lors de la COP28, où près de 200 pays se sont engagés à réduire la consommation mondiale de combustibles fossiles. Crédit Agricole prévoit de tripler son financement des projets d'énergie renouvelable d'ici 2030, d'augmenter de 80% l'exposition de sa banque de financement et d'investissement Crédit Agricole CIB aux énergies bas-carbone et de cesser le financement des « producteurs indépendants » dédiés exclusivement à l'exploration pétrolière et gazière. Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole S.A., a déclaré : « Face à l’urgence climatique, nous devons amplifier notre action vers les solutions qui permettront à la société de se transformer ». Lucie Pinson, directrice de l'ONG Reclaim Finance, a salué une « cible ambitieuse » sur la baisse des émissions. (Reuters Économique, Mathieu Rosemain et Sudip Kar-Gupta, 14/12 ; Les Échos, Rachel Cotte, 15-16/12 ; La Correspondance Économique, 15/12)
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Le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), en réunion le 14 décembre 2023, a décidé d'accélérer la réduction du bilan en juin 2024 face aux baisses des taux longs. Toutefois, il n'a pas modifié les taux directeurs, qui sont à 4% pour le taux de dépôt, et a reconnu que l'inflation a nettement ralenti. Malgré les effets de base connus sur l'énergie qui entraîneront une hausse de l'inflation en décembre 2023 et janvier 2024, ainsi qu'une augmentation attendue des revenus réels à la suite de la hausse des salaires, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a maintenu un ton restrictif. En réponse à des questions sur d'éventuelles réductions des taux, elle a affirmé que la BCE n'était pas en position de baisser la garde. (L’Agefi, Fabrice Anselmi, 15/12)
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BPCE a nommé Philippe Setbon, jusqu’à présent présent de la filiale Ostrum Asset Management, au poste de directeur général de son pôle de gestion d’actifs Natixis Investment Managers (IM). Il succède à Tim Ryan, qui occupait ce poste pendant moins de trois ans. Parallèlement, le groupe a annoncé la nomination de Corinne Cipière, membre du comité exécutif d'Allianz France, comme directrice générale de BPCE Assurances. Cette évolution arrive au moment où le groupe bancaire mutualiste repense l'avenir de sa filiale Natixis IM, avec notamment la possibilité de céder une part du capital. (Les Échos, Amélie Laurin, 15-16/12)
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PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
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Selon une enquête internationale menée par l’Institut de sondage CSA auprès de 2 200 personnes, présentée le 14 décembre par la Banque de France, les Français âgés de 18 ans et plus obtiennent une note de 12,45/20 en matière de culture financière, soit 62,25%. Cela les place légèrement en dessous de la moyenne de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) (63%), à la 14ème place sur 39 pays, l’Allemagne étant en tête avec 76%. Les Français démontrent des progrès par rapport à la précédente enquête de 2021, où leur score était de 12,17/20. Ils se sont montrés plutôt sensibles à l’inflation sur le pouvoir d’achat ou le rapport entre risque et rendement. En revanche, ils rencontrent des difficultés pour calculer des taux d’intérêt simples ou composés ou estimer l’impact de l’inflation sur leur épargne. (Les Échos, Romain Gueugneau, 15-16/12)
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Le 13 décembre 2023, la Commission européenne, le Conseil de l'Union et le Parlement européen sont parvenus à un accord sur la révision des règles de Solvabilité 2 vis-à-vis des sociétés d'assurance. Cette réforme vise à renforcer la contribution des assureurs européens au financement de la relance économique et à l’acheminement des fonds vers le Green Deal européen. L'accord comprend l'abaissement du taux du coût du capital de 6% à 4,75%, libérant une part significative des réserves financières des assureurs et augmentant leur capital disponible pour l'investissement. Les négociateurs estiment que les modifications pourraient permettre au secteur de l'assurance d'investir environ 100 milliards d’euros supplémentaires dans l'économie, soit environ 0,6% du produit intérieur brut de l’Union européenne. (L’Agefi, Camille George, 15/12)
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Le 10 décembre 2023, sur France 3, le ministre français de la Santé, Aurélien Rousseau a critiqué les complémentaires santé pour la hausse considérable de leurs cotisations pour 2024. Selon lui, des augmentations de 4 à 5% seraient logiques. Cependant, Éric Vétillard, directeur général délégué du courtier grossiste SPVie Assurances, souligne que le marché est plutôt sur une majoration à deux chiffres, avec des plus bas autour de 7 à 8% et des plus hauts jusqu’à 20 ou 25% sur certaines gammes du marché. Thomas Colin, directeur technique et indemnisation de Malakoff Humanis, justifie cette hausse par le transfert des charges de l'assurance maladies, de l’État vers les mutuelles. Ces dernières seraient confrontées à des dépenses supplémentaires de 1,5 milliard d’euros en 2024. Elles pourraient contenir la hausse, mais cela nécessiterait une réforme structurelle du système de santé, selon Éric Chenut, président de la Mutualité française. (Le Parisien, Maxime Gayraud, 15/12)
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Le 14 décembre 2023, le projet European Payments Initiative (EPI) a réalisé ses premières transactions compte à compte grâce à son portefeuille électronique Wero. Les opérations ont eu lieu entre une banque du groupe BPCE et la Sparkasse Elbe-Elster, une caisse d'épargne allemande. Le test a été réussi et EPI envisage désormais de déployer Wero dans d'autres banques pilotes faisant partie du projet en Belgique, en France et en Allemagne en 2024. Le lancement commercial de Wero est prévu pour cette même année. L'application des banques françaises, Paylib, cédera alors sa place à Wero, qui sera ensuite étendu à d'autres services tels que le paiement aux professionnels, le paiement e-commerce et le paiement en point de vente. (Les Échos, Marion Heilmann, Romain Gueugneau, 15-16/12)
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Le 13 décembre, le groupe automobile Stellantis a remplacé la traditionnelle pose de la première pierre par la montée du 800e poteau pour son futur « green-campus » à Poissy, en présence du ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, Olivier Dussopt. Ce campus s’étendra sur une surface de 72 000 m2 et accueillera environ 8 300 employés d’ici la fin de 2024. Le projet est dirigé par un consortium composé de Crédit Agricole Immobilier Corporate et Promotion, GA Smart Building, Equinox et Programa, avec la collaboration de l’agence d’architecture Patriarche. L’objectif du site est de réduire les émissions de CO2 et de créer des espaces de travail optimisés. « C’est un site exemplaire », a souligné Olivier Dussopt. (Le Parisien, Stéphane Corby, 15/12)
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ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
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Selon le think tank I4C, la France a franchi la barre des 100 milliards d’euros investis dans la transition écologique en 2022. Un tiers de ce montant a été alloué par des pouvoirs publics (État, collectivités locales et banques publiques), tandis que les ménages et les entreprises contribuaient aux deux tiers restants. Cette somme a été investie dans divers domaines, à savoir les infrastructures de transport, les véhicules à faible émission de carbone, la rénovation des bâtiments et les infrastructures énergétiques. Malgré une mobilisation croissante, le think tank estime qu’il faudra investir 57 milliards d’euros supplémentaires chaque année de 2024 à 2030 afin d’atteindre les objectifs climatiques de 2030. (Les Échos, Marie Bellan, 15-16/12)
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L’Union européenne a approuvé une nouvelle réglementation de « devoir de vigilance » visant à renforcer la responsabilité des entreprises envers leur impact environnemental et social. La directive couvre les entreprises comptant plus de 500 salariés et un chiffre d’affaires mondial de 150 millions d’euros, ainsi que celles de plus de 250 salariés avec un chiffre d’affaires supérieur à 40 millions d’euros dans des secteurs spécifiques. Cependant, certaines entreprises du secteur financier, dont les banques, ont été exclues temporairement de cette directive grâce à la pression exercée par la France et plusieurs pays membres de l’UE. La Fédération bancaire française (FBF) a souligné que les banques acceptaient de surveiller leurs fournisseurs, à l’instar des autres entreprises, mais qu’elles ne souhaitaient pas étendre cette obligation à leurs clients. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 15/12 ; Le Figaro, Solenn Paulic, 15/12)
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Dans sa nouvelle note de conjoncture publiée le 14 décembre, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a révisé à la baisse sa prévision pour le dernier trimestre 2023, anticipant une stagnation du PIB au quatrième trimestre 2023, au lieu de la croissance de 0,2% initialement prévue à l’automne. Après le recul de 0,1% du PIB au troisième trimestre, l’activité économique devrait connaître une progression de 0,8% sur l’ensemble de l’année 2023, contre 1% de croissance espéré par le gouvernement. L’institut prévoit une hausse modeste du PIB de 0,2% au premier et au second trimestre 2024, avec une croissance estimée à 0,5% à mi-année. Le rythme des hausses de prix devrait diminuer à 2,6% fin juin 2024, tandis que l’inflation alimentaire atteindrait +1,9% sur un an à la fin du premier semestre 2024. (Les Échos, Nathalie Silbert, 15-16/12)
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L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) prévoit un ralentissement de l'emploi en France où le taux de chômage devrait augmenter de 7,4% à 7,6% d'ici cet hiver. Malgré ces prévisions, le gouvernement maintient son objectif de plein-emploi à 5% à la fin du quinquennat. Face à la réduction de créations d'emplois prévue pour 2023-24, la Première ministre Elisabeth Borne réfléchit à des mesures pour encourager les embauches et envisage un renforcement des contrôles de Pôle emploi pour les chômeurs formés dans des métiers en tension. Interviewé par Les Échos, le ministre du Travail Olivier Dussopt propose la diminution du délai de recours en justice après un licenciement et la réforme du marché du travail pour atteindre le plein-emploi. Le ministre insiste également sur l'importance de la formation et de la réorientation professionnelle, affirmant sa volonté de négocier des objectifs stratégiques avec les partenaires sociaux. (Les Échos, A.R., 15-16/12 ; Les Échos, 15-16/12)
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Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
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