["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 12/08/2020
VIE DU GROUPE
 
Dans une interview, Philippe Brassac préconise des partenariats plutôt que des fusions dans le contexte post-coronavirus. Il en appelle à la "coopération" pour restaurer le secteur bancaire. (ft.com, David Keohane, 11/08)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Dans une note publiée le 11 août, Scope Ratings estime que même si les banques françaises apparaissent suffisamment solides pour résister à la crise du coronavirus, la pression qui pèse sur leurs revenus les oblige à réduire leurs coûts de manière durable. « Nous nous attendons à voir les banques françaises faire preuve de résilience tout au long du cycle », note Nicolas Hardy, directeur exécutif dans l’équipe institutions financières de l’agence de notation. L’analyste indique, en outre, qu’elles devraient voir augmenter encore l’endettement des entreprises, dont la capacité de remboursement pourrait devenir un problème. (L’Agefi, 12/08)
 
 
Le ft.com s'intéresse à l'évolution de la situation de Commerzbank et de la SocGen, touchés par la crise. Les deux banques sont théoriquement vulnérables à un rachat, s'il existe des acheteurs suffisamment puissants. À défaut, et si les décideurs politiques et les investisseurs exercent une pression suffisante, une combinaison SocGen-Commerzbank pourrait avoir un certain sens - cela signalerait certainement que tout le monde est sérieux à propos d'un marché européen unique pour les banques, et offrirait de nombreuses possibilités de réduire davantage les coûts. L'Italien UniCredit pourrait entrer dans l'équation : la banque, qui a subi une perte de 2,3 milliards d'euros au premier semestre, n'a pas caché son intérêt pour les opérations avec la SocGen et la Commerzbank. (ft.com, 11/08)
 
 
Revolut a vu son chiffre d’affaires multiplié par trois en 2019, pour atteindre près de 181 millions d’euros. Des données publiées le 11 août par la société indiquent toutefois que cette performance s’accompagne d’un triplement des pertes, à 105,9 millions de livres. « Ces pertes étaient attendues. Elles reflètent les investissements continus dans la croissance et les offres de produits », souligne la néobanque dans un communiqué. La fintech reconnaît en outre que pandémie de Covid-19 aura un impact sur la croissance cette année. « Malgré les défis économiques actuels, nous restons concentrés sur notre objectif de devenir rentables », a souligné Nik Storonsky, fondateur de Revolut. Par ailleurs, l’envolée des pertes ne décourage pas encore les investisseurs. (Les Echos, Romain Gueugneau, 12/08)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
La Banque de France a annoncé, le 11 août, que les crédits aux entreprises en France ont progressé de 11,3 % sur un an pour atteindre un encours total de 1 154,1 milliards d’euros à la fin juin. La croissance avait été de 10,8 % en mai et de 8,2 % en avril. Portée notamment par les secteurs les plus affectés par la crise sanitaire, la croissance du crédit est particulièrement forte pour les PME, avec 15,4 %, contre 9,7 % pour les entreprises de taille intermédiaire et 6,4 % pour les grandes entreprises. Par ailleurs, les taux d’intérêt moyens de nouveaux crédits remontent en juin, « car le poids relatif des prêts garantis par l’État (PGE) a moins pesé dans le mix des crédits mis en place par les banques », souligne la Banque de France. Elle a, en outre, fait état, il y a une semaine, d’une très forte augmentation des demandes de crédits de trésorerie au deuxième trimestre et à l’inverse d’un recul des demandes de crédit d’investissement. (AFP, 11/08)
 
 
Exane BNP Paribas et UBS partagent la première place du sondage 2020 des meilleures équipes de recherche, réalisé par Insitutional Investor. Déjà premier en 2018 et 2019, la filiale de BNP Paribas confirme sa place de numéro un en France, avec 25,9 % de parts de marché, soit une hausse de 6 % par rapport à l’an dernier. Citi et JPMorgan se partagent, pour leur part, la troisième place. La Société Générale chute de la 3e à la 6e place du classement, passant de 13,6 % à 7,1 % de part de marché. Du côté des analystes, Laurent Daure, chez Kepler Chevreux, est élu meilleur analyste France, suivi par Michael Foundoukidis chez Oddo BHF et Cedric Besnard, de Citi. (L’Agefi, Corentin Chappron, 12/08)
 
 
Le secteur de l’assurance est fortement impacté par la crise du coronavirus et peine à créer de la croissance rentable. BCG indique d’ailleurs, dans son étude 2020 sur la création de valeur dans le secteur, que « la situation n’était pas déjà brillante début 2020, mais avec le coronavirus, les conditions vont encore se durcir ». Début juin, les assureurs sous-performaient ainsi l’indice S&P Global 1200 de 12 %, ce qui situe l’assurance parmi les secteurs les plus affectés par la crise. D’autre part, la dégradation simultanée des marchés actions, des taux d’intérêts, ainsi que des spreads sur l’obligataire, leur aura également coûté cher, tandis que les coûts liés aux activités d’assurance commerciale et d’interruption d’activité continuent de grimper. Le cabinet de conseil souligne alors que face à une équation qui se complique, « de nombreux assureurs doivent remplacer leurs marges d’investissement qui s’amenuisent par des marges de souscription et de frais plus élevées, tout en réduisant considérablement leurs coûts d’exploitation et de distribution ». (L’Agefi, Corentin Chappron, 12/08)
 
 
Trois mois après l’échec du rachat de PartnerRe, Covéa et Exor annoncent un accord-cadre de coopération « dans les domaines de l’investissement et la réassurance ». Covéa Coopérations, la structure financière du groupe mutualiste s’engage ainsi à investir 1,5 milliard d’euros aux côtés d’Exor, pour moitié dans des activités conjointes d’investissement, et pour moitié dans des fonds de réassurance (sidecars), gérés par PartnerRe. Ce partenariat va permettre à Covéa de diversifier son portefeuille dans la réassurance et d’en tirer certains profits recherchés lors de sa tentative de rachat de PartnerRe. Selon Les Echos, ce partenariat est aussi un moyen d’éviter les tribunaux. « Exor renonce en effet à poursuivre la société mutualiste pour tenter de récupérer “au moins” 125 millions de dollars restants potentiellement dus », souligne le quotidien. (Les Echos, Eric Benhamou, 12/08)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
Les plans de relance se multiplient pour faire face à l’urgence du redémarrage économique. Pour Christian Poyau, cofondateur et PDG de Micropole, également coprésident de la commission Mutations technologiques et enjeux sociétaux du Medef, le développement durable ne doit pas être traité en parallèle voire en opposition avec les autres plans, mais en être une composante. Il faut aller résolument vers une croissance responsable intégrant les enjeux environnementaux, indique-t-il. Les technologies au sens large permettront d’atteindre cet objectif, avec une place centrale pour la transformation numérique, affirme le dirigeant. Il serait, selon lui, irresponsable de ne pas placer l’investissement technologique au centre de nos actions. « Loin d’être opposées aux objectifs écologiques, les technologies du numérique s’imposent comme l’un des principaux leviers pour les atteindre (…) il est notre meilleur allié pour garantir un avenir durable à nos entreprises, mais aussi et peut-être principalement à notre société », insiste Christian Poyau. (Les Echos, Christian Poyau, 12/08)
 
AGRICULTURE
 
Les agriculteurs sont les premières victimes des dérèglements climatiques. La sécheresse estivale, qui touche principalement les éleveurs et les cultivateurs de maïs, s’accompagne des effets d’un automne trop pluvieux et d’un printemps trop sec qui pèsent sur les rendements de blé. Face à la situation, l’Institut technique de l’élevage (Idele) travaille sur plusieurs pistes, comme diversifier les ressources fourragères ou associer aux prairies l’assemblage de nouvelles cultures, méditerranéennes, voire tropicales. « L’enjeu est important, car le changement climatique pourrait, à terme, déplacer et concentrer les lieux de production au risque de condamner des milliers d’éleveurs, d’accentuer les déséquilibres territoriaux et les impacts environnementaux », explique Jérôme Pavie, chef du service fourrages et pastoralisme à l’Idele. (La Croix, Antoine d’Abbundo, 12/08)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
Bercy lance, dès cet été, un appel à projets d’une enveloppe de 100 millions d’euros pour aider financièrement des projets dans quatre secteurs jugés « critiques » pour la « résilience » de la France, à savoir la santé, l’agroalimentaire, l’électronique et l’industrie lourde. Les dossiers sont à déposer sur le site web de Bpifrance d’ici au 17 novembre à 12 heures. La ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, aurait déjà en main une trentaine de projets concrets proposés par des entreprises afin de « pallier les vulnérabilités dans certains secteurs ». « L’enjeu est de faciliter l’implantation de nouvelles productions en France », souligne-t-elle. Par ailleurs, il n’y aura pas besoin de vérifier si le projet tombe ou non sous le régime bruxellois des aides d’Etat, si l’aide requise est inférieure à 800 000 euros. En revanche, si son montant est supérieur, l’instruction du dossier sera plus longue. Bercy souhaite, en outre, soutenir au moins une dizaine de gros projets cette année. (Les Echos, Julien Dupont-Calbo, 12/08)
 
 
Le taux de la réduction d’impôt dite « Madelin-IR/PME », accordée en cas de souscription au capital de PME en direct ou via un fonds, est porté de 18 % à 25 %, selon un décret publié le 9 août au Journal Officiel. La mesure s’applique aux investissements réalisés par les particuliers entre le 10 août et le 31 décembre 2020. Pour rappel, la réduction d’impôt PME s’applique aux investissements réalisés dans la limite de 50 000 euros pour une personne seule et de 100 000 euros pour un couple, soit une réduction maximale de 12 500 euros. (Les Echos, Anne-Sophie Vion, 12/08)
 
 
Les données publiées le 11 août par l’Office national des statistiques révèlent qu’environ 730 000 emplois ont été détruits depuis le mois de mars, en Grande-Bretagne. Malgré cela, le taux de chômage n’a pas augmenté et se maintient à 3,9 %, mais la Banque d’Angleterre s’attend à ce qu’il grimpe jusqu’à 7,5 % d’ici la fin de l’année. La plupart des observateurs anticipent aussi une dégradation de la situation sur le front du travail. Une série d’entreprises, dont British Airways, les librairies WH Smith ou encore le quotidien Evening Standard, ont d’ailleurs annoncé des plans de licenciements. (Le Figaro, F. N.-L., 12/08)
 
 
Le prolongement du gel des licenciements en Italie, qui restera en vigueur jusqu’à mi-novembre 2020, est pointé du doigt par la Confindustria. Le gouvernement a, en effet, refusé de lever cette interdiction de crainte que la récession annoncée de 12 % du PIB cette année ne provoque des effets dévastateurs sur le marché du travail. Les dirigeants de l’Institut statistique (Istat) ont, par ailleurs, indiqué, au cours d’une audition parlementaire, qu’ils redoutaient que près de 39 % des entreprises italiennes fassent faillite, tandis que l’OCDE estime que 500 000 emplois précaires et CDD ont déjà été victimes de la pandémie de Covid-19. Sans le maintien des aides publiques adoptées à la faveur de la crise sanitaire, le pays connaîtrait donc 1,5 million de chômeurs supplémentaires. Toutefois, cette menace ne convainc pas la Confindustria, sachant que la prolongation du chômage partiel reste la mesure essentielle pour éviter une envolée du chômage. (Les Echos, Olivier Tosseri, 12/08)
 
 
Retrouvez la synthèse du 11/08/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20200811/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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