["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 24/08/2020
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Vybe, la néobanque pour les jeunes, arrivera en France en septembre. Elle revendique déjà plus de 900 000 utilisateurs inscrits sur son site, plus de 270 000 téléchargements de son application et 170 000 pré-commandes de cartes Vybe. À son lancement, la start-up compte émettre 10 000 cartes. Elle espère se rémunérer grâce aux commissions dans le cadre de ses partenariats avec plus de 4 000 marques, dont UGC, la Fnac ou encore Deliveroo. Par ailleurs, elle prévoit déjà une prochaine levée de fonds d’ici à la fin de l’année, et compte atteindre la rentabilité par utilisateur en sept à huit mois. D’ici deux ans, elle compte s’adapter aux plus de 18 ans, en proposant d’autres types de produits financiers, comme des crédits étudiants. (L’Agefi, Pauline Armandet, 24/08)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
En dépit d’une baisse sensible depuis le déconfinement, la collecte de Livret A est de 1,8 milliard d’euros en juillet, son troisième plus haut niveau jamais atteint sur ce mois, selon les chiffres publiés le 21 août par la Caisse des Dépôts. Cette année pourrait bien battre le record établi en 2012, avec une collecte cumulée de 22,25 milliards d’euros depuis janvier. Par ailleurs, avec le LDDS, la collecte mensuelle s’établit à 2,49 milliards d’euros, ce qui en fait le deuxième meilleur mois de juillet depuis 2012. En outre, les ménages français auraient déjà placé près de 100 milliards d’euros sur des dépôts rien qu’au cours des deux premiers trimestres, indique la Banque de France. Pour Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Épargne, cet afflux d’épargne s’explique en partie par « la recherche de la sécurité et de la liquidité dans un contexte où les ménages ne pouvaient pas beaucoup consommer ». Un phénomène qui ne profite toutefois pas à tous les supports comme les fonds en euros de l’assurance-vie, qui ont ainsi subi une décollecte nette de près de 5 milliards d’euros au premier semestre. (Les Echos, T. T., 24/08)
 
 
En juillet, les Français ont continué à placer plus d’argent sur leur Livret A que les autres années. Selon Denis Ferrand, directeur général de Rexecode, « on assiste à la transformation d’une épargne forcée en une épargne de précaution ». « Pendant le confinement, on a observé une épargne qui n’en était pas une en réalité : elle était contrainte par l’impossibilité de consommer. Celle qu’on observe aujourd’hui reflète avant tout des inquiétudes face à l’évolution attendue du marché de l’emploi, et en particulier de la part de ceux qui ont un emploi, mais qui redoutent que leur situation personnelle ou celle de leurs enfants ou de leurs proches ne se trouvent dégradées », précise-t-il. Par ailleurs, il indique que pendant le confinement, plusieurs entreprises ont eu recours à des PGE, mais aussi à des facilités de trésorerie et se sont ainsi fabriquées des dettes vis-à-vis de l’État. « Pour le secteur du tourisme, on a dit que cette dette était tellement repoussée qu’on l’annulerait. Mais pour les autres, on pourrait les transformer en quasi fonds propres sous forme de prêts participatifs qui on la vertu de n’être remboursés qu’à partir du moment où il y a un retour à bonne fortune de l’entreprise », affirme-t-il. Or, « les chefs d’entreprise ne sont pas prêts à ouvrir leur capital », indique Denis Ferrand. (Les Echos, Thibaut Madelin, 24/08)
 
 
Le règlement de prestations par Chèque-vacances devient difficile, voire impossible, avec la dématérialisation accélérée des paiements. En effet, plusieurs professionnels, comme les musées ou les hôtels, « invitent » leurs clients à payer en ligne. Il est également de plus en plus compliqué d’utiliser ce titre de paiement pour voyager. Par ailleurs, seuls quelques acteurs facilitent l’usage des Chèque-vacances. Le dispositif a moins la cote auprès des 210 000 professionnels conventionnés, depuis que l’Agence nationale pour les Chèque-vacances (ANCV) a augmenté, en 2019, sa commission de 1 % à 2,5 % sa commission. Face à la situation, l’ANCV s’apprête à promouvoir son application mobile de paiement dématérialisé : Chèque-vacances Connect. Et pour inciter les professionnels à l’adopter dès septembre, elle baissera sa commission à 1 %, pendant six mois, « sous condition d’accepter le Chèque-vacances Connect en paiement », indique son directeur commercial, Christophe Boniface. (Aujourd’hui en France, Delphine Denuit, 22/08)
 
 
BlackRock, le premier gérant d’actifs au monde, prévoit de créer une joint venture en Chine avec le fonds souverain singapourien Temasek et la banque chinoise China Construction Bank Corp. Ils viennent d’ailleurs d’obtenir le feu vert du China Banking and Insurance Regulatory Commission (CBIRC). Toutefois, le régulateur n’a pas donné davantage de détails sur la coentreprise, ni sur les services qu’elle fournirait. « Ce partenariat est cohérent avec les efforts des côtés américains et chinois pour ouvrir le marché chinois aux firmes de services financiers américains », s’est réjoui Blackrock dans un communiqué envoyé par courriel, le 22 août. Par ailleurs, plusieurs acteurs financiers cherchent depuis longtemps à renforcer leur présence dans l’économie chinoise et depuis quelques mois. Amundi avait, pour sa part, obtenu l’accord des régulateurs chinois en octobre 2019 pour lancer une joint venture avec Bank of China Wealth Management, filiale de Bank of China. (L’Agefi, Capucine Cousin, 24/08)
 
 
La foncière de bureaux Gecina est adossée à deux solides actionnaires de référence : le Crédit Agricole Assurances (13,8 %) et le fonds canadien Ivanhoé Cambridge (15,2 %), filiale de la Caisse des Dépôts du Québec. Très peu touché par la crise liée au Covid-19, le groupe a annoncé un objectif de résultat net récurrent par action entre 5,55 euros et 5,70 euros pour 2020. Florent Laroche-Joubert, analyste chez Oddo BHF, explique que Gecina a bénéficié d’une « très bonne structure financière, avec des perspectives stables chez les agences de notation Standard & Poor’s et Moody’s ». Par ailleurs, la foncière a entrepris d’importants travaux qui créeront de la valeur ces prochaines années. (Investir-Le Journal des Finances, Jean-Luc Champetier, 24/08)
 
 
Le groupe Covéa a renoncé, en pleine crise du Covid-19, à son projet de rachat du réassureur PartnerRe, pourtant présenté en mars comme stratégique. Il reste cependant dans le collimateur de l’ACPR, qui s’interroge sur sa gouvernance, notamment la concentration jugée « excessive » des pouvoirs entre les mains du PDG, Thierry Derez. Plusieurs initiatives visant à remodeler sa direction générale, renforcer le rôle des comités auprès du conseil d’administration, simplifier les structures et redonner plus de place aux différentes marques mutualistes du groupe (MMA, MAAF et GMF), en première ligne lors de la gestion de la crise, devraient ainsi être annoncées à la rentrée. Dans ce cadre, l’assureur mutualiste va se doter d’un numéro deux et nommer à ce poste Paul Esmein, actuel directeur général de l’offre et du service client. (Les Echos, Eric Benhamou, 24/08)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
Dans une tribune, neuf dirigeantes et dirigeants soulignent que le confinement a mis en évidence et renforcé les inégalités femmes-hommes. Ils précisent que la « crise sanitaire a mis en avant les précarité et difficulté de certains métiers, sous-valorisés et pas assez reconnus pour leur engagement, avec une prise de conscience collective concernant le besoin de reconnaître et de rémunérer plus justement ces fonctions à environ 80 % occupés par des femmes ». Ils affirment également que les violences faites aux femmes ont augmenté de 30 % et qu’à l’intérieur du foyer, elles ont vu croître non seulement leur charge de travail, mais aussi la « charge mentale et émotionnelle », en raison d’un manque d’équilibre dans la répartition des responsabilités familiales et ménagères. Face à la situation, les signataires, qui s’engagent à renforcer le développement la mixité femmes-hommes dans leur société plutôt que de la sacrifier en raison des conséquences économiques de la crise sanitaire, appellent les entreprises de toutes tailles à faire de même. (www.lejdd.fr, 22/08)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
Le niveau du PIB au deuxième trimestre est inférieur de 15,3 % à celui des trois derniers mois de l’an passé dans la zone euro. En France, le PIB est plus bas de 19 % par rapport au quatrième trimestre de 2019, en Espagne de 23 % et en Italie de 17 %, tandis que l’Allemagne s’en sort mieux avec un repli de 12 %. Ces différences s’expliquent par plusieurs facteurs, dont la dureté du confinement et l’ampleur de l’épidémie, mais aussi les spécificités de chacune de ces économies. « La chute d’activité intervenue au deuxième trimestre, puis l’amorce d’une remontée de l’activité à partir de juin procèdent d’un air familier de l’économie française : la consommation des ménages résiste plutôt, notamment à la faveur d’effets temporaires de rattrapage. À l’inverse, le commerce extérieur pèse lourdement sur l’activité », note de son côté Denis Ferrand, directeur de l’institut Rexecode. Par ailleurs, l’indice PMI de l’activité dans l’Hexagone s’est replié à 51,7 points en août contre 57,3 points le mois précédent. En outre, la Dares rapporte que depuis mars, 49 000 ruptures de contrat de travail ont été envisagées dans le cadre d’un plan de sauvegarde. (Les Echos, Guillaume de Calignon, 24/08)
 
 
Face à l’aggravation de l’épidémie du coronavirus, le gouvernement français a annoncé, le 22 aout, le report d’une semaine de la présentation du plan de relance, prévue initialement le 25 aout. À la place, un Conseil de défense consacré à l’épidémie se tiendra à l’Élysée, tandis que le Conseil des ministres de rentrée a finalement été décalé le 26 aout. Malgré cette situation, le président de la République a souligné dans les colonnes de Paris Match qu’on « ne peut pas mettre le pays à l’arrêt parce que les dommages collatéraux d’un confinement sont considérables ». Si ce report a été bien accueilli par le Medef, le député LFI, Adrien Quatennens, se « demande si c’est un report pour convenance personnelle, si c’est lié à la crise sanitaire ou si le gouvernement a l’intention de muscler davantage ce plan de relance, ce que j’appelle de mes vœux ». (Les Echos, Grégoire Poussielgue, 24/08)
 
 
Le confinement a renforcé la demande de logements en « coliving », une formule de colocation particulièrement prisée des jeunes actifs et des étudiants. « Au bout de trois semaines de confinement, nous enregistrions déjà 30 % de demandes supplémentaires de la part de locataires. Depuis, cette tendance se maintient », souligne Magalie Safar, présidente et cofondatrice de la start-up Koliving. Pour Alexandre Martin, cofondateur de Colonies, un des pionniers de ce secteur en France, la formule est adaptée aux contraintes professionnelles du moment. Vincent Desruelles, directeur d’études chez Xerfi, affirme, pour sa part, qu’à l’heure où le travail à distance se développe, les logements en coliving sont en général « adaptés au télétravail ». Par ailleurs, le marché, encore jeune, a de quoi attirer de nouveaux acteurs et investisseur. (Les Echos, Elsa Dicharry, 24/08)
 
 
Retrouvez la synthèse du 21/08/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20200821/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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