["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 01/09/2020
A LA UNE
 
De New York à Pékin, en passant par Paris ou Londres, les comptes des banques ont été impactés par l’épidémie du Covid-19, soulignent Les Echos. L’envol des faillites risque d’ailleurs de survenir, si la récession se prolonge. Le gouvernement français se penche alors sur la manière de soulager la dette des entreprises et de s’assurer que celles qui ont été secouées par la récession liée à la crise sanitaire resteront solvables. L’enjeu est crucial pour le secteur bancaire qui préfère éviter de se retrouver face à une vague de défaillances. Bercy mène également des discussions avec les établissements pour s’assurer que le remboursement du PGE ne sera pas trop douloureux pour les entreprises. Sous pression pour redresser leur rentabilité, les banques pourraient aussi renouer avec les grandes manœuvres, une mesure à laquelle se montre favorable la Banque centrale européenne (BCE), qui tente de convaincre les établissements de l’intérêt de se consolider. De leur côté, les assureurs pourraient être confrontés à un second semestre de tous les dangers, après un premier semestre éprouvant. Malgré des pertes d’exploitations semestrielles, ils ont maintenu leur solidité financière, mais les perspectives du secteur apparaissent sombres, comme en témoigne la chute boursière des principaux acteurs cotés. (Les Echos, 01/09)
 
VIE DU GROUPE
 
Crédit Agricole Brie Picardie est leader dans les départements de la Somme, de l’Oise et de la Seine-et-Marne, avec 1,1 million de clients, 30 % du marché pour la collecte et 35 % pour le crédit. Le dynamisme économique de ce territoire est lié à la communauté de communes de Val d’Europe, où le Crédit Agricole va transférer fin septembre ses locaux situés à Meaux et où il a implanté son accélérateur de start-up, Village by CA. En outre, le niveau du ratio de solvabilité (CET1) de la banque est très élevé, à environ 20 % contre un minimum de 10,7 %, affirme Jérôme Walter, le directeur financier. « Les créances en défaut sont couvertes à 131 %, grâce aux provisions sur encours sains, alors que la moyenne du secteur est très inférieure à 100 % », précise-t-il. (Investir Le Journal des Finances, J.-L. C., 29/08)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le 31 août, la Fédération bancaire française a annoncé la nomination d’Etienne Barel au poste de directeur général délégué. Chez BNP Paribas depuis 1998, il a notamment animé la mission de rapprochement entre la banque et Fortis en Belgique, puis a dirigé entre 2013 et 2019 le réseau Rhône-Alpes Auvergne, avant d’être nommé senior advisor pour la banque de détail en France. (L’Agefi, 01/09)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
Selectra publie, pour la deuxième année d’affilée, le palmarès des meilleures banques pour étudiants. Dévoilé en exclusivité par Aujourd’hui en France, ce palmarès 2020 ne se base pas sur le seul critère tarifaire, mais tient également compte de la diversité des services proposés par les banques, à savoir le type de carte, le prêt étudiant, le livret d’épargne jeune ainsi que le découvert autorisé et non autorisé. Concernant les frais pour les opérations à l’étranger, plusieurs banques facturent « une commission variable de 1,5 % à 3 % sur le montant de chaque opération à laquelle s’ajoutent le plus souvent des frais de retrait de 1 à 3 euros par opération », explique Luka Payras, responsable du pôle Financement du comparateur en ligne. Seules certaines offres comme Eko Globetrotter (Crédit Agricole), et certaines caisses du Crédit agricole ne prélèvent aucun frais à l’étranger. Le prêt étudiant, pratique pour financer les frais de scolarité et les équipements, doit aussi être pris en compte dans le choix d’une banque. Les banques qui proposent les taux les plus bas sont le Crédit maritime Méditerranée et les caisses Centre-Est et Nord-Est du Crédit agricole (respectivement 0,5 % et 0,75 %). (Aujourd’hui en France, Delphine Denuit, 01/09)
 
 
En France, la crise sanitaire a conduit les Français à alimenter leurs comptes bancaires, ainsi que leurs livrets d’épargne. Le taux d’épargne a atteint 27 % au deuxième trimestre, soit 12 points de plus par rapport à 2019 sur la même période. Selon l’Insee, cette frénésie d’épargne est due à la crainte du chômage et l’inflation. Faire dépenser les Français est toutefois nécessaire pour la relance. Pour pousser les ménages à consommer, Hélène Baudchon, économiste chez BNP Paribas, estime qu’il « faut que les entreprises soient en le plus possible en capacité de rebondir ». « Ce qu’il faut éviter, ce sont les défaillances d’entreprises. Le soutien à la demande se fera aussi via le volet formation, le volet solidarité et le volet transition écologique du plan de relance, ainsi que les aides à l’emploi des jeunes », ajoute-t-elle. (Le Monde, Béatrice Madeline, 01/09)
 
 
Avec le retour de la pandémie, de plus en plus de pays durcissent leurs conditions d’entrée sur leur territoire, demandant notamment une assurance santé spécifique. La Caisse nationale d’assurance maladie indique qu’en Europe, les Français verront leurs soins remboursés par l’Assurance maladie obligatoire, mais sur la base des règles applicables en France. Il est ainsi conseillé aux touristes de se munir de la carte européenne d’assurance maladie (CEAM). Pour les voyages longue distance, il est recommandé de souscrire une « assurance internationale », qui couvre généralement jusqu’à 100 000 euros de frais de santé. Par ailleurs, des compagnies aériennes comme Virgin Atlantic et Emirates proposent une assurance soins médicaux. Certains pays proposent également une assurance médicale temporaire à prix symbolique, voire gratuite, comme en République dominicaine. (Le Parisien, Daniel Rosenweg, 01/09)
 
 
Dans la gestion d’actif, de nombreux gérants stars sont tombés de leur piédestal ces deux dernières années. En effet, beaucoup se sont démarqués, mais au prix de risques mal calibrés. Ces derniers mois, plusieurs sociétés de gestion ont ainsi été confrontées à ce scénario noir, dont la filiale de Natixis, H2O, engluée depuis plus d’un an dans des difficultés liées à certains choix de son fondateur, Bruno Crastes. Par ailleurs, les exemples de gérants qui quittent leur société pour monter une boutique concurrente sont aussi nombreux. (Les Echos, Bastien Bouchaud, 01/09)
 
 
En s’alliant avec le fonds Meridiam en vue de lui céder les activités Eau de Suez en France, le PDG de Veolia, Antoine Frérot, a mis toutes les chances de son côté et s’est armé pour surmonter les réticences politiques et lever le verrou historique des autorités de la concurrence face à la fusion entre Veolia et Suez. Il s’agit effectivement d’un sujet sensible, puisqu’il faut rassurer à la fois les collectivités locales françaises et l’exécutif, mais aussi être en mesure de mettre sur la table de 30 % à 40 % des quelque 10 milliards d’euros offerts par Veolia pour Suez. Fin connaisseur de la Caisse des Dépôts, Thierry Déau est devenu l’un des rares entrepreneurs français du capital-investissement à percer dans l’infrastructure en lançant son fonds en 2005 avec une stratégie à contre-courant, qui a aujourd’hui de quoi convaincre ses partenaires dans le cadre de l’OPA. Il bénéficie aussi d’un puissant réseau tant sur la place financière que dans la sphère publique. « Si l’offre de Veolia sur Suez réussit, le profil de Meridiam a de quoi convaincre de futurs institutionnels français en vue de syndiquer une partie de l’opération. Plutôt qu’un chevalier blanc, surtout étranger », estiment Les Echos. (Les Echos, Anne Drif, 01/09)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
À l’occasion des Universités d’été de l’économie de demain, qui se sont tenues les 27 et 28 août, le collectif #noussommesdemain a présenté son « Impact Score ». Celui-ci permet aux entreprises de mesurer leur impact environnemental et social à travers 17 critères. De plus, le mouvement, en partie issu de la French Tech, souhaite intégrer 12 mesures de transitions environnementales et sociales au plan de relance, qui devrait être annoncé le 3 septembre. En outre, de plus en plus de start-up tentent de décrocher le label B Corp, l’un des plus exigeants en termes d’impact sociétal et environnemental des entreprises. En France, les TPE et PME représentent 95 % des entreprises labellisées B Corp, indique Augustin Boulot, délégué général de B Lab France. « Le label B Corp est très dur à obtenir, il permet d’aller très loin, alors que l’Impact Score sera un excellent moyen d’introduction au sujet. Il permettra aux entreprises de savoir où elles en sont, de se situer. C’est un très bon premier pas », précise-t-il. (Les Echos, Déborah Loye, 01/09)
 
 
Le PDG du Boston Consulting Group (BCG), Rich Lesser, a annoncé, ce mardi, « un nouvel engagement climatique majeur pour l’entreprise qui produira un impact climatique net nul d’ici à 2030 ». Concrètement, le cabinet affirme qu’il « réduira ses émissions directes d’énergie et d’électricité (Scopes let 2) - par rapport à son année de référence 2018 – de 90 % par employé équivalent temps plein d’ici à 2025 ». Il est d’ailleurs passé à l’achat d’électricité 100 % renouvelable en 2019. Le cabinet va également réduire d’au moins 30 % par ETP d’ici à 2025 son impact climatique des voyages d’affaires, qui représentent plus de 80 % de son empreinte totale. Enfin, BCG explique qu’il « éliminera le carbone de l’atmosphère en augmentant les investissements dans des solutions naturelles et techniques », à un coût prévu « de 35 dollars par tonne en 2025, passant à 80 dollars en 2030. L’entreprise annonce par ailleurs un engagement supplémentaire de 400 millions de dollars, dans les dix ans à venir, dans des travaux d’accompagnement de ses clients afin de faire évoluer le progrès mondial vers l’ambition de zéro net. (Les Echos, A. Bo., 01/09)
 
 
Le 30 août, Engie a annoncé dans un communiqué qu’il va étudier la proposition de Veolia, qui veut lui racheter, pour 2,9 milliards d’euros, l'essentiel de sa participation dans le capital de Suez. Le groupe a précisé qu’il « privilégierait la solution la plus attractive pour ses actionnaires ». La cession de sa part pourrait lui permettre de se focaliser sur les énergies renouvelables et les infrastructures gazières. « C’est un premier pas concret dans la mise en œuvre du plan annoncé en juillet, vers une plus grande simplification du groupe », explique une source proche du dossier. Cette annonce soulève toutefois l’inquiétude des syndicats, qui y voient le risque d'importantes suppressions d’emplois. Par ailleurs, le conseil d'administration du groupe doit désigner, au cours des semaines à venir, la personne qui succédera à Isabelle Kocher au poste de directeur général. (Le Monde, Nabil Wakim, 01/09)
 
 
Le fonds souverain norvégien, qui n’investit pourtant pas dans les hedge funds, vient de traverser une grave crise dans le cadre de la nomination de son nouveau dirigeant, Nicolai Tangen, un ancien gérant de fonds spéculatif de la City, dans des conditions controversées. Le fonds d’investissement étatique revient sur vingt ans de gestion responsable dans un rapport, « Investing responsibly », tout en continuant à placer l’éthique au centre de ses préoccupations. Il plaide pour un abaissement de 5 à 3 % du seuil légal de déclaration des participations dans les groupes cotés. Le fonds norvégien exclut l’investissement dans certains secteurs comme le charbon et sanctionne les sociétés pour leurs écarts en les mettant sous surveillance ou en les excluant de son portefeuille. En outre, ses investissements « verts » dans des sociétés respectueuses de l’environnement représentent 0,8 % de son portefeuille. Son portefeuille d’actions vertes a eu un rendement inférieur à celui de l’indice de référence de son portefeuille boursier global, ces dix dernières années. (Les Echos, Nessim Aït-Kacimi, 01/09)
 
STRATEGIE DIGITALE
 
Une étude de l’Insee de 2019 révèle que l’« illectronisme » touche 16,5 % de la population française. Le confinement, qui a provoqué une hausse de la dépendance aux démarches en ligne et qui a retardé le déploiement de la couverture très haut débit du territoire, a également renforcé l’exclusion technologique. En 2013, François Hollande, alors président de la République, avait promis « le très haut débit pour tous d’ici à 2022, très majoritairement en fibre optique ». Toutefois, le « plan France très haut débit », lancé par l’État français il y a sept ans, n’a pas tenu son calendrier. Le président Emmanuel Macron avait également ambitionné « du bon haut débit pour tous à fin 2020, du très haut débit pour tous à fin 2022 avec un mix technologique, puis du FTH pour tous à fin 2025 », mais le programme a été perturbé par le coronavirus. Par ailleurs, les enfants ont été les premiers à être exposés au confinement, en France, et durant deux mois à l’école en ligne obligatoire, les élèves non équipés ont vite décroché. À l’échelle planétaire, l’Unesco comptabilise 465 millions d’enfants et de jeunes, soit près de la moitié des élèves du primaire et du secondaire, qui n’ont pas d’accès à Internet chez eux. (Le Monde, Charles de Laubier, 01/09)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
Selon une enquête menée par le réseau d’entrepreneur Initiative France, le moral des dirigeants de TPE reste bon. Bien que la moitié des dirigeants s’attendent à une fin d’année 2020 difficile, 60 % se disent optimistes pour l’avenir et 65 % envisagent même de maintenir leurs salariés ou de recruter. D’un autre côté, 8 % envisagent de cesser leur activité, 5 % en vendant leurs sociétés et 3 % en les fermant. En outre, la quasi-totalité des chefs d’entreprise affirme avoir été bien informée des aides disponibles. Les résultats de l’enquête indiquent également que 86 % des dirigeants de PME ont une vision claire de leurs besoins en sortie de crise. (Les Echos, Matthieu Quiret, 01/09)
 
 
Le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance a annoncé, le 31 août, que les Français, domiciliés dans l’Hexagone et exerçant une activité professionnelle dans un autre pays, pourront continuer de recourir au télétravail autant que nécessaire, sans que cela n’ait d’incidence sur leurs impôts cette année. Bercy a informé que les accords à l’amiable conclus à ce sujet avec l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et la Suisse, au début de l’épidémie de Covid-19, seront prolongés jusqu’à la fin de l’année 2020. Une note de l’OCDE, publiée en avril, souligne que la crise sanitaire et les restrictions exceptionnelles sur les déplacements menaçaient de bousculer fortement la fiscalité transfrontière. C’est pour cette raison que Paris et ses voisins se sont mis d’accord, dès le mois de mars, à déroger provisoirement au principe fiscal selon lequel l’activité doit être exercée à l’étranger et non dans l’Hexagone. (Les Echos, Isabelle Couet, 01/09)
 
 
Retrouvez la synthèse du 31/08/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20200831/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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