["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 08/09/2020
VIE DU GROUPE
 
Amundi fait son entrée dans le top 10 mondial des gestionnaires d’actifs, grâce à une politique de M&A bien rodée et à son directeur général, Yves Perrier. Ce dernier a introduit son groupe sur le marché autrichien avec le rachat à 100 % de Bawag PSK Invest, filiale de gestion de la banque autrichienne Bawag PSK. Il a également permis l’acquisition de Pioneer Investments en 2016. Par ailleurs, le gestionnaire réalise en janvier 2020 le rachat intégral de Sabadell Asset Management pour une valeur de 430 millions d’euros. Cette opération lui assure une bonne position de marché en Espagne auprès des particuliers. (Décideurs Magazine, Agathe Giraud, 09/2020)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le Trésor italien entend trouver un acheteur pour Monte dei Paschi di Siena d’ici à la fin de l’année, assurait, le 6 septembre, Reuters, mais la banque en difficulté doit d’abord séduire les investisseurs en dette. L’accord de bail-out négocié avec l’Union européenne en 2017 prévoit en effet la sortie, en 2021, de l’État italien qui avait pris 68 % du capital pour 5,4 milliards d’euros. En outre, Monte Paschi doit d’abord boucler la cession de 8,1 milliards d’euros de créances douteuses au gestionnaire spécialisé Amco, pour attirer les acheteurs. Par ailleurs, la semaine dernière, la plus ancienne banque du monde a déjà émis 300 millions d’euros de dette Tier 2, avec un taux de 8,5 %, et doit désormais lever du capital hybride Additional Tier 1 (AT1), conformément au plan de financement qu’elle a présenté fin août. (L’Agefi, Amélie Laurin, 08/09)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
La Caisse des Dépôts, qui centralise les dépôts du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire (LDDS), apportera 26 milliards d’euros au plan de relance économique de 100 milliards d’euros annoncé la semaine dernière par le gouvernement. Elle a, en effet, indiqué, le 7 septembre, que l’épargne abondante des Français, qui ne cesse de gonfler depuis le confinement, servira à financer la construction de ponts, de logements sociaux, des réseaux de bus propres ou encore des énergies renouvelables. Avec 439,5 milliards d’euros placés sur le livret A et le LDDS, à la fin juillet, la CDC est bien armée pour investir dans « l’accélération de la transition écologique et le passage à une économie plus inclusive ». « Les liquidités dont disposait la Caisse des Dépôts avant le confinement auraient permis de financer un plan ambitieux. L’épargne supplémentaire nous permet d’avoir davantage de confort », a également expliqué Éric Lombard, directeur général de la CDC. (Le Figaro, Danièle Guinot, 08/09)
 
 
Le ministère des Finances et la Fédération bancaire française (FBF) ont trouvé, le 6 septembre, un accord sur les conditions de remboursement des prêts garantis par l’État (PGE). Les taux varient selon le délai de remboursement des prêts, qui peut aller jusqu’à 6 ans. Ils ne dépasseront pas 1 à 1,5 % pour les PGE remboursés d’ici 2022 ou 2023, et 2 à 2,5 % pour les prêts remboursés d’ici 2024 à 2026, coût de la garantie de l’État compris, des conditions qui rassurent les entreprises. La CPME réfléchit toutefois à un prêt regroupant toutes les dettes de l’entreprise, pour en étaler le paiement sur sept à dix ans. De son côté, le président-délégué du Medef, Patrick Martin, rappelle que le prolongement ou pas du crédit est à la main de l’entrepreneur, mais que ce dernier doit se manifester trois mois avant la date anniversaire du prêt. (L’Opinion, Raphaël Legendre, 08/09)
 
 
En cette période de crise, les notations bancaires sont décisives pour accéder aux crédits, obtenir une autorisation de découvert ou négocier le remboursement de son prêt garanti par l’État (PGE). Nota PME, qui tente depuis quelques années de proposer une notation indépendante aux petits patrons, souhaite ainsi mettre fin à « la notation-sanction trop souvent infligée à l’entreprise de manière opaque par la sphère financière », explique son fondateur, Patrick Sénicourt. La société a d’ailleurs noué un partenariat avec le site Infogreffe, qui permet d’accéder à des informations détaillées des sociétés. Les dirigeants pourront ainsi accéder à un diagnostic plus ou moins approfondi. Les petites entreprises, non cotées par la Banque de France, pourront également avoir une idée de leur situation. Par ailleurs, d’autres systèmes d’évaluation ou de diagnostic financiers ont aussi émergé. La Banque de France a, entre autres, lancé ses propres autodiagnostics en ligne, comme Opale, qui délivre depuis deux ans un état des lieux pour 200 euros. (Les Echos, M. K., 08/09)
 
 
Le prêt garanti par l’État et les négociations qui vont débuter avec les banques pour son remboursement montrent que l’importance du rôle des notations émises par les réseaux bancaires, la Banque de France ou les assureurs crédit. En effet, peu de chefs d’entreprises connaissent ces notations et certains en dénoncent l’opacité, alors qu’ils ont tout intérêt à influer dessus. « Ils le découvrent souvent au pire moment lorsqu’ils ont un besoin urgent de cash, mais c’est alors trop tard », confirme Patrick Sénicourt, fondateur de l’agence Nota-PME. De son côté, la Banque de France a voulu rassurer les patrons en décalant l’évaluation de juin au second semestre 2020. De plus, elle prendra en compte les éléments « qualitatifs » que les dirigeants sont invités à rentrer en ligne depuis juillet. (Les Echos, Marion Kindermans, 08/09)
 
 
Florence Barjou a été promue Chief Investment Officer de Lyxor Asset Management et rejoindra le comité exécutif de la société de gestion à partir du 5 octobre, date effective de sa prise de fonction. Les Echos rappellent à cette occasion que la filiale de gestion d’actifs de Société Générale fait face depuis plusieurs années à une concurrence accrue, toutefois, « le renouvellement de l’accord de distribution qui liait Société Générale et Amundi lui ouvre des opportunités en gestion active, en offrant davantage de flexibilité au groupe bancaire pour distribuer ses propres produits ». (Les Echos, B. B., 08/09)
 
 
À la suite de la suspension de huit de ses fonds par H2O AM, les assureurs ont suspendu les opérations sur les fonds de la société de gestion contenus dans leurs contrats d’assurance-vie, une situation qui concerne des milliers d’épargnants. Au total, plus de 10 milliards d’euros d’encours sont aujourd’hui gelés. « On retrouve des fonds H2O dans presque tous les contrats patrimoniaux distribués par les conseillers en gestion de patrimoine », indique Cyrille Chartier-Kastler, le fondateur du site Good Value For Money. « Beaucoup de particuliers vont découvrir la notion de suspension de fonds et ses implications », ajoute Philippe Maupas, consultant. (Les Echos, Bastien Bouchaud, Solenn Poullennec, 08/09)
 
 
La cession d’Aviva France ne pourra pas se faire sans l’accord de l’Afer, l’association d’épargnants pour laquelle Aviva gère plus de 55 milliards d’euros. « Nos accords qui nous lient à Aviva prévoient un droit de veto en cas de cession du portefeuille ou de changement de contrôle », explique Gérard Bekerman, président de l’association. Pourtant, une vingtaine de repreneurs potentiels s’étaient manifestés, a déclaré Patrick Dixneuf, directeur général d’Aviva France. Gérard Bekerman examinera alors, avec la nouvelle directrice générale d’Aviva, Amanda Blanc, les propositions des candidats à la reprise, lors d’un prochain conseil d’administration. Par ailleurs, la décision de vendre Aviva France viendra de Londres, même si l’Afer dispose d’un droit de veto. (L’Agefi, Franck Joselin, 08/09)
 
 
Le 7 septembre, la compagnie Etihad Airways a annoncé qu’elle allait prendre en charge les frais médicaux et de quarantaine de ses passagers s’ils contractaient le coronavirus dans les 31 jours suivant leur voyage. Incluse dans le prix des billets d’avion jusqu’à la fin de l’année, cette assurance, valable dans le monde entier, est proposée en partenariat avec la compagnie d’assurance Axa. Son concurrent, la compagnie aérienne Emirates, offre d’ailleurs une assurance Covid-19 gratuite depuis juillet. (L’Agefi, 08/09)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
Selon les estimations du gouvernement, une partie des mesures dédiées à la transition écologique du plan de relance présenté la semaine dernière permettrait d’éviter 57 millions de tonnes de CO2, « par rapport à une relance qui n’intégrerait pas de considérations environnementales ». Ce tout premier calcul réalisé par les services des ministères de l’Économie et de la Transition écologique vaut pour la durée de vie des investissements à venir dans la rénovation énergétique des bâtiments, la décarbonation des sites industriels, le développement des transports en commun ou encore la conversion du parc automobile. Parmi ces investissements, certains peuvent s’étaler sur plusieurs dizaines d’années. Il faut cependant relativiser la portée de ce chiffre global, et rester humble, étant donné qu’on part sur des hypothèses, souligne Bercy. Pour Nicolas Berghmans, chercheur en politiques climatiques et énergétiques à l’Iddri, « le fait que la réduction d’émissions sera un indicateur de suivi de certaines mesures est un signal qui montre que l’évaluation environnementale sera intégrée au suivi du plan ». (Les Echos, Muryel Jacque, 08/09)
 
 
La Caisse des Dépôts a détaillé son plan d’investissement pour la relance économique, qui comprend 26 milliards d’euros de fonds propres dont 80 % ont vocation à être mis au travail en deux ans. L’investissement sera réalisé en ciblant quatre axes principaux, en mettant en avant la transition écologique, qui va bénéficier de 6,3 milliards d’euros de fonds propres de la CDC. Ce budget sera consacré à la rénovation énergétique des bâtiments, à la promotion des énergies renouvelables, aux transports durables, au traitement de l’eau et au recyclage des déchets. Par ailleurs, l’institution poursuit sa politique d’exclusion du charbon et va annoncer, à la fin de l’année, de nouveaux objectifs de réduction de son empreinte carbone à horizon 2025. (L’Agefi, Laurence Pochard, 08/09)
 
REGLEMENTATION BANCAIRE
 
L’Autorité européenne des marchés financiers (Esma) s’attaque aux fonds dits « actifs ». Ceux-ci se présentent auprès des épargnants comme des fonds activement gérés alors qu’en réalité, ils ne font que répliquer un indice boursier. De plus, ces fonds sont plus chers que les ETF et affichent une performance inférieure à celle des fonds réellement actifs. « La gestion pseudo-active est une faute professionnelle qui a été critiquée par les superviseurs et les associations de défense des épargnants à de nombreuses reprises ces dernières années », explique l’Esma. « Une préoccupation majeure est que les investisseurs sont induits en erreur sur la stratégie et l’objectif d’investissement d’un fonds, et ne reçoivent pas le service pour lequel ils ont payé », ajoute le régulateur européen. Par ailleurs, certaines autorités de supervision n’hésitent pas à mener des actions. La Financial Conduct Authority (FCA) a, entre autres, condamné en mars 2018 une soixantaine de fonds à indemniser leurs clients à hauteur de 32 millions de livres. (Les Echos, Bastien Bouchaud, 08/09)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
Nombre d’entreprises estiment que l’expérience du télétravail, acquise dans la gestion du Covid-19, doit devenir une pratique habituelle. Elles sont d’autant plus motivées que ces changements doivent permettre de réduire drastiquement les coûts liés à l’immobilier. Deux jours de travail à distance permettraient, en effet, d’économiser jusqu’à 40 % des postes sur sites et de réduire les mètres carrés utilisés. Chez PSA, par exemple, le passage à 3,5 jours de télétravail permettra de réduire de 1 million le nombre de mètres carrés de bureaux. Le cabinet Cushman & Wakefield estime, par ailleurs, que cette percée du télétravail, conjuguée aux effets de la crise économique, pourrait faire chuter de 20 % à 45 % la demande de bureaux en région parisienne. Les sociétés foncières pensent toutefois être armées pour résister, grâce à leurs solides structures. (Le Figaro, Emmanuel Egloff, 08/09)
 
 
Retrouvez la synthèse du 07/09/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20200907/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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