["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 09/09/2020
VIE DU GROUPE
 
Le 8 septembre, EDF a réalisé la plus grosse levée de dette convertible en Europe depuis 2003, en émettant 2,4 milliards d’euros d’Océanes vertes à échéance 2024, dont 960 millions apportés par l’État. La somme levée servira à financer des projets contribuant à la transition écologique. La structuration de l’opération était prise en charge par BNP Paribas, qui a été aidé pour le placement par cinq autres banques, dont CA CIB. Par ailleurs, le marché des obligations convertibles vertes n’en est encore qu’à ses débuts. « Il n’existe pas encore de fonds spécialisés dans les obligations convertibles vertes, mais la plupart des gestions intègrent désormais les critères ESG [environnement, social et gouvernance] », a affirmé Benoît Bout, de CA CIB. (Les Echos, Laurence Boisseau, 09/09 ; L’Agefi, Olivier Pinaud, 09/09)
 
 
Selon le quotidien économique espagnol Expansion, le projet de fusion entre CaixaBank et Bankia pourrait impacter la survie du partenariat conclu entre Bankia et Crédit Agricole Consumer Finance (CACF) au travers de la marque SoYou. En effet, CaixaBank revendique la place de leader du secteur du crédit à la consommation en Espagne, un secteur dans lequel SoYou cherche à s’imposer. (L’Agefi, Stéphanie Salti, 09/09)
 
 
Tous les courtiers et banques en ligne qui commercialisent une assurance vie gérée par Spirica, comme BforBank, Linxea, Mes-Placements ou encore Epargne Evolution, vont devoir proposer une nouvelle version de leur contrat, le 15 septembre. Spirica a, en effet, annoncé une refonte totale de ses fonds en euros, en coupant les versements sur les fonds immobiliers qui ont fait son succès, et en lançant notamment un fonds en euros « nouvelle génération » qui ne garantira que partiellement l’épargne gérée, à hauteur de 97,7 % ou 98 % du capital chaque année. Dans ce contexte, le courtier Mes-Placements a aussi décidé de procéder à une refonte complète de ses contrats. (www.moneyvox.fr, Benoît Lety, 08/09)
 
 
Grâce à une inscription préalable réalisée par leur entreprise entre le 6 et 8 septembre, près de 3 000 salariés d’entreprises de l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines ont eu la possibilité de faire le test de dépistage du Covid-19. L’opération a été organisée par l’agglomération, en partenariat avec l’Agence régionale de santé (ARS) et l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Par ailleurs, une centaine d’entreprises, dont le Crédit Agricole, ont pris part à la démarche. (Les Echos Entreprises et Collectivités, A. P., 09/09)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Dans un contexte où la crise sanitaire va grandement accélérer la transition numérique, plusieurs banques européennes ont mis en avant la montée en puissance de l’utilisation du digital pour annoncer des restructurations de leurs réseaux avec, à la clé, des réductions de postes. Alors que la banque TSB, Credit Suisse et Commerzbank ont toutes annoncé des fermetures d’agences et des suppressions d’emploi, les banques françaises se sont, pour l’heure, gardées de toute annonce de réduction de leurs réseaux. Mais la crise liée au coronavirus a, là aussi, accéléré la conversion des clients au numérique. D’ailleurs, dans son étude annuelle sur la relation entre les banques et les clients publiée le 8 septembre, Deloitte France a noté que « le digital est désormais une large source de satisfaction, principalement pour sa facilité d’usage ». (Les Echos, Eric Benhamou et Romain Gueugneau, 09/09)
 
 
La crise du coronavirus a favorisé l’intérêt pour les devises « propres », dématérialisées et qui ne risquent pas de transmettre le virus par le biais de billets et pièces. La Chine est à la pointe dans le lancement d’une version digitale du renminbi, qui lui permettra de favoriser l’internationalisation de sa monnaie. L’Ukraine et l’Uruguay figurent également parmi les pays les plus avancés. Les grands pays industrialisés semblent toutefois être à la traîne, la plupart étant encore au stade de réflexion. L’Europe, les États-Unis, le Japon, la Russie, l’Inde et la Suisse prévoient aussi de ne pas le lancer une devise digitale pour le grand public, dans les années à venir, et sont plus ouverts à une version destinée uniquement aux banques et institutions financières. Ce sont cependant 80 % des banques centrales qui ont entamé des travaux sur les devises digitales, selon un sondage de fin 2019 de la BRI et la majorité réfléchit à la fois sur des déclinaisons d’une e-monnaie pour les institutions financières et pour le grand public. (Les Echos, Nessim Aït-Kacimi, 09/09)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
Quatre mois à peine après avoir décroché 220 millions d’euros de prêts garantis par l’État (PGE) auprès de plusieurs banques, dont Crédit Agricole CIB, le loueur de voitures Europcar a déclaré, le 8 septembre, vouloir ouvrir des discussions pour restructurer sa dette. Cette annonce est un coup dur pour le système des PGE, mais également pour Eurazeo, le premier actionnaire d’Europcar. En effet, la perte potentielle en capital sera d’une ampleur importante pour la société d’investissement, qui avait apporté 20 millions d’euros via une sous-participation en risque, lors de la mise en place du PGE. Par ailleurs, l’action d’Europcar s’est effondrée de 39,39 %, mardi. Le groupe ne cote plus que 0,73 euro. (L’Agefi, Olivier Pinaud, 09/09)
 
 
Selon l’agence de notation S&P Global Ratings, la facture totale des assureurs et des réassureurs était estimée entre 35 et 50 milliards de dollars, à la fin du mois de juin. Toutefois, ces estimations sont provisoires et la note finale liée au Covid-19 risque même d’être plus lourde. « Elle pourrait être supérieure à 50 milliards de dollars », explique Marc-Philippe Juilliard, directeur chez S&P Global Ratings. De son côté, Thierry Léger, responsable des souscriptions chez Swiss Ré, estime que « l’impact sur les résultats des assureurs et des réassureurs se fera sentir sur de nombreux trimestres à venir ». (Le Figaro, Danièle Guinot, 09/09)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
Selon un document publié sur le site web de Unicredit, cité par l’agence Reuters, la banque italienne compte réduire à zéro son exposition au charbon d’ici 2028. Ainsi, elle ne fournira plus de services bancaires à des projets liés au charbon, y compris ceux destinés au maintien, l’amélioration, et même la réduction d’émission d’usines de charbon. Le document indique, par ailleurs, que les clients, dont les activités liées au charbon comptent moins de 25 % de leur chiffre d’affaires, peuvent travailler avec Unicredit tant qu’ils ont un programme crédible pour sortir de l’industrie du charbon d’ici 2028. (L’Agefi, 09/09)
 
 
Le gouvernement a présenté, le 8 septembre, un plan pour faire de l’hydrogène « l’énergie d’avenir de la France ». Ce plan à 7,2 milliards d’euros d’ici à 2030 doit permettre, non seulement de développer une production d’hydrogène « vert » rentable, mais aussi d’en démocratiser les usages, notamment en matière de mobilité lourde. Il fait également suite à celui lancé par Nicolas Hulot en 2018, qui avait essentiellement financé de petites expérimentations à l’échelle locale. En misant des milliards de fonds publics, le gouvernement souhaite ainsi aider les entreprises à passer de l’étape R&D et démonstrateurs au stade industriel, un effort qui a été unanimement salué par les industriels. Toutefois, pour le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, « sept milliards, c’est beaucoup, beaucoup, beaucoup d’argent ». Il attend alors des industriels, en contrepartie, « des usines », « des emplois », ainsi que « de la relocalisation industrielle ». (Les Echos, Anne Feitz, 09/09)
 
AGRICULTURE
 
Dans le cadre du plan de relance, annoncé le 3 septembre, 200 millions d’euros seront consacrés à la forêt. En effet, l’un des trois objectifs du volet « transition agricole, alimentation et forêt » du plan est d’adapter l’agriculture et la forêt au changement climatique. Le ministère de l’Agriculture a ainsi comme objectif de planter 45 000 hectares de forêts en augmentant les surfaces plantées. Pour cela, un fonds de 150 millions d’euros doit être créé pour soutenir les propriétaires forestiers, publics et privés. Le plan de relance prévoit aussi un renforcement des dispositifs de soutien aux entreprises de la filière bois, ainsi qu’une cartographie en haute définition des massifs. Cependant, l’association Canopée dénonce des mesures élaborées « en catimini » et qui n’empêcheront pas que soient pratiquées des coupes rases pour des questions d’ordre économique. (Le Monde, P.M., 09/09)
 
 
En 2020, 55 % des producteurs de céréales auront un résultat courant avant impôts (RCAI) négatif. « Nous avons fait une des pires récoltes en trente ans, avec un recul de 25 % des volumes par rapport à l’an passé », regrette Philippe Heusèle, secrétaire général de l’AGPB. Ces récoltes catastrophiques sont dues aux pluies en excès en hiver, auxquelles sont venues s’ajouter la sècheresse du printemps, ainsi que l’abondance des ravageurs. Pour l’AGPB, le déclin se poursuivra si l’État n’investit pas « dans cette filière reconnue stratégique ». Néanmoins, elle estime avoir trouvé une oreille attentive auprès du nouveau ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie. Elle réclame ainsi « un plan historique au profit d’une filière en péril » et demande « l’intégration des céréaliers dans le plan de relance ». (Les Echos, Marie-Josée Cougard, 09/09)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
Selon une étude publiée le 8 septembre par l’Insee, « l'économie française aurait fonctionné en août à environ 95 % de son niveau d'avant-crise ». L’institut prévoit un recul du produit intérieur brut (PIB) de la France de 9 %. « On a fait le plus gros du chemin en matière de rattrapage de l'activité perdue pendant le confinement, mais c'était la partie la plus mécanique du rebond », estime Julien Pouget, chef du département de la conjoncture à l'Insee. « Nous abordons maintenant une nouvelle étape. Le plus dur reste à faire : les secteurs les plus affectés par la pandémie sont encore loin d'être revenus à une activité normale et vont probablement encore perdre des emplois d'ici à la fin de l'année », ajoute-t-il. L’institut indique par ailleurs que le taux de chômage pourrait atteindre 9,5 % de la population active en fin d'année. (Les Echos, Guillaume de Calignon, 09/09)
 
 
Les ménages auraient mis de côté 85 milliards d’euros entre le 1er mars et le 31 juillet selon la Banque de France. Seul bémol : il s’agit d’un chiffre global qui ne dit rien sur le nombre de ménages qui ont vu leurs revenus disponibles baisser. Avec l’aggravation à venir du chômage et une confiance des ménages dans la situation économique inférieure à son niveau d’avant-crise, l’Insee pointe « le risque d’un choc significatif de demande » dans les mois à venir alors que le plan de relance du gouvernement se focalise sur l’offre. L’Institut met ainsi en avant des risques sur la conjoncture à court terme, comme celui que l’épargne que les ménages ont été forcés d’accumuler pendant le confinement se transforme en épargne de précaution. (Les Echos, G. C., 09/09)
 
 
La proposition de loi prévoyant l’extension de l’expérimentation Territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD) sera examinée dans quelques jours par l’Assemblée nationale. Cette initiative a été lancée par ATD Quart-Monde et adoptée à l’unanimité par le Parlement en 2016. Elle est actuellement testée sur dix territoires en France, ruraux et urbains. Le modèle cible des personnes au chômage depuis plus d’un an, ainsi que « toutes celles durablement privées d’emploi, dont les “invisibles” inscrits nulle part », précise Laurent Grandguillaume, président de l’association TZCLD. L’expérimentation a connu des débuts chaotiques. En effet, les entreprises à but d’emploi ont dû embaucher, lancer les activités, trouver des locaux et des financements. La question de l’encadrement intermédiaire a également été sous-estimée. Trois ans après son lancement, l’initiative fait toujours débat. Certaines personnalités critiquent le coût du projet pour les collectivités, tandis que d’autres souhaitent la poursuite de l’expérimentation et son extension. (Les Echos, Nathalie Silbert, 09/09)
 
 
Retrouvez la synthèse du 08/09/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20200908/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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