["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 15/09/2020
VIE DU GROUPE
 
Selon la Banque de France, les Français auront épargné 100 milliards d’euros d’ici à la fin de l’année. Michel Mathieu, directeur général de LCL, explique que « les Français n’ont pas pu consommer pendant toute la période de confinement et donc ils ont accumulé effectivement 85 milliards » d’euros. Il voit aussi dans cette tendance « une bonne nouvelle », avec un potentiel d’épargne qui peut être investi dans l’économie française. (www.europe1.fr, 14/09)
 
 
Le site internet www.bfmtv.com revient sur une interview de Michel Mathieu, directeur général de LCL et directeur général adjoint de Crédit Agricole SA, sur le plateau de BFM Business. Le dirigeant s’est exprimé sur les prêts garantis par l’État (PGE), qui, selon lui, ont permis à de nombreuses entreprises de maintenir la tête hors de l’eau pendant la crise du Covid. Il a précisé que « sur les 9 milliards d’euros de PGE traités par la banque, 50 % ne sont pas tirés ». Il a, par ailleurs, indiqué que pour le remboursement, « on pourra les étaler jusqu’à 6 ans à des taux qui iront de 1 à 2,5 %, mais nous nous sommes engagés à avoir des prix coûtants ». (www.bfmtv.com, Olivier Chicheportiche, 14/09)
 
 
Les moratoires sur les remboursements de crédits pour les entreprises s’achèvent fin septembre. Au total, près de 2 millions d’entreprises ont eu recours à cette mesure, permettant de décaler 20 milliards d’euros de remboursements, selon le décompte fait par Accenture. Pour le groupe Crédit Agricole, les reports d’échéances représentaient 4,2 milliards d’euros, début juillet. « Nous avons construit un simulateur pour aider le client à déterminer avec son chargé d’affaires s’il peut reprendre ses paiements à un rythme normal, ou si d’autres mesures d’accompagnement sont nécessaires, voire une nouvelle prorogation du moratoire », explique Yann Lhuissier, directeur marchés et clients chez LCL. Par ailleurs, le secteur reste mobilisé pour accorder les prêts garantis par l’État (PGE), qui sont disponibles jusqu’au 31 décembre. « Il est plus simple de se concentrer sur le PGE et d’éviter de cumuler tous les dispositifs d’exception, car on risque de complexifier et dégonfler la dette de l’entreprise », prévient Olivier Nicolas, directeur entreprises chez LCL. (Les Echos, Romain Gueugneau/Edouard Lederer, 15/09)
 
 
Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’Industrie, était invitée le 12 septembre à la rencontre du Club Top 20, qui regroupe les patrons des grandes entreprises de la métropole Aix-Maseille Provence. À cette occasion, elle a encouragé les chefs d’entreprises du territoire à investir et à remplir les dossiers idoines afin de bénéficier des financements étatiques et européens. La ministre a également rappelé les différentes mesures prises par le gouvernement pour gérer la crise sanitaire et relancer l’économie. La prise de parole d’Agnès Pannier-Runacher a séduit les membres du Top 20. « On a travaillé sur des mesures à court et moyen terme », affirme Serge Magdeleine, directeur général du Crédit Agricole Alpes Provence et pilote de la task force Résilience. « L’objectif de ce déjeuner est de présenter à la fois le plan France Relance et notre rapport sur la relance territoriale. Un certain nombre des projets d’infrastructures du territoire nécessite une coordination de l’ensemble des acteurs. Il faut faire en sorte qu’ils émergent rapidement pour relancer l’économie », a-t-il ajouté. (La Provence, G. V. L., 13/09)
 
 
Amundi propose un fonds « Energies vertes » pour financer les infrastructures vertes. Accessible via les contrats d’assurance-vie Predica de la banque privée des Caisses régionales de Crédit Agricole et de LCL Banque Privée, SAS Amundi Energies Vertes vise un rendement de 4 % annuel (hors frais de gestion et non garanti). Par ailleurs, Amundi enrichit sa gamme d’investissement socialement responsable (ISR) avec le lancement d’Amundi Index Euro Agg SRI Ucits. Il s’agit du premier ETF indexé sur une référence euro aggregate SRI. La société vient aussi de lancer trois nouveaux ETF sur le climat : Amundi Euro iStoxx Climate Paris Aligned PAB Ucits, Amundi MSCI Europe Climate Paris Aligned PAB Ucits et Amundi MSCI World Climate Paris Aligned PAB Ucits. Conçus pour contribuer à la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris de 2015, ces ETF répliqueront les indices climatiques PAB de l’Union européenne. (Gestion de Fortune, 09/2020)
 
 
Crédit Agricole CIB a annoncé, le 14 septembre, le lancement de la cession de près de 3,1 % du capital de Carrefour, soit environ 25 millions d’actions, détenues en couverture d’opérations dérivées conclues avec une filiale du Groupe Arnault. Il a, par ailleurs, affirmé que le dénouement de ces opérations dérivées ne modifie pas la détention directe et indirecte de Groupe Arnault en actions Carrefour (hors dérivés) qui représente 5,5 % du capital et 8,5 % des droits de vote. Crédit Agricole CIB a également ajouté, dans un communiqué, que le « groupe Arnault et ses filiales demeurent ainsi des actionnaires significatifs de Carrefour ». (L’Agefi, 15/09)
 
 
Dans le but de faire émerger des innovations technologiques dans le domaine maritime, le Village By CA Charente-Maritime Deux-Sèvres organise, le weekend du 9 au 11 Octobre à la Rochelle, la 5e édition de l’Océan Hackathon. Réalisé simultanément sur 19 sites dans le monde, l’événement aura lieu, pour La Rochelle, dans les locaux du Crédit agricole Charente-Maritime Deux-Sèvres de Lagord. Pour accompagner les projets sélectionnés dans chaque ville, ce concours s’appuie sur les écosystèmes locaux en matière d’innovation, d’expertise mer, de numérique et d’enseignement supérieur. (La Nouvelle République, 14/09)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
L’agence Bloomberg et la publication suisse Inside Paradeplatz ont rapporté qu’Axel Weber, président du conseil d’administration d’UBS, envisagerait une fusion avec le Credit Suisse. Toutefois, l’UBS n’a pas encore émis de commentaires à ce sujet. Néanmoins, la propagation de ces rumeurs, suite à certaines fusions interbancaires, a fait réagir les marchés. En effet, le 14 septembre, Credit Suisse gagnait 4,3 % en Bourse, tandis qu’UBS prenait 2,5 %. Par ailleurs, la concrétisation de ce projet à même « d’éclipser ce tout qui a existé sur la place financière » suisse, selon Inside Paradeplatz, serait un séisme pour le secteur bancaire européen. (Les Echos, Thibault Madelin, 15/09)
 
 
Alors que le renforcement des fonds propres et des règles de liquidité, imposées aux banques depuis dix ans, ont contribué à passer le stress créé par la pandémie sans trop de dommages, le secteur bancaire a vu ses liens se renforcer avec d’autres acteurs de la finance, non bancaires, parfois très volumineux et pourtant beaucoup moins sévèrement régulés que les banques. Un article publié, le 14 septembre, dans la revue trimestrielle de la BRI souligne que « les créances internationales (“cross border claims”) des banques sur les institutions financières non bancaires ont progressé de 4 600 milliards de dollars au premier trimestre 2015 à 7 500 milliards de dollars au premier trimestre 2020 », soit une hausse de 63 %. Les fonds localisés aux États-Unis, au Royaume-Uni et aux îles Caïman ont représenté l’essentiel de cette expansion, précise l’étude. La tempête financière déclenchée par le Covid-19 « a révélé des vulnérabilités associées aux liens transfrontaliers entre banques et non-banques », insistent les auteurs. (Les Echos, 15/09)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
Selon le dernier rapport réalisé par Amundi et Preqin, les montants engagés sur le marché des actifs réels en Europe ont dépassé les 2 000 milliards d’euros à la fin de 2019. Une tendance haussière qui devrait se poursuivre grâce notamment à la dette adossée à des infrastructures, dans les transports, l’énergie ou encore le digital. Le classement réalisé par la revue spécialisée Infrastructure Investor indique, par ailleurs, que « les 15 plus grands gérants de fonds de dette d’infrastructures ont levé 84 milliards de dollars au cours des cinq dernières années ». « L’univers d’investissement est plus large et les caractéristiques de risques de certains actifs sont mieux adaptées en Europe aux assureurs », explique Jonathan Stevens, chargé de la dette d’infrastructure chez Black Rock et situé à Londres. (Les Echos, Bastien Bouchaud, 15/09)
 
 
Entrée en vigueur il y a dix ans, la loi Lagarde reconnaît à tout emprunteur le droit de choisir son assurance dès lors que les garanties apportées sont équivalentes à celles proposées par sa banque. Mais les banques, qui détiennent plus de 85 % du marché, sont souvent réticentes à accepter la délégation d’assurance ou la substitution d’assurance. Pourtant, l’assurance emprunteur n’est pas obligatoire. Une banque peut exceptionnellement consentir un prêt sans assurance emprunteur si d’autres garanties sont fournies. De plus, l’emprunteur est libre de choisir son assurance en dehors de sa banque avant la signature de l’offre de prêt. En outre, la banque ne peut pas s’opposer à la substitution d’assurance dans le cas où l’emprunteur respecte les délais de préavis et qu’il y a équivalence de garanties entre les contrats. Par ailleurs, la loi interdit aux établissements bancaires de pénaliser l’emprunteur en modifiant les conditions de son crédit, et notamment le taux d’intérêt, ou en lui facturant des frais. (Le Parisien, Delphine Denuit, 15/09)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
Grâce au rapport Notat-Senard sur « L’entreprise, objet d’intérêt collectif », publié il y a deux ans, de plus en plus d’entreprises travaillent sur leur « raison d’être » et certaines l’ont déjà inscrite dans leurs statuts. Par ailleurs, 50 dirigeants européens, dont Emmanuel Faber, PDG de Danone, Jean-Dominique Senard, président du conseil de Renault, ou encore Pascal Demurger, directeur général de la Maif, lanceront le 15 septembre une consultation citoyenne en Europe pour repenser le rôle de l’entreprise dans la société. Cette consultation prendra fin le 23 octobre et sera suivie de la publication d’un « Baromètre des attentes citoyennes pour l’entreprise de demain », qui sera remis le 26 novembre au ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, et à la Secrétaire d’État en charge de l’Économie sociale, solidaire et responsable, Olivia Grégoire, lors du NextGen Entreprise Summit. (L’Agefi, Bruno de Roulhac, 15/09)
 
 
Le fonds de pension suédois AP, qui est l’un des participants au premier test grandeur nature de la taxonomie verte européenne, estime que seul 0,24 % des revenus de ses actions sont aujourd’hui alignés avec la taxonomie européenne. Les premiers retours utilisateurs de ce test pointent d’ailleurs un manque de données fines et de méthodes homogènes. Ainsi, dans la perspective d’une implantation fin 2021 de la taxonomie, les Principles for Responsible Investment (PRI) ont proposé à une quarantaine de leurs membres, dont Amundi, de mettre à l’épreuve les recommandations déjà partagées par les instances européennes. Selon Will Martindale, directeur de la régulation et de la recherche au sein des PRI, « les investisseurs ont commencé à évaluer l’alignement de la taxonomie avant que celle-ci ne soit officiellement adoptée (…) Mais il est clair que pour optimiser l’applicabilité de la taxonomie, les décideurs politiques et les régulateurs doivent faire plus ». (L’Agefi, Laurence Pochard, 15/09)
 
 
La Commission européenne a annoncé, au début de l’année, qu’elle souhaitait mobiliser au moins mille milliards d’euros d’investissements publics et privés pour son Pacte vert au cours de la prochaine décennie. Le 15 septembre, les membres de l’Institutional investors group on climate change (IIGCC), un groupe de plus de 250 investisseurs avec 33 000 milliards d’euros d’actifs sous gestion, ont toutefois appelé l’Union européenne à augmenter sérieusement la cadence face à la crise climatique. Ils encouragent ainsi les États de l’UE à viser « au moins 55 % » de réduction des émissions de gaz à effet de serre, contre 40 % actuellement ». Ces investisseurs, qui financeront en partie la transition écologique de l’Europe, ont, en effet, besoin que les efforts soient étalés à temps, mais aussi de plus de visibilité et d’éclaircissements. (Les Echos, 15/09)
 
STRATEGIE DIGITALE
 
Selon le baromètre annuel de la performance sociale et économique des start-up d’EY pour France Digitale, les revenus des start-up sont en hausse de 23 %. Les jeunes pousses continuent également à s’internationaliser. Franck Sebag, partner chez EY et auteur de l’étude, affirme d’ailleurs que « la croissance se trouve aussi bien en France que dans le reste du monde, mais l’international est une étape cruciale pour passer de start-up à scale-up ». Par ailleurs, le nombre d’emplois créés par les start-up a augmenté de 28 % entre 2018 et 2019 et 85 % d’entre eux sont en France. Toutefois, malgré ce dynamisme, l’écosystème a été heurté par le Covid-19, ce qui a entraîné des difficultés à signer des contrats avec les grands groupes. Ainsi, les start-up sont cinq fois plus nombreuses, qu’avant la crise, à estimer qu’elles ne croîtront pas cette année. 30 % d’entre elles, en outre, avoir fait face à des difficultés financières durant le confinement et 57 % disposent d’un an ou moins de trésorerie. Elles sont cependant protégées par les dispositifs mis en place par l’État, comme les Prêts garantis par l’État ou le chômage partiel. (Les Echos, Déborah Loye, 15/09)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
La reprise apparaît plus solide que prévu, malgré les incertitudes sanitaires : une tendance, observée depuis plusieurs semaines, et confirmée le 14 septembre par la Banque de France. En effet, les économistes de l’institution, qui anticipaient en juin un recul du PIB de 10,3 %, tablent, désormais sur une contraction « limitée » à 8,7 %. « L’économie au deuxième trimestre a moins plongé que ce que nous craignions et l’activité a davantage progressé cet été », explique Olivier Garnier, économiste en chef de la Banque de France. L’institution revoit aussi légèrement à la baisse ses prévisions d’épargne et prévoit une normalisation du taux d’épargne dans le courant de l’année prochaine. En outre, « nous reviendrions un peu plus tôt au niveau d’avant crise que la moyenne de la zone euro », avance Olivier Garnier. Cette prédiction est en phase avec celle de Christine Lagarde, la directrice de la BCE, ce week-end. (Le Figaro, Anne de Guigné, 15/09)
 
 
La crise sanitaire a accéléré la réorganisation des entreprises, notamment au niveau du télétravail, des bureaux partagés ou de la relocalisation. « Le télétravail est tout sauf une petite affaire », indique l’Association nationale des DRH (ANDRH). En effet, « pas moins de 93 % des DRH sont bien conscients que ces évolutions vont engendrer une mutation des pratiques managériales et sociales », souligne l’association. Toutefois, cette mutation soulève bien des défis, à commencer par le maintien de la cohésion des groupes. Les chefs d’entreprise ont, par ailleurs, conscience que leur réorganisation ne devra pas « jeter de l’huile sur le feu, au risque d’accentuer la fracture sociale ». « Garantir l’équité entre les cols blancs et les cols bleus au sein de l’entreprise sera plus que nécessaire », prévient Benoît Serre, vice-président de l’ANDRH, qui met en garde sur la division entre les personnes qui peuvent télétravailler et les autres. (Le Monde, 15/09)
 
 
Retrouvez la synthèse du 14/09/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20200914/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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