["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 16/09/2020
VIE DU GROUPE
 
Depuis le 15 septembre, Spirica a coupé l’accès à ses anciens fonds en euros. L’assureur lance également deux nouveaux produits sans garantie à 100 % pour le capital de ses clients : « Fonds euros Nouvelle Génération » et « Croissance Allocation Long Terme ». Le premier bénéficie d’une allocation d’actifs plus diversifiée, laissant entrevoir « un potentiel de rendement supérieur », indique Spirica. Le second vise, pour sa part, « un objectif de rendement annuel net de frais de gestion compris entre 3 % et 8 % à horizon 8 ans », note l’assureur. A la fin de l'année dernière, Daniel Collignon, directeur général de cette filiale de Crédit Agricole Assurances, dédiée aux courtiers internet et aux conseillers en gestion du patrimoine, avait expliqué que Spirica envisageait la création de nouveaux fonds euros avec une garantie partielle en capital. Le gestionnaire pourrait ainsi bénéficier de davantage de souplesse pour diversifier ses placements afin d’obtenir un rendement supérieur. (www.moneyvox.fr, 15/09)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Selon le rapport semestriel de la Sfil, publié le 14 septembre, la crise sanitaire aurait coûté 31 millions d’euros (en charge après impôt) à la banque publique de refinancement des crédits aux collectivités et à l’export, qui accuse une perte nette de 2 millions d’euros à fin juin. « L’épidémie de Covid-19 a un impact plus important sur le portefeuille crédit export et en particulier sur le financement des navires de croisière construits par les Chantiers de l’Atlantique. L’ensemble du portefeuille a été placé sous surveillance », souligne le rapport semestriel. Par ailleurs, la banque, qui privilégie le refinancement des crédits comme son axe de développement, attend toujours le feu vert de la Commission européenne pour étendre son champ d’action à de grands projets stratégiques du gouvernement. (L’Agefi, Amélie Laurin, 16/09)
 
 
Selon Bercy, les recettes engrangées par la taxe Tobin tricolore s’élèvent à 1,2 milliard d’euros fin août, soit plus que ce qui était prévu dans la loi de finances pour l’ensemble de l’exercice. Cet exploit n’étonne pas les spécialistes des marchés, car la pandémie du Covid-19, ayant frappé l’Europe en début d’année, a entraîné des mouvements spectaculaires en Bourse. En effet, « il y a généralement une corrélation entre les volumes de transactions sur Euronext [l’opérateur de la Bourse de Paris] et le rendement de la taxe sur les transactions financières », analysent les fiscalistes de l’Association française des marchés financiers (Amafi). « Cette année est atypique. En février et mars, au début de la crise du Covid-19, les volumes d’échanges sur les titres cotés ont quasi doublé par rapport à la normale », observent-ils. (Les Echos, Isabelle Couet, 16/09)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
La fintech marseillaise Fintel, spécialisée dans le credit scoring, a levé 1,2 million d’euros en vue de déployer le « credit-as-a-payment » en France. Elle prévoit ainsi de développer une brique technologique permettant aux banques de distribuer du crédit au plus près de l’achat en ligne. Selon son co-fondateur et directeur général, Jonathan Dahan, « si vous voulez acheter directement une voiture en ligne, les solutions qui existent ne sont pas encore digitalisées. Cette amélioration technique reste néanmoins une question complexe, pour des raisons de sécurité et en termes de réglementation ». Par ailleurs, cette solution, gratuite pour l’emprunteur, est payante pour le client. (L’Agefi, Pauline Armandet, 16/09)
 
 
La société américaine Lemonade a annoncé, le 15 septembre, le lancement d’un contrat d’assurance habitation dans l’Hexagone, d’ici la fin de l’année. L’assurtech reste, cependant, discrète sur la façon dont elle compte séduire les clients français sur un marché très concurrentiel. Elle a, néanmoins, indiqué qu’elle fournira une assurance multirisque habitation « conçue spécialement pour les consommateurs français ». L’assureur met, par ailleurs, en avant, sa technologie et son recours à l’intelligence artificielle et compte se différencier sur le marché français, bien que l’entrée ne soit pas donnée. « En France, 65 % des sinistres sont des dégâts des eaux. Lemonade va devoir apprendre à gérer beaucoup d’opérationnel terrain : expertise, envoi d’artisans pour recherche de fuite... Tout cela depuis Amsterdam », précise son fondateur. (Les Echos, S.P., 16/09)
 
 
À l’instar de WeSave, qui est actuellement devenu une filiale à 100 % d’Amundi, Advize vient de faire entrer l’assureur Generali comme minoritaire à son capital. L’adossement semble, en ce moment, être un passage obligé pour les robo-advisors français. En effet, les distributeurs butent sur les contraintes de l’assurance vie, qui rassemble plus de 80 % de la collecte, car les assureurs restent maîtres des tarifs des contrats. Les robo-advisors ne peuvent donc pas réellement se battre sur les prix, qui restent comparables à ceux des assurances vie en ligne traditionnelles. C’est pourquoi des partenariats ou des liens en capital avec des sociétés d’assurance ou des grands groupes se créent. (L’Agefi, Franck Joselin, 16/09)
 
 
Le 15 septembre, la banque Rothschild & Co a annoncé une chute de 48 % de son résultat net au premier semestre, à 65 millions d’euros. Cette baisse fait suite à une performance négative des marchés de crédit et de l’absence de plus-values de cession, dans sa branche de capital-investissement et de dette privée. Toutefois, la banque a pu compter sur sa carte maitresse, le conseil financier, où les revenus ont seulement reculé de 3 %, à 529,4 millions d’euros. François Pérol, coprésident du comité exécutif, souligne, d’ailleurs, que « là où les fusions-acquisitions mondiales reculaient de 49 % en valeur sur la période, nos activités de M & A ont baissé de seulement 12 % malgré le gel imposé par la crise. Cette baisse a été très largement compensée par le conseil en financement et en restructuration ». Il reste, néanmoins, prudent sur le plan financier, évoquant beaucoup d’incertitudes quant à l’évolution de la situation actuelle », mais aussi une reprise de l’activité. (Les Echos, 16/09)
 
 
Pour répondre au défi du grand âge et de la perte d’autonomie, la cinquième branche de la Sécurité sociale sera mise en place à l’automne. Pour la financer, il va falloir trouver 1 milliard d’euros dès 2021 et 3 à 5 milliards pour tenir jusqu’en 2024. Le 15 septembre, l’inspecteur général des finances, Laurent Vachey, a ainsi remis au gouvernement une longue liste de pistes de financement, dont certaines pourraient se retrouver dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021. Le rapport préconise alors une hausse des prélèvements obligatoires ou même des transferts de ressources de la branche famille ou d’Action Logement. (Les Echos, Solveig Godeluck, 16/09)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
Lors de son discours sur l’État de l’Union, le 16 septembre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, mettra l’accent sur la réforme du système d’échanges d’émissions carbone (ETS), qui sera au cœur de la stratégie européenne contre le réchauffement climatique. Toute la bulle européenne accélère d’ailleurs ses travaux en ce sens. Ainsi, la Cour des comptes européenne a publié, le 15 septembre, un rapport qui prépare le terrain à un sérieux tour de vis sur l’attribution de quotas gratuits, un des biais de ce système « pollueur payeur ». Pour la Cour, ces quotas gratuits « continuent de représenter plus de 40 % du total des quotas disponibles » et beaucoup ne seraient pas justifiés. Certains secteurs n’auraient également pas réinvesti les sommes économisées dans le verdissement de leurs productions. Le rapport appelle alors à « mieux cibler l’allocation de quotas à titre gratuit » et « à améliorer la méthode utilisée pour déterminer les référentiels » qui servent de base aux conditions d’attribution. Il appelle également à fixer un prix plancher pour la tonne de CO2. (Les Echos, 16/09)
 
 
L’organisation Climate Action 100+, qui rassemble plus de 500 investisseurs représentant quelque 47 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion, a envoyé une lettre aux dirigeants des 160 groupes les plus polluants de la planète, afin de les convaincre de s’aligner à l’Accord de Paris. L’organisation demande ainsi à ces entreprises de s’engager à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 et de mettre en place des objectifs intermédiaires « compatibles avec une réduction globale des émissions de 45 % en 2030 par rapport aux niveaux de 2010 ». Elle prévient également les entreprises visées que si elles ne se conforment pas à ses exigences, cela pourrait donner lieu à des votes de défiance lors des AG. Les défenseurs de l’environnement accueillent, toutefois, avec prudence l’annonce faite par Climate Action 100+. Selon Mark van Baal, « il va falloir attendre la prochaine saison des assemblées générales pour avoir la preuve de la réalité de cet engagement ». (Les Echos, Gabriel Nedelec, 16/09)
 
 
Selon les informations recueillies par Les Echos, Bercy souhaiterait renégocier les soutiens octroyés par l’État avant 2011 à la production d’énergie photovoltaïque, dont le coût avait été dénoncé par la Cour des comptes en 2018. Selon une source gouvernementale, le projet consiste à « revoir à la baisse les tarifs d’achat garantis par EDF pour certains contrats anciens ». Le tout pourrait alors permettre à terme d’économiser jusqu’à 600 millions d’euros en régime de croisière. Néanmoins, le gouvernement souligne que cette mesure « ne concernera pas les particuliers ». (Les Echos, Renaud Honoré et Sharon Wajsbrot, 16/09)
 
STRATEGIE DIGITALE
 
Selon un rapport sur l’impact sanitaire de la 5G, commandé par le gouvernement début juillet et rendu public ce 15 septembre, les fréquences utilisées pour cette nouvelle génération de téléphonie mobile « n’ont pas d’impact sur la santé si elles sont utilisées dans les limites fixées par les réglementations européenne et française. Or, elles le sont ». Il faut néanmoins distinguer deux niveaux de fréquences, car la 5G va tout d’abord être lancée en France sur la bande de fréquence des 3,5 GHz. Ensuite, d’autres fréquences, les 26 GHz, seront attribuées aux opérateurs. Des études complémentaires doivent donc être menées pour mieux cerner l’impact de celles-ci et, éventuellement, définir de nouvelles normes d’émissions. Un autre rapport doit aussi être rendu par l’Arcep et l’Ademe concernant l’impact sur l’environnement. S’ajoutant à cela, celui plus complet de l’Anses, qui doit être remis en mars 2021. (Le Figaro, Elsa Bembaron, 16/09)
 
 
La crise du Covid-19 a accéléré la digitalisation du secteur immobilier. L’industrie des proptechs, qui regroupe 400 start-up et qui a levé 503 millions d’euros de fonds en 2019, a confirmé son bien-fondé, dans un contexte de distanciation sociale et physique forcée, permettant aux gestionnaires d’immeubles de continuer à travailler à distance pendant le confinement. Cette digitalisation a, d’ailleurs, projeté sur le devant de la scène les acteurs du secteur. Cependant, la crise va entraîner une rétractation à court terme de la demande de la part des foncières et les start-up gagnantes seront celles qui auront anticipé l’avenir, notamment en intégrant le « phygital » (physique et digital ». (Les Echos, Eugénie Deloire, 16/09)
 
AGRICULTURE
 
À cause du recul général de la consommation de vin en France et de l’augmentation du nombre de concurrents à l’international, le vignoble bordelais peine à écouler près d’un quart de sa production. « Les difficultés sont d’ordre structurel. Le vin de Bordeaux s’est développé en profitant de l’essor de la grande distribution qui cherchait des volumes et une appellation d’origine contrôlée rassurante pour le consommateur », indique Eric Garreau, directeur du pôle viticulture et grandes entreprises du vin au Crédit Agricole. « Tout ceci a moins de prégnance aujourd’hui », ajoute-t-il. Par ailleurs, le vignoble bordelais est durement touché par la crise économique liée à l’épidémie de coronavirus. Une situation que le Crédit Agricole surveille attentivement, car il possède 3 milliards d’euros d’encours dans le vignoble et un taux de pénétration de 80 %. (Les Echos, Frank Niedercorn, 16/09)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
Le 15 septembre, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a affirmé, lors de sa visite sur le Salon Jeunes d’avenir dans le nord de Paris, qu’atteindre le même nombre de contrats d’apprentissage qu’en 2019 « est à notre portée ». Toutefois, ce nombre ne sera pas connu avant l’année prochaine, étant donné que la très grande majorité des signatures de contrats d’apprentissage intervient surtout sur la période de septembre à décembre. Néanmoins, les remontées des principaux réseaux sont plutôt encourageantes. Par ailleurs, la ministre a indiqué qu’« embaucher un jeune, c’est anticiper le moyen terme. C’est un investissement, même si la situation de l’entreprise est un peu tendue en ce moment ». (Les Echos, 16/09)
 
 
Le gouvernement se prépare à une vague de défaillances d’entreprises et a ainsi déposé un amendement au projet de loi sur la simplification pour prolonger d’un an, jusqu’à la fin 2021, certaines mesures sur le droit des faillites, mises en place pendant le confinement. Cela a également comme objectif de rendre plus accessible des procédures comme la conciliation, afin de les ouvrir à un maximum d’entreprises. Selon Thierry Millon, directeur des études de la société Altares, « il faut inviter les entreprises en difficulté à rencontrer le tribunal au plus vite en amont des problèmes ». Pour lui, « une défaillance a des conséquences sur les salariés, mais aussi sur l’écosystème de l’entreprise, les fournisseurs, les clients et les créanciers. En n’incitant pas les chefs d’entreprise à se tourner le plus tôt possible vers le tribunal de commerce, afin d’être accompagnés au mieux, notre tissu productif court un vrai risque ». (Les Echos, Guillaume de Calignon, 16/09)
 
 
Retrouvez la synthèse du 15/09/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20200915/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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