["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 22/09/2020
VIE DU GROUPE
 
Interrogés par La Provence concernant les conséquences de la crise sanitaire et économique sur le nombre de demandes de prêts immobiliers, Serge Magdeleine, directeur général du Crédit Agricole CAP, et Jérôme Lebon, son adjoint, répondent que « pour ce qui concerne le Crédit agricole Alpes Provence, la demande a été en retrait de -10 % à la fin août. Mais avec 2,5 mois d’arrêt complet. De sorte que si on regarde les 8 premiers mois, la demande reste soutenue et les projets présentés de qualité, c’est-à-dire finançables sans difficulté. Notre taux de refus n’a pas augmenté ». Par ailleurs, « on sent tout de même une légère tendance à la baisse qui laisse à penser que les 4 mois à venir seront peut-être moins bons. Le salon de l’immobilier que nous venons d’organiser à Aix a noté une moindre demande des primo accédants. Il y a une modification de la clientèle et du comportement. C’est conjoncturel », poursuivent les deux dirigeants. (La Provence, J.-L.C., 21/09)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le Consortium international des journalistes (ICIJ) dénonce, dans une enquête, intitulée FinCen Files, la passivité des établissements financiers face au blanchiment d’argent. L’enquête révèle 2 100 milliards de dollars (1 790 milliards d’euros) de transactions suspectes entre 1999 et 2017. Elle pointe notamment la Société Générale, Deutsche Bank, Standard Chartered, JPMorgan, ou encore HSBC. Selon Global Times, cette dernière pourrait également être l’une des premières entreprises internationales inscrites sur la nouvelle liste des « entités non fiables » dressée par Pékin. En effet, la banque ferait les frais de sa participation à l’enquête américaine sur l’équipementier télécoms chinois Huawei, placé sur la liste noire des États-Unis en 2019. Pour l’institution, les accusations des FinCen Files relèvent du passé. Elle rappelle, dans un communiqué, que suite à une amende de 1,9 milliard de dollars en 2012 pour blanchiment, elle « a entrepris un travail de plusieurs années pour se donner les moyens de combattre la criminalité financière dans plus de 60 pays ». (L’Agefi, Amélie Laurin, 22/09)
 
 
Société Générale envisagerait de lancer le processus de vente de Lyxor, sa filiale de gestion, d’ici à la fin de l’année. L’avenir de Lyxor pourrait ainsi être discuté lors d’un séminaire organisé le 22 septembre avec les membres du conseil d’administration du groupe. La possibilité d’une vente avait déjà été évoquée l’année dernière, quand Société Générale était en train de renégocier l’accord de distribution exclusif qui la liait à Amundi dans la gestion d’actifs. En juillet, les deux groupes ont signé un accord permettant à la banque de distribuer davantage de produits d’autres gérants, évoquant la mise en place d’une « architecture ouverte ». Toutefois, Amundi, qui est le repreneur le plus souvent cité, « n’est pas intéressé par Lyxor. D’ailleurs, la vente de la société n’est pas entrée dans le périmètre de négociation des accords de distribution entre Amundi et la Société Générale ». De son côté, Citigroup, dont le nom avait déjà été évoqué en début d’année comme conseil de la banque française sur ce dossier affirme « ne rien savoir d’un quelconque process sur Lyxor ». Par ailleurs, les opérateurs n’ont accordé aucune importance à la rumeur de la vente de Lyxor. En effet, l’action Société Générale a perdu 7,66 % à la clôture, contre 6,37 % de baisse pour BNP Paribas et 5,36 % pour Crédit Agricole. (Les Echos, Bastien Bouchaud, Anne Drif, Romain Gueugneau, 22/09 ; L’Agefi, Franck Joselin, 22/09)
 
 
Selon Les Echos, la BCE aurait lancé une réflexion sur une possible extension de son programme « urgence pandémie » (PEPP) de 1 350 milliards d’euros, mis en place au plus fort de la crise sanitaire. Elle pourrait également rendre ses programmes d’achats classiques plus flexibles. Le résultat du PEPP a été quasiment immédiat, grâce à la taille et à l’ampleur des montants engagés, mais également à la flexibilité de cet instrument inédit. « Le degré de liberté fourni par ce programme est plus qu’utile pour rasséréner les marchés et a joué un rôle absolument fondamental dans le resserrement des “spreads” périphériques depuis la crise de la Covid », souligne Stéphane Déo, chez LBPAM. La tentation de poursuivre le PEPP, prévu pour s’arrêter en juin 2021, serait donc grande. La nouvelle a tout de même été accueillie avec scepticisme, y compris par des personnes très proches de l’institution. Par ailleurs, la question de lever les limites qui pèsent sur les programmes classiques « sera inévitable à long terme » et devrait être posée dans le cadre de la revue stratégique que mène actuellement la BCE, considère Frederik Ducrozet, stratégiste chez Pictet. (Les Echos, 22/09)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
Durement impactés par la crise liée au coronavirus, les services financiers digitaux cherchent à atteindre l’équilibre. Ainsi, d’une part, la plupart cessent discrètement leurs activités à destination des particuliers, tout en annonçant conserver des services à destination des professionnels. D’autre part, de nombreuses néobanques commencent à réviser leurs prix, notamment en rendant payants certains services gratuits. C’est, par exemple, le cas de la filiale de BNP Paribas, Hello Bank, qui a rendu la copie de chèques payante depuis le 1er juillet. (Le Parisien, Delphine Denuit, 22/09)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
Ces dernières années, la Commission européenne a réalisé des progrès significatifs dans la mise en œuvre de son plan d’action pour la finance durable. Cependant, ces travaux ont donné lieu à une importante bataille d’influence et des lignes de fracture apparaissent clairement, soulignent Les Echos. En effet, quelques grands acteurs, comme BNP Paribas et Natixis, ainsi qu’Aviva, « défendent activement des politiques progressistes », affirme l’ONG britannique InfluenceMap, qui a réalisé une étude à partir des déclarations publiques, des réponses aux consultations de la Commission et des publications des gérants. D’autres géants du secteur, tels que BlackRock, UBS ou encore Invesco, se sont, par contre, montrés plus critiques à l’égard des ambitions vertes de Bruxelles. Par ailleurs, l’étude d’InfluenceMap met en lumière le double discours de certains groupes. L’ONG pointe ainsi le manque de cohérence entre les positions défendues par Amundi dans les consultations de la Commission et le discours de sa maison mère, Crédit Agricole. Les auteurs du rapport indiquent que « les messages portés par le groupe semblent plus favorables que l’engagement direct d’Amundi, qui est resté sceptique quant à la nécessité d’une réglementation prescriptive ». (Les Echos, 22/09)
 
 
Selon une étude d’InfluenceMap, les associations professionnelles ou lobbys se montrent souvent plus critiques vis-à-vis de la politique européenne en matière de finance durable que leurs propres membres. Plusieurs entreprises leur laissent également la main lors des débats réglementaires techniques, car ils sont très actifs et participent à la plupart des consultations des institutions européennes, durant lesquels les réglementations sont définitivement arrêtées. Cependant, il peut y avoir un décalage entre les positions défendues par les lobbys et les déclarations publiques de leurs membres. Selon InfluenceMap, les entreprises membres de ces associations devraient ainsi faire la transparence sur leurs désaccords avec les positions portées par ces lobbys et sur les démarches qu’elles ont entreprises pour les faire évoluer. Toutefois, pour le moment, les acteurs les plus engagés se sont regroupés dans un lobby spécifique, l’Institutional Investors Group on Climate Change (IIGCC), dédié à faire avancer la finance durable. Il regroupe près de 250 investisseurs européens, dont des gérants, des banques et des assureurs. (Les Echos, B.B., 22/09)
 
 
Pour l’ouverture de son Assemblée générale annuelle, l’ONU a publié un rapport intitulé : « Notre monde est en danger » qui affirme que « la crise sanitaire, sociale et économique sans précédent causée par la pandémie de Covid-19 risque d’aboutir à l’échec du programme 2030 et ses 17 Objectifs de développement durable (ODD) ». Le rapport indique également que l’incapacité d’atteindre les ODD vient de « la lacune des politiques publiques et de la lenteur à changer les habitudes de consommation et de production ». Ainsi, « seule une action concertée de tous les pays du monde permettra d’enrayer le changement climatique [...] » et de lutter contre les inégalités, souligne le document. (Les Echos, Michel de Grandi, 22/09)
 
 
Selon un sondage OpinionWay-Square pour Les Echos et Radio Classique, 84 % des Français estiment que la transition écologique doit être réalisée pour lutter contre le réchauffement climatique. 66 % pensent également que la crise actuelle est une opportunité pour accélérer cette transition. Cependant, 60 % des personnes interrogées ne font pas confiance à l’exécutif pour la mettre en œuvre et 23 % indiquent même qu’elles n’ont « pas du tout confiance ». Pour le directeur des études d’OpinionWay, Frédéric Micheau, « la transition écologique est un élément central du plan de relance, des signes forts ont été donnés, mais la suspicion reste très forte ». Par ailleurs, l’étude montre que cette mise en œuvre est avant tout l’affaire des pouvoirs publics (64 %), mais aussi des citoyens (61 %), ainsi que des grandes entreprises (58 %). Les Français sont, en outre, favorables à une relocalisation de la production industrielle. (Les Echos, 22/09)
 
REGLEMENTATION BANCAIRE
 
L’AMF vient de faire un point sur la communication financière des entreprises en temps de crise financière. Le régulateur boursier rappelle que le niveau d’information doit rester le même sur les sujets sensibles comme la trésorerie, qui est particulièrement suivie par les analystes et par le marché, en temps de crise. Au vu des données fournies par les sociétés du SBF 120, l’AMF souligne également que les changements d’indicateurs de guidance doivent être justifiés et que les éventuels nouveaux indicateurs doivent être clairement définis. En outre, il précise que tout élément susceptible de fragiliser la continuité d’exploitation, mais aussi des suspensions ou bris de covenant, doivent être précisés dans le communiqué de presse. (L’Agefi, Bruno de Roulhac, 22/09)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
La crise du Covid-19 a attaqué de front le commerce extérieur de l’Hexagone, qui commençait tout juste à remonter la pente. L’institut Rexecode attend, en 2020, un déficit commercial de 68 milliards d’euros contre 58 milliards l’an passé. Parmi les domaines les plus touchés se trouvent les exportations, qui chuteraient à plus de 90 milliards d’euros, selon ses experts. Toutefois, selon les prévisions de Rexecode, les importations globales reculeront moins, de l’ordre de 80 milliards cette année. Selin Ozyurt, économiste chez Euler Hermes, soutient, d’ailleurs, que « cette crise a renforcé la dépendance de la France aux importations ». En effet, au deuxième trimestre, les exportations ont plongé de 29 % avec l’arrêt des usines, alors que, malgré la chute de la consommation, les importations n’ont baissé que de 21 %. Néanmoins, cet été, les exportations de la France vers la zone euro et les États-Unis sont revenues à 85 % de leur niveau du quatrième trimestre 2019. (Les Echos, Guillaume de Calignon, 22/09)
 
 
Retrouvez la synthèse du 21/09/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20200921/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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