["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 23/09/2020
VIE DU GROUPE
 
Depuis le 22 septembre, l’accélérateur de start-up franco-américain Inovexus s’est associé avec trois caisses régionales du Crédit Agricole (Languedoc, Toulouse et Centre Loire). Cette alliance a pour but de permettre aux jeunes entreprises locales d’accéder à des investisseurs des États-Unis. Laurent Sassus, directeur entreprises et partenariats au Crédit Agricole du Languedoc, explique que « chaque année, une vingtaine de start-up seront accompagnées, dont la moitié vers des levées de fonds d’un montant moyen de 3 millions d’euros ». Les 950 start-up des 36 Villages by CA en France sont ciblées, mais la priorité est donnée aux 50 start-up des Villages by CA des trois caisses régionales signataires du partenariat. (La Tribune Edition Quotidienne, Jérémy Guiraud, 23/09 ; Les Echos, Hubert Vialatte, 23/09)
 
 
Le bâtiment « Bridge », à Issy-les-Moulineaux, sera le futur siège social du groupe Orange. L’immeuble de 56 000 mètres carrés, construit par le promoteur Altarea (qui en est propriétaire avec Crédit Agricole Assurances dans le cadre d’une coentreprise), sera livré au groupe de télécoms au début de l’an prochain. « Le Covid-19 n’a pas fait évoluer de façon majeure le projet, car il répondait déjà aux tendances développées par la crise : une grande flexibilité avec des espaces aménageables selon que l’on souhaite des espaces ouverts, du flex office, ou des bureaux individuels, et un confort de travail avec une attention portée à l’acoustique, à l’air, à la lumière et à la végétation », explique Jean-Frédéric Heinry, président d’Altarea Entreprise Studio. (Les Echos Entreprises & Collectivités, M. K., 23/09)
 
 
Le chiffre d’affaires de Comexposium est passé de 440 millions en 2019 à 80 millions cette année. Le numéro trois mondial des Salons s’est ainsi placé sous la protection du tribunal de commerce de Nanterre, avec l’ouverture d’une procédure de sauvegarde qui permet le gel des créances en cours et la réorganisation du passif, valable six mois et renouvelable deux fois. « Nous ne sommes pas en cessation de paiements, j’ai de quoi payer les charges courantes et les salaires, j’ai de l’argent pour tenir, mais il doit servir pour l’entreprise en évitant que les près de 600 millions d’euros de dettes contractées auprès d’une quarantaine de banques ne deviennent exigibles », explique son président, Renaud Hamaide, dont la stratégie a été validée par ses actionnaires, la CCI Paris Ile-de-France et le Crédit Agricole Assurances. Interrogé, le Crédit Agricole Assurances n’a pas voulu faire de commentaire. (Les Echos, Martine Robert et Anne Drif, 23/09)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Société Générale annoncera, le 23 septembre, un projet de rapprochement avec sa filiale, Crédit du Nord, en vue de créer une nouvelle banque. De plus, le rapprochement devrait permettre à Société Générale de rationaliser ses activités et réduire ses coûts, car le groupe s’est enfoncé dans le rouge au premier semestre, perdant ainsi 1,6 milliard d’euros. Cette stratégie vise également à rassurer les marchés financiers. En effet, l’action de la banque a perdu 60 % de sa valeur depuis début 2020, soit deux fois plus que le reste du secteur et sa capitalisation boursière est tombée sous les 10 milliards d’euros. Par ailleurs, Société Générale doit présenter un nouveau plan stratégique dans le courant du premier semestre 2021. (Le Figaro, Danièle Guinot, 23/09)
 
 
Philipp Gossow, responsable de l’activité de banque de détail de Deutsche Bank, a déclaré à Reuters que la banque allait fermer 20 % de ses agences en Allemagne, pour s’accommoder aux changements d’habitude de ses clients pendant la crise du coronavirus. Il a précisé que cette réduction d’environ 500 à 400 du nombre d’agences concernerait essentiellement les centres urbains. (L’Agefi, 23/09)
 
 
Le secteur bancaire européen assiste, depuis quelques semaines, à une nouvelle vague de fusions, accélérée par la crise du coronavirus. Les conseils d’administration de CaixaBank et de Bankia ont, en effet, approuvé le rapprochement des deux banques, le 17 septembre, créant ainsi la plus grande banque en termes d’actifs en Espagne, avec 664 milliards d’euros. En juillet, la banque italienne Intesa Sanpaolo a aussi racheté son homologue Ubi Banca. Cette vague de consolidation est la continuité d’un mouvement de fond qui peut prendre plusieurs formes, comme des consolidations de business qui ne passent pas par des fusions d’entités légales. En 2016, l’italien UniCredit a, par exemple, cédé sa filiale de gestion d’actifs Pioneer à Amundi, dont la maison mère est Crédit Agricole SA. Par ailleurs, depuis des années, les appels à la consolidation bancaire en Europe se multiplient, mais le continent ne compte que très peu d’acteurs de la taille des banques américaines ou asiatiques. A titre de comparaison, JP Morgan représente 2,6 trillions de dollars d’actifs quand BNP Paribas en pèse environ 2 trillions d’euros, Crédit Agricole environ 1,7 trillion. (La Tribune, Juliette Raynal, 23/09)
 
 
D’après l’agence de notation S&P Global Ratings, les banques européennes ont fait gonfler de 200 milliards d’euros la dette d’État dans leur portefeuille, avec la crise du coronavirus. Cette augmentation suscite les inquiétudes, car une attaque des obligations souveraines de leur pays risquerait de fragiliser les banques et de provoquer ainsi une crise de financement. L’agence note également que les mesures d’urgence prises par la Banque centrale européenne, qui a adopté une politique monétaire en vue de renforcer la solidité de crédit des États européens, ont contribué à renforcer l’appétit des banques pour la dette d’État. En effet, avec les prêts de long terme (TLTRO) accordés par la BCE, certaines banques ont vu l’occasion de réaliser des gains. (Les Echos, 23/09)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
Selon les chiffres publiés par la Caisse des Dépôts, le livret A et le livret de développement durable et solidaire (LDDS) ont enregistré une collecte de 2,85 milliards d’euros au mois d’août, contre 2,05 milliards sur la même période en 2019. Depuis le début de l’année, l’encours total sur ces deux livrets a atteint un niveau inédit, à 442,4 milliards d’euros. Par ailleurs, dans le cadre de son plan de relance, la Caisse a ainsi indiqué qu’elle allait pouvoir mobiliser 12 milliards d’euros issus de cette épargne afin de financer d’ici à 2022 « les projets d’investissement des collectivités territoriales en matière d’aménagement durable du territoire ». (Les Echos, 23/09)
 
 
Pour cette année, les rendements des fonds en euros, le produit phare de l’assurance vie française, devraient nettement reculer. Le recul de la rémunération de ces produits atteindra « plusieurs dizaines de points de base (pb) » en moyenne, a affirmé Renaud Dumora, directeur général de BNP Paribas Cardif. Néanmoins, en dépit du contexte de taux durablement bas, ces supports disposent de relais de performance. Cyrille Chartier Kastler, fondateur du site et du cabinet de conseil Facts & Figures, souligne, par exemple, que « l’an dernier, Predica (filiale du Crédit Agricole et premier assureur vie français, ndlr) a acheté 17,3 milliards d’euros d’obligations avec un rendement moyen de 1,09 % et une notation BBB pour 43 % du montant, donc clairement des obligations d’entreprises ». (L’Agefi, Amélie Laurin, 23/09)
 
 
Le 22 septembre, les assureurs Macif et Aésio ont annoncé avoir franchi l’essentiel des étapes menant à la création, au 1er janvier prochain, d’un nouveau poids lourd de l’assurance à l’ADN mutualiste, qui pèsera plus de 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Comme les assureurs ont besoin de moyens importants pour numériser leur activité et créer de nouveaux produits, les grandes manœuvres se multiplient dans l’univers mutualiste. Le président du groupe Macif, Pascal Michard, souligne, d’ailleurs, que ce rapprochement « nous permet de développer notre influence et de renforcer nos positions sur le marché. Il permet d’optimiser nos fonds propres et donc nos capacités d’investissement ». (Les Echos, 23/20)
 
 
Avec 45 millions d’opérations enregistrées et un montant atteignant les 794 millions d’euros, en 2019, les paiements mobiles ont quadruplé, l’an dernier. Toutefois, leur part dans les transactions de proximité reste encore « très marginale », souligne le rapport de l’observatoire sur la sécurité des moyens de paiement. En effet, le paiement mobile n’a représenté que 0,18 % du total des transactions en valeur et 0,38 % en volume, contre 55 % pour le paiement par carte, qui reste la solution préférée des Français. Mais, comme l’indique la Banque de France, le paiement mobile, tout comme le reste des moyens de paiements numériques, devrait continuer de connaître une croissance soutenue dans les années à venir. (Les Echos, G. N., 23/09)
 
 
Depuis sa mise en place, le prêt garanti par l’État (PGE) a été souscrit par plus de 600 000 entreprises, pour un montant global de 106 milliards d’euros. Pourtant, un grand nombre d’entre elles n’ont pas encore utilisé ce prêt pouvant représenter jusqu’à trois mois de chiffre d’affaires. « La proportion des PGE confort est très importante. Entre 60 et 70 % des entreprises l’ont en trésorerie et n’y touchent pas », explique Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance. Ainsi, « l’épargne des entreprises a augmenté de 120 milliards d’euros depuis mars, aussi vite que leur endettement, qui a crû de 140 milliards d’euros », souligne-t-il. Le PGE fait donc office de matelas de sécurité pour un grand nombre d’entreprises en cette période incertaine sur le plan sanitaire et économique. Toutefois, dans les mois qui viennent, les mesures d’aides mises en place par le gouvernement seront plus ciblées. « Ce qui risque de fragiliser un certain nombre d’entreprises qui auront alors besoin d’utiliser leur prêt de trésorerie », indique Fabrice Azvasadourian, responsable banque chez Accenture. (Le Figaro, Danièle Guinot, 23/09)
 
 
Selon L’Agefi, Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, avait, en avril, remisé au placard le fonds « patriotique » annoncé en mars 2019. Il a indiqué, en effet, que « le projet paraissait planté pour longtemps, car la valeur intrinsèque du portefeuille allait tomber ». Le dispositif devait racheter une partie du portefeuille de fonds de private equity, dans lesquels Bpifrance est souscripteur à un prix de marché, et permettre aux épargnants particuliers français d’y accéder, mais aussi de participer au financement de l’économie. Cependant, « les entreprises ont résisté et la valeur des fonds privés au 30 juin 2020 est supérieure à celle du 30 juin 2019, tous segments confondus », a constaté Nicolas Dufourcq, durant la présentation de l’activité de la banque publique au premier semestre. Il a également ajouté que l’établissement a « donc relancé le sujet cet été ». Le feu vert pour lancer l’opération a été donné il y a trois semaines et le produit sera distribué par des banques et des assureurs. (L’Agefi, Laurence Pochard, 23/09)
 
 
Les Echos indiquent que Bpifrance s’apprête à fusionner son holding de tête, Bpifrance SA, avec sa filiale, Bpifrance Financement, afin de déployer plus de capital pour investir davantage dans les entreprises françaises. « Selon L’Agefi, qui a dévoilé l’information, le traité de fusion devrait être signé fin septembre ou début octobre », détaille le quotidien. L’opération permettra à l’institution financière d’augmenter son niveau de fonds propres de 3,5 milliards d’euros. Cette nouvelle entité restera détenue à parts égales par l’État et la Caisse des Dépôts, avec 49,25 % du capital chacun et les banques commerciales actionnaires, dont BPCE, seront désormais directement représentées, avec 1,5 %. Nicolas Dufourcq, directeur général de la banque publique d’investissement, a précisé, le 22 septembre, lors de la présentation de l’activité du groupe au premier semestre, que « l’objectif est de simplifier notre structure en supprimant la cascade de sociétés et les problèmes ». (Les Echos, Romain Gueugneau, 23/09)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
En raison de l’épidémie de Covid-19, le Prix de l’Entrepreneur de l’année 2020, décerné depuis 1992 en France par EY, sera remplacé par un éloge de l’engagement social et environnemental des entrepreneurs responsables, au travers notamment de nombreux témoignages et la restitution d’un Livre blanc. Les événements en régions commenceront le 28 octobre par l’Ile-de-France et l’évènement national aura lieu en décembre à Paris. Les entreprises n’ont, toutefois, pas attendu pareilles célébrations ni le « cataclysme économique » de la crise sanitaire pour s’engager. Par ailleurs, « bien au-delà de la seule performance financière, saluer celles et ceux qui inscrivent leur démarche créatrice au service du bien commun, ça a toujours été ça un entrepreneur ! », a affirmé Eric Fourel, président d’EY en France. (Les Echos, 23/09)
 
 
Selon l’Association française de la gestion financière, les encours de l’investissement socialement responsable (ISR) ont fait un bond de 32 %, en 2019, pour atteindre plus de 1,8 milliard d’euros. La finance responsable tend ainsi à se généraliser dans la plupart des fonds d’investissement. Pour Arnaud Mendelsohn, directeur associé chez Initiative et Finance, « il y a une prise de conscience majeure dans le monde financier. Nous sommes persuadés depuis plusieurs années que les entreprises intégrant des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) sont plus pérennes et plus agiles ». « Ce seront les gagnantes de demain. Il faut leur donner dès maintenant les moyens d’agir et les financer », poursuit-il. Par ailleurs, si le développement de l’investissement responsable est indéniable dans le monde financier, il faudra veiller au risque de « greenwashing », affirment Les Echos. (Les Echos, Valérie Froger, 23/09)
 
 
Les PME et ETI engagées dans une démarche RSE sincère sont davantage résilientes à la crise actuelle. En effet, elles ont une vision éthique de l’économie et ont la volonté de contribuer à un projet sociétal plutôt que de maximiser la valeur actionnariale. « Cette dynamique en faveur de nouveaux modèles qui positionnent l’humain et l’environnement au cœur de la stratégie s’explique par une volonté individuelle de la part des entrepreneurs, mais surtout par une demande accrue de transparence du côté des consommateurs et des talents », constate Dominique Amirault, président de la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France (FEEF). De plus, la transformation des modèles économiques, des stratégies et des modes de gouvernance a considérablement accéléré ces derniers mois, car la crise sanitaire a mis au jour l’urgence climatique et les progrès technologiques ainsi que la montée en puissance des outils numériques ont permis de développer des solutions alternatives, bénéfiques pour le long terme. (Les Echos, Julie Le Bolzer, 23/09)
 
 
Depuis quelque temps, l’australien BHP profite de chaque occasion pour affirmer son engagement en faveur du climat. Il plaide d’ailleurs pour une transition écologique ambitieuse et rapide, contrairement à certains de ses concurrents, et s’estime être le mieux armé pour tirer bénéfice d’une transition écologique. BHP multiplie également les initiatives, comme tourner le dos au charbon thermique. Il a également annoncé qu’il allait réduire les émissions liées à son activité d’un tiers d’ici à 2030, puis réduire à zéro d’ici à 2050. Cependant, le groupe n’a pas fixé d’objectifs pour les émissions indirectes, qui représentent 97 % de son empreinte carbone. « Passer par la force, en réduisant notre production, ou en cessant de vendre des matières premières à certains clients, je ne crois pas que cela aura un impact sur les émissions au niveau global », explique alors le directeur général, Mike Henry. « Le moyen d’avoir un impact, c’est de collaborer avec les clients et de trouver des solutions techniques », poursuit-il. (Les Echos, 23/09)
 
STRATEGIE DIGITALE
 
Dans une interview accordée à L’Opinion, Carlo Purassanta, président de Microsoft France, revient sur les transformations numériques engendrées par la pandémie de Covid-19 et la manière dont les entreprises ont dû rapidement s’adapter aux changements provoqués par la crise sanitaire. « Nous avons assisté à deux ans de transformation numérique en deux mois. Au cours des derniers mois, nos modèles d’organisation ont été mis à l’épreuve, mais cela nous offre également l’opportunité de réinventer notre société avec en son cœur un numérique responsable et inclusif », indique-t-il. « Face à la crise, les entreprises et organisations placent le numérique au cœur de leur relance et recherchent de nouvelles compétences », ajoute le dirigeant. Par ailleurs, Carlo Purrasanta est convaincu que le domaine de la santé est celui où la technologie a un impact significatif au service de l’intérêt général. (L’Opinion, Raphaël Legendre, 23/09)
 
 
Les entreprises qui continuent de séduire en priorité les cadres sont les grands groupes français et les Gafam, d’après le classement 2020 du cabinet de conseil Universum, publié le 23 septembre. Il apparait aussi que les entreprises qui se sont distinguées pendant la crise sanitaire, comme Décathlon et LVMH, ainsi que celles qui ont continué de recruter et de maintenir leurs salariés en poste, gagnent des places. En outre, l’industrie des biens de consommation et l’agroalimentaire, le secteur de la construction, de l’automobile et de la banque déclinent auprès des ingénieurs, contrairement aux géants de l’énergie, les entreprises du luxe, du secteur de l’audit et du conseil, et du conseil en stratégie qui progressent. Par ailleurs, l’un des objectifs de carrière qui a le plus évolué durant cette période est le souhait d’obtenir « la sécurité de l’emploi ou la stabilité professionnelle ». Toutefois, le salaire et la mission restent, en 2020, les critères les plus importants pour la majorité des cadres commerciaux et ingénieurs. (Les Echos, Chloé Marriault, 23/09)
 
 
Retrouvez la synthèse du 22/09/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20200922/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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