["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 24/09/2020
VIE DU GROUPE
 
Le 22 septembre, trois caisses régionales du Crédit Agricole (Languedoc, Toulouse et Centre-Loire) ont noué un partenariat avec l’accélérateur franco-américain Inovexus. L’objectif est d’élargir l’offre d’accompagnement des start-up des Villages by CA et de leur écosystème. « L’intérêt pour Inovexus est de s’entourer d’experts pour sourcer les différentes start-up françaises, notamment avec un accès privilégié aux 900 start-up hébergées dans nos 36 Village by CA », a indiqué Laurent Sassus, directeur du marché entreprises et partenariats chez Crédit Agricole du Languedoc. Grâce à ce partenariat, le Crédit Agricole importe une expertise pointue et internationale, portée par des mentors comme Christophe Aulnette, ex-président de Microsoft France ou Yves Sisteron et Julien Etaix, du fonds d’investissement Upfront Ventures. Le groupe indique également que d’autres caisses régionales auraient déjà montré leur intérêt à rejoindre l’accélérateur Inovexus. (La Tribune Édition quotidienne, Pauline Compan, 24/09)
 
 

Philippe Ithurbide, senior economic advisor chez Amundi, parle de l’absence d’inflation depuis quelques années et souligne que le phénomène peut s’expliquer de diverses manières. Parmi les causes qu’il avance figurent une baisse de la demande, la concurrence et la mondialisation, une baisse des anticipations d’inflation, ou encore une plus grande crédibilité des banques centrales. Il indique, cependant, « nous n’avons pas assisté à la mort de l’inflation, mais à la mort de la forte inflation », et qu’« au cours des 30 dernières années, le nombre de pays avec une inflation à 2 et 3 chiffres a quasiment été réduit à néant ». « La crise du Covid et ses conséquences ont cependant redonné vie aux risques inflationnistes », note aussi le dirigeant. (L’Agefi, Philippe Ithurbide, 24 au 30/09)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Face à la dégradation des perspectives économique, les banques françaises ont augmenté leur couverture du risque. L’Ieseg a d’ailleurs indiqué, dans sa dernière étude, que celle-ci est passée à 10 milliards d’euros au premier semestre, contre 4 milliards d’euros sur la même période, en 2019. Ainsi, quelle que soit la banque, les provisions ont bondi. Société Générale se distingue de ses concurrentes par un coût du risque multiplié par 4, représentant 0,8 % des crédits à la clientèle. Pour BNP Paribas, les provisions ont atteint 2 873 millions d’euros, tandis qu'elles sont à 2 137 millions d’euros pour Crédit Agricole. (L’AgefiI Hebdo, Corentin Chappron, 24-30 septembre 2020)
 
 
Selon L’Agefi Hebdo, les négociations annuelles obligatoires (NAO), qui vont démarrer dans la banque, déroutent les syndicats. En effet, les budgets prévisionnels d’augmentation pour 2021, tous secteurs confondus, divergent, selon les cabinets de conseil. La prime Pepa ajoute aussi à la confusion, car elle est modulable, cette année, en fonction des conditions de travail liées à l’épidémie. Dans la branche Crédit Agricole, par exemple, les signaux pré-NAO sont au rouge, souligne Samuel Mathieu, secrétaire général adjoint du Syndicat national de l’entreprise Crédit Agricole (Sneca). L’augmentation des risques dans les caisses régionales, que le syndicat attend surtout pour les exercices 2021-2022, devrait peser lourd dans la négociation, ajoute Samuel Mathieu. (L’Agefi, Hélène Truffaut, 24-30/09)
 
 
Après des mois de performance décevante, et un cours de bourse qui a perdu presque 63 % depuis le début de l’année, Société générale a confirmé, le 23 septembre, son intention de fusionner sa banque de détail avec celle de sa filiale Crédit du Nord. « Une étude, dont le principe a été validé par le conseil d’administration, a été lancée par la direction générale », a annoncé le groupe. Confirmant l’urgence de la situation, des décisions devraient être prises d’ici fin novembre. Ce mariage vise notamment à « conforter la compétitivité commerciale et financière à long terme de nos fonds de commerce », a indiqué son directeur général Frédéric Oudéa, dans un communiqué. Jérôme Legras, responsable de la recherche chez Axiom AI, estime, pour sa part, que cette stratégie devrait surtout permettre au groupe « de réduire les coûts de fonctionnement du Crédit du Nord de 20 à 30 % et améliorer de 10 % le résultat net du groupe ». De leur côté, les salariés des deux entités s’inquiètent déjà. « Nous avons été très choqués d’apprendre la nouvelle dans les médias et de ne pas avoir été associés au projet plus en amont », confie un représentant de la CFDT Société Générale. En outre, la banque serait en quête d’un éventuel repreneur pour sa filiale de gestion d’actifs Lyxor. (Les Echos, 24/09 ; Le Figaro, Danièle Guinot, 24/09 ; L’Agefi, Franck Joselin, 24/09 ; Le Monde, Philippe Escande, 24/09)
 
 
Depuis le rachat de Bankia par CaixaBank, certaines banques espagnoles envisagent également la fusion pour se consolider. C’est le cas notamment de Banco Sabadell, qui, selon des informations de presse non confirmées, aurait recruté Goldman Sachs pour évaluer ses options. Pour Robert Tornabell, professeur de finance et d’économie à l’Esade à Madrid, Bankinter présenterait un profil adapté. De son côté, Santander a réaffirmé sa volonté de faire cavalier seul. Ana Botin, sa présidente exécutive, a assuré, le 21 septembre lors d’une rencontre avec les salariés, que l’établissement n’avait pas besoin d’acheter pour se développer. « Nous avons l’envergure nécessaire, avec 146 millions de clients dans le monde, et nous consacrons 5 milliards d’euros par an à l’investissement dans la technologie et la numérisation », a-t-elle déclaré. Par ailleurs, le groupe a créé une nouvelle organisation, nommée Santander One Europe. (L’Agefi Hebdo, Stéphanie Salti, 24-30/09 ; L’Agefi, Stéphanie Salti, 24/09)
 
 
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a renié l’accord de retrait de l’Union européenne qu’il avait signé en janvier. La Commission européenne, qui s’apprête à proposer un plan d’action pour l’Union des marchés de capitaux (UMC), n’a donc plus le choix. Elle doit être audacieuse, non seulement dans le contenu du plan, mais aussi dans sa contextualisation qui devra évoquer une route claire vers l’Union bancaire. Cependant, alors que les propositions viseraient à desserrer les contraintes pesant sur les banques et les assurances, notamment en repensant Solvabilité II, l’ambition paraît modeste pour le reste. En effet, l’harmonisation du droit des faillites, frein essentiel à l’intégration des marchés, ainsi que l’intégration sérieuse des approches des superviseurs nationaux sous la houlette du régulateur des marchés européens, l’Esma, n’ont pas encore été abordées. Selon L’Opinion, « face à Londres, qui pèse en Europe un tiers des activités de marchés, l’UE doit admettre ses faiblesses structurelles et y remédier sans délai ». (L’Opinion, Philippe Mudry, 23/09)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
D’après l’étude du cabinet de conseil en financement, Redbridge, les entreprises du SBF 120 constatent un durcissement des relations avec leurs banques. La situation est d’autant plus critique pour celles qui ont eu recours aux prêts garantis par l’État (PGE). En effet, 43 % des 14 entreprises figurant dans cette situation sont actuellement confrontées à un retrait des établissements bancaires, contre seulement 7 % au pic de la crise. Toutefois, avec des conditions qui se sont dégradées, notamment en raison d’une révision des marges pouvant atteindre les 50 points de base, l’arbitrage est devenu compliqué. (Les Echos, Anne Drif, 24/09)
 
 
BNP Paribas vient d’annoncer l’arrêt de ses activités de financement de matières premières en Suisse. La banque française avait, depuis cet été, passé au crible ses activités dans ce secteur dans plusieurs pays et avait cessé de signer de nouvelles opérations. Elle va ainsi lancer à Genève un plan social visant 120 collaborateurs. Cependant, le groupe ne se retirerait pas totalement du financement des transactions sur matières premières exercé à partir d’autres implantations. (L’Agefi, 24/09)
 
 
Le 30 juin dernier, Société Générale a annoncé l’acquisition de Shine, une néobanque dédiée aux professionnels. Cette opération s’inscrit dans sa volonté de racheter une entreprise innovante et de préserver sa dynamique en vue de continuer à créer de la valeur. Le rachat de la néobanque fait suite à de nombreuses intégrations de la grande banque dans les fintech. Pour Cédric Curtil, directeur stratégie et innovation de la banque de détail France à la Société Générale, « Shine nous permet d’être présent sur un segment de marché que nous touchons peu ». Pour ce segment, « l’offre de Shine leur correspond davantage. Nous serons ainsi la seule banque à disposer d’une gamme complète pour tous les segments de clientèle entreprise », note le dirigeant. (L’AgefiI Hebdo, Alexandra Oubrier, 24 au 30/09)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
La Société Générale donne un coup de pouce à la féminisation du secteur de la fintech, en organisant un concours sur le thème « Female Fintech for Good Challenge ». Pour ce faire, la banque s’est associée à 50in Tech, une plate-forme de mise en relation entre femmes de la tech, entreprises et sociétés de capital-risque. Le concours, ouvert jusqu’au 15 novembre, récompensera deux fondatrices ou dirigeantes d’une start-up de la finance « qui développe des solutions pour accélérer la transition vers une économie plus verte ou dans une logique de générer un impact social, disposant au moins d’un démonstrateur ou d’une application, et pouvant opérer sur le marché français ». (L’Agefi Hebdo, du 24 au 30 /09)
 
 
Selon la dernière étude de Russell Reynolds sur la gouvernance des sociétés du SBF 120, dévoilée le 24 septembre, deux tiers du CAC 40 ont défini une raison d’être, contre seulement 16 % dans le reste du SBF 120. L’étude précise également qu’un tiers des sociétés du SBF 120 ont un dirigeant en charge du RSE au sein de leur comité exécutif. Par ailleurs, les trois quarts des sociétés du CAC 40 et plus de la moitié des conseils du SBF hors CAC ont un comité qui traite des sujets de RSE. D’après Marc Sanglé-Ferrière, managing director chez Russell Reynolds, « les entreprises préparent les sujets RSE en comité et choisissent ceux qui seront directement discutés en conseil ». Cependant, le comité stratégique perd du terrain, car 48 % des conseils du CAC en ont un contre 55 % deux ans plus tôt. Toutefois, ce taux est passé de 32 % à 36 % hors CAC. En outre, le comité technologique ou digital monte en puissance : quatre dans le CAC et un hors CAC. (L’Agefi, Bruno de Roulhac, 24/09)
 
 
Dans un contexte où les problématiques ESG sont au cœur des préoccupations, le recours aux labels afin de garantir le caractère « durable » d’un investissement continue d’augmenter. Ainsi, environ 1 000 fonds sur un total de 60 000 sont aujourd’hui labélisés en Europe. Selon Nicolas Redon, expert chez Novethic, « chaque gérant utilise des méthodes qui lui sont propres pour analyser les données et mettre en avant une éventuelle démarche ISR (investissement socialement responsable). Face à cette hétérogénéité des pratiques, le label constitue un gage de sécurité ». Toutefois, des zones d’amélioration sont attendues sur le label ISR, qui n’impose pas de critères d’exclusions précis. Les labels sont, en outre, nombreux à vouloir se projeter dès aujourd’hui dans le futur cadre européen. Les gérants devront, en effet, via la réglementation « Taxonomie », publier la « part verte » des portefeuilles de leurs fonds thématiques, dès 2022. (L’Agefi Hebdo, Virginie Deneuville, 24-30/09)
 
 
Peter Altmaier, ministre fédéral de l’Économie en Allemagne, a réagi partiellement aux critiques des experts concernant le plan climat 2030 du gouvernement, avec un projet de loi sur les objectifs climatiques du pays, adopté le 23 septembre, en Conseil des ministres. Avec ce texte, qui devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2021, Berlin souhaite promouvoir la construction de nouvelles capacités de production d’électricité verte, mais également conserver les existantes. Le gouvernement prévoit également de positionner 11 milliards d’euros pour la prise en charge d’une partie de cette accélération de la transition énergétique pour 2020 et 2021, afin d’éviter un alourdissement de la facture des consommateurs. Par ailleurs, le projet de loi garantit également la possibilité aux petits exploitants de pouvoir fournir leur kWh à l’opérateur réseau jusqu’en 2027 sans se soucier de la commercialisation. (L’Opinion, L.A., 24/09)
 
 
Dans le cadre de la révision de Solvabilité 2, la consultation de la Commission européenne a mis en avant cinq principaux thèmes, dont les incitations à aborder les enjeux de durabilité, en particulier le changement climatique. Le « Forum de Haut Niveau », établi par la Commission a également appelé, dans son rapport sur la promotion de l’Union des marchés de capitaux, publié le mois dernier, à des amendements de Solvabilité 2 pour faciliter l’investissement des assureurs dans les capitaux propres, la titrisation et l’apport de financement aux PME. Par ailleurs, dans le cadre de cette révision, le rôle du secteur des assurances dans le soutien au « Green Deal » de l’Union européenne fera également l’objet d’un débat. (L’Agefi Hebdo, 24 au 30/09)
 
 
L’Écosse a clairement exprimé son engagement envers l’accord de Paris en adoptant, en 2019, une loi ambitieuse sur le climat. Elle s’est, en effet, fixé comme objectif principal de parvenir à la neutralité carbone d’ici à 2045, ainsi qu’un objectif intermédiaire de réduction des émissions de 75 % d’ici à 2030. Nicola Strugeon, Première ministre écossaise, a également indiqué que cette loi consacrait leur engagement en faveur d’une « transition juste » dans laquelle le bien-être, le travail équitable et la justice sociale sont prioritaires. « Nous prenons déjà des mesures pour soutenir la relance verte de l’Écosse : nous avons récemment annoncé des plans novateurs visant à transformer le chauffage et l’efficacité énergétique des bâtiments […] Parallèlement, nous augmentons nos investissements dans l’hydrogène, un domaine dans lequel la France partage notre ambition », a-t-elle ajouté. Par ailleurs, elle a affirmé que l’Écosse s’engageait en faveur de l’équité et de l’inclusion(Le Monde, 24/09)
 
 
Retrouvez la synthèse du 23/09/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20200923/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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