["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 01/10/2020
VIE DU GROUPE
 
Amundi, leader européen de la gestion d’actifs avec près de 1 600 milliards d’euros d’encours, lance avec Bank of China (BoC) Amundi BoC Wealth Management, sa deuxième coentreprise chinoise. « Ce lancement s’inscrit pleinement dans notre stratégie de croissance à l’international. La Chine va devenir un marché de développement très important », explique Yves Perrier, président-directeur général d’Amundi. Par ailleurs, au cours de ces dernières années, les marchés asiatiques ont largement contribué à la croissance des encours d’Amundi, mais leur contribution aux profits du groupe laisse encore à désirer. Les coentreprises en Inde, en Corée du Sud et en Chine représentaient, en effet, 14 % des encours du groupe fin 2019, mais moins de 5 % du résultat. Amundi ambitionne ainsi, pour les années à venir, d’améliorer la profitabilité de ces entités pour l’amener au niveau des opérations cœur du groupe. (Les Echos, 01/10, Ft.com, 30/09)
 
 
Thomas Groh est nommé directeur général adjoint, chargé des finances et du fonctionnement au sein de la Fédération Nationale du Crédit Agricole. Il a occupé diverses responsabilités au sein de la Direction générale du Trésor et de l’Agence des participations de l’État, en particulier sur les questions financières internationales, énergétiques et environnementales, au sein du ministère de l’Économie et des Finances. En 2017, Thomas Groh était directeur des affaires prudentielles et réglementaires d’HSBC pour l’Europe continentale. (L’Agefi, 01/10)
 
 
Le Crédit Agricole vient de refondre entièrement son pure player Mômes. La marque d’apprentissage propose maintenant de nouvelles rubriques et une augmentation sensible du nombre de ses vidéos « Mômes part en live », retransmises chaque mercredi en direct sur Facebook. Par ailleurs, le groupe de presse Uni-médias de la banque verte constitue l’un des groupes de médias les plus rentables du marché. En 2019, il a réalisé plus de 90 millions de chiffre d’affaires. (Valeurs actuelles, 01- 07/10)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
En raison de la sortie du Royaume-Uni du Brexit, effective le 31 décembre, les banques britanniques ferment les comptes de leurs clients en Europe. En effet, avec le Brexit, elles perdent le passeport financier les autorisant à y opérer. D’ailleurs, Lloyds, Barclays et Coutts ont déjà prévenu leurs clients de la fermeture de leur compte dans l’Union européenne d’ici à la fin de l’année. Par ailleurs, si certaines banques britanniques souhaitent de nouveau opérer sur le continent, elles devront y établir une filiale. Cette manœuvre a déjà été adoptée par HSBC ou Santander. (Les Echos, 01/10)
 
 
Le 22 septembre, le Premier ministre britannique Boris Johnson a encouragé le retour au télétravail. Les grandes banques de la City, notamment Goldman Sachs, Citi, HSBC, Société Générale ou encore Barclays, ont ainsi mis sur pause les projets de retour au bureau. Elles ont, d’ailleurs, demandé à leur salarié de rester chez eux. (L’Agefi Hebdo, 01 au 07/10)
 
 
Les banques européennes ont emprunté 175 milliards d’euros auprès de la BCE, via la dernière opération de refinancement à long terme (TLTRO). Ces prêts, qui s’ajoutent aux 1 300 milliards du mois de juin, font augmenter à plus de 3 000 milliards les réserves excédentaires du secteur. Par ailleurs, les banques européennes ont utilisé une partie de cette manne pour acheter des emprunts d’État de leur pays. S&P Global Ratings craint ainsi une reconstitution du cercle vicieux (doom loop) entre risques bancaire et souverain. Néanmoins, d’après la BCE, le rythme des achats s’est singulièrement ralenti en juillet et août, même si le lien banque État est difficile à trancher. Afin de traiter d’éventuelles crises bancaires ou souveraines, l’Union européenne a, en outre, multiplié, depuis 2012, les outils : mécanisme européen de stabilité, supervision bancaire logée à la BCE, Fonds de résolution unique et bientôt Fonds de relance européen. Pourtant, le Fonds de résolution unique est contesté en justice par de grands établissements de crédit allemands et français, qui désapprouvent le mode de calcul de leur contribution. (L’Agefi Hebdo, Alexandre Garabedian, 01-07/10)
 
 
La BCE se retrouve, comme toutes les banques centrales du monde entier, au cœur d’un débat sur la portée et les limites de son action face à la crise. Christine Lagarde, présidente de l’institution, s’est exprimée sur le sujet et a déclaré que « pour étayer les anticipations d’inflation, nous devons nous assurer que notre objectif est perçu comme symétrique (c’est-à-dire de part et d’autre de la cible de 2 %) par le public ». « Nous devrions donc avoir un objectif d’inflation que le public puisse facilement comprendre », a-t-elle ajouté. Selon les analystes, ces propos rejoignent ceux de Jay Powell, le président de la Fed américaine, cet été. Par ailleurs, cela soulève des « questions fondamentales » sur la politique monétaire, car au-delà de l’introspection sur les outils et la mesure de leur efficacité, un débat fait rage sur l’opportunité de poursuivre longtemps une politique non conventionnelle ultra-accommodante. Pour Jens Weidmann, gouverneur « faucon » de la Bundesbank, l’outil, certes « légitime », des rachats d’actifs « risque de brouiller les lignes entre politique monétaire et budgétaire ». (Le Figaro, Florentin Collomp, 01/10)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
Alors que le confinement a conduit les pouvoirs publics à multiplier les aides aux entreprises pour les aider à surmonter leurs difficultés, la priorité est aujourd’hui au renforcement des fonds propres des entreprises aux bilans les plus fragiles. Le gouvernement prévoit ainsi de mobiliser les banques pour accorder des prêts participatifs aux entreprises n’ayant pas accès aux fonds d’investissement ou ne souhaitant pas y recourir. « Les prêts participatifs sont très coûteux en fonds propres pour les banques depuis Bâle 3. Nous concevons avec les pouvoirs publics un produit simple pour les entreprises, qui serait porté pour une part par le bilan des banques et pour la majorité via des fonds, avec une garantie de l’État sur les premières pertes », explique Maya Atig, directrice générale de la Fédération Bancaire Française. Par ailleurs, même si l’enveloppe et les conditions d’octroi de ces prêts ne sont pas encore définies, l’objectif serait déjà estimé entre 10 et 20 milliards d’euros. (L’Agefi Hebdo, Florent Lequintrec, 01-07/10)
 
 
Bpifrance et le ministre de l’Économie Bruno Le Maire ont annoncé, le 30 septembre, la création d’un fonds de capital-investissement, dédié aux particuliers. Accessible dès ce 1er octobre, ce fonds, baptisé Bpifrance Entreprises 1, est investi dans 1500 petites entreprises, principalement des PME et des start-up non cotées françaises issues du portefeuille de capital-investissement dans lequel Bpifrance investit. « Nous ne voulons pas que des personnes avec une faible capacité d’épargne se précipitent dessus. Ce n’est pas un produit d’épargne, mais un investissement », a expliqué Nicolas Dufourcq, le directeur général de Bpifrance. Le ticket d’entrée est ainsi fixé à 5 000 euros. Par ailleurs, la banque publique espère que cet investissement, dont le capital n’est pas garanti, devrait générer un rendement de « 5 à 7 % ». Ce premier fonds de capital-investissement pourra, d’ailleurs, collecter pendant un an 95 millions d’euros. Bpifrance, qui apporte déjà, son concours financier à quelque 420 fonds gérés par 160 équipes, de la tech au capital-investissement, prévoit, en outre, de lancer tous les ans un nouveau fonds de capital-investissement. (Le Figaro, Danièle Guinot, 01/10 ; Les Echos, Anne Drif, 01/10)
 
 
Les derniers chiffres sortis par MeilleursAgents révèlent une baisse des prix de l’immobilier parisien, à 10 540 euros le mètre carré au 1er octobre, soit un recul de 0,5 % par rapport au 1er septembre. Les grandes surfaces sont les plus impactées par cette baisse, avec 9 % de recul enregistré contre seulement 0,1 % pour les petites surfaces. « (…) Cette année, le recul est un peu plus prononcé vu la conjoncture morose, mais cette évolution ne présage pas une baisse prolongée », affirme Pierre Vidal, responsable R&D chez MeilleursAgents. Par ailleurs, dans les grandes villes, l’indice des prix immobiliers MeilleursAgents indique quelques fléchissements du même ordre de grandeur qu’à Paris. (Les Echos, Marie-Chrisitine Sonkin, Anne-Sophie Vion, 01/10)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
Le gouvernement a dévoilé, le 30 septembre, le rapport qui évalue en détail la valeur environnementale des dépenses prévues par l’État l’an prochain. Le montant du « budget vert », estimé à 52,8 milliards d’euros, représente 9 % du périmètre total, de 574,2 milliards d’euros, pris en compte par Bercy et le ministère de la Transition écologique. Toutefois, le « budget vert » présente des zones d’ombre, notamment les dépenses de plusieurs ministères qui n’ont pas été évaluées, ainsi que les dotations de l’État versées aux collectivités locales qui ont été « neutralisées ». (Les Echos, 01/10)
 
 
Le Premier ministre, Jean Castex, tente de rassurer les citoyens de la Convention pour le climat. Pour la deuxième fois en à peine plus de deux mois, il a reçu une vingtaine d’entre eux, le 30 septembre à Matignon, avec la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, et le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau, pour faire un point d’étape. Ils souhaitent également faire passer le message : l’ambition est intacte, l’exécutif ne lâche pas l’écologie, avec un plan de relance doté de 30 milliards d’euros pour la transition écologique et un budget « vert » qui permet d’identifier les dépenses de l’État défavorables à l’environnement. Pour l’heure, sur les 146 mesures de la Convention, retenues fin juin par Emmanuel Macron, une trentaine ont été mises en œuvre, « totalement ou en partie », indique le gouvernement. Six nouvelles mesures vont également être introduites par amendement dans le projet de loi de finances pour 2021. Jean Castex a, par ailleurs, confirmé que le projet de loi Climat, qui doit regrouper un bon nombre des préconisations des citoyens, était toujours attendu en Conseil des ministres en décembre pour un débat au Parlement début 2021. (Les Echos, 01/10)
 
 
Plusieurs entreprises françaises, réunies dans la coalition « Act4nature » vont détailler, le 1er octobre, leurs engagements pour la protection de la nature. Cette rencontre, organisée par l’association Entreprises pour l’environnement (EpE), se tiendra au Muséum national d’histoire naturelle, en présence de la secrétaire d’État à la biodiversité, Bérangère Abba. « En matière de biodiversité, les enjeux sont locaux et très divers : comment appréhender des effets aussi variés que l’impact sur l’eau, les sols ou l’habitat des orangs-outangs ? », indique Clément Feger, maître de conférences à AgroParisTehc. Il estime aussi que la plupart des engagements ne sont pas précis et pas mesurables. Il en est de même pour la mesure du risque, ajoute Karen Degouve, responsable du développement finance durable chez Natixis. « Dans le secteur financier, la mesure du risque est fondamentale ; or, tant qu’on ne sait pas mesurer le risque - c’est actuellement le cas en matière de biodiversité -, il n’existe pas », explique-t-elle. La prise en compte de ces enjeux dans le monde de la finance reste encore marginale, constate la responsable. (La Croix, 01/10)
 
REGLEMENTATION BANCAIRE
 
Yves Mersch, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE) et vice-président du gendarme bancaire européen, annonce, dans une tribune publiée ce 1er octobre dans la presse européenne, que l’évaluation des dirigeants de banque sera désormais « plus stricte et plus intrusive ». La BCE compte ainsi revoir son guide relatif à l’évaluation de l’honorabilité et de la compétence, pour mieux détailler ses nouvelles exigences. Elle va également créer un portail en ligne pour que les banques puissent déposer leurs demandes d’évaluation. (Les Echos, 01/10)
 
 
La Securities and Exchange Commission (SEC) vient d’annoncer avoir accordé sa centième récompense à un lanceur d’alerte. Selon le gendarme des marchés financiers américains, l’opération a visé Orthofix, une entreprise texane du secteur de la santé, qui a fini par verser 14 millions de dollars pour solder le litige. En 2010, la SEC a mis en place un système de récompense des lanceurs d’alerte et depuis 2012, 527 millions de dollars ont été versés. Selon son président, Jay Clayton, « les mesures d’exécution des dénonciations ont permis d’ordonner plus de 2,5 milliards de dollars de réparations financières, dont plus de 1,4 milliard de dollars en restitution de gains mal acquis et d’intérêts, dont près de 750 millions de dollars ont été, ou devraient être, restitués aux investisseurs lésés ». Par ailleurs, la SEC vient de toiletter ses règles d’attribution des récompenses afin d’accélérer le traitement des affaires. En revanche, elle n’a pas modifié sa politique de récompense des plus grosses fraudes. (Les Echos, 01/10)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
Les entreprises veulent favoriser l’accès et le maintien de l’emploi en cette période de crise du coronavirus. Le Collectif pour une économie plus inclusive souhaite, dans ce contexte, répertorier les besoins de compétences non pourvus et mettre à disposition ses moyens au service des personnes qui sont les plus éloignées de l’emploi, en priorisant les jeunes et les quartiers de la politique de la ville (QPV). Il a ainsi créé, avec l’appui d’organisations syndicales et patronales, deux mécanismes complémentaires visant à renforcer localement la résilience du marché de l’emploi. Le premier mécanisme, la plateforme de mobilité territoriale, agit comme accélérateur de transitions professionnelles et permet de fluidifier les parcours interentreprises au sein d’un territoire. Le second, qui est le parcours de développement de compétences, vise, quant à lui, à protéger les salariés peu qualifiés dont l’emploi est menacé, en leur proposant un cycle long de formation certifiante, les préparant à des métiers d’avenir, tout en maintenant leur contrat de travail et leur salaire pendant cette durée. (Les Echos, 01/20)
 
 
De nombreux maires ont constaté, lors du confinement, l’explosion des files d’attente devant les banques alimentaires, avec l’arrivée de nouveaux précaires. Ce constat avait poussé l’exécutif à octroyer des aides depuis le mois d’avril. Par ailleurs, la crise sanitaire s’aggrave et le sujet de la lutte contre la pauvreté remonte dans ses rangs. Le Premier ministre se dit ainsi « favorable à une amplification de la stratégie de lutte contre la pauvreté en fonction des besoins ». Selon son entourage, Jean Castex doit recevoir, le 2 octobre, les associations de lutte contre la pauvreté pour « écouter leurs propositions » et « voir comment construire cette amplification de la stratégie de lutte contre la pauvreté ». Selon Matignon, l’objectif est « d’aller rapidement, pas dans les trois jours, mais pas dans les six mois ». (Les Echos, 01/10)
 
 
Lors de la première réunion organisée avec les partenaires sociaux, le 30 septembre, le ministère du Travail a abordé le sujet de l’Assurance-chômage. Alors que le gouvernement a mis entre parenthèses les dispositifs les plus critiqués jusqu’au 1er janvier, le ministère a rappelé qu’il n’était pas question de les remettre en cause. Quelques évolutions possibles ont été avancées et feront l’objet d’échanges approfondis avec l’Unédic. Le ministère s’est aussi déclaré prêt à travailler sur une mesure particulière pour les primo-demandeurs d’emploi. Par ailleurs, des réunions bilatérales auront lieu sur tous ces points et seront suives d’une nouvelle réunion multilatérale fin octobre. (Les Echos, Leïla de Cormarmond, Alain Ruello, 29/09)
 
 
En mars dernier, les pouvoirs publics ont été pris de court par la pandémie de Covid-19. Des ordonnances gouvernementales ont ainsi autorisé la tenue des assemblées générales (AG) hors de la présence physique des actionnaires. Toutefois, les actionnaires minoritaires n’en veulent plus. Ils dénoncent, en effet, cette pratique qui porte atteinte au droit de proposer en séance la nomination ou la révocation des dirigeants. « À ce moment-là, c’était la solution la moins mauvaise. Mais cela ne doit pas perdurer », soulignent-ils. Alors que certaines sociétés cotées sont satisfaites de cette pratique, qui leur permet de faire des économies de salles, la Société française des analystes financiers (SFAF) craint que cette tendance devienne une norme. D’ailleurs, l’association s’inquiète d’une possible reconduction en l’état des ordonnances du mois de mars. Toutefois, « l’ordonnance ne saurait être prolongée sauf à modifier profondément le fonctionnement des sociétés et le statut de l’actionnaire », explique Thierry Bonneau, professeur en droit privé à l’université Paris-II Panthéon-Assas. (Les Echos, Laurence Boisseau, 01/10)
 
 
Retrouvez la synthèse du 30/09/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20200930/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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