["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 02/10/2020
VIE DU GROUPE
 
Le 1er octobre, Crédit Agricole a annoncé le lancement de son opération annuelle d’augmentation de capital réservée aux salariés, qui prévoit l’émission de 32 millions d’actions maximum, soit un nominal de 96 millions d’euros. Dans un communiqué, la banque a affirmé qu’elle proposera à ses 175 000 salariés, répartis dans 18 pays, ainsi qu’aux salariés retraités en France, de souscrire des actions nouvelles de Crédit Agricole S.A. L’offre de souscription sera ouverte du 12 au 25 novembre et les actions nouvelles seront conçues le 22 décembre. (www.latribune.fr, Henri-Pierre André, Jean-Philippe Lefief, 01/10)
 
 
Selon l’agence Reuters, Crédit Agricole réfléchirait à une possible offre sur la banque italienne Banco BPM. « Concernant l’article publié aujourd’hui par Il Messaggero, Banco BPM souligne que l’article est privé de fondement », a réagi le groupe bancaire italien. Selon l’établissement, l’article en question est « basé uniquement sur l’ouverture de la banque, exprimée publiquement plusieurs fois, à explorer toutes les hypothèses possibles en relation avec une possible agrégation ». « Concernant les rumeurs de projets de fusion avec Banco BPM, Crédit Agricole renvoie à la déclaration de Banco BPM », indique, de son côté, le groupe mutualiste. (Les Echos, E. Le. et A.D., 02/03)
 
 
En Europe, les négociations sur des scénarios de rapprochement entre institutions financières ont repris depuis la rentrée. « Le Covid a accéléré les réflexions. Les plans d’affaires et les objectifs de rentabilité ne peuvent plus être tenus », constate d’ailleurs Yann Krychowski, coresponsable de la banque d’affaires de Barclays en France. Tous les acteurs réfléchissent donc à leurs options, tout comme les investisseurs qui sont confrontés à la chute des cours.De son côté, Bercy estime que les fusions de banques en France n’auraient aucun sens. « Que la question se pose ailleurs en Europe, c’est une chose. Chez nous, le travail de consolidation a été mené », ajoute le ministère de l’Économie. (Les Echos, Anne Drif/Edouard Lederer et R. G., 02-03/10)
 
 
La pratique des potagers d’entreprise prend son essor. En effet, faire pousser des aromates, des fruits et des légumes est devenu la nouvelle tendance au travail. « Mettre les mains dans la terre permet non seulement de prendre l’air, mais aussi de me vider la tête, c’est aussi l’occasion de créer des liens avec des collègues d’autres services que je ne côtoierais pas autrement », indique Laurence Buscaylet, gestionnaire de paie chez Crédit Agricole immobilier, qui participe, une fois par semaine, à l’atelier jardin dans le site toulousain de la filiale immobilière du Crédit Agricole. Outre le potager d’entreprise, le site de Toulouse accueille aussi différents dispositifs d’agriculture urbaine qui ont aussi vocation à être installés dans les résidences qu’il produit. « La pratique des potagers d’entreprise se développe, elle s’inscrit dans un mouvement général de la société : les gens redécouvrent les vertus de la proximité avec la nature », souligne Catherine Pouliquen, directrice de la RSE et de la communication de Crédit Agricole immobilier. (L’Humanité Dimanche, 01-07/10)
 
 
La journée nationale des aidants, célébrée le 6 octobre prochain, sera l’occasion de mettre en lumière ceux qui ont du mal à articuler vie professionnelle et vie familiale. En effet, les salariés aidants, qui représentent 61 % des onze millions d’aidants en France, ont peur d’être stigmatisés, placardisés ou licenciés à cause de leurs situations personnelles. Certaines entreprises commencent à agir en mettant en œuvre des dispositifs en faveur des salariés aidants ou à recourir à une aide extérieure. Ainsi, les entreprises souhaitant soutenir leurs salariés peuvent, par exemple, compter sur le nouveau label Cap'Handéo, mis en place par le groupe de protection sociale Klesia et l’association Handéo. Il y a également le Prix entreprise & salariés aidants, une initiative qui vise à développer les pratiques vertueuses des entreprises. En novembre 2019, trois entreprises, dont la caisse régionale du Crédit Agricole de La Réunion, qui permet le don de jours de repos à un salarié aidant, ont été récompensées par ce prix. (Version Femina, Valérie Josselin, 05-11/10)
 
 
Korian vient d’entrer en négociations exclusives avec Antin Infrastructures Partners dans le but d’acquérir Inicea. Le groupe de cliniques et de maisons de retraite prévoit ainsi de lever 400 millions d’euros avant la fin de l’année, et « dès que seront réunies les conditions de marché appropriées », pour financer le rachat du troisième opérateur français en santé mentale. De leur côté, Predica et Malakoff Médéric Humanis, les deux premiers actionnaires de Korian, ont l’intention de participer à cette opération à hauteur de leur participation, respectivement de 24,3 % et de 7,6 %, selon L'Agefi. Cette opération permettra également d’améliorer le ratio de levier de Korian, qui était de 3,1 fois fin 2019. (L’Agefi, Bruno de Roulhac, 02/10)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
En raison de la crise du coronavirus, l’indice boursier des principales banques européennes a atteint, la semaine dernière, son niveau le plus bas depuis sa création en 1991. En effet, depuis le début de l’année, il a chuté de 43 %, quand l’Euro STOXX 50 baisse de 14 %. Selon les analystes de Citi, « en Bourse, les banques européennes se payent environ 0,5 fois la valeur de leurs actifs actuellement, alors que la moyenne historique est d’une fois ». La valorisation est ainsi particulièrement basse, notamment celle des banques françaises. Par ailleurs, les banques ont vu leurs fonds propres augmenter très fortement depuis la crise financière. (Les Echos, 02 au 03/10)
 
 
Malgré l’appel du pied des autorités italiennes pour qu’UniCredit reprenne la banque en difficulté Monte Paschi, Jean-Pierre Mustier, son administrateur délégué, a déclaré, le 1er octobre, que « les fusions-acquisitions ne sont ni une solution, ni une panacée ». Le groupe mise, en effet, sur une « croissance organique ». D’ailleurs, le dirigeant a affirmé qu’il « préfère transformer plutôt qu’intégrer ». Ainsi, engagé dans un programme drastique de réduction des effectifs en Italie et du nombre d’agences domestiques, Jean-Pierre Mustier compte sur une augmentation des commissions pour contrebalancer la baisse des marges nettes d’intérêt. (L’Agefi, 02/10)
 
 
Le nouvel « Accord sur la diversité et l’inclusion » de BNP Paribas SA a été dévoilé aux salariés du groupe, le 1er octobre. Le texte, signé en juillet dernier avec les SNB-CFE/CGC, comprend cinq grands thèmes et porte des avancées sociales importantes, notamment dans l’accompagnement de la parentalité. Toutefois, cet accord, qui est d’ores et déjà entré en vigueur, ne satisfait pas tout le monde. Certains points seraient, en effet, considérés comme litigieux. (L’Agefi, Sylvie Guyony, 02/10)
 
 
Le rapport du cabinet d’audit financier EY, publié le 1er octobre, indique que 7 500 employés travaillant au Royaume-Uni dans le secteur financier ont été transférés dans l’Union européenne en vue du Brexit. Ce nombre de partants, en dessous des prévisions, pourrait, toutefois, fortement augmenter d’ici à la fin de l’année. En effet, selon Omar Ali, associé chargé des services financiers chez EY, « alors que nous approchons de la fin de la période de transition, certaines entreprises terminent leur plan d’action pour répondre au Brexit, y compris pour les délocalisations ». La BaFin, le superviseur bancaire allemand, avait, d’ailleurs, indiqué la semaine dernière que plus de 60 établissements financiers étaient « en train d’établir ou de renforcer considérablement leur présence en Allemagne ». Par ailleurs, avec 34 firmes qui ont déplacé ou qui envisagent d’envoyer des employés à Dublin, la ville reste la destination principale choisie par les entreprises de services financiers. (Les Echos, Alexandre Rousset et Alexandre Counis, 02 au 03/10)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
L’article 42 bis du projet de loi d’Accélération et de simplification de l’action publique, examiné en ce moment par l’Assemblée nationale, est à l’origine du désaccord sur la résiliation de l’assurance emprunteur. En effet, cet article, amendé mi-septembre en commission spéciale, permet à l’emprunteur de résilier à tout moment son contrat d’assurance en respectant le délai de préavis prévu au contrat, sans prise en compte de la date anniversaire à laquelle l’emprunteur est jusqu’à présent tenu. Or, une résiliation possible à tout moment est mal vue par certains assureurs, banquiers et députés, alors que le secteur a mis des mois pour arriver, fin 2018, à un consensus sur la définition de date anniversaire. Deux amendements de suppression de ce texte sont ainsi examinés, le 2 septembre, à l’Assemblée. Pour sa part, le gouvernement se dit « ouvert », tout en n’écartant pas l’option de résiliation à tout moment. (Le Parisien, Delphine Denuit, 02/10)
 
 
Les modalités du prêt d’accession à la propriété d’Action Logement ont changé depuis le 1er septembre. Le taux est en effet passé à 0,5 %, le montant a été doublé et la durée est montée à 25 ans. Selon Jean-Michel Royo, directeur général d’Action Logement Services, il a fallu réactualiser l’offre pour « continuer à jouer notre rôle de facilitateur, surtout à un moment où les banques resserrent les conditions d’accès au crédit ». Le prêt, réservé aux salariés du privé qui compte 10 employés ou plus, est destiné à l’acquisition d’un bien dans le neuf ou l’ancien ou pour faire des travaux. Cette aide peut aussi financer les frais de notaire. Par ailleurs, Action logement a mis à disposition un simulateur sur son le site internet. (Le Parisien, Anne-Laure Abraham, 02/10)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
La Caisse d’Epargne, premier financeur du logement social en France, vient de lancer un prêt à impact social et environnemental pour les bailleurs sociaux et les promoteurs immobiliers. La Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP) est la première à en profiter, avec 25 millions d’euros de crédits octroyés, à un taux avantageux et pour une longue durée. La RIVP bénéficiera ainsi d’une bonification annuelle de 0,15 % sur le taux sur le taux de son crédit si elle parvient à loger 20 % de ménages bénéficiant du droit au logement (Dalo). Par ailleurs, la Caisse d’Epargne a conçu ce mécanisme avec huit critères. Selon son directeur du développement, Fabrice Gourgeonnet, « ce crédit a pour objet d’accélérer la dynamique visant à être utile à nos clients et à la société en dialoguant avec les entreprises sur leur performance extra-financière ». (L’Agefi, Alexandra Oubrier, 02/10)
 
 
Lors de la présentation des nouvelles orientations stratégiques de Total, le 30 septembre, le groupe a déclaré que le pétrole ne représenterait plus que 30 % de ses ventes en 2030, contre 55 % actuellement. Dans les dix ans, l’électricité, principalement d’origine solaire et éolienne, devrait assurer 15 % du chiffre d’affaires du groupe français et le gaz, la moitié. Total envisage ainsi, à l’instar de ses concurrents BP et Shell, d’accélérer très nettement dans les énergies renouvelables. De plus, le groupe a multiplié les acquisitions importantes ces derniers mois. Il se développe également à grande vitesse dans l’éolien flottant, en profitant de l’expérience développée sur les plateformes pétrolières. Par ailleurs, Total compte afficher une production d’énergie supérieure d’un tiers dans dix ans. Toutefois, le principal défi restera la réduction de ses émissions de carbone. (La Croix, Jean-Claude Bourbon, 02/10)
 
REGLEMENTATION BANCAIRE
 
Interrogée par l’Agefi, la Fédération bancaire française (FBF) a réagi à la tribune de Yves Mersch, membre du directoire et vice-président du conseil de surveillance prudentielle de la BCE, parue le 1er octobre dans plusieurs médias européens, concernant un renforcement des contrôles relatifs à la gouvernance des banques européennes. Elle défend, en effet, leur modèle d’évaluation de l’honorabilité et de l’aptitude de leurs patrons, en arguant qu’« aucune défaillance ni aucun dysfonctionnement dans la gouvernance des établissements de crédit français n’ont été, à ce jour, relevés ». La FBF prône ainsi le statu quo des textes, affirmant que « les difficultés qui ont pu survenir, le cas échéant, dans certains États membres ne devraient pas servir de fondement à une nouvelle modification des textes, mais devraient donner lieu à des actions ciblées afin de corriger les manquements identifiés ». (L’Agefi, Franck Joselin, 02/10)
 
STRATEGIE DIGITALE
 
Dans un rapport sur les risques émergents, Axa estime que les assureurs « ne peuvent pas s’attaquer seuls » à des risques « de plus en plus connectés et interdépendants ». L’assureur demande ainsi à l’État de faire en sorte que les entreprises soient mieux protégées contre les cyberattaques, notamment vis-à-vis de celles accusant des pertes massives. « Du point de vue des assureurs, autant nous sommes capables d’assurer une entreprise touchée par une attaque informatique ciblée, typiquement une demande de rançon. [Autant], quand on parle d’attaque généralisée, comme on peut parler de pandémie, nous n’avons pas les moyens [d’indemniser les pertes] », souligne Alban de Mailly Nesle, directeur des risques et des investissements du groupe Axa. Il précise d’ailleurs que les primes collectées pour couvrir ce genre d’incident sont très faibles en comparaison des dommages qu’il pourrait créer. « La première chose à faire, c’est d’encourager les entreprises à se défendre contre le risque cyber », suggère, par ailleurs, Alban de Mailly Nesle, tout en insistant sur le rôle que peut jouer l’État en la matière. (Les Echos, Solenn Poullennec, 02-03/10)
 
 
Dans une interview accordée au Figaro, Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur présente le volet numérique du plan de relance européen. « L’Europe a arrêté un plan de relance de 750 milliards d’euros qui vient en soutien des efforts de chacun des États membres (…) L’Europe a décidé de consacrer à la transformation numérique 20 % de cette enveloppe. C’est là un montant considérable », indique-t-il. Selon lui, la chancelière Angela Merkel a fixé comme priorité la « souveraineté numérique » de l’Europe. Il énumère ainsi les trois piliers qui ont été définis pour porter cette ambition. Quant au calendrier, il note qu’il faut aller très vite. « Les plans de relance des États membres seront mis en place dans les deux prochaines années. La Commission pourra les abonder sous forme de versements et d’investissements publics à partir du premier semestre 2021 (…) L’objectif est de faire de l’Europe le continent le plus connecté du monde d’ici à 2030 », affirme le commissaire. (Le Figaro, Enguérand Renault, Ingrid Vergara et Chloé Woitier, 02/10)
 
 
Retrouvez la synthèse du 01/10/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20201001/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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