["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 05/10/2020
VIE DU GROUPE
 
Grâce à une moindre exposition aux taux d’intérêt que ses concurrentes, du fait d’un important pôle de gestion d’actifs, le profil de Crédit Agricole S.A. est solide. Au 30 juin 2020, son ratio de solvabilité CETI atteignait ainsi 12 %. La direction se montre optimiste et table sur un scénario de reprise d’activité en V. (Investir, M. B., 03/10)
 
 
Malgré leur faible rendement, les livrets A, les livrets de développement durable et solidaire et les livrets d’épargne populaire, ont collecté plus de 30 milliards d’euros depuis le début de l’année, en raison de l’incertitude sanitaire et des craintes d’une récession. « En période de crise, les produits sécurisés sont toujours privilégiés par les ménages », indique Romain Godec, responsable marketing chez LCL Banque Privée. L’assurance-vie a, pour sa part, subi une decollecte de 5,2 milliards d’euros, de janvier à juillet, selon la Fédération française des assurances. Cette situation s’explique, entre autres, par le fait que les assureurs limitent l’accès aux fonds en euros, alors que ce produit sécurisé offre plusieurs avantages. « Il peut être utilisé à long terme, mais reste disponible à tout moment. Vous pouvez donc puiser dedans en cas de besoin », souligne Romain Godec. Par ailleurs, la pandémie a également affecté le cours de l’or, qui est plus que jamais considéré comme une valeur refuge. De plus, ses cours vont continuer à profiter de la faiblesse du dollar face à l’euro, des incertitudes géopolitiques et du maintien des taux d’intérêt américains à un bas niveau. « L’environnement demeure très favorable à moyen terme », souligne Arnaud du Plessis, gérant spécialisé sur l’or chez CPR AM. (Le Parisien Week-end, Cloé Belleret, Pauline Janicot, Agnès Lambert, Marie Pellefigue, 02 au 03/10)
 
 
Dans une interview accordée à Ouest France, Nicole Gourmelon, directrice du Crédit Agricole Atlantique Vendée et présidente du Comité régional des banques de la Fédération Bancaire Française (FBF), évoque le rôle de la FBF dans la crise actuelle. « Nous représentons toutes les banques qui se mobilisent pour accompagner financièrement les clients, surtout les entrepreneurs, face à la crise », indique-t-elle. « Depuis le confinement, les banques ont montré leur résistance, leur utilité. C’est une vraie reconnaissance de notre métier. Et la mobilisation perdure », ajoute la présidente. Elle mentionne également les autres missions de la FBF, dont la représentation de la profession auprès des organisations publiques et de l’écosystème économique régional. (Ouest France, Elisabeth Montaufray-Bureau, 01/10)
 
 
Le 2 octobre, les responsables du Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne ont présenté, à Dijon, les résultats de l’année 2019 de la banque, ainsi que « les projets et les enjeux majeurs de l’entreprise ». C’était une année « atypique », a affirmé son président, Jean-Yves Remillet. « Dès le premier jour du confinement, nous avons voulu remplir notre mission d’être la solution aux problèmes sur nos quatre départements (Aube, Côte-d’Or, Haute-Marne et Yonne, ndlr). Notre situation financière est extrêmement saine. Nous sommes restés un acteur de premier plan et avons soutenu l’économie », a-t-il expliqué. Selon Emmanuel Vey, directeur général du Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne, l’entreprise s’est recentrée sur l’accompagnement client. Il a aussi remarqué deux grands mouvements pendant la période de crise : l’épargne de précaution et un niveau d’activité soutenu entre juin et septembre sur le plan immobilier notamment les crédits. Emmanuel Vey envisage, en outre, de rencontrer les clients dans les secteurs agricoles, viticoles et le développement. (Le Bien Public, 05/10)
 
 
Laurent Cazelles est, depuis le 1er octobre, le nouveau directeur général du Crédit Agricole de Lorraine, qui compte 1 300 collaborateurs et 500 administrateurs sur trois départements Moselle, Meurthe-et-Moselle et Meuse. Il a intégré le Crédit Agricole en 1994 en tant que trader et a rejoint Paris en 2019 pour y diriger les services des crédits à la consommation du groupe. Il est aujourd’hui en Lorraine où près d’un quart des particuliers et des entreprises et un cinquième des professionnels sont au Crédit Agricole. Par ailleurs, la banque reste celle des agriculteurs, car ils sont 90 % en Lorraine à lui faire confiance. (Le Républicain Lorrain, 03/10)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Nicolas Namias, directeur général de Natixis, devrait présenter, le 5 novembre, les premières mesures prioritaires du nouveau plan stratégique du groupe. Ce plan vise à redresser la filiale de BPCE, qui a accusé une perte de 261 millions d’euros au premier semestre. Le nouveau directeur a également promis, via ce plan, de recréer de la valeur pour tous les actionnaires. D’ailleurs, selon l’organe central des Banques Populaires et des Caisses d’Épargne et sa filiale, plusieurs scénarios seraient envisagés, notamment le rapatriement, chez BPCE, des métiers d’assurance et de paiement logés chez Natixis. Toutefois, le groupe a démenti l’existence de ce projet. En outre, certains investisseurs préconisent l’intégration de la BFI dans sa maison mère et le repli de Natixis sur la gestion d’actifs, une stratégie qui ferait du groupe une sorte d’Amundi, la filiale cotée de Crédit Agricole. (Les Echos, Romain Gueugneau et AnneDrif, 05/10)
 
 
D’après le Wall Street Journal, Goldman Sachs devrait annoncer, dans les prochaines semaines, l’acquisition de l’activité de prêts à la consommation pour les clients détenteurs de cartes General Motors (GM). Le portefeuille compte 1,1 million de porteurs de cartes réalisant 8,5 milliards de dollars de dépenses chaque année. Avec cette acquisition, la banque viserait une extension de ses activités de banque de détail, qui est devenue son relais de croissance. Elle prévoirait ainsi de débourser 2,5 milliards de dollars (2,1 milliards d’euros) pour l’acquisition, soit environ le montant des encours des clients de GM et de son propre stock de prêts personnels (2,3 milliards de dollars à fin juin). Par ailleurs, des remaniements ont été opérés, il y a quelques jours, dans la direction de sa banque commerciale. (L’Agefi, Amélie Laurin, 05/10)
 
 
Le 4 octobre, lors d’un conseil d’administration extraordinaire, la banque italienne Monte dei Paschi di Sienna (MPS) a approuvé le transfert de 8,1 milliards d’euros de créances douteuses vers Amco, une structure publique de gestion des prêts non performants (NPL). Cette opération, nommée « Hydra », vise à nettoyer le bilan de MPS pour la sortie de l’État italien de son capital. Elle réduira les prêts non performants de MPS à 4,3 % du total de ses prêts, en dessous des 4,8 % d’UniCredit, qui présente actuellement le meilleur niveau de créances douteuses parmi les grandes banques commerciales italiennes. Par ailleurs, l’État cherche une cession rapide de ses parts, mais les acheteurs ne sont pas nombreux. Au mois de juillet, par exemple, les rumeurs d’une reprise de MPS par Banco BPM avaient été évoquées. (L’Agefi, 05/10)
 
 
Christine Lagarde a annoncé, le 30 septembre, lors d’une conférence à Francfort, que la BCE allait revoir ses objectifs d’inflation, notamment la possibilité de laisser la hausse des prix de la zone euro dépasser temporairement sa cible « proche, mais en dessous de 2 % ». Cette mesure aurait pour but de provoquer un électrochoc sur les marchés. En effet, « la promesse de dépassement de l’inflation augmente les attentes de l’inflation », a souligné la présidente de la BCE. Par ailleurs, elle a aussi suggéré qu’il serait possible de modifier la façon dont l’inflation est mesurée. Ce sujet extrêmement sensible viserait, selon elle, à trouver un moyen de réancrer la mesure de l’inflation dans l’économie réelle. Toutes ces questions devraient, d’ailleurs, être abordées et tranchées, dans le cadre de la revue stratégique en cours à la BCE. (Les Echos, 02 au 03/10)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
BNP Paribas et Allfunds, spécialiste de la wealth technology, ont annoncé, le 2 octobre, la finalisation de leur accord visant à créer des services de distribution de fonds. Ainsi, BNP Paribas Securities Services et BNP Paribas Asset Management détiennent désormais ensemble une participation stratégique de 22,5 % dans Allfunds. Par ailleurs, la banque confiera à Allfunds la gestion de ses contrats de distribution des fonds d’investissement tiers distribués pour le compte des entités de banque de détail, de gestion de patrimoine, d’assurance et de gestion d’actifs du Groupe BNP Paribas. (L’Agefi, 05/10)
 
 
Le taux d’intérêt moyen du crédit immobilier continue de remonter, en passant de 1,29 % en juillet à 1,31 % en août, selon la Banque de France. La production mensuelle de crédits a aussi retrouvé son niveau d’avant crise, ce qui peut encourager le Haut Conseil de stabilité financière, qui avait demandé aux banques de ne plus accorder de prêts immobiliers de plus de 25 ans, ni d’accepter que le taux d’effort dépasse 33 %. Arnaud Guilleux, fondateur du courtier en ligne Monemprunt, affirme cependant que même si le marché a retrouvé des couleurs, il est de plus en plus difficile pour les primo-accédants d’obtenir un financement. « Nous sommes actuellement dans un marché à deux vitesses, où ceux qui peuvent emprunter, car ils ont un apport et un taux d’endettement inférieur à 33 %, bénéficient de taux très bas, quand les autres, ceux qui ne correspondent pas à ces critères ou sont considérés comme des profils à risque, voient leur crédit refusé », souligne Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer. Olivier Eluere, expert en marché immobilier chez Crédit Agricole, reconnaît, pour sa part, que les recommandations des autorités « commencent à jouer ». « Le poids des crédits à taux d’effort très élevé, qui était d’environ 28 % en 2019, n’était plus que de 25 % au deuxième trimestre »; cependant, l’effet est « modéré » et le processus va être graduel, poursuit l’expert. (Les Echos, 05/10)
 
 
Aujourd’hui, presque toutes les banques centrales réfléchissent à l’idée d’une monnaie virtuelle, alors que la plupart d’entre elles y étaient encore opposées, il y a deux ans. « Préparons-nous à créer un euro numérique », a d’ailleurs indiqué Fabio Panetta, membre du directoire de la Banque centrale européenne, dans une tribune publiée par Le Figaro le 2 octobre. « Nous devons nous préparer à émettre un euro numérique, si le besoin s’en fait sentir », a, pour sa part, affirmé la présidente de l’institution, Christine Lagarde. Ainsi, une consultation publique sera lancée le 12 octobre pour trois mois. Parallèlement, des expérimentations techniques avec tous les partenaires concernés, banques, émetteurs de cartes de paiement, systèmes mobiles débuteront. La BCE devrait prendre une décision à la mi-2021. De son côté, la Banque de France a lancé des tests dès cet été. (Le Figaro, 03-04/10)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
Après le rejet en commission de la proposition de loi de Matthieu Orphelin sur une régulation de la publicité pour favoriser la transition écologique, un deuxième chapitre s’ouvre avec le projet de loi de la ministre de la Transition écologique. Celle-ci prépare un texte inspiré des 149 propositions de la Convention citoyenne pour le climat, et dont une première version est attendue ce mois-ici, avant sa présentation en Conseil des ministres en décembre. « Le monde de la publicité laisse penser qu’on est dans l’écologie punitive, qui va amputer fortement leurs revenus. On est bien conscient qu’il y a une crise économique, en plus d’une crise écologique. Les mesures que l’on prendra seront progressives », rassure néanmoins l’entourage de Barbara Pompili. De leur côté, les médias s’organisent pour lancer des offensives communes et surtout, être force de proposition pour une publicité plus « responsable ». (Les Echos, Marina Alcaraz et Véronique Richebois, 05/10)
 
REGLEMENTATION BANCAIRE
 
L’Assemblée nationale a adopté, le 2 octobre, la possibilité pour les propriétaires immobiliers de changer de contrat d’assurance-emprunteur à tout moment, sans devoir attendre la date anniversaire de la signature. Ainsi, la libéralisation du marché de l’assurance-emprunteur, largement dominé par les banques (85 % du marché), se poursuit. Pour Patricia Lemoine, députée à l’origine de l’amendement, ce dispositif permettra de faire jouer davantage la concurrence et donc de faire baisser les prix. Les établissements bancaires restent, pour leur part, sceptiques. « Le pilier de l’assurance, c’est la mutualisation. La mutualisation entre assurés et dans le temps. Faire des assurances à dix, quinze ans, changeables tous les mois, objectivement cela n’a aucun sens », a d’ailleurs expliqué Renaud Dumora, le directeur général de BNP Paribas Cardif, la filiale d’assurances du groupe. (La Tribune, Romain Gueugneau avec Solenn Poulennec, 05/10)
 
 
Gabriel Bernardino, président de l’Autorité européenne des assureurs (Eiopa) a affirmé, en introduction du nouveau programme de travail 2021-2023, que « le Covid-19 a gravement affecté les économies du monde entier ». Ainsi, « une gestion de la crise en continu et l’adaptation feront partie intégrante des travaux de l’Eiopa en 2021 et au-delà », a ajouté le dirigeant. L’Eiopa poursuivra, par ailleurs, ses travaux lancés en 2020 en s’appuyant sur ses expériences des catastrophes naturelles et des cyberattaques afin de faire face aux risques systémiques de nouvelles interruptions d’activités liées à des événements comme les pandémies. Le régulateur, qui rendra en décembre son avis sur la révision de Solvabilité 2, souhaite également aider les assureurs à identifier plus vite les risques financiers trop soudains. La numérisation au bénéfice du consommateur, de la supervision et de la prévention des risques des assureurs, ainsi que la contribution aux programmes de développement durable figurent aussi parmi ses autres chantiers annuels et pluriannuels. (L’Agefi, Fabrice Anselmi, 05/10)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
Les télétravailleurs sont nombreux à vouloir s’équiper en mobilier de bureau. En réponse à cette demande, de nombreuses enseignes proposent des packs, de 100 à plus de 1 000 euros, regroupant le matériel nécessaire pour le télétravail. L’idée est d’éviter les risques pour la santé des salariés, dont l’employeur est tenu responsable. Laurent Kerangueven, ergonome à l’INRS explique qu’« il est nécessaire que le matériel mis à disposition puisse être réglable et adaptable aux salariés et aux tâches spécifiques qu’ils effectuent. Plus le fauteuil est modulable, plus il s’adaptera à la morphologie et aux besoins de chacun. » « Les packs répondent à un télétravail souvent réalisé en mode dégradé, il y a une volonté des entreprises de le structurer pour le rendre plus efficace », poursuit-il. De son côté, Emilie Ehrhardt, responsable de l’environnement de travail du cabinet de conseil en informatique Cellenza souligne qu’ils mettent tout en œuvre pour inciter leurs salariés à faire du télétravail. Les packs télétravail, avec leurs prix groupés, permettent, par ailleurs, aux entreprises d’économiser de 10 % à 20 % sur leurs dépenses en mobilier par rapport à des achats séparés. (Le Monde, Jules Thomas, 02/10)
 
 
Le 3 octobre, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se sont mis d’accord pour « travailler intensément » afin de parvenir à un accord commercial post-Brexit. Selon un communiqué commun de Downing Street et de la Commission européenne, les deux dirigeants auraient, à l’issue d’un entretien en visioconférence, « donné l’instruction à leurs chefs négociateurs de travailler intensément de manière à essayer de combler les divergences ». En effet, de « sérieuses divergences » demeurent sur l’avenir de la pêche et sur les conditions d’une concurrence équitable à l’avenir, a indiqué Michel Barnier, négociateur en chef des Européens. De son côté, le négociateur en chef des Britanniques, David Frost, a appelé l’Union européenne à faire preuve de « plus de réalisme et de flexibilité ». (Les Echos, Alexandre Counis et Gabriel Grésillon, 05/10)
 
 
Retrouvez la synthèse du 02/10/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20201002/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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