["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 07/10/2020
VIE DU GROUPE
 
Marie Claverol, responsable des marchés des professionnels et agriculteurs au sein du Crédit agricole Pyrénées-Gascogne, explique, dans un entretien accordé au quotidien Sud Ouest, comment la banque verte accompagne les agriculteurs dans les transitions auxquelles sont confrontées les filières. Elle précise qu’en plus de l’accompagnement financier, l’institution accompagne par le conseil, en étant proactif et en proposant des solutions aux agriculteurs. En parallèle au soutien des agriculteurs qui se lancent dans des projets de circuits courts, la responsable évoque également des partenariats avec différentes opérations comme « Bienvenue à la ferme ». La banque a, par ailleurs, lancé une plateforme de marchés, sur laquelle ses clients agriculteurs peuvent proposer leurs productions. (Sud Ouest, 06/10)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Depuis le début de l’année, les actions du secteur bancaire démontrent une performance négative de -40 %. Selon les statistiques de la Banque centrale européenne, une restructuration est nécessaire. En effet, la rentabilité des banques est nulle au deuxième trimestre de cette année, car elles ont, entre autres, passé de larges provisions pour faire face aux conséquences du coronavirus sur la solvabilité des emprunteurs. Par ailleurs, les banques sont considérées, depuis des années, comme des « values trap », des fausses bonnes affaires. Elles ont été plusieurs fois conseillées à l’achat, mais ne font que s’enfoncer vers des valorisations de plus en plus faibles. Ainsi, pour José Manuel Campa, président de l’Autorité bancaire européenne (EBA), « les banques les plus fragiles doivent sortir du marché ». Dans ce contexte, le gouverneur de la Banque d’Espagne, Pablo Hernández de Cos, appelle à la poursuite de la consolidation bancaire dans son pays. (L’Agefi, Franck Joselin, 10/2020)
 
 
Les projets de fusions et de rachats se multiplient dans le secteur bancaire européen. Les grandes banques estiment désormais que les fusions, essentiellement nationales pour l’instant, sont la meilleure parade à leurs difficultés. D’après un responsable européen de la supervision bancaire, « la rentabilité des établissements est mise à l’épreuve par les taux d’intérêt très bas ». Ces établissements font face également à la concurrence insufflée par de nouveaux acteurs comme les néobanques mobiles. Par ailleurs, la crise actuelle a accentué les difficultés du secteur. Les grandes banques ont ainsi accusé des pertes et des chutes de bénéfices au deuxième trimestre, ce qui a détourné les investisseurs du secteur bancaire européen. En Bourse, le cours des valeurs bancaires s’est effondré. Leur sous-valorisation conforte la capacité des banques américaines, ou asiatiques, à racheter des établissements européens. (Le Monde, Véronique Chocron, 07/10)
 
 
Les banques européennes viennent de répondre à une consultation lancée en juillet par la Banque centrale européenne (BCE) sur la consolidation du secteur bancaire dans le Vieux Continent. La synthèse des commentaires reçus sera publiée dans quelques semaines. L’un des aspects clés de la discussion est la reconnaissance du « badwill » par le gendarme bancaire européen. Mais chiffrer cet élément est difficile et on ne sait pas comment la BCE va le comptabiliser. En juillet, le superviseur avait notamment évoqué un badwill « dûment vérifié ». Avec cette approche sur le « badwill », mener une grande opération coûtera un peu moins cher, mais il y aura des inconvénients, tels que les nouvelles exigences en fonds propres lorsque les banques changent de dimension et passent en « catégorie poids lourd », ou lorsqu’elles se développent dans un pays étranger. (Les Echos, Edouard Lederer, 07/10)
 
 
Banque Casino, filiale de Casino et de Crédit Mutuel, a changé son nom en « Floa » dans le but d’améliorer son développement à l’étranger. En effet, le groupe s’est lancé en Espagne et en Belgique et prévoit d’élargir ses travaux dans cinq pays européens, notamment au Portugal et en Italie en 2021. Par ailleurs, la filiale spécialisée dans les solutions de paiement fractionné compte opérer dans dix pays dès 2025 et vise 5 millions de clients. (Les Echos, 10/2020)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
Selon l’Insee, le taux d’épargne des ménages, en 2020, devrait atteindre 20,3 % de leur revenu. Ainsi, les Français devraient mettre de côté 80 milliards d’euros de plus qu’en 2019. Les dépenses des ménages devraient également baisser de 7% cette année. Toutefois, cette baisse de la consommation participe à déprimer l’activité économique et incite les entreprises à ne pas investir et à embaucher moins. (Les Echos, 10/2020)
 
 
Un an après la cession de sa gestion d’actifs au CM-CIC, Milleis se trouve en négociations finales avec deux candidats qui souhaitent acquérir son portefeuille d’assurance-vie : Société Générale, à travers sa filiale d’assurance Sogécap, et le fonds d’investissement américain Blackstone. Selon le rapport annuel sur la solvabilité et la situation financière de Milleis Vie, le portefeuille comprenait, en 2019, 31 183 contrats pour un recours de 2,8 milliards d’euros, dont 1,1 milliard relatif à des supports en unités de compte. Pour le moment, la stratégie des deux candidats reste floue, mais Sogécap, filiale de Société Générale, dédiée à l’assurance, cherche à croître en ciblant des niches telles que l’assurance-vie commercialisée via des conseillers en gestion de patrimoine. Du côté de Milleis, « on ne peut imaginer que cette vente serve de produit d’appel en vue de vendre l’ensemble de la banque », estime un connaisseur du secteur. (Les Echos, Anne Drif, Solenn Poullenec, E. L., 07/10)
 
 
Avec le résidentiel, Gecina étoffe une stratégie résiliente dans les bureaux - un secteur impacté par la deuxième vague de la pandémie de Covid-19 et le travail à distance, qui doit être « plus que jamais privilégié » selon Matignon. La quasi-totalité des entreprises locataires de bureaux clientes de Gecina se trouve concernée par ces nouvelles recommandations. La crise sanitaire et la récession qui l’accompagne font aussi peser un risque sur l’activité du groupe, mais avec la qualité et la centralité de son réseau d’immeubles, la valorisation de son patrimoine n’est pas menacée d’effondrement. Alors qu’il est déjà le plus grand propriétaire privé parisien, avec 6 000 logements, le groupe vise aussi un objectif de 10 000 logements en exploitation. L’entreprise s’est ainsi alliée avec le promoteur Nexity pour développer 4 000 nouveaux logements sur quatre ans à Paris, en région parisienne et dans les grandes métropoles régionales françaises. (L’Agefi, François Berthon, 07/10)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
Selon la première enquête « Mixité, première des diversités » du groupe de travail « Diversités, vecteur de compétitivité » de l’Association française de la gestion financière (AFG), dévoilée le 6 octobre, les sociétés de gestion emploient 42 % de femmes et 58 % d’hommes. Mais, ce chiffre, en apparence satisfaisant, masque d’importants déséquilibres, d’après Dominique de Préneuf, directeur général de l’AFG et coprésident du groupe de travail « Diversités ». En effet, les femmes sont sous-représentées au sein des fonctions d’investissement et accèdent peu souvent à des postes à responsabilités. Elles sont aussi moins bien payées. Dominique de Préneuf note néanmoins que l’égalité est mieux respectée pour les nouvelles générations. Dans ce contexte, l’AFG envisage de lancer quelques initiatives pour inciter les femmes à se tourner vers la finance. (L’Agefi, Laurence Marchal, 07/10)
 
 
Les acteurs de l’industrie en Allemagne s’inquiètent des décisions d’Angela Merkel sur le plan climatique. En effet, la chancelière est en accord avec le plan de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui prévoit d’augmenter de 40 % à 55 %, par rapport à 1990, la réduction du dioxyde de carbone au sein de l’Union européenne d’ici à 2030. La Fédération allemande de l’industrie (BDI) met également en garde contre de nouveaux fardeaux réglementaires que les ministres, déjà en campagne pour la succession d’Angela Merkel, seraient tentés d’ajouter. Le patronat réclame d’ailleurs la mise en place de la compétitivité de l’industrie allemande dans un monde globalisé, qui se définit par la baisse de la charge fiscale ou la baisse du prix de l’électricité. Par ailleurs, la BDI ajoute que la réduction de 95 % des émissions de CO2 en 2050 va être chiffrée à 2,3 milliards d’euros pour l’économie allemande. En revanche, le ministre de l’Économie, Peter Altmaier, a annoncé, le 5 octobre, que le gouvernement ne ferait pas payer aux entreprises le prix des nouvelles réductions de CO2. (Les Echos, Ninon Renaud, 10/2020)
 
AGRICULTURE
 
L’entreprise Ÿnsect a annoncé, le 6 octobre, avoir complété sa levée de fonds de série C par un financement record de 206 millions d’euros. Avec ses 110 millions levés en 2019, le pionnier français des protéines d’insectes a réuni au total 316 millions d’euros grâce au réinvestissement du belge Astanor Ventures ou du hongkongais Happiness Capital, mais aussi avec une cohorte de nouveaux entrants, tel que le fonds américain Upfront Ventures. Par ailleurs, un pool bancaire, constitué, entre autres, du Crédit Agricole Brie Picardie, participe également à la levée de fonds, qui est considérée comme « la plus importante jamais réalisée par une entreprise non américaine dans le secteur agricole », selon Antoine Hubert, président d’Ÿnsect. (Les Echos, Guillaume Roussange, 07/10)
 
 
L’Assemblée nationale a voté, le 6 octobre, en faveur d’une réintroduction temporaire et encadrée des pesticides néonicotinoïdes, afin de sauver la filière sucre. Pendant deux jours, les débats ont été très tendus et surtout, un nombre record de députés soutenant le chef de l’État depuis le début du quinquennat ont voté contre. Par ailleurs, depuis que le gouvernement a annoncé, cet été, son intention de réautoriser l’usage partiel de ces pesticides, les écologistes étaient opposés à l’idée d’un retour en arrière environnemental. Ainsi, les appels et les tribunes se sont multipliés ces dernières semaines. Mais les députés ont voté, après une heure du matin, l’article 1er amendé à la marge, qui ouvre la voie à des dérogations. (Les Echos, Muryel Jacque, 07/10)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
En dépit de la désindustrialisation de son économie, la France reste à la pointe dans le domaine de l’innovation, et attire de plus en plus d’investisseurs étrangers. IBM s’est, par exemple, associé à l’université Paris-Saclay pour lancer un projet de R&D mondial. Grâce à ses multiples dispositifs qui favorisent l’investissement dans la R&D, l’Hexagone conserve son statut de nation innovante. Il a, entre autres, mis en place des politiques de soutien importantes comme le crédit d’impôt recherche, des pôles de compétitivité, des sociétés d’accélération du transfert de technologies (Satt), et le programme d’investissement d’avenir. Le baromètre EY indique que les entreprises innovantes tricolores lèvent davantage de fonds depuis 2015. (Le Figaro, Marie Visot, 07/10)
 
 
Dans ses dernières prévisions, rendues publiques le 6 octobre, l’Insee s’attend à ce que l’économie française fasse du surplace sur les trois derniers mois de l’année, après une hausse de 16 % au troisième trimestre. L’institut estime également que le PIB resterait inférieur de 5 % à celui des trois derniers mois de 2019. Cela peut s’expliquer par les mesures de restrictions qui sont plus ciblées qu’au printemps, pour juguler la pandémie, et une incertitude sur le plan sanitaire désastreuse pour l’activité. Du côté des ménages, les inquiétudes sur le chômage sont au même niveau qu’en 2008, tandis que pour les entreprises, « les perspectives d’activité sur les trois prochains mois sont plutôt en retrait », indique Julien Pouget, chef du département de la Conjoncture à l’Insee. Toutefois, cette crise du Covid-19 ne touche pas les secteurs de façon uniforme et les territoires ne sont pas non plus impactés de manière identique. (Les Echos, Guillaume de Calignon, 07/10)
 
 
Face à la reprise de la pandémie de coronavirus, le gouvernement se voit obligé de revoir régulièrement les dispositifs d’aides apportés aux secteurs économiques directement impactés par le tour de vis sanitaire. Dans ce contexte, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a réuni, le 6 octobre, les représentants des secteurs de l’hôtellerie, restauration, café, de l’évènementiel, du sport et de la culture. Les annonces définitives ont été renvoyées au début de la semaine prochaine par le ministre, mais il a déjà indiqué les principaux changements. Il s’agit notamment de renforcer le périmètre d’intervention du fonds solidarité, mis en place au printemps pour venir en aide aux PME et aux indépendants dans la crise économique. Pour l’heure, seules les entreprises de moins de 20 salariés peuvent y prétendre. Selon l’hôte de Bercy, « il faut voir si on ne pourrait pas augmenter ce seuil ». Fin septembre, le gouvernement avait également décidé que l’aide adossée au premier étage de ce fonds de solidarité passerait de 1 500 à 10 000 euros maximum pour les entreprises fermées administrativement ou pour les restaurants, bars et entreprises de l’évènementiel qui pourraient justifier d’une perte de 80 % de chiffre d’affaires. « 80 %, c’est trop, je proposerais de baisser ce seuil », a aussi affirmé Bruno Le Maire. (Les Echos, Isabelle Couet et Renaud Honoré, 07/10)
 
 
Dans ses nouvelles prévisions, publiées le 6 octobre, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) n’attend plus qu’un repli de 9,2 % des échanges de marchandises cette année, contre les 12,9 % annoncés en avril. Les mesures de soutien public ont, en effet, permis d’éviter un plus grand recul. Pour 2021, les économistes prévoient une croissance de 7,2 %. L’OMC souligne toutefois que la tendance sera nettement inférieure à celle observée avant la crise sanitaire, et que cette prévision reste sujette à l’absence d’une deuxième vague pandémique et de nouvelles mesures de confinement. (Les Echos, Richard Hiault, 07/10)
 
 
Retrouvez la synthèse du 06/10/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20201006/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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