["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 23/11/2020
A LA UNE
 
Crédit Agricole SA a annoncé que sa filiale à 75,6 % Crédit Agricole Italia lançait ce 23 novembre une offre publique d'achat, entièrement libellée en numéraire, pour acquérir la totalité des actions de Credito Valtellinese. La filiale de Crédit Agricole propose 10,5 euros par action, soit une prime de 21,4 % par rapport au dernier cours officiel de la banque italienne et un investissement total de 737 millions d'euros pour 100 % des titres. (Dow Jones, 23/11)
 
VIE DU GROUPE
 
Le 20 novembre, Emmanuel Macron a réuni, en visioconférence, les représentants des grands investisseurs institutionnels internationaux pour la troisième édition du One Planet Sovereign Wealth Funds Summit. En trois ans, le groupe d’investisseurs s’est beaucoup développé. Il compte actuellement 33 institutions financières, qui gèrent un total de 30 000 milliards de dollars d’actifs. Les principaux gestionnaires d’actifs français, comme Amundi, sont associés à cette initiative, qui vise à mobiliser la finance face à l’urgence climatique. Toutefois, même si la force de frappe de cette coalition d’investisseurs est réelle, les engagements affichés restent peu contraignants. (Les Echos, Sophie Rolland, 23/11)
 
 
Mis en place par le Crédit Agricole Provence Côte d’Azur, Créazur est un fonds de capital-risque qui a pour rôle de financer des start-up en développement. « Créazur est né parce qu'il fallait « se doter d'un outil d'innovation pour pousser les projets qui ont du potentiel et qui sont utiles », explique le responsable du fonds, Norbert Faure. Doté de 4,5 millions d’euros de capital social, le fonds intervient avec un ticket oscillant entre 50 000 à 200 000 euros. Par ailleurs, dans les Alpes-Maritimes, Nice et Sophia-Antipolis tirent l'innovation avec « une super activité en IA, en électronique et en IOT ». A Sophia-Antipolis, la présence du Village by CA est un outil complémentaire pour accompagner les startups dans leur développement. (La Tribune Edition Quotidienne, Laurence Bottero, 21-23/11)
 
 
Le Crédit Agricole Provence Côte d'Azur met à disposition de ses clients commerçants, mais aussi des commerçants non clients, une plateforme sur laquelle la banque explique gratuitement comment mettre en place le click and collect, comment obtenir un terminal de paiement électronique itinérant et comment permettre des encaissements à distance sans site e-commerce. Pour les commerçants non technophiles, le Crédit Agricole lance également la plateforme gratuite jaimemonterritoire-ca.fr, un réseau social d'entraide de proximité où se croisent particuliers et commerçants. Il existe, par ailleurs, le Relais CA : 94 commerces qui sont identifiés comme « point verts » et permettent le retrait d'espèces. (Nice Matin, 23/11)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Natixis a annoncé, le 19 novembre, à ses équipes de Londres que l’entreprise allait réduire d’environ 50 postes sur 350 ses effectifs dans la capitale. Une vingtaine de postes seront définitivement supprimés et trente seront, quant à eux, ouverts à Paris. Ce nouvel arbitrage d’effectifs de Natixis intervient alors que les banques doivent finaliser leur transfert d’employés et de bilan en vue du Brexit. Par ailleurs, le directeur général de Natixis, Nicolas Namias, a souligné sa volonté d’intervenir désormais sur des lignes de produits moins complexes et moins risqués dans les dérivés actions, lors de la présentation des résultats du troisième trimestre. Depuis janvier, la filiale de BPCE a enregistré 272 millions d’euros de pertes, sur les métiers dérivés actions, en raison de la suspension ou de l’annulation des dividendes liées au Covid. (Les Echos, Anne Drif, 23/11)
 
 
Dans un entretien aux Echos, le chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE), Philip Lane, estime que le vaccin contre le Covid-19 apportera une perspective pour l’économie européenne pour fin 2021 et pour 2022, mais pas pour les six prochains mois. Les marchés anticipent d’ailleurs les effets du vaccin sur les bénéfices futurs en 2022. En supposant que le vaccin sera distribué courant 2021, Philip Lane indique que le produit intérieur brut (PIB) européen ne retrouvera pas son niveau de 2019 avant l'automne 2022. « Il y aura des effets de long terme, par exemple sur la confiance et l'épargne, sur le retour au travail. Malgré le vaccin, il y aura des dommages durables », indique-t-il. (Les Echos, Guillaume Benoit, Elsa Conesa et Sophie Rolland, 23/11)
 
 
Le 19 novembre, Steven Mnuchin, secrétaire américain au Trésor, a demandé à la Réserve fédérale (Fed) de ne pas prolonger plusieurs de ses mesures de soutien au-delà du 31 décembre. Le but de cette demande est de récupérer 455 milliards de dollars alloués par le Congrès pour faire face à la crise. Cette déclaration a fait réagir plusieurs hauts responsables qui se sont prononcés en faveur du maintien de ces mesures pour les mois qui viennent. De son côté, le gouverneur de la Fed a annoncé, le 20 novembre, qu’il accèderait à la demande du Trésor. (Les Echos, Bastien Bouchaud, 23/11)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
Le 18 novembre, Google a annoncé que, dès 2021, son application Google Pay offrira toute une série de nouveaux services, dont la possibilité d’ouvrir un compte courant chez plusieurs banques partenaires. Baptisé « Plex », ce compte s’accompagnera d’un certain nombre de services de gestion budgétaire et de promotions accessibles depuis Google Pay. Pour proposer les nouveaux comptes bancaires, Google s’est associé avec Citigroup et Stanford Federal Credit Union. Dès 2021, neuf autres banques rejoindront ce projet. Cette annonce survient alors que la pandémie de Covid-19 a accéléré la démocratisation des paiements numériques, notamment avec la carte sans contact. Elle survient également au moment où les régulateurs redoublent d’attention face à l’incursion des géants de la tech dans le secteur financier. (Les Echos, Gabriel Nedelec, 23/11)
 
 
Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, devait s’entretenir, le 20 novembre, avec la commissaire européenne chargée de la Concurrence, Margrethe Vestager, pour obtenir le feu vert de Bruxelles sur le dispositif de prêts participatifs, prévus dans le cadre du plan de relance. Conçus avec l’aide des banques, qui les distribueront à des investisseurs, ces prêts de 7 à 8 ans ne sont pas assimilés à de la dette, offrant ainsi la possibilité à l’entreprise de continuer à emprunter sans devoir ouvrir son capital à un actionnaire externe. L’accord de l’Union européenne est alors nécessaire, car le mécanisme ne doit pas être considéré comme une aide d’État, auquel cas il pourrait être retoqué. Le dispositif, qui doit être opérationnel en début d’année prochaine prévoit, pour l’instant, un volume de prêts pouvant aller jusqu’à 20 milliards d’euros, mais qui pourra augmenter si besoin. La garantie de l’État s’élèvera, pour sa part, à 35 % maximum du montant de ces fonds, soit jusqu’à 7 milliards d’euros de perte. (Les Echos, Romain Gueugneau, Derek Perrotte, 23/11)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
Les dirigeants de la Sustainable Ocean Alliance, basée à San Francisco, ont présenté leur troisième cohorte de start-up, la semaine dernière. Depuis 2018, l'association a lancé, un accélérateur pour encourager les entrepreneurs à développer des solutions pour « restaurer la santé des océans » en s'attaquant à la pollution, l'acidification, la surpêche et à la destruction des récifs de corail. Grâce aux soutiens d’investisseurs et de BNP Paribas, la fondatrice de l'association, Daniela Fernandez, qui était saisie par « la gravité du problème, mais l'absence de solutions », a ainsi pu lancer, en octobre 2019, un petit fonds d’investissement de 1,5 million de dollars pour aider les jeunes pousses. Parmi les plus grands succès de l’association, Coral Vita, qui construit des fermes de coraux poussant 50 fois plus rapidement que dans l’eau ou encore Loliware, qui a créé des pailles à base d’algues. (Les Echos, Anaïs Moutot, 23/11)
 
REGLEMENTATION BANCAIRE
 
Les banques traditionnelles et les régulateurs internationaux commencent à s’inquiéter face aux projets d’expansion des Gafa dans le secteur bancaire. Google a, par exemple, annoncé la possibilité dès 2021 d'ouvrir des comptes en banque depuis son application Google Pay. Les géants du numérique alarment par leur taille, leur puissance financière et leur base de clients. Les superviseurs considèrent ainsi que les Gafa font peser un risque sur la stabilité du système financier. (Les Echos, G.N., 23/11)
 
AGRICULTURE
 
Selon un rapport du Fonds international de développement agricole (Fida), publié le 12 novembre, les petits exploitants sont les « grands oubliés » du financement climatique. En effet, les petits agriculteurs ne perçoivent que 1,7% des finances publiques dépensées en faveur du climat, alors qu’ils font vivre entre 2 et 2,5 milliards de personnes dans le monde. Les auteurs du rapport ont également précisé que le financement à l’appui des mesures de lutte contre les changements climatiques a dépassé les 500 milliards de dollars en 2017 et 2018, mais seuls 10 milliards de dollars chaque année sont arrivés aux petits exploitants. Gilbert F. Houngbo, président du Fida, affirme qu’ « iI est inacceptable que les personnes qui produisent la majeure partie des aliments consommés dans le monde et qui sont les plus exposées lace à des conditions météorologiques de plus en plus imprévisibles, soient aussi celles qui bénéficient du plus faible appui ». (Agra Presse Hebdo, RM, 23/11)
 
 
Le 18 novembre, la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, et le président des Jeunes agriculteurs (JA), Samuel Vandaele, ont appelé les Français à continuer de consommer les produits traditionnels des fêtes de fin d’année. La FNSEA a également incité les industriels et artisans de la filière volaille à adapter leurs formats et leurs découpes à des réunions familiales plus restreintes. Elle a aussi appelé les consommateurs à prévoir leurs commandes de chapons et autres dindes de Noel afin de donner le plus de visibilité à la filière. Plus largement, les syndicats lancent un « appel au patriotisme gastronomique », a affirmé, pour sa part, Samuel Vandaele. (Agra Presse Hebdo, MR, 23/11)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
Après un nouveau Conseil de défense sur l’épidémie de Covid, le 17 novembre, Emmanuel Macron doit présenter un allégement progressif du confinement et tenter de donner des perspectives sur la durée aux Français. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a indiqué un assouplissement « en trois temps, à mesure que la situation sanitaire s’améliore » : autour du 1er décembre, avant Noël et à partir du janvier 2021. Par ailleurs, face à l’inquiétude des Français et aux critiques des oppositions, le chef de l’Etat devrait mettre en œuvre le soutien à l’économie et la relance, aborder la stratégie sur les vaccins et les tests, et évoquer la question de l’isolement des personnes positives au Covid afin d’éviter une troisième vague. (Les Echos, Isabelle Ficek, 23/11)
 
 
Retrouvez la synthèse du 20/11/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20201120/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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