["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 26/11/2020
VIE DU GROUPE
 
Le 25 novembre, Paris Europlace a présenté des propositions sur « des sujets abordés pour la première fois de manière collective » entre les acteurs de la place. Ces propositions ont été formulées dans un rapport qui met en lumière la dimension sociétale des investissements et les enjeux de données financières et extra-financières. 
« Après avoir agi sur les volets environnementaux et de gouvernance, il nous faut donc désormais investir sur le 'S’ de l’ESG (...) La reprise ne sera pas durable si elle n’est pas inclusive», affirme Valérie Baudson, directrice générale de CPR AM qui a présidé les travaux sur la dimension sociétaleL’association de la Place de Paris s’inquiète toutefois de l’absence de régulation des fournisseurs de données, alors que l’accès aux données financières et ESG représente un marché mondial de 32 milliards de dollars, en hausse de 10 % en 2019. En effet, « la plupart des entités fournisseurs de données ne sont aujourd’hui pas ou peu régulées et échappent à toute exigence réglementaire en matière tarifaire », indique Simon Janin, directeur des affaires publiques d’Amundi. De plus, les utilisateurs de données pointent un coût en hausse constante. (L’Agefi, Thibaud Vadjoux, 26/11)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Frédéric Oudéa, directeur général du groupe Société Générale, dévoile dans un entretien les premières actions par métiers préfigurant son plan 2021-2025. « L’entreprise a surmonté les différentes épreuves et s’est remarquablement transformée (…) Au cours des dix dernières années, nous avons également considérablement renforcé notre solidité financière. La crise du Covid-19 vient valider ces transformations en montrant notre capacité de résilience et le rebond de nos métiers. Au troisième trimestre 2020, nous avons même publié des revenus en hausse par rapport à 2019 et notre niveau de capital reste très solide. La qualité de notre portefeuille de crédits reste excellente et, en valeur absolue, la masse des crédits en défaut est stable entre fin juin et fin septembre », détaille le dirigeant. Par ailleurs, « nous avons signé en novembre dernier de nouveaux accords de distribution (en matière de produits d’investissement et d’épargne ainsi qu’en conservation de titres, NDLR), avec Amundi qui reste notre partenaire privilégié, mais non exclusif », rappelle Frédéric Oudéa. D’autres partenariats seront annoncés prochainement, selon lui. (L’Agefi Hebdo, Alexandre Garabedian, Sylvie Guyony et Franck Joselin, 26/11-02/12)
 
 
Selon Les Echos, le Crédit Mutuel Nord Europe (CMNE) pourrait intégrer le Crédit Mutuel Alliance Fédérale (CMAF), entité qui regroupe déjà 13 des 19 fédérations constituant le groupe Crédit Mutuel. « Ils sont ouverts sur le sujet, ça travaille dans ce sens-là », indique un bon connaisseur. Une source souligne de son côté « qu’il s’agit simplement d’une hypothèse évoquée dans le cadre des réflexions du plan à moyen terme du CMNE ». Si l’opération est conclue, la banque nordiste pourrait adhérer à l’Alliance Fédérale, basée à Strasbourg, à horizon 2022. (Les Echos, Edouard Lederer, 26/11)
 
 
Dans son rapport semestriel sur la stabilité financière, publié le 25 novembre, la BCE met en garde sur la vulnérabilité croissante des entreprises et des banques. En effet, depuis le début de l’année, les gouvernements de la zone euro ont collectivement émis plus de 1 000 milliards d’euros de nouvelle dette. Toutefois, cet endettement massif pourrait devenir un boulet dangereux pour la stabilité financière, surtout si la reprise est plus lente que prévu. Les banques européennes pourraient alors faire face à quelque 1 400 milliards d’euros de crédits à risque, susceptibles de mettre en péril le système financier. Par ailleurs, le très faible niveau de profitabilité des banques menace leur capacité à faire face en cas de défauts en série. L’envolée du chômage va également peser sur la solvabilité des ménages dans les années à venir. Le 24 novembre, la banque centrale des Pays-Bas a ainsi demandé aux banques la dépréciation de créances liées à l’impact du covid-19 et a incité à un « examen prudent et spécifique de chaque prêt ». (Le Figaro, Florentin Collomp, 26/11)
 
 
Alors que la Banque centrale européenne (BCE) doit trancher en décembre sur un possible retour des dividendes des banques européennes en 2021, les déclarations en faveur ou contre le maintien de cette mesure de restriction se multiplient. Une approche différenciée, au cas par cas, pourrait ainsi être préférée à une approche globale. Cela se justifie par le fait que « les conditions macroéconomiques demeurent très variables d’un pays à l’autre de la zone euro, avec des banques qui présentent des niveaux de provisions très différentes », explique Olivia Perney, responsable des notations banques pour l’Europe occidentale chez Fitch Ratings. Toutefois, « même si cela est théoriquement possible, étant donné qu’il s’agit uniquement de recommandation, il apparaît peu probable que la BCE fasse des recommandations différentes par groupe de banques ou par pays de verser ou non des dividendes, sachant qu’elles répondent à leurs exigences réglementaires de capital », estime-t-elle. (L’Agefi, Franck Joselin, 26/11)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
Le 25 novembre, le français Worldline et le danois Nets ont rejoint l’initiative européenne de paiement (EPI), lancée par 16 banques européennes pour contrer l’hégémonie de Visa et MasterCard. EPI vise à créer un nouveau standard européen pour traiter les paiements par carte, mais aussi les virements, les paiements instantanés ou mobiles. Selon l’alliance, l’adhésion de ces deux acteurs contribuera grandement au développement du réseau d’acceptation d’EPI par les commerçants en Europe et permettra ainsi au projet de renforcer son propre écosystème de paiements. Philippe Marquetty, directeur du paiement chez Société Générale, l’une des banques à l’origine du projet, souligne, pour sa part, qu’« avec l’entrée de ces deux spécialistes européens de l’acquisition, EPI dispose du scope complet nécessaire pour une solution de paiement efficace ». (Les Echos, Gabriel Nedelec, 26/11)
 
 
La crise sanitaire a donné un coup d’accélérateur aux paiements digitaux, dont la carte bancaire, qui reste l’instrument préféré des Français. En effet, selon un sondage commandé par la Banque de France, 67 % des Français ont davantage utilisé les moyens de paiement électroniques pendant la crise sanitaire, la carte bancaire étant utilisée pour 77 % des achats quotidiens. Par ailleurs, plusieurs fournisseurs du paiement se sont mobilisés pour apporter des solutions aux commerçants afin de maintenir un minimum de leurs ventes, même à distance. Des prestataires de services de paiement, certaines fintech, mais aussi des banques ont, par exemple, proposé à leurs clients commerçants des liens de paiement par e-mail ou par SMS permettant d’encaisser à distance. De son côté, Crédit Agricole veut donner des coups de pouce pour améliorer la visibilité des commerçants sur ses propres sites web, les équiper en solutions d’encaissement à distance ou en mobilité, et même leur rembourser leur abonnement monétique en cas d’inactivité. (L’Agefi Hebdo, Alexandra Oubrier, 26/11-02/12)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
L’édition 2020 du « H&K Responsible Investment Brand Index » ou indice RIBI vient de paraitre. Cet indice analyse le lien entre l’engagement des gestionnaires qui opèrent en Europe dans l’investissement responsable (IR) et leur marque. 284 sociétés de gestion ont été examinées. Cette évaluation s’appuie sur deux notes : la note « engagement » qui retient sept critères et une note « marque », reflet de huit critères qualitatifs. Ces deux notes qualifient la nature et la maturité de chacune des sociétés de gestion. Ces dernières sont classées en quatre catégories : avant-gardistes, traditionnelles, aspirants ou à la traine. Pour celles qui sont classées « avant-gardistes », elles ont obtenu des notes au-dessus de la moyenne à la fois sur les notations « engagement » et « marque ». Dans cette édition, la France bénéficie de la plus forte proportion d’« avant-gardistes » à 36 %, contre 19 % en moyenne. Le Top 10 français est marqué par l’arrivée des six nouveaux « avant-gardistes », dont Amundi, qui ont tous monté d’une catégorie par rapport à l’année dernière. (L’Agefi Hebdo, Valérie Riochet, 26/11-02/12)
 
 
Face à l’engouement confirmé des États dans leurs plans de relance pour les énergies renouvelables, les leaders du secteur, comme l’italien Enel ou l’espagnol Iberdrola, surenchérissent d’ambitions démesurées. De leur côté, les géants pétroliers accélèrent aussi le mouvement, à l’instar de Total, qui a relevé, fin septembre, son objectif à 35 GW de capacités renouvelables en 2025, puis 85 GW en 2030. Par ailleurs, « on s’attend à une multiplication par quatre des capacités dans le solaire, par sept dans l’éolien offshore et par trois dans l’éolien onshore d’ici à 2030 (…) », note Pierre Georges, directeur chez S&P Global. Selon les analystes de Citi, Enel, Iberdrola, Orsted, RWE, BP, Shell, Equinor et Total pourraient investir plus de 250 milliards de dollars d’ici à 2030 pour atteindre leurs objectifs dans les énergies renouvelables. « La classe d’actifs renouvelables est en pleine expansion, car elle répond aux besoins des investisseurs de décarboner leurs portefeuilles tout en leur apportant des rendements peu risqués de long terme, alimentés entre autres par la baisse continue des coûts de production », note, pour sa part, Emmanuel Austruy, directeur associé au BCG. (Les Echos, Sharon Wajsbrot, 26/11)
 
REGLEMENTATION BANCAIRE
 
Le gendarme des marchés européens vient de refuser d’accorder un régime d’équivalence à la City. En effet, à compter du 1er janvier 2021, les banques européennes devront effectuer leurs transactions sur des plateformes situées sur le territoire de l’Union européenne ou dans un pays tiers bénéficiant du régime d’équivalence, a annoncé, le 25 novembre, l’Autorité européenne des marchés financiers (Esma). Bien que l’Esma reconnaisse que « cette approche crée des difficultés pour certaines contreparties de l’UE, particulièrement les succursales de sociétés d’investissement de l’UE au Royaume-Uni », elle en reporte la faute sur les Britanniques et la façon dont ils ont eux-mêmes mis en place cette règle baptisée « derivative trading obligation ». De son côté, la Financial Conduct Authority (FCA) a affirmé qu’elle ne comptait pas modifier sa position sur le sujet. La reconnaissance mutuelle reste, selon la FCA, le meilleur moyen d’éviter une dislocation du marché. (Les Echos, Guillaume Benoit, 26/11)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
L’Insee table sur une baisse de 13 % de l’activité économique en novembre par rapport à son niveau d’avant-crise. L’hebdomadaire britannique The Economist souligne, quant à lui, qu’une partie de l’économie tournera en sous-régime pendant de long mois. Les salariés et entreprises concernés doivent ainsi s’adapter à la baisse de leurs revenus. Les derniers chiffres du gouvernement, datant d’avant le reconfinement, montrent que 1,1 million de salariés étaient en activité partielle en septembre. Par ailleurs, beaucoup redoutent les effets de « second tour », notamment les faillites et le chômage, qui pourraient exploser lorsque les aides publiques seront levées. Pour Isabelle Job-Bazille, chef économiste du groupe Crédit agricole, « il est impossible de répondre à ces questions, tant la nature de cette crise est inédite et les incertitudes nombreuses ». Face à cette situation, les entreprises renoncent à embaucher et à investir. « Dès lors, les investissements publics ont peu d’effet d’entraînement vertueux sur le privé », observe Isabelle Job-Bazille. (Le Monde, Marie Charrel, 26/11)
 
 
Le 25 novembre, Bercy a confirmé que les entreprises soumises à la « taxe Gafa » ont reçu un avis d’imposition pour le versement des acomptes de 2020. Le fisc a notamment réclamé le paiement de la taxe à Amazon et Facebook, a affirmé le Financial Times. Une première somme sera ainsi recouvrée en décembre, et le solde au printemps prochain. Par ailleurs, la taxe tricolore est en vigueur depuis un an et consiste en un prélèvement de 3 % sur le chiffre d’affaires numérique pour entreprises, dont les ventes mondiales sur le Web sont supérieures à 750 millions d’euros et à 25 millions dans l’Hexagone. Toutefois, en prélevant la taxe, Paris s’expose à des représailles commerciales des États-Unis sur des produits français. Bruno Le Maire espère, cependant, que la victoire de Joe Biden à la présidentielle américaine ouvrira une nouvelle ère. (Les Echos, Isabelle Couet, 26/11)
 
 
Retrouvez la synthèse du 25/11/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20201125/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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