["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 27/11/2020
VIE DU GROUPE
 
À la tête de la Fédération bancaire française, où il œuvre à convaincre que les banques sont une part intégrante de la solution à la crise liée au Covid-19, le directeur général de Crédit Agricole, Philippe Brassac est aussi à la manœuvre en Italie. Le 23 novembre, Crédit Agricole Italia (CAI) a, en effet, proposé de racheter en numéraire les actions de Credito Valtellinese (Creval), à 10,5 euros, soit un total de 740 millions. La banque lombarde, dont Crédit Agricole détient déjà 9,8 % au travers de Crédit Agricole Assurances (CAA), a cependant publié, le 25 novembre, un communiqué dans lequel elle qualifiait l’offre du géant mutualiste d’« inattendue » et de « non sollicitée ». L’établissement transalpin a aussi précisé qu’il avait engagé des conseillers juridiques et financiers pour assister le conseil d’administration. (Le Revenu, 27/11-03/12 ; Le Revenu, Lionel Garnier, 27/11-03/12 ; L’Agefi, Franck Joselin, 27/11 ; Les Echos, Edouard Lederer et Olivier Tosseri, 27-28/11)
 
 
Eric Campos, directeur de la Responsabilité Sociétale et Environnementale (RSE) de Crédit Agricole SA, parle de la stratégie climat de l’institution dans un entretien accordé à l’AEF Info. Selon lui, la banque verte suit les recommandations de l’Agence internationale de l’énergie. Pour cela, elle a mis en place une gouvernance au plus haut niveau du groupe, qui comprend la création d’un comité de pilotage composé de douze dirigeants de caisses régionales et de Crédit Agricole. En matière de biodiversité, la banque travaille avec les scientifiques pour mieux comprendre les enjeux et les moyens de contribuer positivement à sa protection, précise le dirigeant. « Nous sommes signataires de plusieurs chartes, comme notre filiale Amundi avec Act4Nature », détaille-t-il. Enfin, Eric Campos indique que « chaque caisse régionale travaille sur son écosystème pour accompagner tous ses clients dans leur transition ». (AEF Info, 11/2020)
 
 
Dans le cadre de la vingtième édition du Prix du Club des Trente, qui s’est déroulée le 26 novembre, Dassault Systèmes, Loxam et Française des Jeux ont été primés au titre des meilleures opérations financières de 2019. Dassault Systèmes a été récompensé d’un « grand prix » pour l’acquisition de Medidata. Loxam, qui est devenu le numéro trois mondial de la location de matériels de BTP, a, quant à lui, reçu le prix de la meilleure acquisition. L’entrée en Bourse de la Française des Jeux a, pour sa part, reçu le prix de la meilleure introduction. Cette opération a, par ailleurs, été conduite par BNP Paribas, Citi, Crédit Agricole, Goldman Sachs, HSBC, Natixis, Société Générale, CM-CIC, Lazard et Rothschild. (Les Echos, Laurent Flallo, 23/11)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Les banques espagnoles Sabadell et BBVA ont annoncé l’abandon de leur projet de fusion officialisé le 16 novembre. Ce projet avait pour but de les aider à mieux résister à la crise économique née de la pandémie de Covid-19. « Le conseil d’administration de Banco Sabadell a décidé de terminer ces discussions, les parties n’étant pas parvenues à un accord sur l’éventuel échange d’actions entre les deux entités », indique, dans un communiqué, Sabadell. Cette dernière affirme être à l’origine de la rupture. Selon Sabadell, l’offre que lui avait faite BBVA était insuffisante et ne correspondait pas à la valeur de la banque. Après avoir annoncé la rupture de ses négociations avec BBVA, la cinquième banque espagnole a indiqué qu’un nouveau plan stratégique centré sur le marché domestique serait annoncé au premier trimestre 2021. Ce plan comprendra l’extension de son programme de réduction des coûts et de transformation de son activité de banque de détail en Espagne. (AFP, 27/11)
 
 
L’Agefi a interrogé Éric Charpentier, directeur général du Crédit mutuel Nord Europe (CMNE) sur la possible intégration de l’institution qu’il dirige au Crédit mutuel Alliance Fédéral (CMAF). « Nous menons une réflexion en amont de notre plan à horizon 2023. Et rejoindre l’Alliance Fédérale sera une des possibilités que nous soumettrons au choix de nos élus », précise-t-il. Selon le média, les motivations du CMNE seraient essentiellement liées aux conséquences durables de la crise actuelle et au poids de la régulation. « Nous devons nous projeter à cinq ans. C’est une question stratégique. Selon le choix fait par nos élus, le plan à moyen terme que nous arrêterons en mars ne sera bien entendu pas le même », poursuit Éric Charpentier. (L’Agefi, Sylvie Guyony, 27/11)
 
 
La Banque Postale se réorganise pour l’intégration de CNP Assurances, numéro 2 français de l’assurance-vie désormais, détenu à hauteur de 62 % par le groupe. Selon Philippe Heim, nommé à la tête de la Banque Postale le 3 septembre, « les équipes travaillent d’ores et déjà ensemble au quotidien, et de façon très opérationnelle », notamment sur les politiques commerciales et les nouvelles gammes de produits. Avec cette opération, la banque espère regagner du terrain en assurance-vie et accélérer sur les autres marchés. Pour mener à bien cette stratégie, qui se base sur le modèle des bancassureurs mutualistes, CNP va centraliser la nouvelle branche d’assurances du groupe, en intégrant en son sein les activités d’assurance non vie de La Banque Postale. (Les Echos, Romain Gueugneau, Solenn Poullennec, 27/11)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
En présentant les mesures d’assouplissement du confinement, le 26 novembre, Jean Castex a indiqué que les jeunes étaient « les premières victimes de la crise ». Ils sont, en effet, sous le coup d’une triple peine : l’isolement social, engendré par la fermeture des facultés et aggravé par celle des bars et restaurants, la disparition brutale des petits boulots, stages ou contrats en alternance et la flambée du chômage. Leur situation financière pourrait ainsi vite devenir critique. Les professionnels s’attendent alors à un afflux des demandes de prêt. Chez BNP Paribas, « la demande de crédits a grimpé de 5 % en septembre par rapport à septembre 2019, qui enregistrait déjà une forte augmentation », témoigne Francis Delchier, responsable marketing des marchés particuliers. De son côté, le Crédit Agricole observe surtout des reports de crédit, sans donner de chiffres. (Le Parisien, Delphine Denuit, Maxime François, 27/11)
 
 
Selon les données publiées, le 26 novembre, par la Fédération française de l’assurance (FFA), les assureurs-vie ont versé, en octobre, plus d’argent aux épargnants qu’ils n’en ont collecté auprès d’eux. Depuis janvier, le marché de l’assurance-vie est en recul, avec une décollecte de plus de 7 milliards d’euros, qui est plus importante que celle enregistrée en 2012, année marquée par la crise de la zone euro. Le président de la FFA, Franck Levallois, explique ce phénomène par la crise sanitaire, qui a poussé de nombreux Français à garnir en priorité leurs comptes et livrets bancaires. La situation est toutefois loin d’être dramatisée par les assureurs qui, confrontés aux taux d’intérêt négatifs, se sont lancés dans la « transformation de l’épargne ». Ils proposent souvent la souscription de contrats en unités de comptes (UC). Cependant, les stratégies varient selon les acteurs et les caractéristiques de leurs clientèles, qui peuvent être plus ou moins attachées aux fonds euros et méfiantes vis-à-vis des UC. (Les Echos, Solenn Poullennec, 27-28/11)
 
 
Afin de changer les habitudes d’épargne de ses clients, Generali France a annoncé la création d’une société de gestion chargée d’offrir un appui technique, des formations et des solutions à ses réseaux de distribution, agents généraux, conseillers en gestion de patrimoine. Baptisée « Generali Wealth Solutions », cette nouvelle entité veut faciliter la transformation du modèle d’épargne de la filiale française du groupe italien. L’initiative intervient au moment où tous les assureurs travaillent à faire évoluer leurs offres de produits d’épargne. Depuis la crise économique, certains assureurs cherchent à faire évoluer leurs paramètres, quand d’autres cherchent à pousser de nouveaux produits, tels que les plans d’épargne retraite. (Les Echos, S. P., 27-28/11)
 
 
L’association européenne de la gestion d’actifs et de fonds d’investissement (Efama) a présenté son rapport sur la gestion d’actifs européenne 2020, le 26 novembre. Elle a estimé que le secteur était bien parti pour établir un nouveau record d’encours sous gestion fin décembre, après une baisse de 11 % d’encours au premier trimestre, puis un rebond de 8,3 % au deuxième trimestre. À fin juin 2020, l’industrie de la gestion d’actifs européenne gérait quelque 24 900 milliards d’euros d’encours, selon les données de l’institution. Six pays concentraient près de 85 % de la gestion d’actifs en Europe, dont la France, qui représentait 18 % des encours des fonds d’investissement européens, fin 2018. Interrogé sur une éventuelle vague de consolidations à venir, Bernard Delbecque, directeur de la recherche à l’Efama, a souligné qu’il s’attendait à davantage de concurrence entre les gestionnaires d’actifs européens dans les années à venir. (L’Agefi, Adrien Paredes-Vanheule, 27-28/11)
 
 
Goldman Sachs a annoncé le lancement de sa plate-forme de trading alternative en actions, qui sera basée en France. Baptisée Sigma X Europe, cette plate-forme devrait être opérationnelle le 4 janvier, premier jour de sortie effective du Royaume-Uni de l’Union européenne. Il s’agit d’une structure distincte de celle de Londres, Sigma X, qui traite 93 millions d’euros de transactions par jour. Par ailleurs, Goldman Sachs n’est pas le premier à choisir Paris comme port d’attache sur le Vieux Continent. La plateforme alternative Aquis a, par exemple, commencé les échanges sur 13 actions « pilotes » en mars dernier et est prête à intégrer 1 000 nouveaux titres dans les jours qui viennent. (Les Echos, Guillaume Benoit, Anne Drif, 27-28/11)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
"J'opte pour une banque green", titre Madame Figaro, rappelant que selon le rapport « La colossale empreinte carbone des banques françaises », publié en novembre 2019 par Les Amis de la Terre & Oxfam, l’empreinte carbone cumulée des quatre plus grandes banques françaises, en 2018, représentait 4,5 fois celle de la France entière. Madame Figaro indique, par ailleurs, que, la plupart du temps, les banques investissent les économies de leurs clients dans des projets que ces derniers n’auraient peut-être pas envie de financer. Le magazine suggère ainsi de rejoindre une banque moins liée aux multinationales de l’énergie ou d’opter pour une banque éthique et présente les étapes à suivre pour ce faire. (Madame Figaro, Caroline Revol-Maurel, 27-28/11)
 
 
Le premier jet du projet de loi issu des propositions de la Convention citoyenne pour le climat est en phase finale d’écriture. Pour un bon connaisseur du dossier, « à ce stade, manque encore quelques arbitrages interministériels. On y arrive ». Pour cela, Emmanuel Macron réunit ce vendredi un Conseil de défense écologique pour discuter de certaines mesures de la Convention sur la publicité, les transports ou la rénovation des logements. Les citoyens, qui s’apprêtent à être de nouveau reçus par le chef de l’État dans les quinze jours, sont moins enthousiastes, car Emmanuel Macron a déjà fait comprendre que des reports dans l’adoption de certaines mesures étaient à envisager. Certains craignent, en effet, « un catalogue de mesures amoindries » dans ce projet de loi qui devrait contenir un gros tiers de leurs suggestions. Pour Cyril Dion, un des trois garants de la Convention, a déploré que « le gouvernement [transformait] un certain nombre de propositions avant de soumettre [le texte] aux députés ». (Les Echos, Muryel Jacque, 27-28/11)
 
REGLEMENTATION BANCAIRE
 
Dans un rapport publié le 26 novembre, l’Autorité des marchés financiers (AMF) pointe « des niveaux d’efficacité trop disparates » chez les gestionnaires de portefeuilles qui ont « recours aux services d’un prestataire » pour leur contrôle interne. « Dans certains cas, ces dispositifs sont insuffisants, à la fois en matière de profondeur des analyses et de traçabilité des diligences réalisées », explique le superviseur. Le rapport souligne, par ailleurs, pour l’ensemble du panel, « l’absence de mention des anomalies relevées par la fonction de contrôle interne dans les fiches de renseignements [...] et les rapports annuels ». L’identité des entreprises contrôlées n’est pas dévoilée, mais il s’agit des sociétés de gestion de petite taille et principalement « entrepreneuriales ». L’AMF recommande ainsi aux gérants d’apporter une attention particulière au choix et au suivi de leurs prestataires. (Les Echos, Amélie Laurin, 27-28/11)
 
AGRICULTURE
 
Le 17 novembre, le ministère de l’Agriculture a présenté les premières aides en faveur du développement de la souveraineté alimentaire, de la résilience des exploitations et de l’accompagnement dans la transition écologique. Sur les 1,2 milliard d’euros du plan de relance agricole et alimentaire, 455 millions sont mobilisés pour ces aides. Le ministère débloquera, dès janvier 2021, 205 millions d’euros d’aides à l’investissement bonifiables pour l’achat de matériels plus sobres en intrants ou permettant de prévenir et de lutter contre les aléas climatiques. Les 50 millions d’euros alloués à la structuration des filières agricoles et agroalimentaires seront, quant à eux, disponibles dès la fin du mois de novembre sous la forme d’appels à projets. 130 millions d’euros seront également débloqués pour la modernisation des abattoirs. (La France Agricole, A. Gambarini, 27/11)
 
 
Le 27 novembre 2017, Emmanuel Macron décidait unilatéralement d’interdire en France l’utilisation du glyphosate, au plus tard en 2020. Cette initiative a marqué le refus du chef de l’État de prendre acte de la décision annoncée par l’UE de réautoriser la mise sur le marché du glyphosate pour cinq ans, soit jusqu’en 2022. Bien qu’il soit difficile de faire le bilan de cet engagement, trois ans après cette annonce, un pas décisif a été franchi. En effet, l’Anses a publié, au début du mois d’octobre, une étude qui examine chaque usage du glyphosate dans quatre filières à savoir la viticulture, l’arboriculture fruitière, les grandes cultures et la forêt afin de les comparer avec les alternatives existantes. Par ailleurs, le gouvernement est déterminé à aller plus vite et plus loin durant les deux dernières années du quinquennat. Le conseil de défense écologique de ce jour devrait être l’occasion pour Emmanuel Macron de renouveler son engagement sur l’interdiction de l’utilisation du glyphosate. (La Croix, 27/11)
 
 
Retrouvez la synthèse du 26/11/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20201126/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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