["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 01/12/2020
VIE DU GROUPE
 
Le Crédit Agricole Toulouse 31 a mis en place plusieurs dispositifs pour soutenir les entreprises de Haute-Garonne durant la crise sanitaire. Parmi ces mesures de soutien figurent les reports et rallonges des prêts octroyés par la banque. Nicolas Langevin, son directeur général, indique que « 2 200 emprunts ont été mis en pause ou ont vu un allongement de leur période de suspension pour une valeur totale de 23 millions d’euros ». L’institution a également réalisé 3 000 prêts garantis par l’État (PGE) pour un montant total de 340 millions d’euros. Nicolas Mauré, président du Crédit Agricole Toulouse 31, ajoute que des budgets protégés ont aussi été mis en place, ainsi que des prêts rebond à 1 % qui peuvent aller 72 mois sans frais de dossier et sans garantie pour les clients les plus fragilisés. (La Tribune Edition Quotidienne, Olivier Tosseri, 01/12)
 
 
Lors du lancement par le gouvernement du portail numérique « 1 jeune, 1 solution », le directeur général du Crédit Agricole, Philippe Brassac, a témoigné auprès de la ministre du Travail, Élisabeth Borne, sur la pleine mobilisation du groupe en faveur de l’emploi des jeunes. Cet évènement a également été l’occasion pour le Crédit Agricole du Languedoc de réaffirmer, aux côtés du groupe, son engagement auprès des jeunes. Cette année, l’entreprise a déjà recruté 120 collaborateurs en CDI et 72 alternants dans la région. Elle prévoit également de poursuivre cette même dynamique de recrutement en 2021, avec une augmentation des alternants recrutés. Par ailleurs, le Crédit Agricole du Languedoc a créé une nouvelle formation en alternance dans l’Aude en lançant cette année la première Promotion du « Bachelor Banque Assurance » à Narbonne, aux côtés du Crédit Agricole Sud Méditerranée et du Centre de Formation des Apprentis CFA Difcam. Cette formation vise à intégrer et former sur leurs territoires les conseillers banque assurance de demain. (Midi Libre, Joffrey Marcellin, 01/12)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Réunis le 30 novembre, les ministres des Finances de la zone euro se sont accordés à mener la réforme du Mécanisme européen de stabilité (MES) à son terme. Pour faire de ce mécanisme un véritable « Fonds monétaire européen », les ministres ont reconnu la nécessité de renforcer son rôle dans la gestion d’une crise affectant un pays de la zone euro. Ils ont aussi convenu de lui confier un rôle de financement de dernier ressort en cas de crise bancaire. Ce dernier point consiste à faire du MES le filet de sécurité du Fonds de résolution unique. Pour rassurer les marchés et les déposants, les Européens souhaitent quasi-doubler ce fonds pour atteindre environ 120 milliards d’euros. Par ailleurs, alors que la création de ce filet de sécurité était prévue pour 2024, Paris et d’autres capitales sont favorables à anticiper à 2022. Après son adoption par l’Eurogroupe, le texte devra encore être ratifié par chaque État membre. (Le Figaro, Fabrice Nodé-Langlois, 01/12 ; Les Echos, G. G., 01/12)
 
 
Pour amortir les effets de la crise sanitaire, les superviseurs bancaires ont accordé plusieurs flexibilités prudentielles aux banques. Mais face à un risque d’écarts réglementaires entre États, le conseil des gouverneurs centraux (GHOS) qui oriente les travaux du comité de Bâle, l’a ainsi « chargé de poursuivre une approche coordonnée » visant à éviter cette fragmentation. Selon le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, qui préside le conseil, jusqu’à présent, « l’approche coordonnée que nous avons eue sur la crise sanitaire est une bonne nouvelle, car en période de crise il est tentant pour certains de privilégier les approches plus domestiques ». Par ailleurs, « comme nous ne connaissons pas encore certains effets possibles de cette deuxième vague sur le système bancaire, nous n’excluons pas une boîte à outils supplémentaire, si nécessaire et de façon coordonnée et prudente », a ajouté le gouverneur. (Les Echos, 01/12)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
Selon la dernière enquête de Panorabanques.com, réalisée par Poll & Roll auprès de 1000 personnes fin octobre, un Français sur deux est à découvert au moins une fois par an et deux sur dix admettent l’être chaque mois, la plupart du temps en raison d’une situation financière difficile ou d’une dépense imprévue. D’après les calculs, qui tiennent compte des fréquences de découvert des sondés, le découvert autorisé s’élève à « 235 € en moyenne sur dix jours par mois, cinq fois par an ». « Tous sont concernés par le découvert bancaire, même si on note que les jeunes de 18 à 34 ans et les personnes avec un revenu inférieur à 1500 € par mois restent les plus touchés », indique Laure Prenat, directrice générale de Panorabanques.com. Elle souligne également que « 38 % des Français à découvert le sont tous les mois ». Le comparateur de frais bancaires en ligne note, en outre, que ces frais s’avèrent jusqu’à quinze fois plus chers dans une banque traditionnelle que dans une banque en ligne. (Le Parisien, Delphine Denuit, 01/12)
 
 
Frappés par deux périodes de fermeture administrative, les commerçants non essentiels se sentent délaissés, malgré les nombreuses mesures adoptées par la France pour les soutenir. En effet, bien que ces aides soient multiples, elles sont parfois difficiles à décrocher. Les professionnels soulignent que l’argent du fonds de solidarité tarde à arriver. Les commerçants à faible trésorerie ont, quant à eux, du mal à avancer les salaires même si l’État a financé le chômage partiel à hauteur de 23,4 milliards d’euros depuis mars. Par ailleurs, le remboursement des PGE pèsera également sur de nombreuses TPE-PME. Selon Mathieu Plane, économiste à TOFCE, « pour pouvoir honorer leurs dettes en 2022, les entreprises devront avoir 25 % de valeur ajoutée de plus qu’avant la crise ». En outre, le gouvernement a annoncé l’octroi d’un crédit d’impôt de 50 % du loyer en 2021 pour les bailleurs qui abandonneraient leurs loyers commerciaux d’octobre, novembre et décembre. Toutefois plusieurs bailleurs privés ne veulent pas perdre la moitié des sommes qui leur sont dues. (Le Parisien, Aurélie Lebelle et Odile Plichon avec M. F, 01/12)
 
 
Dès le 1er décembre, les particuliers souhaitant obtenir une assurance-santé plus couvrante ou moins chère pourront résilier leur complémentaire à tout moment, à condition que leur contrat ait déjà plus d’un an. Ce renforcement de la concurrence est vu comme une bonne nouvelle par les représentants des consommateurs, même si les assureurs-santé ont tendance à doucher les attentes de baisse de prix. Cependant, l’association UFC-Que Choisir pointe du doigt la lisibilité « encore trop limitée » des contrats et déplore le fait que certaines complémentaires ne communiquent pas comme il le faudrait sur le taux de redistribution aux assurés des cotisations. Pour leur part, les assureurs-santé expliquent que cette nouvelle faculté de résiliation « infra annuelle » ne bouleversera pas la donne en matière des tarifs. Pour certains, ce nouveau droit serait lourd à mettre en œuvre, car la concurrence augmenterait les besoins en marketing, ainsi que les frais de gestion. (Les Echos, Solenn Poullennec, 01/12)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
Selon Les Echos, le projet Coral South, opéré par le groupe parapétrolier franco-américain TechnipFMC, fait non seulement l’objet d’une garantie à l’export de Bpifrance, mais aussi du soutien de la Société de financement local (SFIL), une autre banque publique. D’après plusieurs documents que le média s’est procurés, le soutien de la SFIL à ce projet gazier, qui prend la forme du refinancement d’un prêt bancaire (émis par Natixis), s’élève à 148 millions d’euros. En prenant en compte les 450 millions mis sur la table par Bpifrance, la participation de l’État avoisine les 600 millions d’euros, soit près d’un dixième du coût total du financement de Coral South. Interrogés, Bercy et la SFIL affirment que le soutien à ce projet n’est pas en contradiction avec les objectifs de l’État. Si ce dernier se montre discret, c’est parce que ces projets sont suivis de près par les ONG. Ainsi, BNP Paribas et Natixis sont engagés dans Coral South, mais ont, après réflexion, choisi de ne pas soutenir le projet de Total, Mozambique LNG, tandis que Société Générale et Crédit Agricole soutiennent les deux. (Les Echos, Gabriel Nedelec, 01/12)
 
 
La directrice générale de l’ONG Reclaim Finance, Lucie Pinson, lutte contre le financement des énergies fossiles nocives pour le climat afin de limiter leur expansion. Elle a ainsi reçu, le 30 novembre, pour la région Europe, le prix Goldman pour l’environnement pour son « action en faveur de la fin des financements du charbon par les grandes banques, sociétés d’assurances et d’investissements ». Sous la pression de Lucie Pinson, 16 groupes financiers français, dont le Crédit Agricole, se sont engagés à sortir totalement du charbon en excluant de leur portefeuille les entreprises développant de nouveaux projets et en demandant aux autres d’adopter des plans de sortie de cette énergie. 43 banques et assureurs internationaux ont, par la suite, cessé de soutenir la construction de mines et de centrales à charbon. (Le Monde, Au. G., 01/12)
 
 
Les émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne ont atteint le niveau le plus bas en 2019. En effet, les émissions des Vingt-sept pays membres ont diminué de 3,7 %, alors que le PIB a progressé de 1,5 %. Selon Frans Timmermans, vice-président exécutif de la Commission chargé du « pacte vert » pour l’Europe, « l’Union européenne est en train de prouver que la réduction des émissions et la croissance de l’économie peuvent aller de pair ». Toutefois, « nous devons intensifier nos efforts dans tous les secteurs de l’économie pour atteindre notre objectif commun de neutralité climatique d’ici à 2050 », a-t-il ajouté. (Le Figaro, A.CO, 01/12)
 
STRATEGIE DIGITALE
 
Samedi dernier, les magasins ont gagné leur bras de fer contre l’État et ont rouvert leurs portes. Néanmoins, pour faire respecter les gestes barrière et donner des gages de réassurances aux clients, la plupart des commerçants ont fait appel à des vigiles. Des prestataires et des jeunes pousses ont aussi anticipé cette réouverture et ont ainsi conçu des solutions plus technologiques. C’est notamment le cas de Stackr qui propose un simple logiciel de comptage de clients en temps réel. Le spécialiste du marketing digital Digitaleo a, pour sa part, développé une plateforme Web à partir de laquelle les commerçants de proximité, mais aussi les enseignes en réseaux, peuvent communiquer en temps réel avec leurs clients et prospects. Le fabricant d’équipements pour l’industrie Elpi, de Saint-Chamond lancera, quant à lui, la production d’armoires virucides pour les professionnels. (Les Echos, 01/12)
 
AGRICULTURE
 
La crise sanitaire a dévoilé les faiblesses, mais aussi les forces du modèle alimentaire français. En effet, elle a révélé la dépendance du pays sur certains segments importants, et a montré une perte de compétitivité sur de nombreuses filières. Face à cette situation, le président Emmanuel Macron a fait de la conquête ou la reconquête de la souveraineté alimentaire une « priorité stratégique » pour mieux sécuriser les approvisionnements et améliorer la compétitivité de la filière agricole. Malgré ce recul de l’agriculture française, « la France reste autosuffisante sur des produits alimentaires de base, et avec moins de 13 % d’intrants étrangers, les agro-industriels sont 4 à 5 fois moins dépendants que dans le textile, l’automobile ou la pharmacie... », explique Stéphane Dahmani, directeur des affaires économiques de l’Ania, qui regroupe les agro-industriels. De plus, « 71 % de nos importations sont européennes, cela reste une sécurité », ajoute l’Inrae. (Le Figaro, Olivia Détroyat, 01/12)
 
 
Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, présente, ce 1er décembre, un plan de 100 millions d’euros dédié au développement des protéines végétales en France afin de mettre un terme à la dépendance des importations de soja du continent américain. « Nous sommes en situation de dépendance dans un certain nombre de productions », a d’ailleurs affirmé le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, dans une interview accordée aux Echos. Le plan protéine est un « levier très important pour remédier à cette situation », a-t-il ajouté. Il a également indiqué que l’objectif premier du plan était de reconquérir la souveraineté alimentaire. De plus, ce plan est aussi très important du point de vue environnemental. La première action à engager sera alors d’augmenter de 40 % dans les trois prochaines années les surfaces cultivées en plantes riches en protéines en France. La deuxième action vise, quant à elle, à améliorer l’autonomie en alimentation des élevages. (Les Echos, M.-J.C., 01/12)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
Les chiffres publiés par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) révèlent que la France reste numéro un des pays de l’organisation en matière de dépenses publiques sociales. L’Hexagone y a, en effet, consacré 32 % de son produit intérieur brut (PIB), l’an dernier, se plaçant ainsi loin devant la Finlande, à 29,6 %, ou encore le Danemark, à 29,2 %. L’organisation souligne aussi que la pandémie de 2020 devrait entraîner une augmentation marquée de ces dépenses sociales. Leur surcroît pourrait ainsi atteindre, en France, 2 points de PIB. (Les Echos, Richard Hiault, 01/12)
 
 
Nadia Bouyer prend ses fonctions de directrice générale d’Action Logement, le 1er décembre, alors que l’organisme est, depuis plusieurs mois, dans la tourmente. En effet, l’État a ponctionné 500 millions d’euros dans les caisses du géant du logement social en France en 2020 et prévoit de passer à 1,3 milliard d’euros en 2021. En novembre, le gouvernement avait menacé les partenaires sociaux de passer en force en légiférant par ordonnances, mais Action Logement, qui a su mobiliser ses soutiens, est parvenu à temporiser. « C’était une façon de rentrer dans le débat, particulièrement violente. Maintenant les partenaires sociaux ont six mois pour s’entendre et aboutir à des propositions », souligne le secrétaire national de la CFDT, Thierry Cadart. Par ailleurs, l’organisme est sous le feu des critiques depuis des mois, mais la consolidation des comptes a donné beaucoup plus de visibilité à sa trésorerie, qui atteignait 9 milliards en 2019. (Le Figaro, Jorge Carasso, Emmanuel Egloff, 01/12)
 
 
Retrouvez la synthèse du 30/11/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20201130/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
Document réalisé avec l'autorisation du CFC.
Il est interdit de diffuser ou redistribuer, sous quelque forme que ce soit, tout ou partie de ce document.