["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 02/12/2020
VIE DU GROUPE
 
LCL se lance dans la mise en place de rendez-vous bancaires en visio, une option qui s’adressera aussi bien aux clients particuliers qu’aux professionnels. Les clients pourront également, par ce biais, échanger des documents en ligne lors du rendez-vous. (Option Finance, 30/11)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Unicredit a annoncé, le 30 novembre, le départ de son directeur général, Jean-Pierre Mustier, à la fin de son mandat, en avril 2021. Cette décision intervient après l’apparition de tensions entre le banquier et une partie du conseil d’administration sur la stratégie du groupe. À la suite de cette annonce, l’action Unicredit à la Bourse de Milan a chuté de 8 %. Le travail du banquier est, en effet, unanimement reconnu. En quatre ans, il est parvenu à redresser de façon spectaculaire la banque italienne, très mal en point à son arrivée. Par ailleurs, ce départ intervient à un moment où le changement des dirigeants des banques européennes s’intensifie. Le 30 novembre, Lloyds Banking Group a annoncé la nomination de Charlie Nunn, responsable de l’activité de gestion de patrimoine et de banque de particuliers chez HSBC, au poste de directeur général, remplaçant António Horta-Osório. Cet été, en France, François Riahi a aussi été poussé à démissionner de Natixis pour céder la place à Nicolas Namias, auparavant directeur général finances et stratégie chez BPCE. Par ailleurs, Jean-Pierre Mustier aurait également été approché, l’an dernier, pour diriger HSBC et aurait aussi repoussé les avances de Deutsche Bank. (L’Agefi, 02/12, Le Figaro, Danièle Guinot, 02/12, Les Echos, Romain Gueugneau, 02/12, Les Echos, 02/12, Les Echos, Valérie de Senneville, 02/12, Les Echos, Olivier Tosseri, 02/12)
 
 
Le cabinet de conseil en monétique et moyens de paiement innovants Syrtals cards publie, pour la quatrième fois, son étude sur les néo-banques. Le rapport, intitulé « Vous avez-dit néo-banques ? Evolutions et perspectives en France et à l’étranger », revient sur les attraits pour les services bancaires digitaux, surtout depuis l’apparition du Covid-19, mais aussi sur les défis à relever que ce soit pour les néo-banques ou pour les banques. Les banques entreprennent, en effet, sur de nombreux fronts pour gagner en agilité, time-to-market, efficience, en accélérant la digitalisation de leurs process, misant sur « l’apéisation » de leurs services et en commercialisant des offres novatrices. C’est ainsi qu’elles créent des banques digitales ex nihilo, à l’image de Blank de Crédit Agricole, Prismea de Société Générale ou encore CSX de Crédit Suisse. (Correspondance Economique, 01/12)
 
 
Depuis le début de la crise sanitaire, la Banque centrale européenne (BCE) a été « la clé de voûte » de l’économie. En effet, elle a acheté près des trois quarts des dettes émises par les États de la zone euro. Selon les économistes, la BCE aurait fait du « financement monétaire ». Or, ce dernier est interdit par les traités européens. L’article 123 du traité de Lisbonne indique que « l’acquisition directe (...) par la Banque centrale européenne (...) des instruments de [la] dette [des États] est également interdite ». Ainsi, pour faire semblant de suivre les règles, la BCE n’achète pas les obligations directement auprès des États, mais uniquement sur le marché secondaire, auprès des investisseurs privés. Par ailleurs, pour expliquer son intervention, la banque centrale se retranche derrière son mandat officiel, qui est de conserver l’inflation juste en dessous de 2 %. Comme l’inflation est actuellement négative, Christine Lagarde, présidente de l’institution, souligne que les achats de dette sont destinés à la faire remonter. (Le Monde, Éric Albert, 02/12)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
Plus de deux ans après l’acquisition d’XL et à la fin d’une année marquée par la crise du Covid-19, le groupe d’assurance Axa a présenté le 1er décembre son nouveau plan stratégique pour la période 2020-2023. Ce nouveau plan mise sur la croissance interne, la rentabilité des activités d’assurance dommages et le développement dans la santé. En dévoilant son plan « Driving Progress 2023 », Axa souhaite montrer aux investisseurs que la crise sanitaire et économique n’avait pas remis en cause sa stratégie. Au contraire, à l’heure où les assureurs sont confrontés à des taux d’intérêt durablement bas, « nous sommes beaucoup moins exposés qu’auparavant aux risques financiers », affirme son directeur général, Thomas Buberl. Le groupe assure, par ailleurs, que le coronavirus a renforcé sa détermination à se développer dans l’assurance santé et les services associés. Axa met également la rentabilité d’XL au cœur de sa nouvelle feuille de route. Enfin, le plan stratégique de l’assureur français table sur 500 millions d’euros d’économies d’ici à 2023. (Les Echos, Solenn Poulennec, 02/12)
 
 
Porté par une forte demande des investisseurs institutionnels, le bitcoin a gagné 175 % depuis le début de l’année 2020, et a dépassé, le 30 novembre, son record historique de 2017. « Les appels augmentent depuis l’été. Nous n’avions pas vu cela depuis deux ans », constate Claire Castanet, en charge de la direction des relations avec les épargnants de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Le bitcoin est en train de s’imposer comme une véritable monnaie. Fin octobre, PayPal a annoncé la possibilité pour ses 350 millions d’utilisateurs d’acheter des bitcoins sur sa plateforme et de les dépenser dans son réseau de marchands. La sécurité reste toutefois un problème. En France, les plateformes ont aujourd’hui l’obligation de s’enregistrer auprès de l’AMF. Elles ont jusqu’au 18 décembre pour le faire. (Le Figaro, Ingrid Vergara, 02/12) ; (Le Figaro, Jorge Carasso, 02/12)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
Depuis que la « soutenabilité environnementale » a été inscrite à l’ordre de jour de la revue stratégique de la Banque centrale européenne (BCE), des ONG, économistes, eurodéputés et think tanks tentent d’exprimer leur vision. La BCE doit conclure sa revue stratégique en juin 2021 et dévoilera sa stratégie environnementale en 2021. Pour l’économiste Jézabel Couppey-Soubeyran, la BCE devra renoncer à la neutralité monétaire, un principe de base qui consiste pour la banque à ne privilégier aucun actif ou secteur en particulier. Il s’agirait alors de traiter différemment les acteurs qui luttent contre le réchauffement climatique et ceux qui y contribuent. Jézabel Couppey-Soubeyran estime également que la BCE devrait remplacer la neutralité de marché par la neutralité climatique pour 2050. Selon elle, plusieurs niveaux de verdissement de la politique de la BCE sont envisageables. Certaines options « vert clair » peuvent être mises en œuvre sans changer le cadre institutionnel. Quant à l’option « vert vif » avancée par l’Institut Veblen, elle nécessite un changement du cadre institutionnel et consiste à « monétiser les dépenses publiques » liées à la transition écologique. (Les Echos, Guillaume Benoit, Sophie Rolland, 02/12)
 
 
Le 20 octobre, la Commission européenne a placé, dans le cadre du programme Sure (Support to mitigate Unemployment Risks in an Emergency), pas moins de 17 milliards d’euros de social de bonds. Cette dette aidera à couvrir les coûts directement liés au financement des dispositifs nationaux de chômage partiel et d’autres mesures similaires que les pays ont mises en place en réaction à la pandémie de Covid-19. Pour Marion Le Morhedec, responsable de la gestion active obligataire, Europe et Asie chez AXA IM, « au-delà des aspects financiers, ce sont les objectifs extra-financiers qui nous ont poussés à investir dans ces titres pour le compte de nos clients ». Isabelle Vic-Philippe, responsable euro aggregate à Amundi, a indiqué, pour sa part, que « le fait de savoir comment seront utilisés les montants levés a clairement permis à l’UE de toucher beaucoup plus d’investisseurs ». Par ailleurs, l’UE prévoit d’émettre un total de 100 milliards d’euros au titre de son programme Sure. (Option Finance, 30/01)
 
 
L’initiative internationale Ocean Panel présentera, le 2 décembre, une série d’actions pour développer une « économie durable de l’océan ». Les pays côtiers qui ont monté l’initiative prônent ainsi une gestion marine « qui équilibre la protection, la production et la prospérité ». Au cœur du programme du panel figurent également la lutte contre la surpêche et la pêche illégale, ainsi que l’investissement dans toutes les énergies renouvelables marines. Pour les membres de l’Océan Panel, leur « approche holistique » peut permettre de produire jusqu’à six fois plus de nourriture tirée des océans, de générer quarante fois plus d’énergie renouvelable, de sortir des millions de personnes de la pauvreté et de contribuer à un cinquième des réductions d’émissions de gaz à effet de serre nécessaires pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C d’ici à 2100. « C’est la première fois que des chefs d’État et de gouvernement en exercice se réunissent pour aborder l’océan en dehors des processus politiques formels », a souligné le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres. (Les Echos, Muryel Jacque, 02/12)
 
 
La taxe carbone suédoise, qui a été mise en place depuis près de 30 ans, est aujourd’hui la plus élevée du monde dans sa catégorie. Fixée actuellement à hauteur de 116 euros par tonne de CO2 émise contre 44,6 euros en France, elle n’a cessé d’augmenter depuis son introduction à 24 euros la tonne. Baptisée de « koldioxidskatt », elle résulte d’une réforme fiscale que la Suède a adoptée en 1991, en pleine crise économique. « Il s’agissait à la fois d’alimenter les caisses publiques et d’envoyer un signal : plus on polluera, plus il faudra payer », explique Martin Flack, du Conseil de politique climatique, un organisme public chargé d’évaluer les progrès du gouvernement dans ce domaine. Ainsi, entre 1990 et 2018, la Suède a réduit de 27 % ses émissions de gaz à effet de serre, en grande majorité du CO2. Le PIB suédois a, quant à lui, grimpé de 78 % entre 1990 et 2017, soit un taux annuel de 2,88 %. Toutefois, « il est clair que la taxe carbone et le Seqe de l’UE ne suffiront pas à atteindre l’objectif que s’est fixé le pays par voie législative : devenir neutre en carbone d’ici à 2045 », souligne Daniel Stenson, conseiller pour la politique climatique à l’Agence de protection environnementale. (Les Echos, Antoine Jacob, 02/12)
 
REGLEMENTATION BANCAIRE
 
Dans le cadre de son plan stratégique Supervision 2022, l’Autorité des marchés financiers (AMF) procède à une vaste réorganisation, notamment dans le domaine des données. Le régulateur a ainsi nommé un nouveau secrétaire général adjoint, Philippe Guillot, en charge des données et marchés. Il supervisera deux nouvelles directions : l’une dédiée aux données et à la surveillance, présidée par Alexandra Givry, et l’autre consacrée à la supervision des intermédiaires et des infrastructures de marché, dirigée par Stéphane Pontoizeau. Selon Alexandra Givry, cette réorganisation « permet à l’AMF d’exploiter au mieux les données pour une meilleure détection des problématiques individuelles (manquements...) et pour mieux identifier les tendances générales sur les marchés et acteurs financiers ». Par ailleurs, le régulateur a pour objectif de repositionner sa plate-forme de surveillance ICY, créée en 2018, au centre du dispositif et de faire bénéficier l’ensemble des directions de l’AMF des avantages d’une plate-forme big data. (L’Agefi, Bruno de Roulhac, 02/12)
 
AGRICULTURE
 
Le 1er décembre, le député du Lot-et-Garonne, Olivier Damaisin, a remis au Premier ministre, Jean Castex, son rapport présentant ses pistes de travail pour diminuer le nombre de suicides qui endeuillent les exploitations agricoles. Le député recommande ainsi de créer un « référent suicide » par département. Pour soulager le poids de l’endettement des agriculteurs en difficulté, il préconise également que les Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) ou les autres organismes chargés du foncier agricole puissent racheter des parcelles aux paysans endettés. « Cela permettrait à l’agriculteur de garder la tête haute vis-à-vis de son entourage tout en continuant à exploiter des terres dont il aurait perdu momentanément la propriété, mais pas l’utilisation, un point psychologique très important », souligne-t-il. Par ailleurs, Olivier Damaisin plaide pour « continuer à donner à la MSA les moyens de pérenniser son aide au répit qu’elle finance sur ses fonds propres ». (Le Figaro, 02/12)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
Un rapport du groupe d’experts remis le 1er décembre révèle que les salariés au SMIC ont vu leur pouvoir d’achat très légèrement grimper l’an dernier. En effet, le SMIC a enregistré une hausse de 1,2 % l’an passé, alors que les prix à la consommation ont grimpé de 0,4 % entre fin mars 2019 et fin mars 2020. Pour cette année, le gouvernement estime que le pouvoir d’achat des ménages reculerait assez peu (de seulement 0,5 %), même si la chute du PIB est très violente. Il est alors difficile de savoir ce qui va se passer pour les smicards pour cette année. Néanmoins, dans le cadre du dispositif d’activité partielle mis en place par le gouvernement pendant le confinement, les salariés les plus modestes ont perçu une indemnité permettant de maintenir à l’identique leur pouvoir d’achat jusqu’à 1,13 SMIC. Le ministère du Travail a également indiqué que le salaire horaire de base des ouvriers et des employés, dont l’évolution rentre dans le calcul de la revalorisation annuelle du SMIC, a progressé de 1,5 % sur un an au troisième trimestre 2020. Cependant, cela ne suffit pas à ce que le groupe d’experts propose un coup de pouce au SMIC, soulignent Les Echos. (Les Echos, Guillaume de Calignon, 02/12)
 
 
Les prix à la consommation ne cessent de baisser dans la zone euro. Selon Eurostat, ils ont reculé de 0,3 % sur un an en novembre. Parmi les grandes économies de la zone euro, c’est l’Allemagne qui voit ses prix le plus chuter, de 0,7 %. En incitant les ménages à épargner et en obligeant des entreprises à fermer, la pandémie contribue à cette baisse et au risque de déflation. Toutefois, il n’est pas encore certain que la mécanique déflationniste devienne une réalité, car il faudrait pour cela que les prix baissent et entraînent dans leur chute les salaires. Par ailleurs, de nombreux économistes s’attendent à ce que le niveau des prix remonte, très graduellement, dans le courant de l’année prochaine. Les économistes de l’OCDE anticipent une croissance de 3,6 % en 2021 dans la zone euro, après un recul de 7,5 % cette année. (Les Echos, G. C., 02/12)
 
 
D’après l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la perspective d’une arrivée rapide de vaccins contre le Covid-19 ravive l’espoir d’un retour de la croissance mondiale. L’OCDE s’attend ainsi à un repli de 4,2 % du produit intérieur brut (PIB) mondial pour 2020, et non plus de 9,5 % comme annoncé en septembre. Les nouvelles prévisions de l’organisation internationale font également état d’une croissance mondiale de 4,2 % en 2021 et de 3,7 % en 2022. Toutefois, « la résurgence actuelle du virus dans de nombreux endroits nous rappelle que les gouvernements pourraient être à nouveau contraints de resserrer les restrictions de l’activité économique, surtout si la distribution de vaccins efficaces progresse lentement », prévient l’OCDE. (Les Echos, Richard Hiault, 02/12)
 
 
Lors de la publication de ses perspectives mondiales, le 1er décembre, l’OCDE a indiqué que le PIB mondial reculerait de 4,2 % cette année pour rebondir d’autant en 2021. En France, l’organisation prévoit une évolution du PIB de -9,1 % cette année puis +6 % l’année prochaine. « Les gouvernements devront mieux cibler ceux qui sont les plus frappés par la pandémie », note l’institution. Il s’agit des entreprises plus petites ou plus jeunes qui ont plus de chance de faire faillite ainsi que des travailleurs précaires. Les gouvernements sont donc appelés à se saisir de l’opportunité des taux d’intérêt très faibles pour continuer de dépenser. De son côté, le FMI a également émis une recommandation pour la zone euro encore plus incisive que celle de l’OCDE. « Tandis que la reprise s’installe, les politiques économiques devront progressivement passer de bouées de sauvetage générales à des soutiens aux entreprises qui avaient des bonnes perspectives de viabilité avant la pandémie, tout en facilitant la sortie des entreprises non-viables », précise le FMI. (L’Opinion, Jade Grandin de l’Eprevier, 02/12)
 
 
Retrouvez la synthèse du 01/12/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20201201/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
Document réalisé avec l'autorisation du CFC.
Il est interdit de diffuser ou redistribuer, sous quelque forme que ce soit, tout ou partie de ce document.