["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 03/12/2020
VIE DU GROUPE
 
Grâce à la transformation digitale, l’inspection générale (IG) a pu maintenir ses missions et ses campagnes de recrutement malgré les deux confinements. Michel Le Masson, inspecteur général du groupe Crédit Agricole, indique qu’aujourd’hui, les équipes d’audit de la banque verte sont toutes en télétravail. « Et cela fonctionne bien car, grâce aux outils digitaux permettant de mener les investigations à distance et d’automatiser le traitement des données, nous avons pu boucler la quasi-totalité de notre programme », explique-t-il. Pour les recrutements, l’inspecteur précise que l’institution cible « des jeunes diplômés issus des meilleures écoles de commerce et d’ingénieurs, ou des masters en finance ou audit, en essayant de privilégier les candidats affichant sur leur CV un stage, une alternance ou une première expérience dans les métiers de l’audit ou de l’inspection ». (L’Agefi Hebdo, Yves Rivoal, 03/12)
 
 
Dans une interview, Marta Marin, directrice d’Amundi Iberia, la filiale portugaise d’Amundi souligne que « la pandémie a interrompu une période de croissance solide, caractérisée par un désendettement des secteurs public et privé ». « Nous prévoyons une contraction en 2020, suivie d’un rebond en 2021, largement imputable aux effets de base », ajoute-t-elle. Interrogée sur les spécificités du marché portugais, la dirigeante affirme que les investisseurs portugais sont très prudents. Par ailleurs, concernant la politique globale d’investissement responsable développée par Amundi, « nos clients portugais sont de plus en plus demandeurs de produits qui prennent en compte les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance », indique Marta Marin. « L’investissement responsable représente aujourd’hui 345 millions d’euros d’encours sous gestion chez Amundi. D’ici à la fin 2021, tous nos fonds ouverts intégreront des critères extrafinanciers », précise la directrice. (Les Echos, C. Pr., 03/12)
 
 
Le groupe Crédit Agricole et la chambre de commerce et d’industrie Paris Ile-de-France vont s’engager, à hauteur de 75 millions d’euros, à financer jusqu’à fin septembre 2021 les besoins de trésorerie de Comexposium, dont ils sont coactionnaires. La société est, en effet, en procédure de sauvegarde depuis septembre 2020. (Challenges, 03-09/12)
 
 
Sans calendrier de reprise, l’Unimev (Union Française des Métiers de l’Evénement) interpelle le gouvernement dans une tribune à paraître ce jeudi. « Avec cette crise, les Événements vont plutôt se “continentaliser” que s’internationaliser. Alors si nous sommes les derniers à redémarrer en Europe, on se fera damer le pion par Francfort, Milan, Madrid ou Londres. Si on pèche par excès de précaution, si on a le moindre retard à l’allumage en matière de relance ou d’accès au territoire, on perdra les Salons », alerte le président de Comexposium, Renaud Hamaide. Pour le géant mondial des Salons, le chiffre d’affaires est passé de 440 millions d’euros en 2019 à 85 millions cette année. Placée sous la protection du tribunal de commerce, l’entreprise a procédé à la suppression de 135 postes sur 400 en France tout en sollicitant ses actionnaires, dont Crédit Agricole Assurances, qui ont investi 75 millions. (Les Echos, Martine Robert, 03/12)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le départ annoncé de Jean-Pierre Mustier de la tête d’UniCredit a levé un frein à l’avancée de la fusion entre UniCredit et Monte dei Paschi (MPS). En effet, l’État italien s’est engagé auprès de l’Union européenne (UE) à céder avant la fin de l’année 2021 sa participation, qui se monte aujourd’hui à 68 % de MPS. Le gouvernement devra toutefois s’atteler aux points qui restent déterminants pour concrétiser ce rapprochement. Pour les analystes, une reprise de MPS par UniCredit conduirait à une hausse du bénéfice par action seulement si plusieurs incertitudes étaient levées. (L’Agefi, Franck Joselin, 03/12)
 
 
L’Eurogroupe s’est accordé, le 30 novembre, sur la réforme du Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds de sauvetage permanent de la zone euro doté de 410 milliards d’euros. Financé par les États membres, le MES pourra mettre à disposition en dernier recours une ligne de crédit allant jusqu’à 68 milliards d’euros au Fonds de résolution unique (FRU). Le Fonds de résolution unique (FUR) aura ainsi la possibilité de soutenir les difficultés de grands établissements financiers. Ce soutien pourra être mis en place dès 2022 au lieu de 2024 comme initialement envisagé. Pour Sebastian Mack, de l’Institut Jacques-Delors, l’existence de ce filet de sécurité augmentera la confiance des marchés. Il souligne toutefois que « sa gouvernance est loin d’être idéale dans la mesure où elle dépend d’une longue procédure comportant de grands obstacles devant être franchis avant que l’argent puisse être envoyé vers le FRU ». (L’Opinion, Mathieu Solal, 03/12)
 
 
Philip Lane, économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE), s’est entretenu individuellement avec des banques et des investisseurs à l’issue des conférences de politique monétaire. Il a entamé ces entretiens depuis le 12 mars, indique le Wall Street Journal, qui a consulté les agendas de Philip Lane, publiés sur le site de la BCE. Cette pratique suscite cependant l’incompréhension chez certains acteurs, notamment ceux qui n’ont pas été invités à s’entretenir avec l’économiste en chef de la BCE, et qui aimeraient connaître la nature des discussions. Pour sa part, Philip Lane a affirmé qu’il s’agissait « d’une approche structurée et systématique dans le cadre de laquelle nous faisons tourner différents ECB watchers ». (Les Echos, Guillaume Benoit, 03/12)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
Le 2 décembre, Manager.one est devenue la première banque en ligne pour les professionnels à être compatible avec Apple Pay. La néobanque a obtenu la certification après avoir réalisé de nombreux tests avec le géant américain. Par ailleurs, très peu de banques proposent actuellement le paiement via Apple Pay dans le secteur professionnel. Mais d’ici 2021, elles seront nombreuses à intégrer cette fonctionnalité. C’est notamment le cas de Blank, la néobanque du Crédit Agricole, qui envisage une intégration à l’été 2021. (L’Agefi, Pauline Armandet, 03/12)
 
 
Selon le baromètre publié le 2 décembre par la Banque centrale européenne (BCE), 73 % des transactions de la zone euro ont été réalisées en espèces, contre 79 % il y a quatre ans. Dans le même temps, l’utilisation des cartes bancaires est passée de 19 % à 24 % des transactions. Cependant, les usages varient du nord au sud de l’Europe. En France, le recul du cash est plus marqué, passant de 68 % à 59 % en trois ans. Alors que la BCE s’est engagée dans une stratégie numérique ambitieuse pour la création prochaine d’un euro « virtuel » disponible pour tous les citoyens, elle veut rassurer sur son attachement à la disponibilité de pièces et de billets pour tous. De son côté, la Banque de France assure qu’elle « continuera de veiller à un accès satisfaisant aux espèces pour tous ainsi qu’au respect du cours légal c’est-à-dire à l’interdiction pour un commerçant de refuser un paiement en espèces ». (Le Figaro, Florentin Collomp, 03/12)
 
 
Le 1er décembre, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a demandé aux assureurs de s’engager « au moins » sur un gel des primes pour les cafés, hôtels et restaurants, faute de quoi le gouvernement soutiendra un amendement du Sénat demandant une contribution exceptionnelle aux assureurs. Le Sénat a, en effet, adopté un amendement lors des débats sur le budget 2021 instaurant une « taxation exceptionnelle de solidarité » de 2 % assise sur les primes des contrats d’assurance-dommages. Pour le ministre, ce prélèvement estimé à 1,2 milliard est « très brutal pour les assureurs ». Mais ce constat ne l’a pas empêché de prévenir que, « si lundi prochain, il n’y a aucun geste qui est fait [...] on adoptera cet amendement ». Par ailleurs, « ce n’est pas compliqué pour le secteur mutualiste de s’engager dans des gels de primes, on pense tellement que c’est légitime qu’on l’a déjà fait », a souligné, de son côté, Thierry Martle, patron de Groupama et représentant des assureurs mutualistes au sein de la Fédération française de l’assurance (FFA). Il a également affirmé que les assureurs allaient plancher sur d’autres propositions. (Les Echos, Solenn Poullennec, 03/12)
 
 
Conçus pour aider les entreprises à rebondir après la crise, les prêts participatifs sont présentés comme des investissements attractifs pour les assureurs dans un environnement de taux bas. Bien que ces derniers reconnaissent les perspectives intéressantes qu’offrent ces investissements, ils ne sont pas prêts à y participer sans condition. Les assureurs soulignent d’ailleurs qu’ils sont d’abord responsables de l’argent des assurés. « Notre responsabilité à leur égard nous impose donc de placer avec prudence ces montants. Certes, un peu de rendement est souhaitable, mais nous devons avant tout préserver leur épargne », a expliqué Florence Lustman, présidente de la Fédération française de l’assurance lors d’une audition devant les parlementaires la semaine dernière. Par ailleurs, les assureurs attendent de savoir comment ces potentiels investissements seront considérés par la régulation du secteur : Solvabilité 2. (Les Echos, S. P., 03/12)
 
 
Entre système D et process bien huilés, Bpifrance et le comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri) s’efforcent de débloquer les situations difficiles. La banque d’investissement s’est illustrée en créant la plateforme de gestion des prêts garantis par l’État, souscrits par 620 000 entreprises. Bpifrance a aussi reçu 100 000 appels d’entrepreneurs déstabilisés par les confinements. « Nous les avons tous traités. Les 700 volontaires venus de la direction des risques, de l’informatique, de la compta, etc. se sont mobilisés. Y compris en rappelant des chefs d’entreprise jusqu’à minuit, ce qui en a surpris plus d’un », note Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance. Par ailleurs, la crise a accéléré les transformations au sein des deux entités. « Aujourd’hui, 90 % des financements sont octroyés par des échanges de documents électroniques. Et les délégations d’engagement tournent à plein : la semaine dernière, j’ai signé pour 15 millions d’euros de crédit en une seule journée », indique Véronique Védrine, responsable de Bpifrance pour le Sud de la France. Les jeunes trentenaires de Ciri ont, quant à eux, lancé les échanges sur des boucles WhatsApp ouvertes nuit et jour. (Challenges, Grégoire Pinson, 03-09/12)
 
 
Le 23 octobre, Target 2, la plateforme de traitement en temps réel des paiements de grands montants pour le compte de l’Eurosystème et de 19 banques centrales de l’Union européenne, a subi une panne qui a interrompu son activité pendant environ dix heures. Cinq jours plus tard, la Banque centrale européenne (BCE) a expliqué que l’incident était causé par « la défaillance logicielle d’un serveur de réseau d’un prestataire, utilisé dans le réseau interne des banques centrales opérant Target 2 pour le compte de l’Eurosystème ». La BCE a également commandé un audit plus global de la plateforme, dont les conclusions seront publiées au deuxième trimestre 2021. (L’Agefi, Alexandra Oubrier, 03/12)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
Selon une étude de l’organisation ShareAction, trois sociétés de gestion françaises font partie des sociétés qui ont le plus voté en faveur des résolutions climat et social, sur la période septembre 2019 à août 2020. Il s’agit d’Amundi, BNP Paribas AM et Axa IM. Amundi Asset Management a notamment soutenu 89 % des résolutions. L’étude révèle également que BlackRock et Vanguard, les deux plus grandes sociétés de gestion au monde, ont voté en faveur de moins de 15 % de ces résolutions. Par ailleurs, l’organisation note un manque d’engagement pénalisant l’ensemble des acteurs qui se mobilisent pour des causes environnementales et sociales. ShareAction souligne que seules 15 résolutions sur les 102 étudiées ont obtenu le soutien d’une majorité d’investisseurs. Or, 17 résolutions de plus auraient pu atteindre le seuil de 50 % si BlackRock, Vanguard ou State Street, avaient voté différemment, ajoute l’organisation. (L’Agefi, Laurence Marchal, 03/12)
 
 
Selon l’étude annuelle de la Banque européenne d’investissement (BEI) réalisée auprès de 13 500 sociétés de l’Union européenne (UE) et publiée le 2 décembre, la part des entreprises baissant leurs investissements en 2020 est 28 % plus élevée que celles les augmentant. Au-delà de la réaction à court terme à la crise, le coauteur de l’étude, Christoph Weiss, et la chef-économiste de la BEI, Debora Revoltella, notent que les dirigeants maintiennent une stratégie de long terme. En effet, 47 % d’entre eux affirment investir dans des mesures d’efficacité énergétique, contre 40 % en 2019. En France, 55 % déclarent renforcer ce type de dépenses, contre 31 % en 2019. Cette année, les entreprises françaises ont consacré en moyenne 19 % de leur investissement à l’efficacité énergétique, contre 10 % l’an dernier et une moyenne européenne 2020 de 12 %. (Les Echos, Matthieu Quiret, 03/12)
 
 
Une étude, publiée le 3 décembre par le cabinet international EY, indique que « l’État n’a pas encore entrepris de véritable verdissement de ses dépenses de fonctionnement en interne ». En effet, la plupart des ministères investissent moins de 3 % de leur budget dans la transition énergétique et écologique (TEE) et seuls cinq ministères ont réalisé un bilan carbone de leurs administrations, soulignent les auteurs du rapport. Autre anomalie, « il n’y a que 6 % des dépenses publiques qui vont à la TEE alors qu’on est capable d’atteindre les 30 % dans un plan de relance », affirme Alexis Gazzo, un des deux coauteurs de l’étude. Guéric Jacquet, coauteur de l’étude, estime ainsi qu’il faudrait « introduire des critères de développement durable dans toutes les fonctions internes des administrations où c’est possible ». (Les Echos, Joël Cossardeaux, 03/12)
 
 
Selon une étude publiée par le cabinet de conseil McKinsey, il existe une voie rentable pour que l’Union européenne atteigne les objectifs du Pacte vert. Le cabinet affirme qu’une grande partie des réductions des émissions de gaz à effet de serre viendrait de technologies matures, 25 % de technologies en phase pilote et 15 % en phase de R&D. Il précise également que pour y arriver, il faudrait investir plus de 1 000 milliards d’euros par an. Par ailleurs, la transition entraînera la création de 11 millions d’emplois, souligne McKinsey. (Les Echos, Muryel Jacque, 03/12)
 
 
Alors qu’il faut faire diminuer de 6 % par an la production d’énergies fossiles entre 2020 et 2030 pour tenir l’objectif de 1,5 degré de réchauffement, celle-ci risque au contraire de croître de 2 % ces prochaines années, alerte un rapport publié le 2 décembre par le Programme des Nations Unies sur l’environnement (PNUE). Pour l’heure, les seuls efforts significatifs réalisés relèvent des mesures de confinement imposées aux Etats pour enrayer la propagation du coronavirus. Sept des huit pays les plus producteurs de ressources fossiles ont, par ailleurs, revu leurs projets d’investissement juste avant que n’éclate la pandémie. Or, tous leurs plans et programmes mettaient en évidence que l’écart allait fortement s’accroître entre la production attendue et celle à ne pas dépasser, note le rapport. Ainsi, si tous ces projets se réalisaient, les émissions mondiales de CO2 dues à la consommation de combustibles fossiles s’approcheraient des 40 millions de gigatonnes en 2030. (Les Echos, Joël Cossardeaux, 03/12)
 
REGLEMENTATION BANCAIRE
 
Face au risque de resserrement du crédit en Europe et de détérioration des bilans des banques, l’Autorité bancaire européenne (EBA) réactive son régime exceptionnel sur les moratoires. Après l’avoir stoppée en septembre, jugeant alors la situation économique rassurante, le régulateur a annoncé, le 2 décembre, une reprise de l’application de ses lignes directrices sur les moratoires jusqu’au 31 mars 2021. « Avec le déploiement continu de la pandémie Covid-19, il est essentiel que les banques continuent de fournir des prêts à l’économie réelle », a affirmé l’EBA dans un communiqué. Par ailleurs, l’enjeu est d’éviter une forme de normalisation de cette mesure exceptionnelle des moratoires. (Les Echos, Thibaut Madelin, 03/12)
 
STRATEGIE DIGITALE
 
Yves Tyrode, qui pilote la transformation digitale du groupe BPCE depuis quatre ans, vient d’élargir son périmètre à l’innovation. « Nous envisageons l’innovation comme une activité de business développement. Pour cela, nous avons besoin de créer des synergies entre ces trois lignes d’activité (digital, data, innovation), car un pôle innovation ne peut pas se développer seul », a affirmé, dans une interview, le directeur data et digital. Interrogé sur la forme que va prendre cette innovation, il a indiqué que c’était « très ouvert : cela peut être une filiale, une coentreprise avec un autre acteur... L’important est de se focaliser sur les sujets qui constitueront les paris du groupe pour l’avenir ». Le dirigeant a, par ailleurs, souligné que « le nouveau plan stratégique sera dévoilé au début de l’année prochaine. C’est pour pouvoir le mener à bien que la direction innovation, data et digital s’est réorganisée ». (L’Agefi Hebdo, Alexandra Oubrier, 03/12)
 
AGRICULTURE
 
Le confinement a fortement impacté la consommation de vin en France, alors que les achats connaissaient déjà un ralentissement depuis deux ans. « Généralement, nous vendons 22 millions de bouteilles de beaujolais nouveau par an ; cette année nous allons perdre environ 25 % des ventes », déplore Dominique Piron, président d’Inter Beaujolais. Pour compenser cette baisse de la consommation, les producteurs se sont lancés, ces dernières années, dans l’exportation. Or, avec le confinement, le recul des ventes du beaujolais sur ce segment est actuellement estimé à 25 %, indique-t-il. « Le confinement du printemps a fait exploser le coût du fret aérien », rappelle Dominique Piron. Par ailleurs, « les mauvaises passes s’amoncellent depuis quelques années pour les petits producteurs : les conditions climatiques extrêmes, les gels très tardifs, la grêle, la sécheresse, le mildiou qui a touché l’ensemble du Bordelais et qui a plongé les producteurs bio dans une grande difficulté... », constate Hortense Idoine, copropriétaire de château Figeac. « Plus de 50 % des propriétés bordelaises seraient en dépôt de bilan sans le soutien du Crédit agricole », ajoute Ghislain Pages, fondateur de l’agence Oenodyssée. (Valeurs Actuelles, Marie de Greef-Madelin, Thomas Morel et Frédéric Paya, 03-09/12)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
L’étude de Bpifrance « Résister et se relever : les dirigeants de PME-ETI à l’épreuve de la crise » met en lumière la résistance de ces entrepreneurs. En effet, près de 67 % des chefs d’entreprise interrogés ont déclaré n’avoir jamais songé à abandonner. D’autre part, 69 % d’entre eux n’hésitent pas à se déclarer « combatifs » quand 7 % se disent « abattus ». « L’essentiel du choc est probablement derrière nous », estime alors Philippe Mutricy, directeur des études de Bpifrance. « Les chefs d’entreprise ont perdu en capital mental et entrepreneurial au printemps, lors du premier confinement, mais depuis ils résistent », ajoute-t-il. L’étude souligne également que 40 % d’entre eux ne prévoient aucune difficulté financière alarmante sous six mois, quand 47 % tablent sur des difficultés financières modérées. Par ailleurs, 83 % des interrogés estiment que la crise va les inciter à accélérer le développement d’innovations. (Les Echos, Valérie Landrieu, 03/12)
 
 
D’après une note publiée par l’Insee, la consommation devrait rebondir nettement au mois de décembre. En effet, le déconfinement progressif devrait inciter les Français à consommer plus ce mois-ci. L’institut ajoute que le PIB devrait baisser de 9 % sur l’ensemble de l’année, soit un recul moins important que celui estimé par le gouvernement. Par ailleurs, une grande partie du rebond de 2021 se jouera sur le retour de la confiance des ménages et des entreprises. Toutefois, pour le moment, les chefs d’entreprise, comme les Français, sont déprimés. Le moral devrait cependant revenir au printemps 2021, avec le lancement de la campagne de vaccination à grande échelle et le maintien d’un soutien budgétaire public. (Les Echos, Guillaume de Calignon, 03/12)
 
 
Le 2 décembre, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, et le ministre des PME, Alain Griset ont annoncé que l’État allait prendre en charge une partie des congés payés acquis par les salariés durant les deux confinements, à savoir dix jours ouvrés. Cette mesure sera éligible à deux types d’entreprises : celles qui ont été fermées, à la suite d’une décision administrative, 140 jours cette année et celles dont le chiffre d’affaires a baissé d’au moins 90 % sur les périodes d’urgence sanitaire. Dans le détail, l’État et l’Unédic rembourseront à l’entreprise la totalité de ce qu’elle verse à son salarié, soit 70 % du brut (ou 84 % du net), et l’employeur complétera de sorte que le salarié touche l’intégralité de sa rémunération. Ce compromis, qui a ravi le président du groupement patronal de l’hôtellerie-restauration GNI, Didier Chenet, pourrait cependant faire grincer des dents du côté des syndicats de salariés. (Les Echos, Alain Ruello et Christophe Palierse, 03/12)
 
 
Retrouvez la synthèse du 02/12/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20201202/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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