["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 04/12/2020
VIE DU GROUPE
 
"Je ne comprends pas la discussion sur une crise bancaire" : dans une interview pour Handelsblatt, Philippe Brassac plaide pour plus de confiance face à la pandémie de coronavirus. Il considère que la crainte d'une grande vague de faillites est exagérée. "Vous devez vous rappeler que nous ne sommes pas confrontés à une crise économique, mais à une crise sanitaire qui affecte l'économie. C'est une différence importante car il ne s'agit pas d'éliminer des faiblesses structurelles dans le secteur des entreprises." "Nous devons à présent nous assurer que les entreprises qui se portaient bien avant la pandémie survivent au reste de la période de transition". (Handelsblatt, Michael Maisch, Felix Holtermann, 04/12)
 
 
D’après Amundi, les géants de la technologie, relégués au second plan ces dernières semaines par les bonnes nouvelles concernant les vaccins, devraient continuer à bénéficier d’un environnement de taux bas. « Cela dit, pour que le secteur continue de se distinguer, deux conditions doivent être remplies. Premièrement, la Réserve fédérale ne doit pas resserrer sa politique monétaire trop vite et deuxièmement, la capacité du secteur à générer des bénéfices ne doit pas être trop altérée », précise Ibra Wane, stratégiste senior actions chez Amundi. Il rappelle également que l’obsolescence est une menace récurrente pour le secteur, bien que l’obstacle de la fiscalité paraisse pouvoir être surmonté. (www.latribune.fr, Marc Angrand, 03/12)
 
 
La French Tech a retenu comme lauréat du programme Community Fund 2020 le projet d’accélérateur-incubateur Alpes Tourisme Lab, porté par un consortium d’acteurs dont le Village by CA des Savoie. Ce programme a pour ambition d’accompagner les entrepreneurs ayant des projets innovants pour le tourisme alpin à monter en compétences et à se développer. Entre 6 et 10 projets seront sélectionnés et feront ensuite l’objet d’un accompagnement de mars à juillet 2021, avec la contribution des quatre partenaires d’Alpes Tourisme Lab, dont Village by CA des Savoie. Selon Anne Turpin-Hutter, déléguée générale de la French Tech in the Alps-Chambéry, ces partenaires permettront aux porteurs de projets de « se connecter directement avec le marché pour s’ajuster au plus près des besoins ». (La Tribune Edition Quotidienne, Didier Bert avec ML, 04/12)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Selon Les Echos, Société Générale doit tenir, ce 5 décembre, un conseil d’administration afin de valider les résultats de l’étude du projet de rapprochement entre les réseaux du groupe et Crédit du Nord, qui organisera un autre conseil, le 6 décembre. L’étude sera présentée aux salariés et à la presse le 7 décembre. Par ailleurs, Société Générale s’émancipe d’Amundi pour ses produits financiers destinés aux particuliers. À partir du premier trimestre 2021, la banque proposera dans son réseau, en particulier pour ses produits d’assurance-vie, d’autres fonds que ceux de la filiale du Crédit Agricole. Société Générale a d’ailleurs annoncé l’ouverture de ses réseaux à six gestionnaires d’actifs externes. Elle souligne toutefois que la société de gestion restera son premier partenaire. (Les Echos, Romain Gueugneau, 04-05/12 ; Les Echos, Sophie Rolland, Amélie Laurin, 04-05/12 ; L’Agefi, Franck Joselin, 04-05/12)
 
 
Le 30 novembre, Jean-Pierre Mustier a annoncé qu’il quitterait ses fonctions de dirigeant d’Unicredit en avril 2021. L’annonce intervient à la suite d’un désaccord sur le rapprochement avec Monte dei Paschi de Sienne (BMPS), une opération considérée comme une priorité par le Trésor italien. C’est l’ancien ministre de l’Économie Pier Carlo Padoan qui sera prochainement au poste de président du conseil d’administration de l’établissement. À la suite de ces annonces, Unicredit a perdu 5 % et 8 % à la Bourse de Milan, lors des séances du 1er et du 2 décembre. Les marchés financiers craignent, en effet, une fusion à marche forcée, guidée plus par des impératifs politiques que par l’intérêt de la banque. Face à la situation, la direction a temporisé sur le dossier BMPS, calmant quelque peu les esprits et ralentissant la baisse du cours de l’action Unicredit. (Le Monde, Jérôme Gautheret, 04/12)
 
 
Le Parlement italien devra ratifier, le 9 décembre, la réforme du Mécanisme européen de stabilité (MES), qui rendra le MES utilisable pour sauver les États et les banques de la zone euro. La ratification du traité provoque toutefois une crise au sein du gouvernement italien et de sa majorité. En effet, 58 parlementaires du Mouvement 5 étoiles ont exprimé leur opposition, le 2 décembre, tandis que le Parti démocrate, autre membre de la majorité, n’est pas du tout prêt à se lier les mains pour le futur, affirme L’Opinion. Cet affrontement est vécu avec crainte en Europe, car un éventuel vote négatif de l’Italie rendrait la réforme inapplicable. Le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, a ainsi invité l’Italie, la semaine dernière, à ratifier le traité. « Il est essentiel que la réforme du MES soit définitivement approuvée et ratifiée. Il s’agit d’une assurance-vie et d’un filet de sécurité pour le secteur bancaire, et donc pour tous les épargnants européens », souligne-t-il. (L’Opinion, Francesco Maselli, 04-05/12)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
L’encours total du crédit à la consommation a atteint 190 milliards d’euros en octobre, soit une hausse de 0,5 % par rapport au mois de septembre, d’après les chiffres dévoilés le 3 décembre par la Banque de France. Au troisième trimestre, l’activité des spécialistes du crédit à la consommation a progressé de 2,6 %, selon l’Association française des sociétés financières. Cette hausse repose principalement sur la forte reprise des financements d’automobiles. Il s’agit d’une véritable bouffée d’air pour les professionnels, après l’effondrement des deux premiers trimestres dû à la pandémie. Ainsi, sur les neuf premiers mois de l’année, le crédit à la consommation est en repli de 13 % par rapport à 2019, pour un montant produit de 29,5 milliards d’euros. Les professionnels redoutent, en outre, que le reconfinement pèse à nouveau sur l’activité et la capacité des ménages à rembourser leurs prêts. (Les Echos, Gabriel Nedelec, 04-05/12)
 
 
La Banque de France a enregistré une hausse de la production de crédit à l’habitat de 5,5 % en octobre, contre 5,4 % en septembre et 5,3 % en août. Selon le communiqué de l’institution, la production de crédit immobilier a atteint, en volume, « 23,4 milliards d’euros, après 22 milliards en septembre ». La Banque de France note également que les nouveaux crédits, hors renégociations, atteignent 20,2 milliards en octobre, contre 19 milliards en septembre. « Ce chiffre excède de 13 % le précédent plus haut niveau historique de production mensuelle, en octobre 2019, qui s’établissait hors renégociation à 17,8 milliards », souligne l’institution. Pour novembre, Crédit logement/CSA estime un recul de la demande de crédit de 15,7 % en raison du second confinement. (L’Agefi, Franck Joselin, 03/12)
 
 
Le 3 décembre, la banque en ligne Boursorama a lancé The Corner, une plateforme accessible depuis l’espace client qui propose un programme de cashback, des offres exclusives et des bons d’achat. Les remises s’appliquent sur l’intégralité de l’offre des marchands référencés sur la plateforme, et ce tout au long de l’année. À son lancement, The Corner intègre déjà une cinquantaine d’enseignes commerciales. Par ailleurs, de plus en plus de banques, dont LCL, proposent actuellement des programmes de cashback. (www.moneyvox.fr, 03/12)
 
 
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, menace de soutenir une taxe exceptionnelle de 1,2 milliard d’euros, une mesure proposée par les sénateurs, si les assureurs ne gèlent pas leurs tarifs en 2021. « Nous sommes sûrement parfois trop assimilés à un service public, et on oublie que nous sommes des entreprises comme les autres, qui ont des ressources (les cotisations des assurés) et des charges (les salaires de nos employés et les indemnisations que nous versons) », rappelle alors Jacques de Peretti, PDG d’Axa France. De plus, aucun autre secteur privé n’est traité de cette manière. Pour Cyrille Chartier-Kastler, président fondateur de Facts & Figures, la raison à cela est qu’en France, « l’assurance est intrinsèquement très imbriquée avec la couverture publique ». (L’Opinion, Jade Grandin de l’Eprevier, 04/12)
 
 
Stripe, spécialiste américain du paiement en ligne, a annoncé le 3 décembre avoir noué un partenariat avec une poignée de banques pour lancer des services bancaires. Le programme, baptisé Stripe Treasury, permet aux clients de Stripe « d’envoyer, de recevoir et de stocker des fonds ». La fintech basée à San Francisco souhaite, en effet, proposer à ses clients des comptes bancaires assurés, des cartes de débit, et d’autres services de gestion de trésorerie. « Stripe est une plate-forme qui vous connecte à vos cartes Visa et d’autres banques et partenaires. Nous ne sommes pas intéressés par une offre de services de gestion de trésorerie, et vous ne pouvez pas le faire directement. Vous devez nouer un partenariat avec des banques qui sont expertes dans leurs zones géographiques », a néanmoins souligné John Collison, cofondateur et président de Stripe. (L’Agefi, Capucine Cousin, 04/12)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
Selon un sondage réalisé par Elabe pour Les Echos, Radio Classique et l’Institut Montaigne, 58 % des Français considèrent qu’il n’y a pas eu d’amélioration sur le plan climatique depuis la COP21 qui s’est tenue en décembre 2015. 30 % estime même que la situation de l’environnement se dégrade. Pour Bernard Sananès, président de l’institut de sondage, malgré les engagements pris par la France et une pression grandissante dans le débat public, « l’opinion ne voit pas la matérialité ». Par ailleurs, au moment où la France prévoit de consacrer un tiers de son plan de relance à la Transition écologique, les Français restent partagés à l’idée que le redémarrage de l’économie va de pair avec la protection de l’environnement. 56 % le pensent, tandis que 44 % estiment qu’un arbitrage est nécessaire. 58 % des personnes interrogées jugent, en outre, que l’action de l’État français est insuffisante pour limiter le phénomène de réchauffement climatique. (Les Echos, Muryel Jacque, 04-05/12)
 
 
Le changement climatique pourrait faire son entrée dans la formule de Solvabilité 2. Le régulateur européen de l’assurance, European Insurance and Occupational Pensions Authority (EIOPA) vient, en effet, de publier un document de travail présentant une méthodologie sur cette potentielle inclusion. Ce document fait suite à la publication par l’EIOPA en septembre 2019 d’une opinion sur l’intégration du risque climatique dans le cadre de Solvabilité 2. (L’Agefi, 04/12)
 
 
En partenariat avec Mécénat musical Société Générale et Orchestre à l’école, le violoncelliste, Gautier Capuçon, produira 22 concerts qui serviront de tremplins aux jeunes artistes professionnels en France. « Depuis trente ans, nous soutenons la musique classique et accompagnons les premiers pas des artistes. Dès la première vague Covid, nous avons d’ailleurs débloqué un fonds de soutien de 2 millions d’euros, doublant notre budget habituel de 2,2 millions » souligne Caroline Guillaumin, DRH et directrice de la communication de Société Générale, chargée aussi du mécénat. (Les Echos, Martine Robert, 04-05/12)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
Les investissements directs étrangers (IDE) vont participer à la relance et à la sauvegarde de l’emploi. Pour Joffrey Célestin-Urbain, chef du Service d’information stratégique et de sécurité économiques (Sissé), à la direction générale des entreprises à Bercy, les IDE vont être un facteur important de la relance et de la transformation de l'économie française. Il est toutefois nécessaire d’être vigilant face aux risques de prédation dans l’industrie et surtout dans le numérique. Par ailleurs, sur les dix premiers mois de 2020, 270 alertes ont été remontées, dont 60 % de vraies menaces étrangères et le reste de fragilisation, souligne le dirigeant. Face à ces menaces, le Sissé dispose d’outils, comme une liste des actifs stratégiques qui doivent être protégés en priorité ou le réseau régional du Sissé, qui permet de déceler au plus tôt les menaces étrangères. Néanmoins, « le défensif ne doit pas prédominer, il faut aussi construire. Et notre attractivité commence par convaincre les investisseurs déjà présents de réinvestir en France, avant d’attirer les IDE », souligne Marie-Cécile Tardieu, directrice générale déléguée Invest de Business France. (L’Agefi, Bruno de Roulhac, 04/12)
 
 
Retrouvez la synthèse du 03/12/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20201203/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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