["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 07/12/2020
VIE DU GROUPE
 
Les obligations durables ont dépassé, cette année, un montant cumulé d’émissions de 1 000 milliards de dollars dans le monde. « Cette année nous avons assisté à une forte croissance de ces émissions avec de plus en plus d’investisseurs à la recherche de ce type de produit et de plus en plus d’émetteurs enclins â réaliser ce type de transaction », indique Atul Sodhi, responsable mondial DCM chez Crédit Agricole CIB. Selon lui, « la crise du Covid-19 a été un facteur accélérateur, car les investisseurs ou les émetteurs ont été plus sensibles aux thématiques environnementales et sociales ». Les calculs du Crédit Agricole CIB précisent qu’en 2020, 14 % des émissions ont concerné une des formes d’obligation durable, contre 8,6 % en 2019. Tanguy Claquin, responsable du sustainable banking chez CA-CIB, souligne, quant à lui, qu’il y a « un décollage des sustainability linked bonds ». « Les sustainability linked bonds devraient rester très dynamiques en 2021 et stimuler le marché. Nous anticipons 50 milliards de dollars d’émissions dans le monde », ajoute-t-il. (L’Agefi, Xavier Diaz, 07/12)
 
 
LCL enrichit sa gamme de placements à impact climatique « LCL Impact Climat », lancée en début d’année à destination de la clientèle patrimoniale, avec LCL Select Impact Green Vie 2020, un titre de créance négociable « complexe » de droit français. La souscription à cette offre, qui est destinée à financer des projets verts ayant un impact environnemental positif, est limitée jusqu’au 18 décembre. Ce titre de créance, d’une durée maximale de 8 ans, est, par ailleurs, éligible au compte-titres et à l’assurance vie, au sein des contrats d’assurance vie de LCL. (Gestion de Fortune, 12/2020)
 
 
Hervé Leroux est nommé au poste de directeur général du développement de Crédit Agricole Leasing & Factoring. Il fut directeur commercial et marketing métiers courts de Crédit Agricole Leasing, en 2005. En 2008, il est nommé directeur des entreprises, institutionnels, secteur public pour les caisses régionales de Crédit Agricole SA. Parallèlement, il devient directeur de la clientèle patrimoniale chez Crédit Agricole SA à partir de 2010. En 2015, Hervé Leroux avait été promu directeur général adjoint de Crédit Agricole Val de France. (Les Echos, 07/12)
 
 
Six sociétés de gestion, dont Amundi, ont créé le 30 % Club France investor Group. Ces gestionnaires appellent les grandes capitalisations françaises à établir un plan d’actions afin d’avoir au moins 30 % de femmes au sein des instances dirigeantes, des comités exécutifs et autres comités de direction, des sociétés du SBF 120. Pour cela, ils engageront un dialogue avec les entreprises sur la diversité dans les équipes de direction, notamment à des postes opérationnels. En France, le 30 % Club Investor Group est présidé par Marie Fromaget, analyste capital humain et diversité chez Axa IM, Patrick Haustant et Molly Minton, analystes ESG chez Amundi. (Gestion de Fortune, 12/2020)
 
 
Le cabinet Preqin estime que l’investissement des acteurs financiers dans le private equity, passera de 4 418 milliards de dollars en 2020 à plus de 9 114 milliards de dollars en 2025. Cette croissance concernera tous les actifs alternatifs, que ce soit les actifs réels ou non-cotés, pour atteindre 17 000 milliards dans cinq ans. « Le non-coté embrasse bien plus que le seul private equity », souligne Dominique Carrel-Billiard, directeur métier actifs réels et alternatifs chez Amundi. Premier gestionnaire d’actifs européen, Amundi revendique plus de 56 milliards d’actifs réels en portefeuille, une enveloppe qui « intègre l’immobilier physique, la dette privée, les investissements dans les infrastructures et la multigestion marchés privés », note-t-il. (Le Revenu, L. G., 04-10/12)
 
 
Les propriétaires de restaurants ne se sont pas précipités pour demander un prêt garanti par l’État (PGE), alors qu’ils ont été fortement impactés par le deuxième confinement. En effet, faute de visibilité sur la date de réouverture de leurs commerces, ils se montrent prudents. De plus, ce phénomène s’est mis en place dès le printemps, car seul un tiers des entreprises du secteur avaient bénéficié du dispositif sur la période. Face à ce manque d’intérêt pour les PGE, les banques n’hésitent pas à relancer leurs clients. « Nous contactons les entreprises les plus fragilisées par la pandémie, dont les restaurateurs, les cafés, les salles de sport et les stations de ski pour leur proposer un PGE et des moratoires de crédit. Notre approche est pédagogique, car les dispositifs sont encore mal connus », explique-t-on au Crédit Agricole. (Le Figaro, Danièle Guinot, Mathilde Visseyrias, 05/12)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Les conseils d’administration de Société Générale et de Crédit du Nord ont validé ce weekend le projet de rapprochement de leurs réseaux de banque de détail respectifs qui devrait générer de 400 à 450 millions d’euros d’économies. Ce 7 décembre, Société Générale doit présenter plus en détail les contours de cette fusion. L’opération vise à « créer une nouvelle banque de détail en France de premier plan, forte de dix millions de clients, alliant ancrage dans les territoires et efficacité technologique ». Par ailleurs, en interne les salariés restent inquiets, alors que de nombreux éléments relatifs à la fusion sont encore à négocier. Le projet de rapprochement doit, en outre, permettre à Société Générale d’augmenter la rentabilité de sa banque de détail, plombée depuis plusieurs années par l’environnement de taux bas et la concurrence des néobanques. (Les Echos, Romain Gueugneau, 07/12)
 
 
Libération consacre un article à Frédéric Oudéa, directeur général de Société Générale. Selon le quotidien, malgré les différents plans sociaux et les dispositifs mis en place par le dirigeant, il n’arrive plus à gagner la confiance des marchés. « Au sein des équipes de la banque, l’ambiance est pesante. Ils ont le sentiment qu’il n’y a pas de projet de développement, que la banque ne se diversifie pas, qu’Oudéa est en mode survie depuis douze ans », indique un ancien salarié de l’établissement financier. Entre 2015 et 2019, le produit net bancaire de la SocGen s’est effondré, en passant sous les 25 milliards d’euros. Sa division financement et investissement a également été durement touchée par la crise sanitaire. Le directeur a donc décidé de simplifier les produits financiers proposés aux clients, ce qui a entrainé le désintérêt des investisseurs. (Libération, Jérôme Lefilliâtre, 07/12)
 
 
Le 4 décembre, la filiale française de la banque HSBC a prévenu les organisations syndicales qu’elle souhaitait supprimer 557 postes, dont 388 dans la division qui travaille avec les clients entreprises, soit une réduction de 28 % des effectifs de cette branche qui compte 1 409 salariés. Quant aux 169 postes restants, 119 devraient être supprimés dans les fonctions transverses et 50 dans l’informatique. Contrairement à la banque de financement et d’investissement (BFI), où il s’agit d’un plan de sauvetage de l’emploi (PSE), ce plan de départs se fera sous la forme d’une rupture conventionnelle collective et nécessitera l’accord des partenaires sociaux majoritaires. (Les Echos, Romain Gueugneau, 07/12)
 
 
Les attentes des marchés vis-à-vis de la BCE, qui se réunit le 10 décembre, sont très fortes. Sa présidente, Christine Lagarde, a su attiser l’intérêt des marchés, en indiquant, lors de sa conférence de presse en octobre, que les membres du Conseil des gouverneurs avaient été unanimes pour considérer qu’il faudrait prendre de nouvelles mesures lors de la réunion de décembre. Elle a d’ailleurs confirmé, quelques semaines plus tard, que la banque centrale se tenait prête à agir face à une reprise instable, avec une réponse « continue, puissante et ciblée », au moins jusqu’à la fin de la crise sanitaire. « Toutes les options sont sur la table, mais le PEPP et les TLTRO [le programme d’achats d’actifs urgence pandémie et les prêts à taux négatifs accordés aux banques, NDLR] ont prouvé leur efficacité dans le contexte actuel. Ils resteront probablement les principaux instruments de notre politique monétaire », avait même précisé la présidente. La situation économique s’est dégradée depuis. « Des mesures de soutien supplémentaires seront nécessaires pour faciliter une hausse durable de l’inflation », a, pour sa part, déclaré le FMI, dans son rapport sur l’économie de la zone euro, proposant une extension des programmes d’achats et une baisse des taux directeurs. (Les Echos, Guillaume Benoit, 07/12)
 
 
Philipp Hildebrand, vice-président de BlackRock, estime que la politique économique doit se pencher sur les réformes structurelles visant à augmenter la croissance potentielle. « Cela ne pose pas de problème immédiat, car le coût de financement de la dette est quasi-nul. Mais cela ne va pas durer indéfiniment. Une fois que la pandémie sera derrière nous, il faudra absolument se concentrer sur la manière d’accroître notre productivité », explique-t-il dans une interview. Philipp Hildebrand est également candidat à la direction générale de l’OCDE. Interrogé sur ses projets, le dirigeant affirme qu’« il faut tout faire pour revigorer la coopération internationale et soutenir les États membres pour atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2050 ». Il ajoute que « la taxation des géants du numérique doit aussi être réglée ». (L’Opinion, Raphaël Legendre et Muriel Motte, 07/12)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
Le 4 décembre, Revolut a lancé une solution de paiement destinée aux entreprises pratiquant le commerce en ligne. Dans le détail, la néobanque britannique va mettre à disposition de ses 500 000 clients professionnels une solution de paiement pour gérer les transactions par cartes sur leur site d’e-commerce, ou bien via un lien externe pour ceux qui n’ont pas de site marchand. Revolut complète ainsi les services proposés à ses clients professionnels et défie par la même occasion les fintechs Stripe et Adyen. En effet, Revolut n’est pas le seul à se lancer sur de nouveaux marchés : Stripe a annoncé, le 3 décembre, un partenariat avec plusieurs banques américaines, dont Citi et Goldman Sachs, afin de mettre à disposition de ses clients des services bancaires. Ce service, baptisé « Stripe Treasury », permet aux plateformes clientes de Stripe, comme Shopify, de proposer à leurs marchands l’envoi, la réception ou le stockage des fonds. (Les Echos, Gabriel Nedelec, 07/12)
 
 
Dans une interview, Yves Choueifaty, président fondateur de Tobam, revient sur sa philosophie de gestion, unique en son genre et particulièrement efficace. Le président indique que « tous les collaborateurs (48 à fin septembre) sont actionnaires de la société, représentant un peu plus de 80 % du capital. Amundi (17 %) et CalPERS (2 %) se partagent le solde ». Selon lui, la philosophie d’investissement de cette société de gestion d’actifs consiste à éliminer les biais et à ne faire aucun pari. « Notre gestion repose sur trois piliers : 1. Diversifier ; 2. Diversifier ; 3. Diversifier. Quand vous répliquez un indice capi-pondéré ou adoptez une approche très proche des benchmarks, vous vous exposez automatiquement à ce qui est cher et augmentez votre exposition à ce qui l’est de plus en plus », indique Yves Choueifaty. (Gestion de Fortune, Michel Lemosof, 12/2020)
 
 
Les dégâts provoqués par les sécheresses sur les bâtiments préoccupent les pouvoirs publics, car le phénomène peut engendrer de lourds et coûteux travaux. Ces coûts sont, bien souvent, pris en charge par le système public-privé mis en place pour indemniser les dégâts des catastrophes naturelles (« cat nat »). Toutefois, le coût du phénomène n’avait pas été clairement anticipé au début du régime « cat nat », affirment des spécialistes. La facture menace même de déraper et met le régime sous pression. Selon la Caisse centrale de réassurance (CCR), la charge pour le régime pourrait augmenter de 23 % d’ici à 2050 et le coût des catastrophes naturelles, déjà élevé ces dernières années, pourrait augmenter de 50 % sur la même période. Face à la situation, certains experts plaident pour une augmentation de 12 à 15 % du prélèvement sur les contrats d’assurance qui finance le régime. (Les Echos, Solenn Poullennec, 07/12)
 
 
Alors que les dispositifs publics destinés à favoriser l’innovation sont en plein essor en France, le débat entre les économistes sur leur efficacité est vif. « Il existe de nombreux dispositifs de soutien à l’innovation, et il faut juger leur efficacité sur une période longue. Avec le temps, les entreprises se sont emparées de ces outils qui leur donnent satisfaction », confirme Jean Delalandre, le délégué général du Comité Richelieu, qui publie son observatoire de l’innovation 2020, réalisé avec Sogedev. Les deux tiers des entreprises interrogées font aujourd’hui partie d’un système labellisé French Tech, contre 19 % il y a quatre ans. 41 % des répondants sont aussi bénéficiaires du statut de Jeune entreprise innovante. Parmi elles, « 84 % estiment que le dispositif a eu un impact significatif sur leur activité », selon l’enquête. En outre, les entreprises interrogées plébiscitent le crédit d’impôt pour la recherche (CIR) et celui pour l’innovation, ainsi que le statut de jeune entreprise innovante. (Les Echos, Guillaume de Calignon, 07/12)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
Pour Guillaume Crézé, coordinateur de la cellule mobilisation des entreprises au sein de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), la transition environnementale est aussi importante que la transition numérique. « Ces deux actions permettent d’améliorer la rentabilité économique et la compétitivité, de réduire les coûts et même de conquérir de nouveaux marchés », ajoute-t-il. De plus, grâce à la transition écologique des entreprises (TEE), il est possible de convaincre des financiers, qui veulent verdir leur portefeuille d’investir. Pour que la TEE soit efficace, elle doit être coordonnée et massive. C’est pourquoi le gouvernement a présenté, en juin dernier, avec le soutien de l’Ademe et de Bpifrance, un plan d’accélération de la transition écologique qui s’organise en trois étapes : diagnostiquer, accompagner et financer. (Le Parisien Economie, Stéphanie Condis, 07/12)
 
 
Le 3 décembre, le Danemark a entamé sa démarche pour mettre fin à l’exploitation de ses ressources en pétrole et gaz en 2050, à l’issue d’un accord entre le Parti social-démocrate et les autres formations représentées au Parlement. L’initiative a été qualifiée d’« historique » par l’industrie pétrolière locale et par l’ONG Greenpeace. De son côté, Total a bien accueilli l’accord, car ce dernier autorise les compagnies présentes à demander de nouveaux permis d’exploration et de production dans leurs blocs respectifs ou dans des blocs mitoyens. La production danoise, soit quelque 100 000 barils par jour et 3 milliards de mètres cubes de gaz en 2019, devrait ainsi croître jusqu’à la seconde moitié de la décennie en cours, pour ensuite baisser avec l’extinction des licences déjà octroyées, dans les années 2040. Le Danemark est, par ailleurs, devenu le premier producteur d’hydrocarbures de l’Union européenne après la sortie du Royaume-Uni, et il est le deuxième pays de la zone à programmer la fin de l’exploitation de ses ressources en hydrocarbures, après la France qui prévoit d’y parvenir « à l’horizon 2040 ». (Les Echos, Antoine Jacob, 07/12)
 
STRATEGIE DIGITALE
 
Le 4 décembre, Emmanuel Macron s’est rendu à l’hôpital Necker à Paris avec les ministres Frédérique Vidal et Olivier Véran, pour présenter « sa vision sur la recherche et l’innovation en santé pour les prochaines années ». Afin de « structurer une filière de santé numérique au niveau mondial », le chef de l’État s’est engagé à créer PariSanté Campus, un campus dédié à la santé et au numérique, sur le site de l’ancien hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce. Selon l’exécutif, ce futur campus devrait servir à récolter et à utiliser les données afin d’« améliorer l’état de santé » des Français, et pour « piloter et évaluer le système de santé ». Par ailleurs, l’État envisage d’allouer un budget total de 400 millions d’euros pour ce projet, avec un financement public-privé. Son lancement est prévu en 2021. (Les Echos, Marie-Christine Corbier, 07/12)
 
AGRICULTURE
 
Après avoir été stoppés lors du premier confinement, les projets d’agriculture urbaine sont de nouveau repartis. La crise sanitaire a, en effet, suscité une demande croissante des consommateurs pour des produits frais et locaux. « Nous recevons beaucoup de demandes d’adhésion de la part de nouveaux porteurs de projets, ce qui montre le dynamisme du secteur », constate d’ailleurs Anouck Barcat, présidente de l’Association française de l’agriculture urbaine professionnelle (Afaup). « Après un an et demi d’existence, nos ventes ont bondi de 50 % après le premier confinement et autour de 15 % depuis novembre », souligne, pour sa part, Coralie, chargée de la communication et des relations clients de Mes voisins producteurs. Toutefois, le confinement n’a pas eu le même impact sur les acteurs du secteur. « Ceux dont les projets étaient liés à l’événementiel, autour de colloques, de buffets et de cocktails, rencontrent plus de difficultés », indique ainsi Audrey Pulvar, adjointe à l’agriculture urbaine à l’hôtel de ville de Paris. (Le Figaro, Éric de La Chesnais 07/12)
 
 
Retrouvez la synthèse du 04/12/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20201204/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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