["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 08/12/2020
VIE DU GROUPE
 
Premier financeur de la Haute-Garonne, le Crédit Agricole Toulouse 31 met en avant « une bonne vision de la santé économique du territoire », selon son directeur général Nicolas Langevin. La banque indique que seulement 10 à 15 % des entreprises seraient « fortement touchées » par la crise sanitaire et auraient eu recours aux dispositifs d’aide, comme les PGE. Pour soutenir ces entreprises, l’établissement a distribué 3 000 PGE pour 340 millions d’euros sur la seule Haute-Garonne. Par ailleurs, le Crédit Agricole Toulouse 31 a mis en pause 23 millions d’euros d’échéances de 2 200 prêts pour aider les clients les plus impactés par les retards de remboursement d’échéance de prêts. La banque propose également aux commerçants, pratiquant le click & collect, de bénéficier gratuitement d’un référencement sur son site internet. En outre, la banque verte souhaite abonder à hauteur de 100 millions d’euros le fonds aéronautique Ace Aéro Partenaires, qui doit atteindre un milliard d’euros. (La Dépêche du Midi, G. B, 08/12)
 
 
Depuis le vote de la loi Pacte, plusieurs grands groupes se sont penchés sur la définition de leur raison d’être. La forme que prend cet exercice varie selon les entreprises. Au sein du Crédit Agricole, la raison d’être renforce l’identité de groupe de cette entité complexe, car décentralisée, où coexistent des caisses territoriales aux côtés d’une banque centrale. Selon Pascal Delheure, l’un des moteurs de la démarche et directeur général du Crédit Agricole Normandie, l’exercice a permis « d’installer au niveau du groupe une ambition plus forte sur la RSE » et d’avoir « un alignement complet de nos stratégies, dans le respect de l’autonomie de chacune des entités ». La raison d’être est alors adoptée par quelque 140 directeurs de structures dans leur signature. Certains l’ont intégrée dans leurs plans stratégiques. Pascal Delheure espère que le texte permettra de clarifier la conduite au quotidien de l’entreprise. (Liaisons Sociales Magazine, Catherine Abou El Khaïr, 12/2020)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le 7 décembre, Société Générale a dévoilé son projet de fusion des réseaux avec sa filiale Crédit du Nord, qui sera finalisé d’ici le premier semestre de 2023. Cette opération aura pour principale conséquence une réduction drastique du nombre d’agences, avec 600 fermetures en l’espace de cinq ans, pour tomber à 1 500 agences fin 2025. Malgré une diminution de plus d’un quart du nombre d’agences, le groupe assure qu’il préservera « la même empreinte territoriale [...] grâce à la grande proximité géographique des agences des deux enseignes dans une même ville ». Avec cette restructuration de Société Générale, les syndicats redoutent de nombreuses suppressions d’emplois. Cependant, Sébastien Proto, directeur général adjoint du groupe et principal artisan du projet, a déclaré, le même jour, que cette fusion n’entraînerait « aucun licenciement, aucun départ contraint ». « Nous avons sur la période qui s’ouvre d’importants départs naturels (...) avec un rythme d’environ 1500 par an au total dans les deux enseignes. Ces départs naturels vont nous permettre largement de gérer ce projet de rapprochement, tout en continuant à recruter », a-t-il souligné. En parallèle, Société Générale veut accélérer le développement de sa filiale numérique Boursorama, qui vise 4,5 millions de clients en 2025, et une rentabilité de 100 millions en 2023, puis 200 millions en 2025. Au total, le groupe espère ainsi réduire ses coûts de plus de 350 millions d’euros en 2024 et d’environ 450 millions en 2025. (Les Echos, Romain Gueugneau, 08/12 ; Le Monde, 08/12 ; Le Figaro, Danièle Guinot, 08/12 ; L’Agefi, Franck Joselin, 08/12 ; L’Agefi, Pauline Armandet, 08/12)
 
 
Derrière les mastodontes Amundi, Natixis Investment Managers, Axa Investment Managers ou BNP Paribas Asset Management, Arkéa et le Crédit Mutuel Alliance Fédérale (CMAF) veulent se démarquer parmi les acteurs de taille moyenne. Exposées aux taux bas, qui impactent leurs gestions obligataires, les gestions d’actifs du Crédit Mutuel cherchent, en effet, de nouveaux moteurs de performance. Elles souhaitent ainsi s’ouvrir à l’investissement en immobilier et en infrastructures. « Nous voulons acquérir de nouvelles expertises en croissance organique ou externe, notamment dans l’immobilier, où nous ne sommes quasiment pas présents », a d’ailleurs affirmé Sébastien Barbe, président du directoire d’Arkéa Investment Solutions (IS). (Les Echos, A. La., 08/12)
 
 
Le Crédit Mutuel Nord Europe (CMNE) envisage de rejoindre le Crédit Mutuel Alliance Fédérale (CMAF). Si cette proposition est approuvée lors du vote des élus du pôle nordiste le 15 janvier, La Française, filiale du CMNE, devra trouver sa place au sein du CMAF. Ce dernier dispose déjà de centres de gestion dominés par Crédit Mutuel Asset Management. « Nous faisons partie du Crédit Mutuel Nord Europe depuis quarante ans. Notre actionnariat ne va pas changer demain », indique Patrick Rivière, président du directoire de La Française. « En cas de rapprochement, La Française resterait vraisemblablement filiale à 100 % du CMNE. Elle conserverait ses propres axes stratégiques, recentrés autour des valeurs mobilières et de l’immobilier, où elle est reconnue comme un acteur majeur sur le plan européen. Par ailleurs, La Française continuerait de disposer de ses propres réseaux de distribution », affirme, de son côté, Eric Charpentier, directeur général du CMNE. (Les Echos, Amélie Laurin, 08/12)
 
 
Dans une tribune, Nicolas Goetzmann, chef économiste de la Financière de la Cité, affirme que « le plus grand problème de notre économie pré-Covid était une croissance structurellement faible, et son corollaire une inflation durablement basse ». Il souligne également que depuis plus d’une décennie, « France et zone euro ont en partage un niveau de chômage moyen supérieur à 9 %, une inflation inférieure à l’objectif que la BCE s’est elle-même fixé, une croissance de 40 % inférieure à la décennie précédente, ainsi qu’une perte de puissance relative par rapport au reste du monde ». Cependant, de l’autre côté de l’Atlantique, la peur de l’inflation a cédé la place à la volonté de soutenir l’économie à son niveau de plein potentiel. « Désormais, la Fed fait de la recherche de l’emploi maximal une priorité équivalente à celle de la lutte contre l’inflation », indique d’ailleurs l’économiste. Pour lui, « l’Europe se doit de suivre le mouvement ». « Une modification substantielle de l’objectif de la BCE pourrait alors être le premier pas vers une transformation radicale du modèle économique européen », note Nicolas Goetzmann. (Les Echos, Nicolas Goetzmann, 08/12)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
Le 7 décembre, les assureurs ont consenti à geler les tarifs de leurs assurances professionnelles en 2021, pour les secteurs les plus touchés par la crise. Concrètement, ils se sont engagés à ne pas augmenter les prix de leurs contrats d’assurance multirisque professionnelle pour les très petites entreprises (TPE) et les petites ou moyennes entreprises (PME) de l’hôtellerie et de la restauration. « C’est un bon accord qui nous permet de sortir de cette logique de conflits pour rentrer dans une logique de dialogue, de discussion et surtout de solidarité », s’est réjoui Bruno Le Maire, ministre de l’Économie. Ce dernier avait, en effet, menacé les assureurs de soutenir la proposition de taxe de 1,2 milliard d’euros adoptée par le Sénat s’ils ne s’engageaient pas « au moins » à geler leurs tarifs pour les deux secteurs. De son côté, Alain Grégoire, coordinateur national de l’Umih, le principal syndicat de l’hôtellerie-restauration, affirme que « l’accord n’est pas à la hauteur des espérances ». Par ailleurs, l’idée de créer une assurance pandémie n’a pas été soutenue par Bruno Le Maire, car, selon lui, celle-ci alourdirait la facture des entreprises. (Les Echos, Solenn Poullennec, 08/12 ; Le Figaro, Danièle Guinot, 08/12)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
Actuellement, le secteur de la construction est responsable de près de la moitié de la consommation d’énergie et d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre en France. Cependant, devant l’urgence climatique, un changement de paradigme s’opère. Le promoteur Nexity compte ainsi réaliser un quartier zéro carbone, de la construction à l’exploitation. « Tous les matériaux utilisés seront biosourcés ou géosourcés, et 80 % proviendront d’Ile-de-France », a précisé Véronique Bédague, directrice générale déléguée du groupe. 7 000 mètres carrés d’espaces végétalisés doivent également être aménagés à la porte de Montreuil, pour favoriser le bien-être des résidents, réduire les îlots de chaleur et améliorer la qualité de l’air. Par ailleurs, la nouvelle réglementation RE 2020, qui régira les performances environnementales des bâtiments neufs à partir de l’été 2021, devrait accélérer le mouvement. (Les Echos, Mathilde Riaud, 08/12)
 
 
Le fonds Engine No1 a demandé au conseil d’administration d’Exxon Mobil de concentrer davantage ses investissements vers les énergies propres et de réduire ses coûts pour préserver son dividende. Soutenu par le fonds de pension California State Teachers' Retirement System (CalSTRS), qui détient une participation de plus de 300 millions de dollars dans Exxon, Engine No1 s’attend à ce que d’autres actionnaires soient sensibles à sa cause. La société d’investissement appelle Exxon à réaliser quatre principaux changements : nommer des administrateurs indépendants ayant une expérience diversifiée dans le secteur de l’énergie, réduire les investissements dans des projets qui ont peu de chances d’atteindre l’équilibre, définir un plan d’investissement dans des domaines de croissance tels que les énergies renouvelables, et réaligner les mesures incitatives accordées aux dirigeants. (L’Agefi, 08/12)
 
 
À l’occasion d’une « Climate Week », LVMH mobilise à partir de ce 8 décembre toutes ses maisons et ses 160 000 salariés dans le monde. Cette semaine de mobilisation vise à enrichir le programme du numéro un mondial du luxe en termes de développement durable, via notamment une dizaine de tables rondes en ligne avec des spécialistes ou des designers sur des thèmes comme « la mode durable », ou « faut-il compenser ou être carbone neutre ? ». Dans ce contexte, LVMH va lancer un programme baptisé « Life 360 » avec une approche transversale de ces problématiques. Par ailleurs, cette nouvelle stratégie climat du groupe, inscrite sur dix ans, sera dévoilée l’an prochain. Les efforts porteront notamment sur le passage de tous les sites de LVMH à l’énergie renouvelable. « Nous espérons qu’à l’horizon de 2030, tous nos produits seront éco-conçus », a souligné Antoine Arnault, directeur image et environnement de LVHM. (Les Echos, Dominique Chapuis, 08/12)
 
STRATEGIE DIGITALE
 
Sia partners s’est largement internationalisée, avec 1 800 consultants dans 18 pays. Le président et fondateur de la société de conseil française, Matthieu Courtecuisse, compte d’ailleurs accélérer dans les années à venir pour atteindre les 3 000 collaborateurs d’ici 2023 et équilibrer à 50-50 l’activité entre l’Europe et les États-Unis, qui représentent actuellement 30 % du chiffre d’affaires. En effet, dans le conseil, avoir une taille suffisante permet d’accompagner les grands clients dans leurs marchés clés, et d’être en mesure de réaliser le volume d’affaires demandé. De plus, la société a misé depuis sept ans sur la collecte et l’analyse de masse des données par intelligence artificielle (IA), qui lui a permis d’apporter des solutions nouvelles aux clients. Cette évolution de métier est toutefois gourmande en investissements. Ainsi, Sia Partners, qui prévoit de frôler les 300 millions d’euros de chiffre d’affaires en juin 2021, va investir 20 millions d’euros en projets internes et 80 millions en acquisitions. (Le Figaro, Cécile Crouzel, 08/12)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
Les dossiers concernant des petites et moyennes entreprises (PME) impactées par la pandémie affluent dans les bureaux de la cellule antifaillites de Bercy. « Nous réunissons les acteurs et, lorsque nous ne trouvons pas de solutions financières, nous encourageons les dirigeants à se mettre sous la protection des tribunaux de commerce », souligne Guillaume Cadiou, délégué interministériel aux restructurations d’entreprises (Dire). Des banquiers d’affaires, des professionnels du chiffre, des avocats, des actionnaires et des administrateurs judiciaires sont alors réunis autour de la table. Sur le terrain, les commissaires aux restructurations et à la prévention des difficultés des entreprises (CRP) sont également aux aguets. Ils sont répartis dans les régions et travaillent avec les services des conseils régionaux, la Banque de France et les services de l’État (finances publiques, Urssaf, etc.) pour repérer les cas fragiles. (Les Echos, Marion Kindermans, 08/12)
 
 
Adoptée en 2000, la loi solidarité et renouvellement urbain (SRU) impose aux communes, qui ne construisent pas suffisamment de logements sociaux, de rectifier le tir tous les trois ans. Pour la période 2017-2019, 550 villes n’ont pas respecté l’obligation et des pénalités majorées sont infligées à 280 d’entre elles. Par ailleurs, la ministre déléguée en charge du Logement, Emmanuelle Wargon, souhaite prolonger cette obligation de construction de logements sociaux jusqu’en 2025. « Casser les ghettos, cela veut dire revoir la manière dont on vit ensemble pour qu’on ait plus de mixité » et « le logement social est la clé pour atteindre cet objectif », a-t-elle affirmé. Pour le secrétaire général UDI de l’Association des maires de France (AMF), Philippe Laurent, « la construction de logements sociaux est une politique qui a un coût et les communes ont de moins en moins d’argent ». (Le Figaro, Manon Malhère, 08/12)
 
 
Retrouvez la synthèse du 07/12/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20201207/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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