["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 10/12/2020
VIE DU GROUPE
 
À l’occasion du challenge digital Kiplin, qui s’est déroulé du 7 au 21 novembre, les clients et salariés du Crédit Agricole ont parcouru 992 117 kilomètres. Depuis 2014, ce service a été mis en place par la société Kiplin pour lutter contre la sédentarité au travail et renforcer la cohésion des salariés. Au total, 13 caisses régionales et 19.120 salariés ou sociétaires ont participé au challenge. Par ailleurs, le Crédit Agricole a converti en dons, à destination d’associations, les mouvements des participants. (L’Agefi Hebdo, 10-16/12)
 
 
Le directeur général d’Amundi, Yves Perrier, a participé au 7e Sommet de l’économie. Selon lui, l’affaiblissement de l’État donne un rôle accru à l’entreprise qui doit servir « l’intérêt général » et « l’intérêt des pays dans lesquels elle opère ». « Une entreprise qui ne prend pas en compte son rôle dans la société prend un risque majeur », a-t-il ajouté. Par ailleurs, tous les fonds Amundi prennent obligatoirement en compte cette dimension avant d’investir dans des entreprises. (Challenges, M. B., 10-16/12)
 
 
Le 9 décembre, Amundi a annoncé plusieurs nominations qui prendront effet en janvier 2021. Laurent Guillet, directeur général d’Amundi au Royaume-Uni depuis 2013, est ainsi nommé directeur du département Solutions & Services d’Amundi. Philippe d’Orgeval, directeur général d’Axa IM au Royaume-Uni depuis janvier 2016, prendra, quant à lui, le poste de directeur général d’Amundi au Royaume-Uni. Quant à Christian Pellis, jusqu’alors responsable des distributeurs tiers d’Amundi, il est désigné directeur général d’Amundi en Allemagne. Le directeur général d’Amundi Hong Kong depuis septembre 2012, Xiaofeng Zehong deviendra, pour sa part, chairman d’Amundi en Chine. Enfin, Thierry Ancona, directeur adjoint du coverage de la division Institutionnelle et corporate ainsi que co-directeur de la ligne métier Trésorerie depuis fin 2019, est nommé directeur de la distribution Tiers. (La Correspondance économique, 10/12)
 
 
Pierre Blanchet, responsable de l’intelligence économique chez Amundi, indique dans une tribune que le débat sur l’annulation de la dette publique détenue par la Banque centrale européenne (BCE) a pris un nouveau tournant avec la crise du Covid-19. « Plutôt que de débattre de l’opportunité et des conséquences d’une annulation des dettes publiques détenues par la banque centrale, il est intéressant de réfléchir à leurs caractéristiques ». Selon lui, en pratique, la nature du propriétaire peut modifier les caractéristiques d’un actif ou la façon dont on le comptabilise. « Les marchés financiers devraient donc légitimement exclure les dettes souveraines inscrites au bilan de la BCE dans le calcul des engagements des États, car certaines de leurs caractéristiques sont durablement altérées », estime-t-il. (L’Agefi, Pierre Blanchet, 10-16/12)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Environnement durable de taux bas, pression réglementaire, apparition de nouveaux concurrents puissants : de nombreux facteurs obligent les banques de détail à repenser leur modèle. Dans ce contexte, « la crise du Covid n’a fait qu’accélérer le besoin de digitalisation et de transformation du secteur », constate Thierry Mennesson, Partner chez Oliver Wyman. Il estime qu’il « y a aujourd’hui de la part des banques la prise de conscience d’un problème sur leur modèle, la solution apportée étant essentiellement réduite à une baisse des coûts, ce qui est nécessaire, mais pas suffisant ». D'autre part, malgré les efforts réalisés jusqu’à présent pour contenir leurs charges, les banques de détail françaises enregistrent une détérioration constante de leur coefficient d’exploitation. En outre, des différences émergent en fonction du profil des établissements. En effet, si les banques mutualistes (BPCE, Crédit Agricole) peuvent capitaliser sur leur maillage territorial pour jouer la carte de la proximité, ce n’est pas le cas des grandes banques nationales très urbaines. (L’Agefi Hebdo, Virginie Deneuville ; Sam Theodore, 10-16/12)
 
 
Après la vente de la branche américaine de BBVA à PNC Financial Group, HSBC envisage de se retirer à son tour du marché américain. Pour BBVA, le montant de la vente s’élève à 11,6 milliards de dollars et l’opération pourrait être conclue d’ici à mi-2021. Toutefois, l’espagnol continuera à opérer en banque de financement et d’investissement (BFI) au travers de sa succursale new-yorkaise. Par ailleurs, la question de la cession des activités américaines de Santander continue d’agiter la sphère des analystes. En effet, son unité de financement automobile (Santander Consumer USA) est rentable, mais ses opérations de banque de détail souffrent. (L’Agefi, Sylvie Guyony, Ingrid Hazard et Stéphanie Salti, 10-16/12)
 
 
Depuis l’annonce du départ de son administrateur délégué, Jean-Pierre Mustier, UniCrédit est au centre de spéculations sur une éventuelle fusion ou acquisition (M & A). Sous la direction d’un nouveau directeur général, la banque italienne pourrait d’ailleurs envisager une fusion avec BPER. Selon le quotidien italien Il Sole 24 Ore, l’idée a été étudiée par une grande banque d’affaire et des anciens dirigeants d’UniCrédit. La fin du partenariat dans l’assurance-vie de la banque italienne avec Aviva, assureur britannique, pourrait également favoriser cette union. (L’Agefi, 10/12)
 
 
La Banque centrale européenne est, une nouvelle fois, attendue comme le sauveur de l’économie, toujours affectée par la pandémie de coronavirus. La BCE avait déjà laissé entendre dès le mois d’octobre que tous les instruments seraient « recalibrés » en fonction de la situation. Les prévisions conjoncturelles pour les années à venir devraient également être révisées. Ainsi, à l’issue d’un conseil des gouverneurs à Francfort, ce 10 décembre, Christine Lagarde, sa présidente, devrait annoncer une rallonge d’environ 500 milliards d’euros du programme PEPP (Pandemic Emergency Purchase Programme) déjà doté de 1350 milliards, et son extension au moins jusqu’au début 2022. « Notre premier objectif doit être que ces conditions de financement restent très favorables pour tous aussi longtemps que nécessaire », assure François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France. (Le Figaro, Florentin Collomp, 10/12)
 
PRODUITS / METIERS / ACTIVITES BANCAIRES
 
Pour soutenir les entreprises en cette période de crise, l’État ne lésine pas sur les moyens. Ainsi, avec le deuxième confinement, les prêts garantis par l’État (PGE) ont été renforcés. Les entreprises pourront également demander un nouveau différé de remboursement d’un an, soit deux années au total de différé, avant un remboursement qui peut être étalé jusqu’à cinq ans. Pour cela, les banques se sont engagées, via la Fédération bancaire française et à la demande du gouvernement, à examiner avec bienveillance toutes les demandes de différés. De leur côté, les acteurs publics apportent aussi leur concours pratique à la mise en place accélérée des PGE. La médiation du crédit a également été mise à contribution pour les entreprises n’ayant pas eu accès au PGE. Et pour les entreprises en difficulté, le réseau des 22 Codéfi (Comité départemental d’examen des problèmes de financement des entreprises) va être étendu afin de remplacer ou compléter les PGE. (L’Agefi, Frédérique Garrouste, 10-16/12)
 
 
L’impact de la crise sanitaire sur le secteur de l’immobilier reste une interrogation. Selon Olivier Eluère, économiste au Crédit Agricole, « il est difficile de faire des prévisions compte tenu notamment des incertitudes sanitaires ». « Les prix de l’immobilier sont souvent en décalage à cause de la lenteur de l’écoulement des stocks », explique-t-il. L’économiste estime que « la production liée aux nouveaux logements baisserait de 5 % cette année en valeur, et augmenterait de 5 % en 2021 ». L’indice UBS, qui lance une alerte sur la zone euro, indique que Munich, Francfort, Paris, Amsterdam et Zurich figurent encore au palmarès des grandes villes en risque de bulle immobilière élevé. Pour Paris, « il n’y a pas de bulle spéculative comme dans les années 90 avec des primes de risques négatives », assure toutefois Olivier Eluère. (L’Agefi Hebdo, Fabrice Anselmi, 10-16/12)
 
 
Pour la communauté financière, la persistance d’un univers de taux bas est désormais une évidence. Sa conjonction avec la chute brutale des marchés actions au mois de mars, a stressé encore davantage les fonds propres exigés au regard de Solvabilité 2 chez les assureurs, note L’Agefi. « Nous sommes abreuvés de solutions d’investissements de la part des banques et des sociétés de gestion [...] Mais pour un assureur, il n’est pas naturel et intuitif d’y recourir, surtout lorsqu’il faut ensuite expliquer la performance des portefeuilles aux instances dirigeantes », a indiqué Romain Fitoussi, responsable des investissements chez Mutex, lors de la table ronde des Journées nationales des investisseurs (JNI) organisées par L’Agefi et consacrées à la gestion des risques au regard de Solvabilité 2. Il estime que les programmes de couverture doivent rester simples. De son côté, Rudyard Ekindi, directeur solutions d’investissement globales chez Lyxor AM, a souligné que de nombreux assureurs, en France et en Europe, avaient pris conscience du besoin de mise en place de couvertures. Il a aussi rappelé qu’il revenait aux assureurs de peser le pour et le contre en matière de coût et de niveau de protection dans le cadre de ces programmes de couverture, et que leur pilotage était crucial. (L’Agefi, Jean-Loup Thiébaut, 10/12)
 
RSE/DEVELOPPEMENT DURABLE
 
Selon une étude menée par BlackRock auprès de 425 investisseurs répartis dans 27 pays, le mouvement dans l’investissement durable se poursuit à un rythme soutenu. Les investisseurs interrogés, qui représentent 25 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion, envisagent de doubler leurs allocations aux produits durables au cours des cinq prochaines années. Les investisseurs européens apparaissent comme les pionniers de l’investissement durable. De plus, ils anticipent une accélération majeure et soutenue des allocations aux actifs ESG. (L’Agefi Hebdo, 10-16/12)
 
 
La Société française des analystes financiers (Sfaf) et les Principes pour l’Investissement responsable (PRI) poursuivent leurs travaux sur le crédit et l’investissement responsable. En 2019, la Sfaf et les PRI avaient analysé le cadre de référence des enjeux ESG pouvant impacter la qualité de crédit des émetteurs. Le 25 novembre 2020, les deux ont renouvelé l’exercice avec un atelier visant à connaître les pratiques des émetteurs High Yield, la façon dont ils communiquent sur les facteurs ESG et la manière dont les analystes les utilisent (L’Agefi Hebdo, 10-16/12)
 
 
La majorité des livrets solidaires comporte un mécanisme de partage de la performance, qui implique que l’épargnant renonce à tout ou partie de sa rémunération, au profit d’un don à une association parmi celles proposées par la banque. « Nous proposons une liste de douze associations à nos clients, qui reflètent à la fois des thèmes classiques de l’ESS, comme la santé et l’insertion par l’emploi, mais aussi la ville verte et la mobilité douce qui sont des thèmes privilégiés de notre établissement », souligne Jean-Baptiste Roudillon, directeur de l’épargne à LCL. Parmi ces associations figurent l’Institut Gustave-Roussy, Emmaüs Alternative ou encore Benur. Pour sa part, Boursorama ne propose pas de livret solidaire, mais a lancé une initiative en partenariat avec l’alliance Tous unis contre le virus, menée par l’APHP, la Fondation de France et l’Institut Pasteur. La filiale de la Société générale a versé 1 euro à Tous unis contre le virus, pour chaque euro d’intérêt obtenu par le client. (Challenges, A. L., 10-16/12 ; Challenges, A. L., 10-16/12)
 
 
Fin septembre 2020, Mirova, la filiale spécialisée de Natixis Investment Managers, avait collecté 3,2 milliards d’euros. Selon Anne-Laurence Roucher, directrice générale déléguée de Mirova, les chiffres à fin décembre devraient être encore plus élevés. « Le développement de Mirova s’inscrit dans le cadre d’une tendance très forte, qui s’est accélérée avec la crise sanitaire, qui a joué un rôle de catalyseur et d’accélérateur », s’est d’ailleurs réjoui son directeur général, Philippe Zaouati. Toutefois, pour l’avenir, le dirigeant ne souhaite pas donner des objectifs d’encours comme les années précédentes, mais plutôt des « objectifs d’impact », avec deux axes en ligne de mire : la biodiversité et les inégalités. (L’Agefi, Laurence Marchal, 10/12)
 
REGLEMENTATION BANCAIRE
 
Le nouveau directeur général d’UBS, Ralph Hamers, vient d’être rattrapé par une affaire judiciaire datant de 2018. En effet, le tribunal néerlandais a rouvert une enquête sur son rôle dans une affaire de blanchiment d’argent chez ING. Pourtant, l’affaire semblait réglée, car ING avait versé 775 millions d’euros pour la régler à l’amiable. De son côté, UBS affirme que ces faits étaient connus par son conseil d’administration. Cependant, une enquête concernant son nouveau directeur général pour blanchiment d’argent n’aidera pas la banque suisse à redorer son image. En effet, au mois de mars 2021, elle va également gérer le procès en appel de sa condamnation, par la justice française en 2019, à une amende de 3,7 milliards d’euros pour démarchage bancaire illicite et de blanchiment de fraude fiscale. (L’Agefi, Franck Joselin, 10/12)
 
AGRICULTURE
 
Si l’obligation légale d’informer le voisinage sur la pulvérisation de produits phytosanitaires n’existe toujours pas, certains agriculteurs en France prennent les devants. Depuis un mois, une cinquantaine d’agriculteurs de Saône-et-Loire ont testé l’application baptisée AgriCivis. « L’objectif est de mieux communiquer sur les pratiques agricoles. C’est nécessaire dans une profession où l’on travaille à la vue de tous et qui touche à l’alimentation. Il y a aussi une demande des consommateurs », explique Bernard Lacour, président de la chambre d’agriculture départementale, qui a lancé le dispositif. Denise Lespinasse, référente environnement de l’UFC-Que choisir de Saône-et-Loire, note qu’« il y a une réelle démarche de transparence de la chambre ». La référente souligne toutefois que « le tout-numérique ne suffit pas. Nous avions aussi demandé l’affichage de certaines informations dans les communes. Et, surtout, cela ne résout en rien le débat sur les distances de sécurité entre habitations et cultures ». (La Croix, Camille Richir, 10/12)
 
CONJONCTURE ECONOMIQUE
 
Le tableau de bord de l’attractivité publié par Business France ce 10 décembre montre que la France était le premier pays d’accueil des investissements étrangers en Europe en 2019. La crise sanitaire a cependant changé la donne. Le sondage de l’institut Ipsos réalisé fin novembre révèle que 53 % des responsables de sociétés étrangères implantées en France estiment que la pandémie de coronavirus a eu un impact négatif sur l’attractivité de l’Hexagone. Face à cette situation, le gouvernement a décidé de multiplier les visioconférences pour vanter son cap pro-business et expliquer le plan de relance. De son côté, Franck Riester, ministre délégué, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, a annoncé, dans un entretien accordé aux Echos, la constitution d’une équipe de France de l’attractivité. Selon lui, il faut surtout « repenser nos chaînes de valeur, en maintenant notre compétitivité ». « C’est pourquoi une des pistes à explorer, c’est la colocalisation de chaînes de production aux pourtours de l’Europe, dans des pays partenaires comme ceux du Maghreb ou ceux à l’est de l’Europe. Nous pourrons faire la différence sur les secteurs d’avenir », estime-t-il. (Les Echos, Guillaume de Calignon, 10/12 ; Les Echos, G. C., 10/12)
 
 
Retrouvez la synthèse du 09/12/2020 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20201209/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
Document réalisé avec l'autorisation du CFC.
Il est interdit de diffuser ou redistribuer, sous quelque forme que ce soit, tout ou partie de ce document.