["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 29/09/2022
VIE DU GROUPE
 
L’intelligence artificielle (IA) est devenue une priorité dans le secteur financier. Selon Manuela Veloso, directrice de la recherche en IA chez JPMorgan Chase, « l’enjeu de l’IA est dans l’interaction entre hommes et machines ». Jean Paul Mazoyer, directeur général adjoint en charge de la transformation du groupe Crédit Agricole, partage cette opinion. D'ailleurs, l’IA doit aider le Crédit Agricole à « dégager du temps pour que les conseillers soient présents auprès des clients au bon moment ». « Notre force vient de l’empathie et de la proximité client, on doit faire du digital augmenté par l’humain et non l’inverse. Notre objectif est de rendre le monde plus humain grâce au digital », a souligné Jean Paul Mazoyer. (L’Agefi, Alexandra Oubrier, 29/09)
 
 
Dans une interview accordée à L’Argus de l’Assurance, Éric Le Baron, directeur général de Swiss Life assurance et patrimoine, revient sur le classement 2022 de l’épargne retraite, présenté par l'hebdomadaire. « Nous sommes convaincus que la retraite s’avère aujourd’hui un marché de croissance », indique le directeur général de Swiss Life, troisième dans le classement. Crédit Agricole Assurances occupe la deuxième place du classement, devant Swiss Life. (Le Parisien, Matthieu Pelloli, 26/09)
 
 
Charlotte de Chavagnac est nommée directrice de la communication d'Indosuez Wealth Management. Elle était, depuis 2017, responsable du service de presse et des réseaux sociaux du groupe Crédit Agricole S.A. (La Correspondance de la publicité, 29/09)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Cherchant à rééquilibrer ses expositions dans les pays de la zone euro, BNP Paribas est parvenue à renforcer depuis 2017 la contribution à ses résultats de l’Allemagne. En 2021, le groupe y a dégagé un résultat courant avant impôts de 649 millions d’euros, soit 5,3 % du total du groupe. Ce dernier veut passer de la huitième place à l’une des cinq premières banques en Allemagne, en atteignant 2,8 milliards de revenus en 2025 grâce à une progression de 6% par an, a indiqué, le 28 septembre 2022, Lutz Diederichs, qui dirige la filiale allemande de BNP Paribas. Le groupe veut rivaliser avec les grandes banques du pays en mettant en avant le crédit aux particuliers et aux entreprises qui se développent à l’international. Par ailleurs, BNP Paribas a vu la part de l’Italie, de la France et du Royaume-Uni progresser dans ses résultats, entre 2017 et 2021, et s’apprête à céder son réseau américain. (Les Échos (2), Nathalie Steiwer, Edouard Lederer, 29/09)
 
 
Dans une lettre adressée à Lucie Pinson, présidente de l’ONG environnementale Reclaim Finance, publiée par Les Echos, BNP Paribas dénonce le site change-de-bnque.org, qui invite les particuliers à choisir une banque plus vertueuse en matière de climat. Le site comparateur de banque française a été mis en ligne par Reclaim le 12 septembre 2022. Alors qu’elle affiche de fortes ambitions en matière climatique, la banque BNP Paribas s’est vue gratifier d’une note rouge. L’ONG a encouragé les particuliers à se tourner vers La Banque Postale, le Crédit Coopératif ou encore Hélios et Green-Got. (Les Echos, L. Boi., 28/09)
 
 
Appelées par le gouvernement, comme toutes les entreprises, à revaloriser les rémunérations face à l’inflation, les banques françaises ont décidé d’avancer le calendrier de leurs négociations annuelles obligatoires (NAO). Les groupes mutualistes sont les premiers à s’être lancés. Les caisses régionales du Crédit Agricole et les fédérations du Crédit Mutuel ont prévu une clause de revoyure sur ces augmentations depuis le 1er janvier 2022. (L’Agefi, Gabriel Nedelec, 29/09 – 05/10)
 
 
Suite à la décision du groupe ING de cesser ses activités de banque de détail en France, l’opération visant à transférer le compte de ses clients à Boursorama (Société Générale), décidé dans le cadre d’un partenariat conclu le 5 avril, s’est officiellement terminée le 24 septembre 2022. Depuis le 11 avril 2022, Boursorama a récupéré 315 000 clients de la banque en ligne, soit 63% des comptes éligibles au processus de référencement, précise la banque ING dans un communiqué publié le 22 septembre 2022. L’opération aura coûté environ 130 millions d’euros à Boursorama. (Les Echos, Romain Gueugneau, 29/09)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
En France, le taux d’usure va être relevé de plus de 40 points de base au 1er octobre 2022. Cette hausse va faire passer le taux d’usure des crédits immobiliers d'une durée de plus de vingt ans à 3,05%, contre 2,57% actuellement, et celui des prêts de moins de vingt ans à 3,03%, contre 2,60% actuellement. La Banque de France a indiqué dans un communiqué du 28 septembre que cette hausse va permettre « de régler certaines situations plus difficiles d'accès au crédit relevées ces dernières semaines ». Au Royaume-Uni, les ménages risquent de voir leurs mensualités et leurs taux d’emprunt augmentés en raison des annonces fiscales du gouvernement britannique. Aux États-Unis, les taux d’intérêt à 30 ans des emprunts immobiliers sont passés à plus de 7% le 27 septembre 2022. Cette hausse risque d’affecter le marché immobilier américain, qui a déjà reculé de près de 20% sur un an. (Les Echos Gabriel Nedelec, 29/09 ; Les Echos, In. F., 29/09 ; Les Echos, Solveig Godeluck, 29/09)
 
 
En 2021, les fonds d’infrastructures sont devenus la nouvelle tendance. Selon France Invest, ces fonds ont levé 17,2 milliards sur les 42 milliards du capital-investissement français. Claire Chabrier, présidente de France Invest, explique qu’« ils offrent des rendements annuels via la location de leurs actifs à la puissance publique ou à des opérateurs privés ». Ardian, Antin, InfraVia et Meridiam du Crédit Agricole font partie des principaux fonds d’infrastructure français. (Challenges, Esther Attias, 29/09)
 
 
BNP Paribas S.A. absorbera sa filiale BNP Paribas Securities Services le 1er octobre 2022. À compter de cette date, celle-ci cessera d’exister en tant qu’entité juridique distincte. « Cela va nous permettre de faire pleinement bénéficier nos clients de notre modèle de banque intégrée en leur proposant une expérience optimisée, avec des solutions plus simples et plus fluides », indique Patrick Colle, responsable du métier Securities Services de la banque, dans un entretien accordé à L’Agefi. S’inscrivant dans le cadre du plan stratégique 2022-2025 de BNP Paribas, « cette évolution juridique entérine celle du rôle du métier titres, devenu depuis une dizaine d’années un pilier stratégique de la banque de grande clientèle, à côté des métiers Global Banking et Global Markets », précise le responsable, qui présente les objectifs de croissance du groupe d’ici 2025. « Nous visons une croissance régulière, raisonnable, et surtout disciplinée, sans donner d’objectifs chiffrés. La hausse des taux représente un facteur favorable pour nos métiers. Surtout, nous voulons développer nos parts de marché dans les pays où nous sommes déjà implantés, et ce dans les trois régions du monde », résume-t-il. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 29/09 ; L’Agefi, Aurélie Abadie, 29/09-05/10)
 
 
La Banque de France a organisé, le 27 septembre, une table ronde au Louvre avec des dirigeants de banques centrales pour évoquer le sujet du crypto-actif. « Les technologies numériques transforment en profondeur la finance. Et à coup sûr, nous verrons un développement significatif de la finance décentralisée et de la tokenisation », a souligné son gouverneur François Villeroy de Galhau. Pour ne pas se laisser distancer par le développement de l’écosystème crypto, la plupart des banques centrales envisagent de lancer leur monnaie numérique (MNBC). Ayant participé à cette réunion, Christine Lagarde, présidente de la BCE, et Jerome Powell, président de la Fed, considèrent que les banques centrales doivent rester « la principale source de confiance derrière la monnaie ». Cependant, les deux dirigeants ne partagent pas la même approche. (L’Agefi, Louis Tellier, 29/09)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
La France veut être le leader de l’hydrogène décarboné. Pour y parvenir, elle prévoit de mobiliser 9 milliards d’euros entre 2020 et 2030, a précisé la Première ministre, Élisabeth Borne, le 28 septembre 2022, lors de sa visite du centre de R&D Alphatech de l’équipementier automobile Plastic Omnium, à Venette, dans l’Oise. Elle a dévoilé au cours de cette journée le nom des dix entreprises qui vont recevoir 2,1 milliards d’euros de subventions pour développer leurs projets dans l’hydrogène. « Nous avons besoin d’une énergie compétitive, durable, souveraine. Et au croisement des transitions énergétique et industrielle, se trouve l’hydrogène », a-t-elle souligné. Connu et utilisé depuis longtemps dans l’industrie, ce gaz suscite les espoirs des transporteurs, car il peut alimenter les voitures, les bateaux et les avions. Avec son parc nucléaire et ses nombreuses entreprises en pointe dans ce domaine, la France dispose de vrais atouts. (Le Figaro, Emmanuel Egloff, 29/09)
 
 
Les gérants d’actifs ont besoin de l’intelligence artificielle lors de la diffusion de l’investissement durable. Selon Laurent Clavel, responsable multi-assets d’ AXA Investment Managers, « la technologie permet de traiter de très forts volumes de données et donc de mutualiser les recherches fondamentales ». « Le « natural language processing » (NLP), une branche de l’intelligence artificielle, permet de transformer en data quantitatives des éléments de textes », ajoute Xavier Desmadryl, responsable recherche ESG et PRI de HSBC Asset Management (AM). Néanmoins, l’utilisation des outils d’IA « nécessite une montée en compétences en matière d'ESG chez les financiers », souligne de son côté Noémie Lauer, directrice associée chez Capgemini Invent en charge de l'activité Services financiers durables, dans un entretien. (L’Agefi Hebdo, Valérie Riochet, 29/09-05/10)
 
 
Sustainable Fitch a récemment publié un rapport sur les émissions d’obligations avec objectifs de développement durable (SLB). Au premier semestre 2022, ces émissions SLB se sont élevées à 147 milliards de dollars, représentant 10% du total des émissions obligataires ESG, selon le rapport. Ce dynamisme du marché se traduit par des émetteurs d’un type nouveau, véhicules de titrisation ou émetteurs de titres à court terme qui commencent à réaliser des opérations SLB, estime l’Association internationale des marchés de capitaux (Icma). (L’Agefi Hebdo, 29/09-05/10)
 
 
Les entreprises s’élargissent pour mieux féminiser leurs comités exécutifs (Comex), indique Muriel Jasor, rédactrice en chef de la rubrique Leadership & Management aux Echos, dans une chronique. « Au cours de l’exercice 2021-2022, les comités exécutifs du CAC 40 ont accueilli 44% de femmes parmi leurs nouveaux membres », note-t-elle, soulignant que le nombre moyen des membres du Comex au sein du groupe est passé de 12 en 2019 à 13,6 en 2022. « Beaucoup de directrices financières président des comités d’audit ou des nominations ; ce qui devrait favoriser la poursuite de la féminisation des organes de direction », estime Florence Ferraton, directrice générale du cabinet Russell Reynolds en France. « Quant aux comités Responsabilité sociétale des entreprises (RSE), quand ils existent, ils sont, à 92% au sein du CAC 40 et à 76% au sein du SBF 120 hors CAC, présidés par des femmes », poursuit-elle. (Les Echos, Muriel Jasor, 29/06)
 
 
En France, le gouvernement a dressé un bilan des effets de la présence des salariés dans les conseils d’administration depuis la loi Pacte, lancée en 2013. « Ils apportent une vision interne de l’entreprise permettant de mieux mesurer les conséquences sociales de certaines décisions et plus généralement une très bonne connaissance opérationnelle de l’entreprise et de son histoire », précise Charlotte Ast, rapporteur du rapport publié par la direction générale du Trésor. S’il constate l’efficacité de cette mesure, l’État français juge opportun de stabiliser le nombre d’administrateurs salariés. (Les Echos, Laurence Boisseau, 29/09)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
En France, Bercy estime que la charge de la dette devrait grimper de près de 20 milliards d’euros d’ici 2027, à 60,6 milliards, soit près de trois fois son niveau de 2020. Anticipant une fin de « l’argent magique », Bercy table sur un relèvement progressif des taux auxquels la France se finance à 10 ans. Ceux-ci sont attendus à 2,50% fin 2022, 2,60% fin 2023 et 3% en 2027. Cela pourrait alourdir fortement le coût de la dette. Depuis ces quelques jours, les marchés redeviennent nerveux et une forte hausse des taux d’emprunt des États européens a été constatée. Face à cela, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a appelé, le 27 septembre, le gouvernement à « garder le cap d’une politique budgétaire française ancrée sur une norme de dépenses réellement tenue ». (Les Échos, Renaud Honoré, 29/09)
 
 
Le Fonds monétaire international (FMI) demande au gouvernement britannique de « réévaluer ses mesures fiscales, particulièrement celles qui bénéficient aux ménages les plus aisées ». De son côté, l’agence de notation Moody’s met en garde sur « la soutenabilité de la dette du Royaume-Uni ». Ces annonces interviennent une semaine après que les autorités au Royaume-Uni ont annoncé des baisses d’impôts, un soutien massif au pouvoir d’achat et un déficit public en forte hausse. De nombreux économistes s’inquiètent de la politique économique britannique, car face à l’inflation, qui approche les 10 % sur un an, la Banque d’Angleterre devrait relever ses taux et le pays pourrait entrer en récession. Ainsi, il sera difficile de financer un déficit qui va atteindre les 8 % du PIB en 2022 et 6,5 % en 2023. (Les Échos, Guillaume de Calignon, 29/09)
 
 
Retrouvez la synthèse du 28/09/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20220928/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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