["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 30/09/2022
VIE DU GROUPE
 
Crédit Agricole Assurances lance Crédit Agricole Santé & Territoires, sa nouvelle business unit, portée par Crédit Agricole S.A. L’initiative vise à faciliter l’accès aux soins aux soins et au « bien vieillir » sur l’ensemble des territoires. (L’Argus de l’assurance, 30/09)
 
 
Invers, entreprise innovante spécialisée dans la production d’insectes, a annoncé avoir finalisé son financement de Série A de 15 millions d’euros. L’entreprise accueille à son capital deux nouveaux investisseurs, IDIA Capital Investissement, via son fonds CA Transitions, et Agri Impact, véhicule géré par Citizen Capital, aux côtés de ses actionnaires historiques, dont Crédit Agricole Centre France. À noter que ce financement est complété par le soutien d’un pool bancaire, comptant notamment de la Caisse régionale du Crédit Agricole Centre France. (L’Agefi, 30/09)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Après Frédéric Oudéa chez Société Générale, c’est au tour de Laurent Mignon qui a annoncé son départ de la présidence du directoire du groupe BPCE. Avec la crise inflationniste qui se dessine, ces départs représentent un grand tournant dans le secteur de la finance en France. Des jeunes profils sont en lice pour les successions dans les deux groupes. « La nouvelle génération qui vient doit renouveler le modèle bancaire, car l’industrie est en train de changer », affirme un dirigeant dans un grand établissement financier. (Les Échos, Romain Gueugneau, 30 au 01/09)
 
 
Après un printemps difficile, les 10 marques les plus importantes du secteur bancaire connaissent une hausse dans le baromètre Posternak-Ifop. « Après avoir perdu 3 points au second trimestre, le secteur bancaire refait le chemin perdu. Crédit Mutuel (+3) , le leader, retrouve le top 10 des entreprises préférées des Français et creuse l’écart avec le Crédit Agricole (+1) qui partage sa seconde place avec Caisse d’Épargne (+6) », a indiqué Claude Posternak, fondateur du baromètre. (www.moneyvox.fr, Vincent Mignot, 28/09)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
France Assureurs a annoncé le 29 septembre 2022 que les montants décaissés par les Français sur leurs contrats d'assurance-vie s’élevaient à 700 millions d’euros sur le mois d’août 2022. Selon Franck Le Vallois, directeur général de France Assureurs, cette situation est notamment due au relèvement du taux du Livret A à 2 %. Sur le mois d’août 2022, le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ont enregistré une collecte nette de 5,28 milliards d'euros. Le dirigent d’entreprise estime également que « la situation économique complexe peut être une source d'inquiétude pour nos compatriotes et peut conduire à une sorte d'attentisme ». (Les Echos, Amélie Laurin, 30/09)
 
 
Les courtiers avaient récemment manifesté devant la Banque de France, à Paris, pour demander un relèvement du taux d’usure. Sandrine Allonier, porte-parole du coutrier Vousfinancer, indique que cette mobilisation avait également pour objectif de « défendre la profession ». Délaissé par les fonds d'investissement et affecté par la remontée des taux, le secteur du courtage peine à retrouver sa place sur le marché du crédit immobilier et fait face à des difficultés financières. « Chaque semaine, trois cabinets mettent la clé sous la porte », révèle Bérengère Dubus, secrétaire générale du syndicat professionnel Union des intermédiaires de crédit. (Le Figaro, Danièle Guinot, 30/09)
 
 
Pour répondre à la demande du gouvernement de faire un effort en faveur du pouvoir d’achat, Société Générale a gelé les tarifs sur les offres d’assurance emprunteurs liées aux crédits bancaires. Le groupe a aussi décidé de maintenir les prix de ses principales offres de prévoyance individuelle et sur l’assurance habitation des étudiants. Outre la non-application de frais sur les versements sur son offre de PER individuel jusqu’à fin 2022, Société Générale s’engage à ce que l’augmentation des primes moyennes d’assurance automobile et d’habitation ne dépasse pas celle de l’inflation en 2022 et 2023. (L’Agefi, 30/09)
 
 
Dans le cadre de son plan stratégique pour 2024, BPCE lance une nouvelle offre de financement responsable afin d’« accompagner ses clients dans leurs transitions économiques et sociales ». « Nous sommes la banque d’un entrepreneur sur deux. Les accompagner fait partie de notre ADN. Or, nos conseillers ont relevé, lors de leurs entretiens avec leurs clients, que la RSE faisait partie des défis majeurs auxquels ils sont confrontés », explique Bertrand Magnin, directeur du développement des Banques Populaires. Ces dernières ont décidé d’abaisser le seuil d’accessibilité de leurs prêts à impact, à 300 000 euros, alors que les offres existantes se situent autour du million d’euros en moyenne. Parmi les spécificités de ce prêt à impact, son taux est indexé à la performance extrafinancière du client, selon une liste de 14 indicateurs prédéfinis. De plus, ce prêt repose sur une rétrocession d’intérêts annuelle qui peut atteindre jusqu’à 10% en fonction du nombre d’indicateurs retenus. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 30/09)
 
 
La carte bancaire MIR est un système mis en place par la Russie après l’annexion de la Crimée en 2014 pour contourner les sanctions occidentales et permettre à ses citoyens de disposer d’un moyen de paiement et de retrait à l’étranger. Le 27 septembre 2022, Ankara a confirmé son retrait de ce système, alors qu’il a annoncé élargir l’utilisation de ces cartes MIR début août 2022. Jusqu’ici, cinq banques turques ont intégré ce système : les établissements privés DenizBank et Isbank ainsi que les banques publiques Halkbank, Ziraat et VakrfBank. La filiale turque de BNP Paribas, TEB, n’a pas été séduite par les cartes MIR. Les exilés russes, réfugiés en Turquie, seront les premières victimes de ce désengagement d’Ankara. (Les Échos, Timour Ozturk, 30/09-01/10)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
À l’approche de la COP27 qui doit se tenir en novembre 2022 à Charm el-Cheikh, en Égypte, le manque de financement demeure au cœur des négociations climatiques. Si certaines propositions individuelles ont été avancées lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, du 20 au 27 septembre 2022, les objectifs restent insuffisants. Selon les chiffres publiés fin juillet 2022 par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les financements climatiques ont atteint les 83,3 milliards de dollars en 2020, et non les 100 milliards de dollars par an promis par les pays du Nord à destination de ceux du Sud. (Le Monde, Audrey Garric, 30/09)
 
 
Dans les jours à venir, le fonds souverain saoudien devrait émettre une obligation verte estimée à plusieurs milliards de dollars. L’Arabie saoudite vise la neutralité carbone d’ici 2060. Pour cela, le pays s’appuie sur le Public Investment Fund (PIF) pour financer sa transformation économique. Le PIF a élaboré un cadre enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) qui sera appliqué à ses futurs investissements. Selon le prospectus de l’opération consulté par Bloomberg, le PIF est chargé de développer 70% du programme d’énergie renouvelable du pays et prévoit un investissement de plus de 10 milliards de dollars dans des projets verts d’ici à 2026. (Les Echos, Guillaume Benoit, 30/09-01/10)
 
 
Jusqu’à présent, 100 000 espèces de champignons ont été répertoriées sur près de 5 millions estimées. Outre sa comestibilité, le champignon dispose de différentes propriétés suscitant l’intérêt d’une multitude de start-up. Ces dernières misent sur son utilisation dans la santé, les biostimulants, les biocarburants ou encore la transition écologique. D’après Mariana Dominguez Peñalva, fondatrice de Fungus Sapiens, les champignons finiront par occuper une place beaucoup plus importante dans la vie quotidienne. Ils pourraient également « nous aider à adopter un mode de vie plus écoresponsable. Et même contribuer à guérir la planète », s’enthousiasme Marion Neumann, réalisatrice suisse. (Les Echos, Stefano Lupieri, 30-01/10)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Le président français Emmanuel Macron a annoncé la nomination de Marie-Anne Barbat-Layani à la tête de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Secrétaire générale du ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance, elle va succéder à Robert Ophèle, qui avait quitté ses fonctions le 31 juillet 2022. Marie-Anne Barbat-Layani devra accélérer le développement de la finance durable, accompagner les innovations, porter la voix du régulateur au niveau des instances internationales, et faciliter l’accès à l’éducation financière pour tous. (Les Échos, Laurence Boisseau, 30/09-01/10)
 
 
Le 28 septembre 2022, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé l’exclusion de la plateforme de crypto-actifs Bykep de sa liste des Prestataires de services sur actifs numériques (PSAN), pour des dysfonctionnements graves. Ces dysfonctionnements ont été découverts par l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). L’institution a notamment noté « des opérations effectuées au débit de portefeuilles de clients sans leur consentement » et des « défaillances sérieuses du dispositif de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme ». Cette exclusion empêche la plateforme d’opérer en France. « Avec cette radiation, l’AMF envoie un message fort aux acteurs cryptos en leur signifiant que les contrôles de l’ACPR peuvent intervenir n’importe quand », commente Karima Lachgar, avocat spécialiste de la réglementation financière associée chez Osbome Clarke. (Les Echos, L. Boi., 30/09 – 01/10 ; L’Agefi, Louis Tellier, 30/09)
 
AGRICULTURE
 
Dans son rapport intitulé « Quand le mirage de tout monter en gamme fait oublier l’impératif de la compétitivité agricole », la commission des affaires économiques du Sénat indique que la France est une puissance agricole sur le déclin. Bien que le pays reste le 5e exportateur agricole dans le monde, son excédent commercial, en baisse, n’est tiré que par l’effet prix et non plus par les volumes, note le document publié le 28 septembre 2022. L’Hexagone a ainsi vu chuter son solde commercial de 12 milliards à 8 milliards d’euros entre 2011 et 2021. Cette tendance s’explique par le « tout montée en gamme » prôné par l’État, estiment les sénateurs. Selon eux, cette stratégie réduit non seulement le potentiel productif de l’agriculture française au détriment de sa souveraineté alimentaire, mais provoquerait également des inégalités d’accès aux produits français. « Il faut qu’on redevienne compétitif pour regagner notre souveraineté », souligne Laurent Duplomb, sénateur de la Haute-Loire. (La France Agricole, Alessandra Gambarini, 30/09)
 
 
Dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2023, présenté le 26 septembre 2022, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, défendra un budget de près de 6 milliards d’euros, devant l’Assemblée nationale le 2 novembre 2022. Il sert à subventionner l’exonération de cotisations patronales TO-DE, qui sera reconduite en 2023. Pour financer le développement agricole et rural, le ministère a fixé les fonds « Casdar » à hauteur de 126 millions d’euros. (La France Agricole, Sophie Bergot, 30/09)
 
 
La société de gestion Citizen Capital s’est associée à la Fondation Avril, spécialisée dans les huiles et les protéines végétales, pour créer Agri-Impact en février 2021, qui est soutenu par Bpifrance et d’autres investisseurs. Les deux partenaires viennent d’annoncer leurs premiers investissements dans l’économie circulaire, via ce fonds à impact. Ils investissent 2,9 millions d’euros en fonds propres, pour aider les agriculteurs souhaitant diversifier leurs activités au profit de la transition agricole. (Les Échos, M.-J. C, 30/09-01/10)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Selon une note du Conseil d’analyse économique (CAE) publiée le 29 septembre 2022, une baisse relative de la productivité en France a été enregistrée depuis une vingtaine d’années par rapport à l’Allemagne et aux États-Unis. « Sur la période 2006 à 2019, la France a perdu 7 points de produit intérieur brut (PIB) par habitant par rapport à l’Allemagne et la baisse de productivité explique environ 5 points », écrivent les auteurs de l’étude. D’après leurs calculs, cette baisse de la productivité se traduit par un manque à gagner pour le PIB estimé à 140 milliards d’euros en 2019. Pour inverser la tendance, la France doit notamment élever les compétences des élèves en mathématiques et en sciences socio-comportementales. (Les Echos, Nathalie Silbert, 30/09-01/10)
 
 
Dans une interview accordée aux Échos, Larry Fink, PDG de BlackRock, revient sur le choc inflationniste mondial. Selon lui, le populisme et le nationalisme économique alimentent l’inflation en augmentant les coûts des relocalisations, en raison du recours accru à des produits nationaux, et en contribuant à des pénuries de main-d’œuvre. « La transformation vers une économie décarbonée signifie également que nous devrons nous attendre à une inflation élevée, car pour créer la plupart de ces produits, le surcoût est parfois double ou triple », souligne le PDG de BlackRock. (Les Échos, Julien Bouissou, 31/09-01/10)
 
 
Le rapport intitulé « Crise énergétique : inflation, récession, perte de prospérité », qui soutient les anticipations de croissance des quatre principaux instituts économiques allemands (Ifo, DIW, IFW, IWH et RWI), a été présenté le 29 septembre 2022. D’après le document, les prochains mois seront arides pour le pays, car ces crises fragilisent durablement le modèle économique du pays. Les quatre instituts ont ainsi divisé par deux leurs prévisions de croissance pour cette année, soit 1,4 %. Le but est d’anticiper une grave récession du début 2023, dès le dernier trimestre 2022. En cas de pénurie de gaz en hiver, les économistes prévoient un basculement du PIB de 7,9 % en 2023, et de 4,2 % en 2024. Oliver Falck, spécialiste d’économie industrielle à l’Institut für Wirtschaftsforschung de Munich (Ifo), relativise la menace d’une désindustrialisation, car selon l’Office fédéral de la statistique, « les acteurs les plus énergivores ne représentaient en 2020 que 21 % de la valeur ajoutée brute de l’industrie et 15 % de ses emplois ». (La France Agricole, Sophie Bergot, 30/09)
 
 
Face au choc énergétique, les pays de la zone euro se doivent de prendre des mesures de soutien en faveur des ménages. « Seul un plafonnement du prix de l’énergie pourrait modérer l’inflation », explique Paola Monperrus Veroni, économiste au Crédit Agricole. « On doit s’attendre dans la zone euro à des mesures d’aides budgétaires de l’ordre de 1,5% du produit intérieur brut (PIB) d’ici à mi-2023, soit autant que ce qui a déjà été effectué jusqu’à l’été », indique Xavier Chapard, économiste à La Banque Postale. Les propositions de Bruxelles seront discutées le 30 septembre 2022, lors d’une réunion des ministres de l’Énergie des États membres de l’Union européenne (UE). (Le Revenu, Habib Hobeika, 30/09-06/10)
 
 
L’élection présidentielle brésilienne aura lieu le 2 octobre 2022. Deux candidats, le président sortant, Jair Messias Bolsonaro, et l’ancien dirigeant, Luiz Inácio Lula da Silva, sont en mesure de l’emporter. Hakan Aksoy, gérant marchés émergents chez Amundi, estime que « le meilleur des scénarios du point de vue des marchés serait que l’écart entre les deux candidats soit très serré à l’issue du premier tour avec une bonne campagne de Jair Messias Bolsonaro dans le mois entre les deux tours lui permettant de l’emporter ». Dans le cas où Luiz Inácio Lula da Silva serait élu, ce dernier « pourrait être tenté de mettre en place des mesures plus populistes avec une augmentation des dépenses publiques qui pèseraient davantage sur des comptes publics déjà très déficitaires », selon Hakan Aksoy. (L’Agefi, Xavier Diaz, 30/09)
 
 
Retrouvez la synthèse du 29/09/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20220929/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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