["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 06/10/2022
VIE DU GROUPE
 
Dans un entretien à L'Express, Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole S.A., souligne que « la situation est devenue à la fois plus complexe et inédite, car elle superpose trois ondes de choc qui s’enchevêtrent ». La première est liée à la période post-traitement de la crise sanitaire, la deuxième à la guerre en Ukraine et la troisième à l’hypermondialisation, explique-t-il. « Dans les phases de chocs que nous traversons, je pense (…) qu’il faut soutenir au maximum les clients fragilisés, ne pas fuir les difficultés et assumer des prises de risque supérieures pour favoriser les transitions nécessaires, notamment dans l’énergie », résume-t-il. (L’Express, Éric Chol Et Pascal Pogam, 06-12/10)
 
 
Selon une tribune publiée dans L’Opinion, 12 membres d’organisations, d’institutions et d’entreprises, dont Dominique Lefebvre, président de la Fédération nationale du Crédit Agricole et de Crédit Agricole S.A., ont signé un engagement pour bâtir des solutions concrètes concernant la sobriété énergétique durable. « Réunis dans cette volonté commune, face à l'urgence d'aujourd'hui et aux enjeux de demain, nous lançons ensemble la Cause "Urgence Sobriété Energétique", qui débute le 4 octobre par une consultation massive impliquant des centaines de milliers de Françaises et de Français », soulignent les signataires.. (L'Opinion, 04/10)
 
 
Crédit Agricole a annoncé, le 5 octobre 2022, que Michel Ganzin, responsable du pôle en charge du Projet de groupe au sein de Crédit Agricole SA, allait prendre la direction générale de la caisse régionale d'Île-de-France à partir du 14 novembre 2022. Il remplacera Olivier Gavalda qui occupera la fonction de directeur général délégué de Crédit Agricole SA à compter du 1er novembre 2022. (www.lesechos.fr, Édouard Lederer, 06/10)
 
 
Dans une tribune publiée dans L’Agefi, Isabelle Job-Bazille, directrice des études économiques du groupe Crédit Agricole, revient sur les deux épisodes inflationnistes récents qui « ne sont pas de même nature, avec dans un cas, un choc positif de demande lié à la forte reprise post-Covid et, dans l’autre, un choc de l’offre qui se concentre sur le secteur de l’énergie ». Au-delà des aspects conjoncturels, il faut s'interroger sur « les ressorts de l’inflation d’aujourd’hui » pour savoir s'ils « ne sont pas finalement symptomatiques de tendances plus durables » et structurelles. « En pratique, les logiques de proximité vont de plus en plus s’imposer » dans un monde où l'ordre mondial mis en place par les Occidentaux après guerre est « contesté par des puissances révisionnistes comme la Russie et la Chine », estime-t-elle. (L’Agefi Hebdo, 06-12/10)
 
 
Bien que les fintechs aient réussi à progresser ces dernières années grâce à des levées de fonds, ces dernières risquent de dégénérer au troisième trimestre. Une étude du Crédit Agricole montre, en effet, qu’entre juillet et septembre 2022, le nombre d’opérations à destination des fintechs a été divisé par deux par rapport à la même période de 2021 et les montants levés ont chuté de 66%. « Cela posera problème, car ces opérations servaient grandement à éponger les pertes, notamment pour les néobanques », estime Romain Liquard, coresponsable des études industrielles au Crédit Agricole. Pour l’heure, le secteur du crédit et du paiement fractionné est l’un des plus fragiles en raison du ralentissement de la consommation et de la hausse du taux d’intérêt. (Le Figaro, Danièle Guinot, 06/10)
 
 
L’enjeu de la biodiversité commence à s’imposer dans le private equity. Ce segment a établi un plan d’action consistant, notamment, à développer une méthodologie en vue d’évaluer l’impact d’une participation sur la biodiversité. « Nous avons créé un groupe de travail qui réunit Idia Capital Investissement, Azulis Capital, Eurazeo et Andera Partners pour tester une méthode d’évaluation de l’empreinte biodiversité développée par CDC Biodiversité », explique Noëlla de Bermingham, présidente de la commission Sustainability de France Invest. « Chez Idia Capital Investissement, nous avons choisi une participation de l’industrie agroalimentaire afin d’évaluer dans quelle mesure l’outil répond à nos besoins et ceux de nos participations. II devrait permettre à terme d’identifier les participations qui ont l’impact, positif ou négatif, le plus important sur la biodiversité, leur maturité sur le sujet et la manière dont nous pouvons les accompagner », indique Bénédicte d’Aligny, directrice ESG chez Idia Capital Investissement. (L’Agefi Hebdo, Florent Le Quintrec, 05-12/10)
 
 
D’après l’éditeur RH ADP, 46% des salariés français indiquent être insatisfaits de l’absence de perspectives d'évolution de carrière dans leurs entreprises. Au sein du Crédit Agricole, les perspectives d'évolution sont réelles, indique Gwendoline Mirat, directrice du développement RH et cadres dirigeants au Crédit Agricole SA. Elle explique que « le groupe a lancé une importante transformation culturelle et managériale pour que nos collaborateurs puissent développer de nombreuses expertises ». « Nous misons sur la multiculturalité et l’intergénérationnel. Et nous sommes convaincus que la mobilité, appuyée par des parcours de formation adaptés, demeure la meilleure façon de développer les compétences de chacune », souligne la directrice. (L’Agefi Hebdo, Hélène Truffaut, 06-12/10)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Dans un contexte de forte inflation, BNP Paribas se prépare à accorder, dans sa branche historique, une hausse de salaire avec une « prime Macron » allant jusqu’à 1 100 euros. Pour l’heure, la direction propose une prime de 1 000 euros, et une augmentation collective jusqu’à 3% en 2024, mais rien en 2023. Les syndicats espèrent obtenir mieux lors d’une ultime réunion. Les négociations se tendent également chez Société Générale. La direction de la banque a proposé, à l’occasion de la deuxième réunion de négociations salariales qui s’est tenue le 5 octobre 2022, de distribuer aux salariés une prime de partage de valeur (PPV) de 1000 euros en janvier 2023 et d’augmenter collectivement les salaires en 2024. Ces annonces ont été qualifiées de « choquantes » par les représentants du personnel, qui espéraient bien plus. (Les Echos, Edouard Lederer, 05/10 ; Les Echos, Romain Gueugneau, 06/10)
 
 
Challenges revient sur la nomination de Slawomir Krupa, actuel directeur général adjoint de la banque de financement et d’investissement, qui remplacera officiellement Frédéric Oudéa à la tête du groupe Société Générale en mai 2023. L'hebdomadaire explique en quoi le groupe bancaire a choisi "un candidat de rupture". (Challenges, Esther Attias, 06-12/10)
 
 
Société Générale a annoncé des nominations à la direction de sa nouvelle banque de détail en France. Marie-Christine Ducholet devient la directrice de la nouvelle entité, tandis qu’Aurore Gaspar Colson sera au poste de directrice adjointe, et Yann de Nanteuil à celui de directeur adjoint. Ces nominations seront effectives à compter du 1er janvier 2023. (Les Échos, 06/10)
 
 
Dans un contexte de probable récession économique mondiale, le président du superviseur bancaire au sein de la Banque centrale européenne (BCE), Andrea Enria, a jugé le 5 octobre 2022 que les prévisions des banques étaient trop optimistes dans leurs scénarios. Selon lui, elles auraient dû mieux prendre en compte les vulnérabilités du secteur. « Je sens qu'une attitude de plus en plus optimiste se répand, ce qui génère une certaine réticence de la part des banques à engager sérieusement des discussions prudentielles sur les risques baissiers sous-jacents aux perspectives macroéconomiques et financières », a indiqué Andrea Enria. (Les Échos, Thibaut Madelin, 06/10)
 
 
En Espagne, l’orientation vers le tout-tech a convaincu plusieurs utilisateurs de s’essayer à la banque en ligne. Le cabinet d'études espagnol Funcas a indiqué que les dix principales banques du secteur, qui représentent 80% des actifs, ont doublé leur budget IT entre 2015 et 2021 à environ de 4,8 milliards d'euros. Selon Ricardo Perez Garrido, professeur d'innovation et de technologie à l'IE University, Banco Bilbao Vizcaya Argentaria (BBVA) s'est positionnée comme un leader international. La banque a été la première à changer sa stratégie, à investir plus que la moyenne dans la technologie et à remplacer son directeur général par un expert du numérique. (L’Agefi Hebdo, Stéphanie Salti, 06-12/10)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Les conditions actuelles du secteur de l’économie ne facilitent pas la gestion d’actifs. La chute des valorisations pèse sur la stratégie des gérants. Les encours totaux, qui incluent notamment le non-coté et certains mandats, sont en baisse de 2% sur le premier semestre 2022, sur l’ensemble des gérants d’actifs européens suivis par Fitch. Chez Amundi, les encours cotés sont en baisse de 5% au premier semestre et à plus de 10% pour Amina et Jupiter. (L’Agefi Hebdo, Corentin Chappron, 06-12/10)
 
 
Pour être rentables, les fintech destinées pour le grand public ont fait le choix d’un modèle BtoC car elles ont des coûts d’acquisition élevés et doivent faire face à des acteurs historiques bien installés. C’est le cas des « robo-advisors », plateformes d’épargne en ligne qui proposent des produits adaptés aux objectifs du client, avec des frais moins chers que ceux des acteurs historiques de la gestion d’actifs, comme Amundi. Parmi ces plateformes figure la fintech Yomoni qui vient de boucler un tour de table de 25 millions d’euros auprès d’Amboise Partners, de ses actionnaires (le Crédit Mutuel et Arkéa) ainsi que les fondateurs de La Financière de l'Échiquier. La dynamique de ce marché attire de nouveaux acteurs, comme la start-up Meyon, qui met l’accent sur le conseil humain. (Les Échos, C. Pe., 06/10)
 
 
L’envolée des prix sur les contrats CDS (credit default swaps) du Credit Suisse ont fait réagir de nombreux investisseurs. Le CDS représente un dispositif de couverture de risque et les banques sont très actives sur ce marché. « La liquidité converge naturellement vers les instruments qui concentrent cette liquidité. (…) Les indices iTraxx Main et Crossover euro sont très liquides et utilisés par les gérants crédit notamment, mais pas uniquement », déclare Hervé Boiral, responsable du crédit euro chez Amundi. (L’Agefi, Xavier Diaz, 06/10)
 
 
Dans 47% des combats opposant l’assuré à son compagnie d’assurance ou mutuelle, le premier l’emporte, montre le rapport pour l’année 2021 du médiateur de l’assurance, Arnaud Chneiweiss. Sur la période, 31% des réclamations envoyées au médiateur de l’assurance se dénouent favorablement pour l’assuré, contre 28% en 2019. Le nombre de ces réclamations a, quant à lui, augmenté, à 19 684, soit une hausse de 30% par rapport à 2019, en raison notamment de la crise sanitaire et la multiplication des catastrophes naturelles. Face à la recrudescence des litiges, le médiateur a demandé au Comité consultatif du secteur financier (CCSF) une simplification des règles. Ce qui a conduit à ce dernier d’annoncer qu’à partir du 1er juillet 2023, les contrats d’assurance seraient résiliables à tout moment après la première année de souscription. Les assureurs sont également appelés à supprimer la clause sur le « défaut d’entretien », jugée trop vague par le médiateur. (Le Point, Laurence Allard, 06/10)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Le dernier baromètre publié par l'Institut français des administrateurs (IFA) et le cabinet Ethics & Boards ce 6 octobre montre que près de trois quarts des conseils d'administration des grandes entreprises françaises ont mis en place un comité en charge de la Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE), contre 50 % en 2019. La France prend de l’avance par rapport à ses voisins. Elle devance de 23 points de pourcentage les sociétés de l'indice britannique FTSE 100, de 26 points celles de l'indice américain S & P 100 et de 56 points celui du FDAX allemand. Le baromètre indique également que plus d'un tiers des entreprises du SBF 120 ont pris des engagements concrets en matière de transition énergétique. Elles sont aussi nombreuses à avoir progressé en termes de décarbonation. (Les Echos, Laurence Boisseau, 06/10)
 
 
Pour aider au financement du plan européen d’indépendance énergétique, le système d’échange des « droits à polluer » sera mis à contribution à hauteur de 20 milliards d’euros. Son fonctionnement à long terme ne devrait pas être modifié, contrairement aux craintes des investisseurs ces derniers mois. « Cette approche est celle qui garantit le plus de stabilité pour le marché du carbone », estime Marcus Ferdinand, analyste au cabinet Greenfact. « Elle réduit la probabilité que les quotas de la Réserve de stabilité de marché reviennent dans le système », ajoute-t-il ensuite. (Les Echos, M. H., 06/10)
 
 
Société Générale et Altalurra Ventures prennent une participation dans Impak Ratings à l’issue d’un tour de table de série A à hauteur de 4,5 millions d’euros. Impak ratings est une agence d’analyse et de notation d’impact. Société Générale et Altalurra Ventures veulent faire de la structure un leader européen. (L’Agefi, 06-12/10)
 
 
Dans le cadre du plan de sobriété énergétique, annoncé le 14 juillet par le président Emmanuel Macron, le gouvernement français présentera son plan antigaspi ce 6 octobre 2022. Ce plan doit permettre de réduire de 10 % en deux ans la consommation d'énergie de la France, afin d’éviter des coupures d’électricité en hiver. Avec cette nouvelle stratégie, l’exécutif souhaite inciter les Français, les entreprises du public et du privé, et les collectivités locales à effectuer pour économiser l’énergie. Dans cette optique, une campagne de communication débutera le 10 octobre 2022. (Les Echos, Joël Cossardeaux, 06/10)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Les régulateurs financiers demandent au G20 de préserver leurs coussins de fonds propres en temps de crise. Le comité de Bâle juge les règles conçues après la crise de 2008 efficaces pour maintenir ouvert le robinet du crédit. « Étant donné les effets à long terme de la pandémie, ainsi que les événements politiques en cours et de potentiels nouveaux risques, le comité rappelle l’importance d’une approche prudente et de l’utilisation des coussins pour permettre aux banques de lisser l’impact des chocs », explique l’organisme. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 06/09)
 
 
Les « pratiques tarifaires déloyales » dans la distribution d'assurance emprunteur ont été dénoncées par l'Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (Eiopa). Selon elle, les commissions élevées prélevées sur ces produits « peuvent conduire à des conflits d'intérêts importants et préjudiciables et à de mauvaises pratiques commerciales visant à maximiser les profits ». Les bancassureurs qui vendent les produits de leur propre filiale d'assurance sont notamment ciblés par l’Eiopa. Le régulateur européen alerte également sur les conflits d'intérêts liés à la vente d'assurances en combinaison avec des crédits immobiliers ou à la consommation. Les banques et les assureurs sont appelés à proposer « un meilleur rapport qualité-prix » aux consommateurs, indique-t-il dans un avertissement publié le 4 octobre 2022. (Les Echos, Amélie Laurin, 06/10)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Les économistes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont indiqué, le 5 octobre 2022, dans leurs nouvelles prévisions que le commerce international serait en hausse de 1% en 2023. La directrice générale de l’organisation, Ngozi Okonjo-Iweala, note que « les perspectives s’assombrissent ». Le PIB mondial devrait augmenter de 2,3% l’année prochaine, soit un point de pourcentage de moins par rapport aux prévisions précédentes. L’OMC craint également que les mesures mises par des banques centrales soient insuffisantes pour contrer l’inflation. (Les Echos, Richard Hiault, 06/10)
 
 
Face à la flambée des prix de l’énergie, l’exécutif français met la pression sur les fournisseurs d’électricité et de gaz pour qu’ils signent une charte de bonne conduite vis-à-vis de leurs clients. Dans le cadre de cette charte, les fournisseurs s’engageraient d’abord à ce « qu’aucune entreprise ne se retrouve sans offre ». L’État mettra également en place une garantie publique qui « devrait contribuer à faire baisser les factures » des PME en difficulté financière, a indiqué Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances. De son côté, afin d’aider les entreprises à se faire une idée du juste prix, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) publiera sur son site, une fois par semaine, un prix de référence, a annoncé le 5 octobre 2022 sa présidente, Emmanuelle Wargon. (Le Figaro, Guillaume Guichard et Emmanuel Egloff, 06/10)
 
 
Retrouvez la synthèse du 05/10/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221005/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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