["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 07/10/2022
VIE DU GROUPE
 
Directeur général adjoint de Crédit Agricole S.A. (CASA), en charge du pôle projet de groupe (PRG) depuis 2021, Michel Ganzin vient d’être nommé directeur général du Crédit Agricole d'Île-de-France. Il succède à Olivier Gavalda, devenu directeur général délégué de CASA en charge de la banque universelle. Il prendra ses nouvelles fonctions le 14 novembre 2022. (L’Agefi, 07/10)
 
 
La Fabrique by CA, startup du groupe Crédit Agricole, accompagne Yapla dans son lancement sur le marché français. Yapla était la startup idéale pour les équipes du Crédit Agricole. « Le critère de choix a été la possibilité d’écrire une histoire ensemble et la capacité de la startup à comprendre le fonctionnement d’un grand groupe. Dès la période du pilote, Yapla s’est mis en mode amélioration continue, avec la volonté de progresser ensemble », explique Laurent Darmon, le CEO de la Fabrique by CA (www.maddyness.com, Benoît Zante, 06/10)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Selon une étude de Scope Ratings, les grandes banques françaises sont bien placées pour faire face aux risques de contraction économique créés par l’inflation et les problèmes d’approvisionnement énergétique. « La résilience des banques françaises en milieu d’année, démontrée par des activités commerciales dynamiques, des résultats semestriels solides, des indicateurs de qualité des actifs maîtrisés, une solide capacité d’absorption des pertes et des profils de financement et de liquidité stables, a été un bon point de départ alors que nous entrons dans une nouvelle phase économique », explique Scope Ratings. D’après l’étude, la formation des créances douteuses reste très modérée entre 2019 et le premier semestre 2022 pour BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, BPCE, Crédit Mutuel Alliance Fédérale. (Revue Banque, 10/22)
 
 
Olivier Klein, directeur général de la Bred, vient de retirer sa candidature pour remplacer Laurent Mignon au poste de président du directoire de BPCE. À 65 ans, Olivier Klein a atteint l’âge limite fixé pour les membres du directoire. Désormais, ils ne sont plus que quatre dans la course. Daniel Karyotis, dirigeant de la Banque Populaire Rhône-Alpes Auvergne, Bruno Deletré, président de la Caisse d’Épargne Grand Est Europe, Laurent Roubin, président de la Caisse d’Épargne des Hauts de France, et Nicolas Namias, membre du directoire de BPCE, sont restés en lice. Le nom du nouveau dirigeant de BPCE devrait être annoncé d’ici à mi-novembre. (Les Échos, 07/10)
 
 
BPCE a déjà accueilli 5 000 collaborateurs dans ses Tours Duo, conçus par Jean Nouvel. Le projet se distingue par la mixité et la complémentarité des usages, des fonctions et des espaces aménagés, ainsi qu’une attention particulière portée au bien-être des usagers. BPCE revendique pour tous ces lieux une performance énergétique aux dernières normes et certifications. Entre étalement urbain, avec le campus Evergreen du Crédit Agricole notamment, et densification, les banques françaises s’inscrivent dans l’évolution de Paris tout au long de cette dernière décennie. (Revue Banque, 10/22)
 
 
Le 6 octobre 2022, le ministre des Finances, Kwasi Kwarteng, a reçu les grandes banques de détail britanniques dans le sillage des difficultés du marché du crédit immobilier, liées à la forte hausse des taux d’intérêt suite à la présentation du mini budget du gouvernement. Ce bouleversement sur les marchés financiers pourrait briser l’élan que Kwasi Kwarteng avait impulsé en s’engageant à la mise en place des réformes structurelles pour débloquer la croissance, comme la suppression du plafond des bonus des banquiers et l'assouplissement des règles de Solvabilité II. Quoi qu'il en soit des projets britanniques de dérégulation, les places financières européennes, dont la place de Paris, fortes de leurs atouts, ne se montrent pas inquiètes d'éventuels retours de banquiers à Londres. (Les Echos, Ingrid Feuerstein, 07/10 ; Les Echos, A. Dr, 07/10)
 
 
Publiée le 6 octobre 2022, la lecture des minutes de la Banque centrale européenne (BCE) ne montre aucune inflexion dans la lutte contre l’inflation. Face à l’accélération de ce phénomène, la hausse des taux se poursuivra à marche forcée, estiment les banquiers centraux. Le Conseil de gouverneurs est, lui aussi, prêt « à ajuster l'ensemble de ses instruments pour faire en sorte que l'inflation revienne à son objectif de 2 % ». Le « quantitative tightening » (QT) pourrait intervenir plus vite qu'attendu, car les membres de la BCE ont ouvert la porte à une réduction de son bilan. Cependant, la BCE ne peut rien faire pour modérer les prix de l’énergie qui, avec l’alimentaire, contribuent à l’inflation à hauteur de 70%, précise le Crédit Agricole. En outre, le retard des premières mesures prises par l’institution pour faire face à la hausse des prix a fait perdre l’euro de plus de 15% par rapport au dollar depuis le début de l’année. (Les Echos, Guillaume Benoit, 07/10 ; Le Revenu, Habib Hobeika, 7-13/10)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Allianz France et les Assurances du Crédit Mutuel (ACM) ont confirmé, le 7 octobre, avoir finalisé un partenariat de coassurance dans la couverture multirisque des entreprises et du monde agricole. Allianz France estime que cette association va lui permettre de faire face aux défis croissants du marché de l'assurance. Du côté du Crédit Mutuel, il s’agit d’une occasion pour prendre une place dans l'assurance des entreprises de taille moyenne et des agriculteurs. L’offre sera déployée en 2023 et distribuée par Crédit Mutuel et CIC. (Les Echos, Amélie Laurin, Edouard Lederer, 07/10)
 
 
Les assureurs sont autorisés à mettre en place des fonds de retraite professionnelle supplémentaires (FRPS) jusqu'au 31 décembre 2022. AG2R La Mondiale et CNP Assurances viennent d’annoncer à leur tour la création de leurs fonds de pension, avec le changement de statut de leur entité commune Arial CNP Assurances. Deux entités, La Mondiale Retraite Supplémentaire et CNP Retraite, réassurent désormais le portefeuille d’Arial CNP Assurances dédié à la retraite collective. « La transformation d’Arial CNP Assurances en FRPS présente de nombreux avantages pour nos clients en matière de gestion et de solidité financière », indique Christian Borsoni, directeur général d’Arial CNP Assurances. Cette opération implique le transfert de 10,4 milliards d’euros d’encours sous gestion vers Arial CNP Assurances, au profit de 272 000 entreprises clientes. (L’Agefi, Mathilde Castagna, 07/10)
 
 
DBT, fabricant de bornes de recharge rapide pour véhicules électriques basé dans les Hauts-de-France, a créé fin 2021 R3 Infra Inves, une filiale ad hoc consacrée à la création et à l’exploitation de stations de recharge, aux côtés de la Banque des Territoires, et Amundi Transition Energétique (ATE). « R3 Infra Invest est destinée à investir jusqu’à 50 millions d’euros de valeur de projets d’infrastructures de recharge pour véhicules électriques », explique le groupe. Désormais, le réseau compte près de 70 000 bornes sur un plan affiché à 100 000 unités. (Les Echos, Olivier Ducuing, 07/10/2022)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Dans un contexte marqué par la crise énergétique, le gouvernement a dévoilé le 6 octobre 2022 des mesures pour éviter les coupures de gaz et d’électricité cet hiver. Un plan de sobriété énergétique visant à réduire la consommation d’énergie en France de 10% en deux ans a été présenté. « Si la nation tout entière arrive à tenir cet objectif qui est purement volontariste, il ne faut pas de décrets, de loi, de choses compliquées, dans le pire scénario, on passe l’hiver même s’il n’y a plus de gaz qui arrive de Russie…ce qui semble le plus vraisemblable vu ce qu’il s’est passé ces derniers jours », a indiqué le président Emmanuel Macron. Le recours accru au télétravail figure également parmi les mesures mises en avant par le gouvernement, mais ce dernier ne fait pas l’unanimité. Selon les acteurs sociaux, la « généralisation systématique » du télétravail « n’est pas une réponse adaptée à la situation de crise énergétique que nous traversons ». (Les Échos (2), Muryel Jacque, Tifenn Clinkemaillie, 07/10)
 
 
Une sécheresse historique a frappé une grande partie de l’hémisphère Nord cet été, selon une étude publiée le 5 octobre 2022. Provoqué par le réchauffement climatique lié aux activités anthropiques, ce phénomène réduit les récoltes et aggrave les tensions sur les marchés agricoles, la production énergétique et l’approvisionnement en eau. Une telle sécheresse pourrait désormais se produire tous les vingt ans dans l’hémisphère Nord et en Europe dans le climat actuel, prévient l’étude. « Ces résultats devraient constituer un signal d’alarme pour réduire d’urgence les émissions de gaz à effet de serre et investir dans la résilience des sociétés », alerte Maarten van Aalst, directeur du centre sur le climat de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. (Le Monde, Audrey Garric, 07/10)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Jean Gaeremynck, président de la commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF), pointe le manque de capacité d’actions de l’institution dans ses enquêtes. Une plus grande visibilité sur les dossiers et le patrimoine des mis en cause permettrait d’attribuer des sanctions plus ciblées. La commission « devrait pouvoir interroger [...] des sources administratives, et l’on peut souhaiter que la législation soit complétée en ce sens », explique Jean Gaeremynck. (L’Agefi, Bruno de Roulhac, 07/10)
 
AGRICULTURE
 
Crédit Mutuel prévoit de commencer son partenariat avec Allianz France dans l’assurance agricole dès l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance récolte en 2023. Pour les acteurs historiques de l’assurance agricole, comme Groupama ou Crédit Agricole, cette offensive de Crédit Mutuel n’est pas une menace. « Un sujet complexe, touché par le réchauffement climatique et une variabilité importante des sinistres d’une année sur l’autre, ne peut pas être traité uniquement par un ou deux assureurs », souligne Patrick Degiovanni, directeur général adjoint de Pacifica, la branche dommages de Crédit Agricole Assurances. « En viticulture et grandes cultures, seuls 30 % des agriculteurs sont assurés pour la perte de récoltes et moins de 5 % en prairie et arboriculture », ajoute-t-il. Et ce, même si de nombreux acteurs sont déjà sur le marché. (Les Échos, A. La., 07/10)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
En France, les indicateurs de l’activité se dégradent et l’Insee prévoit une croissance nulle au dernier trimestre 2022, après une progression de 0,2% au troisième trimestre. Cette situation est liée à la guerre en Ukraine, les difficultés d’approvisionnement et l’envolée des prix de l’énergie. L’industrie est en première ligne, 42% des entreprises du secteur souffrant encore des difficultés d’approvisionnement. Malgré un pouvoir d’achat qui serait stable sur la période, la consommation des ménages ralentirait et le taux d’épargne pourrait remonter à 17,2%, contre 15,5% en juin 2022. Cette situation est liée au ralentissement du marché de l'emploi. Pour le second semestre, l’Insee n’anticipe que près de 90 000 emplois supplémentaires, contre près de 220 000 au premier, avec un taux de chômage stable, à 7,4%, en fin 2022. Ces prévisions marquent un coup d’arrêt à l’amélioration remarquable du marché du travail. « Ces difficultés interviennent dans un contexte de dynamisme de l’emploi salarié, que reflète également l’opinion des chefs d’entreprise sur l’évolution de leurs effectifs », note l’institut. (Le Figaro, Anne de Guigné, 07/10 ; Les Échos (2), Alain Ruello, Nathalie Silbert, 07/10)
 
 
Selon une étude réalisée en été 2022 par le cabinet d’audit KPMG et publiée le 7 octobre 2022, les dirigeants d’entreprises françaises seraient mieux préparés face à la crise et comptent en faire une opportunité. Les chiffres révèlent que 71% des dirigeants sondés sont confiants, contre 60% en janvier 2022. 40% d'entre eux comptent aussi réaliser des acquisitions. Sur les 1 325 dirigeants interrogés, l’étude indique également que 70% vont interrompre ou limiter leur transformation digitale. (L’Agefi, Bruno de Roulhac, 07/10)
 
 
Lors d’un discours prononcé le 6 octobre 2022 à l’Université de Georgetown à Washington, Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI), a averti que les risques de récession à travers le monde augmentaient. La fonctionnaire internationale a expliqué que toutes les grandes économies subissaient un ralentissement, à cause de l'inflation, les problèmes d’approvisionnement de gaz en Europe, ou encore la pandémie de coronavirus en Chine. En raison de ces problèmes persistants, le FMI va revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour 2023, a annoncé la directrice générale. « Des pays représentant environ un tiers de l’économie mondiale connaîtront au moins deux trimestres d’affilée de contraction de l’activité cette année ou l'année prochaine », a-t-elle souligné. (Les Echos, Richard Hiault, 07/10)
 
 
Dans un entretien accordé aux Echos, le professeur d’économie Ilian Mihov, doyen de l’Institut européen d'administration des affaires (Insead), livre des conseils en matière de management, dans un contexte inflationniste. « Être un bon leader devient incontestablement de plus en plus difficile », reconnaît-il. Le dirigeant doit « continuer à se former en permanence dans un monde qui change vite », notamment avec la digitalisation et la politique de la responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise (RSE), souligne le doyen de l’école de commerce français. « Le virage vert doit être pris de façon rapide et radicale », prévient Ilian Mihov. Cela « coûte dans un premier temps, mais peut aussi générer des économies ou rapporter », poursuit-il, car « les investissements d’hier sont les économies d’aujourd’hui. » (Les Echos, David Barroux, 07/10)
 
 
Retrouvez la synthèse du 06/10/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221006/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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