["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 13/10/2022
VIE DU GROUPE
 
Le financement vert se réinvente et mise particulièrement, pour ce faire, sur les transports décarbonés, qui passent aussi par un engagement du système bancaire. Une situation illustrée notamment par le fait que le Crédit Agricole expose, pour la première fois, cinq véhicules électriques sur son stand du Mondial de l’Auto. La banque ambitionne de devenir le numéro un du financement de la mobilité verte en Europe. Crédit Agricole collabore avec FCA Bank depuis quinze ans afin de proposer des modalités de crédit aux clients de constructeurs ne disposant pas directement de ce service, comme Ferrari ou Tesla en Italie. « Et nous accompagnons de nouveaux acteurs, chinois ou vietnamiens, qui s’imposent aujourd’hui dans le top 40 européen », souligne Stéphane Priami, directeur général de Crédit Agricole Consumer Finance et de sa filiale Sofinco. D’ailleurs, cette dernière propose des conditions généreuses pour son offre de location avec option d'achat (LOA) commercialisée depuis le 14 octobre 2022. Sofinco revendique haut et fort sa « volonté d'agir et de prendre sa juste part dans le progrès sociétal en accompagnant » le développement des nouveaux modes de mobilité pour tous, explique Laila Mamou, directrice générale déléguée de Sofinco. La structure aimerait faciliter l'accès aux véhicules jugés plus propres en contribuant à mettre au rebut les plus anciens, ajoute-t-elle. (www.challenges.fr, Eric Bergerolle, 12/10 ; L'Express (Supplément), F. DE G., 13-19/10)
 
 
Une étude menée par Infopro Digital Etudes pour L’Argus de l’assurance et Crédit Agricole Assurances démontre que les Français se préoccupent de leur retraite, mais manquent d’informations sur le sujet. Selon les chiffres, 57% estiment ne pas disposer d’informations suffisantes pour préparer la retraite. L’étude montre également que 79% des personnes interrogées situent l’âge de départ en retraite entre 50 et 62 ans. 45% estiment qu’elles toucheront environ 75% et plus de leur salaire. La majorité des répondants se tourne plus vers les banques pour s’informer et non vers les assureurs. (L'Argus de l’assurance, François Limoge, 14/10)
 
 
Dans une tribune, Olivier Robert, directeur gestion taux de BFT IM détaille les "solides avantages" des fonds obligataires à échéance. (L’Agefi Hebdo, Annick Masounave, 13-19/10)
 
 
Selon le baromètre de la relation start-up/grand groupe 2020, réalisé par The Village by CA avec Capgemini, plus de huit groupes sur dix ont réalisé un programme avec une start-up. Néanmoins, il existe beaucoup d’entraves à la réalisation des projets. 96% des start-up interrogées estiment le délai entre la prise de contact et la prise de décision lent ou très lent. « Plus de 30 % des start-up et des grands groupes considèrent la mauvaise identification des points de contact comme un obstacle majeur à leur collaboration », affirme Fabrice Marsella, directeur de l'incubateur The Village by CA Paris. (Le Monde, Myriam Dubertrand, 13/10)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Dans une interview accordée aux Échos, Laurent Mignon, président du directoire de BPCE qui préside en 2022 la Fédération bancaire française (FBF), indique qu’il est possible que la hausse des taux marque une rupture forte notamment chez les métiers de la finance. « Après trente ans de baisse des taux, on change de paradigme. On revient dans un contexte de taux positifs sur le long terme », souligne-t-il. D’après lui, « cette hausse des taux ne se traduit pas par une hausse mécanique des revenus », ni par une baisse du coût du risque, pour les banques. Il revient également sur le fonds de résolution unique (FRU), « censé couvrir 1 % des dépôts bancaires en Europe ». « Le fonds devait initialement représenter 55 milliards d'euros, il dépassera finalement 80 milliards. Ce qui est prévu, c'est qu'il soit totalement alimenté l'an prochain », explique-t-il. S’exprimant sur le projet de création de monnaie numérique de banque centrale, Laurent Mignon prévient qu’il y a un « risque », « car vous créez potentiellement une monnaie concurrente à la monnaie commerciale qui est sûre, fonctionne bien, et apporte le service ». (Les Échos (2), Alexandre Counis, Romain Gueugneau, Edouard Lederer, Thibaut Madelin, 13/10)
 
 
À la sortie d’une réunion de son conseil d’administration, le 12 octobre 2022, le Crédit Mutuel Arkéa a annoncé que la méthode employée par la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM), pour mener une discussion, ne lui convenait pas. Le groupe breton refuse que la résolution du conflit passe par le comité exécutif de l’organe central, où il est minoritaire. « Le refus du président de l’organe central de négocier et de s’engager dans une véritable démarche de dialogue équilibré et de bonne foi que de nombreuses parties prenantes appellent de leurs vœux », indique Arkéa. « La Confédération a donné mandat au conseil d’administration et au comité exécutif en vue de mener les discussions avec Arkéa qui est membre de droit de ces instances », explique la CNCM. Ces négociations avaient été reprises entre les deux institutions au printemps par Nicolas Théry, président de la CNCM et le Crédit Mutuel Alliance Fédérale, afin d’ouvrir la porte à plusieurs changements dans la gouvernance du groupe. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 13/10)
 
 
D’après Les Échos, Christel Heydemann, directrice d’Orange, relance le projet de vente de sa banque en ligne, qui compte 2,6 millions de clients, dans laquelle l’opérateur télécoms a perdu 880 millions d’euros en cinq ans. « Dans un environnement concurrentiel très fort sur le marché bancaire, Orange envisage toutes les opportunités afin de développer les activités d’Orange Bank et soutenir sa croissance », confirme la directrice. Selon elle, après le coup d’arrêt porté à la tentative d’ouverture du capital à l’été 2021, et le rachat contraint des 21,7 % de son partenaire Groupama, cette fois-ci l’essai pourrait être concluant. En revanche, une option de vente sous le format de l’institution financière internationale de bancassurance d’origine néerlandaise (ING) en France n’est pas favorable pour Orange, à cause de sa restructuration interne, selon des connaisseurs du dossier. Une raison de plus pour refroidir une armée de candidats qui manifestaient un intérêt pour ING, y compris Crédit Mutuel et Crédit Agricole. (Les Échos, Anne Drif avec R.G., 13/10)
 
 
Dans le Financial Times, des banquiers britanniques indiquaient que La Banque d’Angleterre avait confirmé son intention de mettre fin à ses achats obligataires d’urgence le 14 octobre 2022. La BoE veut inciter les fonds de pension de retraite à « réduire rapidement leur exposition aux taux », estime Antoine Bouvet, stratège taux chez la banque en ligne ING. « Ils sont en train de prendre des mesures pour résoudre leurs problèmes de liquidité, mais pour nombre d’entre eux, il faudra plus de deux semaines pour s’adapter complètement », avertit Daniela Russel, responsable de la stratégie taux britanniques chez HSBC Global Research. Les interventions de la Banque risquent cependant de « durcir significativement les conditions de financement au Royaume-Uni et de réduire un peu plus une crédibilité des institutions britanniques déjà bien entamée », souligne Innes McFee, économiste en chef du cabinet Oxford Economics. (Les Echos, Guillaume Benoit, 13/10)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Alors que le ministère de l’Économie a sollicité les banques de freiner la hausse pour 2023, le rapport de l'Observatoire annuel de la Banque de France, publié le 12 octobre 2022, montre que les frais de 8 services bancaires sur 14 sont restés stables en 2022. Plusieurs établissements, dont LCL, se sont engagés à geler les tarifs en 2023. Selon Maya Atig, directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF) : « Dans leur ensemble, les tarifs bancaires représentent 0,45% du budget des ménages, avec des évolutions qui restent, dans le temps, nettement inférieures à l’inflation générale ». En revanche, les frais de tenue de compte sont en hausse de 4,33% et les virements en agences de 5,32%. Cette augmentation est due au fait que de plus en plus de banques facturent les services gratuits. Actuellement, 91 des 98 institutions bancaires interrogées facturent des frais de tenue de compte, contre environ la moitié en 2012. Selon le rapport, le prix des cartes bancaires à débit immédiat a augmenté de 12,9%, tandis que celui des cartes bancaires à débit différé a chuté de 4%. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 13/10, Les Echos, Romain Gueugneau, 13/10)
 
 
Les institutions financières s’intéressent désormais au financement de la voiture électrique en leasing, étant donné qu’elle leur offre une meilleure rentabilité. Pour sa part, BNP Paribas pourrait générer, d’ici 2025, un milliard d’euros de revenus supplémentaires, grâce à ce concept. Quant au Crédit Agricole, il s’est fixé un objectif « d’être leader en Europe de la mobilité verte », en s’associant à Stellantis dans le leasing. Il tiendra d’ailleurs le stand le plus important du Mondial de l’automobile qui aura lieu à Paris la semaine prochaine. Thomas Rocafull, associé au cabinet Sia Partners, souligne que les financements de la voiture électrique en leasing « permettent de verdir les portefeuilles de crédit des banques ». (Le Figaro, Danièle Guinot, 13/10)
 
 
Alors que la question du taux d’usure a entraîné une opposition entre la Banque de France et les courtiers en immobilier, le passage du taux d’usure de 2,57 à 3,5 % au 1er octobre a signé une forme d’armistice entre les deux camps. Néanmoins, les questions sur la capacité des courtiers à encaisser le changement d’époque restent à résoudre. Les prochains mois s’annoncent plus tendus, car certains réseaux bancaires prévoient de diminuer leur recours aux intermédiaires sur le marché immobilier. L’effet taux d’usure a incité la Société Générale et certaines caisses régionales du Crédit Agricole à suspendre leurs recours aux courtiers. Les experts de la place estiment qu’il s’agit d’une décision temporaire. « Pour que le poids de l'intermédiation dans le crédit immobilier diminue structurellement, il faudrait que ce soit une action commune à l'ensemble des banques », propose, par ailleurs, Nicolas Darbo, associé du cabinet de conseil Accuracy. (L’Agefi Hebdo, Alexandre Garabedian, 13-19/10)
 
 
Epopée Gestion, un groupe financier créé il y a deux ans à Guipavas, près de Brest, dans le Finistère, a annoncé une nouvelle levée de fonds de 100 millions d’euros, pour son fonds d’investissement dédié à l’immobilier d’entreprise. Elle « est désormais dotée de 260 millions pour des acquisitions uniquement dans l’Arc atlantique », et a été souscrite par les sociétés de gestion Amundi et Primonial, des assureurs comme Allianz et Groupama, et des caisses de retraite, indique Ronan Le Moal, cofondateur d’Epopée Gestion au côté de Charles Cabillic. L’objectif du fond est de cibler en priorité les locaux industriels, les plateformes de logistique et les commerces. « Nous intéressent les biens situés dans les grandes agglomérations, mais aussi ceux des villes moyennes de l’Ouest, notamment les collectivités de moins de 20 000 habitants », souligne le dirigeant. Désormais, le groupe est à la tête de 37 actifs immobiliers pour un montant global de 130 millions d’euros. (Les Echos, Stanislas du Guerny, 13/10)
 
 
Les opérations de titrisation avec refinancement sur le marché des titres court sont en hausse. « Nous observons une forte hausse des demandes de la part des entreprises sur les douze derniers mois, de l’ordre de 15 % à 20 % », déclare Jérôme Mazière, global head corporate securitisation chez Crédit Agricole CIB. Cette tendance s’explique surtout par la stabilité des conditions de financement, très bénéfiques pour les entreprises. « Lorsqu’une opération est déconsolidante, elle permet à nos clients d’améliorer leurs ratios financiers », explique Yves-Laurent Bion, responsable de la structuration des titrisations d’entreprise chez Crédit Agricole CIB. (L’Agefi Hebdo, Frédérique Garrouste, 13-19/10)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Dans un entretien accordé au magazine Stratégies, Benjamin Commandré, responsable du pôle réputation au sein de la direction de la communication du gestionnaire du réseau de transport d’électricité en France (RTE), explique l’enjeu de la communication de l’entreprise en cette période de crise énergétique. « L’attention porte sur le risque de coupures », souligne-t-il. Pour contribuer à l’économie de l’énergie, les entreprises « peuvent rejoindre Ecowatt via une charte d'engagement basée sur le volontariat », avance-t-il. « Elles peuvent aussi agir sur leur consommation, car le chauffage tertiaire est une source importante de consommation d'électricité. Elles proviennent de tous les secteurs », incluant la banque (Crédit Agricole, BPCE, Société Générale, HSBC), assure Benjamin Commandré. (Stratégies, Amélie Moynot, 13/10)
 
 
Sur la base des conclusions qu’ils tirent de la « mission flash » que leur a confiée l’Assemblée nationale en juillet 2022, Gérard Leseul, député PS, et Bruno Millienne, député MoDem, proposent une vingtaine de mesures pour rendre les zones à faibles émissions dans les grandes villes socialement plus supportables. Pour les particuliers, le rapport suggère d’engager un effort national de communication. Pour les entreprises, il recommande de « mettre en place une liste officielle et un système de dérogation homogène transitoire, notamment pour les véhicules de certains professionnels ne disposant d’aucune solution alternative ». Le dispositif national devrait s’appliquer dans 45 métropoles et agglomérations en 2025, couvrant 44% de la population française. (Les Echos, Joël Cossardeaux, 13/10)
 
 
Les grandes entreprises sont de plus en plus soucieuses de proposer des emplois de qualité, permettant la montée en compétences de leurs salariés et une performance durable. Elles placent en priorité l’engagement des salariés, l’adaptation continue des compétences et le « S », social de RSE. Des entreprises comme Lippi, Alenvi, Pro&Cie ou encore Michelin font partie des grandes pionnières et innovantes, en termes d’emplois et de compétences, citées dans un livre blanc consacré au sujet et qui sera présenté le 29 novembre 2022. (Les Échos, Muriel Jasor, 13/10)
 
 
En France, le baromètre 2022 publié le 6 octobre 2022 par l’Institut français des administrateurs (IFA) et le cabinet Ethics & Boards parle d’une « gouvernance toujours plus responsable ». De nombreuses avancées qui se traduisent principalement par une meilleure représentation des salariés dans les conseils d’administration (14% en 2022, contre 10% en 2019), une féminisation en cours des comités exécutifs avec une augmentation de 44,4% entre 2019 et 2021, et enfin une montée en puissance d’un comité consacré aux sujets de Responsabilité sociétale des entreprises (en 2022, 71,7% des sociétés de l’indice SBF 120 en ont créé un, contre 47,5% en 2019). « C’est la gouvernance de l’extrafinancier qui est en train de se mettre en place dans les grandes entreprises », résume Floriane de Saint-Pierre, présidente fondatrice d’Ethics & Boards. (Challenges, Anne-Marie Rocco, 13-19/10)
 
REGLEMENTATION BANCAIRE
 
Marie-Anne Barbat-Layani, candidate à la présidence de l’AMF, a été auditionnée par les députés au Sénat le 12 octobre 2022. Les deux commissions publieront le résultat des votes le 19 octobre 2022. Puisque l’AMF est une autorité indépendante, les députés se sont interrogés sur l’indépendance vis-à-vis du monde bancaire de la candidate. Mais cette dernière n’avait pas des réponses concrètes, bien qu’elle a exposé ses ambitions pour l’Autorité. De son côté, l’AMF doit préserver l’indépendance de l’institution et renforcer la performance de ses outils, notamment la sécurité juridique de son action. (L’Agefi 13/10)
 
AGRICULTURE
 
Aléas climatiques, hausse des tarifs de l’énergie et de l’alimentation animale, pénurie d’engrais, grippe aviaire et bouclier défaillant… Cette année, les agriculteurs français font face à une accumulation de difficultés conjoncturelles qui risquent d’avoir de lourdes conséquences structurelles. Par ailleurs, la construction du Canal Seine-Nord impacte aussi les agriculteurs. En effet, « iI aura la largeur de deux autoroutes. Ce sont 2 400 hectares de terres agricoles qui seront prélevés par l’ouvrage », soit 1% des surfaces agricoles, estime Hervé Ancelin, président de la chambre d’agriculture de l’Oise. Des opérations d’aménagement foncier sont prévues pour « réparer » les impacts imposés aux exploitations concernées en tenant compte de la classification des sols perdus et gagnés. S’ajoutant à cela d’importantes compensations environnementales, avec plus de 1 100 hectares concernés, ainsi que la restauration de milieux humides et boisés. (Les Échos, Marie Josée Cougard et Dominique Chapuis, 13/10 ; Les Échos, 13/10)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Selon les nouvelles prévisions de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) publiées le 12 octobre 2022, le pouvoir d’achat des ménages français devrait baisser de 0,1% en 2022 par rapport à 2021, et une contraction de 0,3% devrait également être constatée en 2023. « Nous anticipons un retournement avec une remontée du taux de chômage à 8% l'an prochain et la destruction de 175.000 emplois. Cela va peser sur la dynamique salariale », explique Mathieu Plane, économiste à l’OFCE. (Les Echos, Nathalie Silbert, 13/10)
 
 
Les pays en développement subissent la hausse des taux américains. Selon un rapport de la Cnuced, 35 des 56 pays étudiés subissent des taux d'inflation qui placent les taux réels en territoire négatif. Bien que depuis 2021, les banques centrales des pays en développement ont cherché à anticiper la hausse des taux directeurs américains. Selon une note du Crédit Agricole, « [l]es monnaies les plus attaquées sont celles des pays à politique monétaire hétérodoxe. Comme la Turquie, avec une inflation à 83% et taux à 12%, et l'Argentine. Viennent ensuite les plus proches de la guerre comme la Pologne, une inflation à 17,5% ou l'Estonie 24% ». (L’Agefi Hebo, 13-19/10)
 
 
Retrouvez la synthèse du 12/10/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221012/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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