["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 14/10/2022
A LA UNE
 
Dans une tribune pour Les Echos, Jean-Paul Mazoyer, directeur général adjoint de Crédit Agricole S.A. chargé du pôle technologies et digital, parle du numérique. « Pendant la pandémie, le numérique a été un immense secours » dans plusieurs secteurs d’activité, indique-t-il. D’après lui, « tout cela constitue désormais la forme du monde pour des générations qui y voient une chance de modeler leur vie selon leurs singularités ». Même si le numérique présente plusieurs avantages, les menaces ne sont pas à exclure, notamment, le risque d’un délitement du contrat social. « En soutenant plus de 700 start-up à travers les territoires, dans ses « Villages by CA », le Crédit Agricole fait vivre tout un écosystème », affirme Jean-Paul Mazoyer. En réponse à la crise environnementale, aux incertitudes mondiales et aux déséquilibres sociétaux, le directeur général adjoint de Crédit Agricole S.A. propose de « mettre la révolution numérique au service d’un développement ancré dans les territoires, humain et inclusif. » (Les Echos, 14-15/10)
 
 
Le 13 octobre 2022, la filiale de Crédit Agricole Leasing & Factoring, Unifergie, a annoncé un partenariat avec Volta, expert français des énergies renouvelables. Ce partenariat a été conclu dans le but de financer des centrales photovoltaïques en toitures à hauteur de 32 millions d’euros. Environ 200 toitures photovoltaïques, dans plusieurs zones géographiques en France, vont être financées par ce programme. (L’Agefi, 14/10)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
La Banque centrale européenne veut tirer profit des bénéfices des banques européennes (BCE) sur leurs dépôts. Pour atteindre son objectif d’« économiser » 30 à 40 milliards d’euros par an, la BCE a remonté ses trois taux directeurs de 125 points de base, et envisage de rémunérer à hauteur de 0,75% ses prêts d’un montant de 2 100 milliards d’euros, jusqu’ici prêtés aux banques à un taux extrêmement favorable. (Les Echos, Guillaume Benoit, 14-15/10)
 
 
La banque italienne Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS) procédera, le 17 octobre 2022, à une augmentation de capital de 2,5 milliards d’euros, a annoncé la banque le 13 octobre 2022. Pour BMPS, il s’agit de la septième opération de ce genre en quatorze ans. Des sources proches du dossier indiquent qu’Axa va y investir au moins 140 millions d’euros. Outre cet assureur et le trésor italien qui possède 64% du capital de la banque toscane, Bank of America, Citi, Credit Suisse, Mediobanca, Santander, Barclays, Stifel et Société Générale participeront également à cette opération. Pour Axa, cette participation n’est pas la première, l’assureur ayant déjà injecté 800 millions d’euros dans BMPS depuis les débuts de leur collaboration en 2007. (Les Échos, Olivier Tosseri, Amélie Laurin, 14-15/10)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
La fintech Alma est la gagnante de l’appel d’offres lancé par la SNCF, concernant la gérance du mode de paiement fractionné à partir de l’été 2023. Proposé par le géant ferroviaire, l’outil va permettre à ses usagers d’étaler leur facture de voyage et de mieux le maîtriser. La société souligne qu’elle porte « une attention particulière sur la relation avec (ses) clients et le numérique responsable, conformément à la stratégie RSE de SNCF Voyageurs ». De son côté, Louis Chatriot, cofondateur et PDG d’Alma, affirme que « cela montre au marché que notre solution est bonne pour tous les acteurs, et même pour les plus gros ». (Les Echos, Gabriel Nedelec, 14-15/10)
 
 
Alors que les performances des unités de compte diminuent en raison de la baisse des marchés, les fonds en euros pourraient s’améliorer. Certaines compagnies ont déjà procédé à des changements sur les rendements. Lors de la présentation des chiffres du marché français de la banque et de l’assurance 2021, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a abordé l’inflexion de la collecte nette en assurance vie affichée au mois d’août 2022. « Pour l’instant, on ne constate pas de vague massive de retraits via des rachats », note Dominique Laboureix, secrétaire général de l’ACPR. Cette dernière a aussi souligné le bon niveau de solidité du secteur de l’assurance. (Le Monde Argent, Aurélie Fardeau, 13/10 ; L’Agefi, Mathilde Castagna, 14/10)
 
 
 
Le nouveau plan d'épargne retraite (PER) a été mis en place en octobre 2019 pour remplacer les produits d'épargne retraite tels que le PERP, Madelin et autres. Selon France Assureurs, qui représente 99% du marché des sociétés régies par le Code des assurances, 3,5 millions d'épargnants détenaient un PER auprès d'un assureur fin août 2022, soit 900 000 de plus qu'au 1er janvier. Cependant, les encours restent marginaux au regard de la manne financière que représente l’assurance-vie. Fin août, les encours sur les PER des assureurs n’affichaient que l'équivalent de 2,4% des sommes hébergées sur les assurances-vie, soit 43,6 milliards d’euros sur les PER assurantiels, contre 1 826 milliards en assurance-vie, a indiqué France Assureurs. (Les Échos, Marie-Eve Frenay, 14-15/10)
 
 
L’immobilier coté français fait l’objet d’une dégradation sur le marché. Selon l’indice sectoriel Euronext IEIF Reit Europe, il affiche un plongeon de 38% depuis début 2022. « Les écarts de rendement immobilier par rapport aux souverains se sont effondrés dans toute l'Europe en 2022 à 0,6% », déclarait JP Morgan en fin septembre 2022. Les grandes foncières tertiaires françaises, notamment Covivio, Gecina et Icade, qui est détenue en partie par Crédit Agricole Assurances, plongent de 37 % à 46 % en 2022. (L’Agefi, Lionel Garnier, 14/10)
 
 
Face aux multiples sanctions à l’encontre de la Russie, celle-ci cherche à rapatrier ses flux économiques. Selon Chainalysis, les flux en cryptos vers la Russie ont atteint 75 milliards de dollars, dans les quatre mois qui ont suivi la guerre. Le conflit en Ukraine coûte environ un milliard à la Russie. Des levées de fonds, notamment des donations en cryptos, sont organisées sur les réseaux sociaux pour financer la guerre en Ukraine. Selon un expert de Chainalysis, la Russie a même commencé à régler ses importations en cryptos avec des pays comme la Chine et l’Iran. (Les Échos, N. A.-K, 14-15/10)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
En France, les investissements publics et privés en faveur de la transition écologique ont atteint 84 milliards d’euros en 2021, indique le 7 octobre 2022 l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE). Malgré une hausse de 18 milliards d’euros enregistrée par rapport à 2020, les auteurs du bilan alertent sur la nécessité d’investir davantage dans les énergies décarbonées. Les investissements supplémentaires se situent « entre 13 milliards d’euros par an pour une transition frugale, et jusqu’ à 30 milliards d’euros par an dans un scénario où les progrès techniques préservent les modes de vie », avance l’Institut. (Le Figaro, Anne de Guigné, 14/10)
 
 
Depuis quelque temps, « les entreprises recherchent de façon croissante à donner du sens à leur engagement RSE par des actions concrètes, et si possible à proximité de leur siège ou installations dans la mesure où la notion de territoires a de l’importance dans cette démarche », indique Frédérique Lecomte, directrice générale du mécénat au sein de l’ONF. C’est dans ce cadre que l’American Express et l’ONG Earthwatch ont conclu un partenariat axé sur l’action et l’éducation pour un environnement naturel durable. Par ailleurs, dans une interview accordée à L’Agefi Hebdo, Yannick Meiller, professeur en management de l'information et transformation digitale à l'ESCP Business School, revient sur la place de la nature dans le management. Outre son sens littéral d’environnement, la nature peut être utilisée comme vecteur de réflexion sur les thématiques ESG. « Un nombre croissant d'entreprises ont la volonté de porter un regard nouveau et attentif à la nature pour réinterroger les pratiques managériales. Ce modèle a le mérite de donner de nouvelles clés de compréhension d'un monde toujours plus complexe et pour lequel les pratiques managériales traditionnelles n'apportent pas toujours la solution », indique le professeur. (L’Agefi Hebdo, Stéphanie Salti, 13-19/10)
 
 
En France, les gérants d’actifs de sexe masculin gagneraient en moyenne 124 230 euros par an en salaire brut hors primes, contre 100 465 euros par an pour les femmes, tous métiers, niveaux hiérarchiques et temps de travail confondus, soit un écart de 19%, a publié le 6 octobre 2022 l’Association française de la gestion financière (AFG) dans sa dernière étude « Mixité au sein des sociétés de gestion ». L’Association explique cette différence par une sous-représentation des femmes parmi les professionnels de l'investissement et les postes de direction. (L’Agefi Hebdo, - , 13-19/10)
 
REGLEMENTATION BANCAIRE
 
Alors que le risque systémique connaît une augmentation, les banques françaises ont affiché des résultats positifs en 2021 et au premier semestre 2022, a indiqué le 13 octobre 2022 l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Selon L’Agefi Quotidien, le secteur a bénéficié d'une activité de crédit dynamique en 2021 (+5,9 % pour les ménages et +2,6 %), ce qui a soutenu la croissance du produit net bancaire (+9,4 %). « Cette année exceptionnelle en 2021 a permis au secteur financier de renforcer sa capacité d'absorption des chocs cette année », a déclaré le secrétaire général de l'ACPR, Dominique Laboureix. (L’Agefi Quotidien, Aurélie Abadie, 14/10)
 
STRATEGIE DIGITALE
 
Grâce à la physique, la France a remporté son quinzième prix Nobel dans cette discipline en la personne d'Alain Aspect, le 5 octobre 2022, par l’Académie royale des sciences de Suède. À travers la start-up Pasqal, qu’il a cofondée en 2019, Alain Aspect s’est engagé à fournir un processeur quantique de 1000 qubits dès 2023. Cela offre la possibilité de faire des calculs qu’un ordinateur classique ne pourrait effectuer qu’en plusieurs dizaines d’années. « Nous vendons déjà des processeurs quantiques de 200 qubits, et nous avons déjà des applications pour effectuer des calculs en physique fondamentale et dans le domaine financier », a expliqué Georges-Olivier Reymond, directeur général de Pasqal. Le Crédit Agricole explore le calcul quantique avec les machines de Pasqal. Pour la banque, il s’agit de modéliser les risques financiers dans un environnement incertain. (Challenges, Gilles Fontaine et Paul Loubière, 13-19/10/2022)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Malgré la pression inflationniste, la précarité financière des Français était en baisse en août 2022 par rapport à 2019 pré-Covid, selon une étude de l’Insee, publié le 13 octobre 2022. Ce recul est observé même chez les foyers ruraux les plus démunis qui sont les plus impactés par la flambée des prix à la consommation, souligne l’institut statistique. Ces résultats se traduisent par la hausse des 3 indicateurs de précarité retenus par l’Insee : la part des ménages à découvert en fin de mois, celle dotée d’un patrimoine brut modeste et celle des foyers ayant plus de cinq jours de découverts au cours du mois, enregistré depuis l’été 2021. Entre janvier 2020 et août 2022, le patrimoine des 25% des foyers aux plus hauts revenus a bondi de plus de 25% au Crédit Mutuel et de plus de 22% à La Banque Postale, contre des hausses respectives de 16,4% et 12,6% pour les foyers modestes. Par ailleurs, l’étude indique que les dépenses des Français auraient augmenté de 0,8% sur un an en juillet sur l’échantillon retenu par le Crédit Mutuel pour une inflation de 6%. (Les Echos, Nathalie Silbert, 14 -15/10)
 
 
Pour éviter un recul de la production industrielle en France estimé à 10% au dernier trimestre 2022, le gouvernement français souhaite « reproduire des contrats de fourniture d’électricité entre les industriels et EDF sur le modèle de ceux qui avaient été conclus par le consortium Exeltium dans les années 2010 », indique Roland Lescure, ministre français délégué chargé de l’Industrie. Entre temps, l’État étudie un autre dispositif aux côtés de Bpifrance, qui s’agira de constituer un fonds de garantie capable de faciliter la signature de contrats à long terme, entre des industriels et des producteurs d’énergies renouvelables. (Les Echos, Sharon Wajsbrot, 14-15/10)
 
 
Le 12 octobre 2022, les députés ont voté pour un amendement au projet de loi finances, déposé par Jean-Paul Mattei, président du groupe MoDem, visant à introduire une « flat tax » à 35 % sur les superdividendes. Un vote allant contre l’avis du gouvernement que l’exécutif n’a pu empêcher. Le texte prévoit d’introduire une majoration temporaire de cinq points du prélèvement forfaitaire unique. Ce qui permettrait d’avoir une « flat tax » à 35 % quand les revenus sont supérieurs de 20 % à la moyenne des revenus distribués au cours de cinq dernières années. (Les Échos, Isabelle Couet - 14-15/10/2022)
 
 
L’inflation continue de persister aux États-Unis. La hausse des prix a atteint 8,2 % en septembre sur un an outre-Atlantique, soit 0,1 point de moins que le mois précédent. En dépit des critiques émises contre la Réserve fédérale (Fed), les marchés s’attendent à une hausse importante des taux d'intérêt en novembre. Toutefois, ce mouvement devra être suivi par les banques centrales du monde entier, sinon « leurs monnaies se dévaluent » face au dollar, avertit le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell. « Tout le monde court pour augmenter les taux d’intérêt », malgré le fait que « ce n’est pas la bonne politique pour votre économie. Il n’y a pas d’autre moyen, sinon les capitaux fuiront. Cela nous amènera à une récession mondiale », a-t-il souligné. (Les Echos, Guillaume de Calignon, 14-15/10)
 
 
Retrouvez la synthèse du 13/10/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221013/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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