["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 03/11/2022
A LA UNE
 
La Banque centrale européenne (BCE) a publié le 2 novembre 2022 les résultats de l’étude thématique sur la manière dont les banques gèrent les risques climatiques et environnementaux et ils ne sont guère encourageants. En effet, même si 85 % d’entre elles ont mis en place des pratiques de base en la matière, les banques manquent toujours d’informations et de méthodologies solides, explique le superviseur dans un communiqué. La BCE demande aux 186 établissements financiers dont elle assure la supervision de catégoriser de manière adéquate les risques climatiques et environnementaux, et de procéder à une évaluation complète de leur impact sur leur activité « d’ici mars 2023 au plus tard ». Elles devront intégrer d’ici fin 2023 ces risques dans leur gouvernance, leur stratégie et leur gestion des risques. D’ici fin 2024, les banques devront répondre totalement aux exigences prudentielles sur le climat. « Les délais seront étroitement surveillés et, si nécessaire, des mesures coercitives seront prises », a indiqué Frank Elderson, membre du directoire de la BCE. (Les Echos, M. H., 03/11, L’Agefi Quotidien, Franck Joselin, 03/11)
 
 
Alors que la Glasgow Financial Alliance For Net Zero (GFANZ) devait à l’origine adhérer ses 550 membres à la campagne « Race to Zero » des Nations Unies, elle ne pose plus cette exigence aujourd’hui. Les grandes banques américaines, dont JP Morgan, Morgan Stanley et Bank of America, ne sont pas favorables à l’arrêt des investissements dans de nouveaux projets liés aux énergies fossiles pour atteindre l’ambition de zéro émission nette de CO2 en 2050 et limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, comme le préconise « Race to Zero ». Or, sans ces banques, une grande alliance financière mondiale n’a pas vraiment de sens. Néanmoins, les objectifs de la GFANZ reconnaissent « la nécessité de politiques qui réduisent le financement du charbon, du pétrole et du gaz, ainsi que de la déforestation », note Paddy McCully, chez Reclaim Finance. (Les Échos, 03/11)
 
VIE DE GROUPE
 
L’activité d'Amuindi a fait preuve de résilience et, même si le résultat net ajusté a reculé sur un an, il a augmenté de 4,7% par rapport au deuxième trimestre, dépassant les attentes grâce à un effet ciseaux positif entre les commissions nettes de gestion et la bonne maîtrise des charges. Outre l’intégration de Lyxor, le travail sur les charges d’exploitation a permis de les réduire de 2% sur un an, les ramenant à 415 millions d’euros. Selon Valérie Baudson, directrice générale d’Amundi, l’aversion au risque des investisseurs clients d’Amundi devrait « persister au trimestre suivant tant que les incertitudes macro-économiques perdurent ». Elle assure toutefois que « les relais de croissance sont en marche ». (www.wansquare.com, François Berthon, 02/11)
 
 
Ziad Sikias vient d’être promu directeur général Moyen-Orient, Afrique et Asie centrale d’Amundi. Il a rejoint Crédit Agricole Asset Management comme assistant commercial chargé de la clientèle institutionnelle du Moyen-Orient en 2001. Ziad Sikias était responsable commercial pour l’Asie centrale, l’Afrique et l’Europe centrale et orientale d’Amundi depuis 2017. (La Correspondance économique, 03/11)
 
 
GL Events a souscrit une obligation relance « sustainability-linked » d'un montant de 49,9 millions d’euros auprès d’Amundi. Cet instrument présente un coupon de 5,2% et intègre des indicateurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Ces fonds seront notamment utilisés pour accélérer la transition énergétique de GL Events, renouveler son matériel locatif et renforcer ses outils digitaux. (L’Agefi, 03-09/11)
 
 
Les banques françaises étaient présentes au Mondial de l'Automobile de Paris. Stéphane Priami, directeur général adjoint de Crédit Agricole S.A. en charge du pôle Services Financiers Spécialisés et directeur général de Crédit Agricole Consumer Finance, explique dans une interview que les banques cherchent à mettre l’accent sur le financement de l’automobile et la mobilité. Crédit Agricole propose l’offre « Agilauto » pour accompagner les clients dans la location longue durée de véhicules. Les modèles électriques sont devenus une tendance chez les acheteurs. « Notre volonté c’est de permettre à tout le monde, à tous les Français (…) de pouvoir accéder à la mobilité électrique », affirme Stéphane Priami. (BFM Business, Pauline Ducamp, 29/10)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
La banque d’affaires américaine Goldman Sachs prévoit un vaste plan de réorganisation pour pouvoir redresser l’échec financier de sa banque de détail numérique Marcus. L’institution a décidé de se retirer de la banque de détail pour créer une banque 100% numérique « pour tous ». « Aujourd’hui, nous entrons dans la phase suivante de notre croissance, en introduisant un réalignement de nos activités qui nous permettra de capitaliser davantage sur le modèle opérationnel prédominant de One Goldman Sachs afin de mieux servir nos clients », a déclaré le 18 octobre 2022 son directeur général David Solomon. « Maintenant, avec la focalisation étroite sur les clients plus fortunés, ils peuvent, espérons-le, réduire leurs coûts d’acquisition et être en mesure de générer de la rentabilité dans la nouvelle division avec l’activité de transaction », indique Mark Narron, analyste chez Fitch. Les pertes de Marcus devraient monter à 1,2 milliard de dollars fin 2022, et les dépenses cumulées à plus de 4 milliards de dollars. (L’Agefi Hebdo, Ingrid Hazard, 03-09/11)
 
 
Engagée dans la lutte contre l’inflation, la Réserve fédérale américaine (Fed) a augmenté ses taux directeurs de 0,75 point, le 2 novembre 2022. L’objectif est de continuer à réduire la taille de son bilan, en allégeant les dettes et les garanties hypothécaires en bons du trésor. C’est la quatrième fois que la Fed procède à une hausse aussi importante cette année, et la sixième fois que l’institution remonte ses taux depuis mars. « Le comité anticipe qu’une poursuite des augmentations des taux sera requise en vue d’atteindre un palier de politique monétaire suffisamment restrictif pour ramener l’inflation à 2 % », selon Jérôme Powell, président de la banque centrale. Le chemin pour vaincre l’inflation sera « long » et « douloureux », a-t-il averti, lors de la réunion des grands argentiers à Jackson Hole, aux États-Unis, en septembre 2022. (Les Echos, Solveig Godeluck, 03/11/2022)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Monext détient près de 45% des paiements par carte en France. En 2021, cette filiale du Crédit Mutuel Arkéa a traité 5,2 milliards de transactions, soit une hausse de 24% sur un total de 13,2 milliards de transactions (+12%) enregistrées par le Groupement Carte Bancaire. « En 2022, le chiffre devrait dépasser les 6 milliards d’opérations », soit une hausse de plus de 20%, souligne Frédéric Diverrez, membre du comité exécutif en charge du pôle BtoB et services spécialisés de Crédit Mutuel Arkéa. « Cette croissance s’explique par le fort développement de nos clients », précise-t-il. L’entreprise, qui mise également sur l’innovation, a attiré plusieurs enseignes de la grande distribution. (Les Échos, Nathalie Silbert, 03/11)
 
 
Face à l’augmentation du nombre de défaillances d’entreprise, le gouvernement a annulé dans son nouveau projet de budget rectificatif pour 2022, présenté le 2 octobre, plus de 2 milliards d’euros de crédits liés aux prêts garantis par l’État (PGE). Selon la Banque de France, le nombre de défaillances d’entreprise reste encore à un niveau faible. Fin septembre, celui-ci était, en cumul sur un an, inférieur d’environ 28% à celui enregistré en 2019, avant le début de la pandémie, à 37 000 défaillances. (Les Échos, Romain Gueugneau, 03/11)
 
 
Les fonds d’investissement sont méconnus des petites et moyennes entreprises (PME). « Les dirigeants comparent souvent les demandes d’un investisseur en capital à celles d’une banque », explique Nicolas du Rivau, directeur associé du conseil M&A In Extenso Finance. Selon une étude menée auprès de 365 structures pour le compte d’In Extenso, Bee Up Capital et Crédit Agricole Centre-Est, le capital-investissement n’est évoqué que par 10% des dirigeants de PME sondés. S'agissant des critères recherchés, 64% des dirigeants veulent des investisseurs qui maîtrisent leur métier et 30% prennent en compte les enjeux ESG. (L’Agefi Hebdo, Coralie Bach, 03-09/10)
 
 
Le chiffre d’affaires d’AXA s’est, au cours des neufs premiers mois de l’année, établi à 78,4 milliards d’euros, en hausse de 3% en données publiées et de 2% en base comparable. « Il s’agit d’une bonne performance dans un environnement très incertain, la dynamique commerciale est restée forte et le groupe a démontré sa très grande solidité. Nous avons également poursuivi nos opérations stratégiques sur nos marchés et produits les plus porteurs », a commenté Alban de Mailly Nesle, directeur financier d’AXA, lors d’une conférence. L’entreprise a d’ailleurs a publié une présentation aux investisseurs sur la mise en œuvre des normes comptables IFRS 17 er IFRS 9. Celles-ci entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2023. Selon le groupe, le résultat opérationnel agrégé ne devrait pas être affecté après la transition d’IFRS 4 vers IFRS 17 et les capitaux propres devraient être « relativement stables ». (L’Agefi, Bertrand De Meyer, 03/11/2022)
 
ESG ET TRANSITIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIETALES
 
Publié en octobre 2022, un rapport de France Assureurs démontre que les placements verts des assureurs constituaient seulement 6,3% de leur portefeuille fin 2021, soit 141 milliards d’euros d’encours. 54 milliards d’euros sont investis en green bonds et 50 milliards en immobilier. Alors que plus de la moitié des grands assureurs français se sont engagés à aligner leur portefeuille avec l’Accord de Paris, les ONG et les superviseurs dénoncent l’insuffisance de ces engagements en quantité et en qualité. Dans un rapport en commun sur les engagements climatiques des acteurs de la Place, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) et l'Autorité des marchés financiers (AMF) pointent des « biais », « une absence d'harmonisation » et des « lacunes méthodologiques » dans la mise en œuvre de la mesure de neutralité carbone des banques et des assureurs. (Les Échos, Amélie Laurin, 03/11)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Les derniers résultats trimestriels des champions américains du « cloud computing » montrent que la croissance du secteur ralentit drastiquement. Pour sa part, la filiale informatique d’Amazon, Amazon Web Services (AWS), a enregistré sa plus faible croissance trimestrielle. Elle a affiché un chiffre d’affaires de plus de 20 milliards de dollars entre juillet et septembre 2022, en progression de 27,5%, mais inférieur à la progression de 38% en 2021. « En raison des incertitudes macroéconomiques du moment, nous avons constaté une augmentation du nombre de clients AWS concentrés sur le contrôle des coûts », a expliqué le directeur financier d’Amazon, Brian Olsavsky. Quant à Microsoft Azure, ses revenus ont « seulement » augmenté de 35% au dernier trimestre, soit loin des 46% de 2021. Le taux de croissance de Google Cloud est aussi passé de 45% à 37% en un an. (Les Echos, Florian Dèbes, 03/11)
 
AGRICULTURE
 
Les députés Julien Dive et Frédéric Descrozaille craignent que le délai de 18 mois accordé par l’État aux assureurs pour constituer un pool de co-réassurance mette en danger le succès de la réforme de l'assurance récolte. La constitution de ce groupement s’inscrit dans le cadre de la création du « système de l'assurance récolte français », qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2023. « Nous avons constaté que ce délai a été dicté par une prudence d'énormément d'acteurs sur la question du droit à la concurrence qui menace la sécurité juridique de plusieurs aspects de notre politique agricole publique », explique Frédéric Descrozaille. (L’Agefi, Bertrand de Meyer, 03/11)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Si certains grands industriels français profitent de la crise inflationniste pour accroître leur chiffre d’affaires, le marché de la consommation commence à rencontrer des baisses de volumes. « Nous ne sommes pas sûrs de la manière dont évolueront les dépenses des consommateurs pendant la période des fêtes de fin d’années », a expliqué Andy Jassy, PDG d’Amazon. Certains secteurs souffrent plus que d’autres. Dans le petit électroménager par exemple, le groupe français SEB anticipe désormais pour 2022 un chiffre d’affaires en régression de près de 2% par rapport à 2021. Quant au secteur de l’habillement, il a rencontré un recul de 4,7% au troisième trimestre 2022 par rapport à la même période en 2021, selon l’Institut Français de la Mode (IFM). « Le choc interviendra en janvier et février » 2023 pour tous les secteurs de la consommation, a averti Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des Centres E. Leclerc. (Les Echos, Clotilde Briard et V. J.-L., 03/11)
 
 
Le plan France 2030, doté de 54 milliards d’euros, avait été lancé en octobre 2021 par le président Emmanuel Macron pour renforcer l’investissement dans les secteurs stratégiques. La moitié du montant a été engagée pour des dépenses de décarbonation. Depuis janvier 2022, « les engagements atteignent 7,5 milliards d’euros. Au total, 810 projets ont été soutenus, qui ont concerné 1 260 bénéficiaires », explique Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement, chargé du pilotage du programme. Ce dernier prévoit une simplification des procédures d’ici début 2023 pour rendre les appels à projets plus accessibles aux TPE, PME et ETI. Par ailleurs, il faut « compter sur les territoires pour amener les projets », précise Bruno Bonnell, indiquant que 56% des fonds sont alloués aux régions. Il anticipe « un impact de 200 milliards d’euros » du plan France 2030 sur l’économie française. (Les Échos, Nathalie Silbert, 03/11)
 
 
Retrouvez la synthèse du 02/11/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221102/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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