["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 14/11/2022
VIE DU GROUPE
 
La SAS Rue la Boétie, organe de contrôle de Crédit Agricole S.A. (CASA) détenu par les 39 caisses régionales, a annoncé le 10 novembre 2022 son intention de racheter jusqu’à 1 milliard d’euros de titres CASA d’ici mi-2023. L’annonce intervient en marge des résultats trimestriels du groupe. Selon Les Échos, il s’agit d’une opération à « vocation patrimoniale ». La part de la SAS Rue la Boétie, qui détient actuellement 57% de CASA, pourrait monter à 65% au maximum. (Les Echos (2), E. Le, 14/11)
 
 
Le Crédit Agricole a présenté, le 10 novembre 2022, le résultat net du groupe à 2 milliards d’euros au troisième trimestre 2022. Pour le Crédit Agricole S.A., la charge du risque a atteint les 360 millions d’euros, en hausse de 35,5%. Les revenus ont bondi de 0,9% et la rentabilité des fonds propres (ROTE) s’est élevée à 12,5% sur les neuf premiers mois de l’année 2022. « Notre bonne dynamique commerciale conforte nos très bons niveaux de rentabilité, de solidité et d’efficacité opérationnelle, parmi les meilleurs des banques européennes. Autant d’atouts pour poursuivre notre Plan à moyen terme 2025 et amplifier notre accompagnement de nos clients et de la société », a déclaré Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole S.A. « Chaque trimestre depuis 2017, nous affichons des revenus qui sont supérieurs à ceux du même trimestre de l'année précédente », ajoute Jérôme Grivet, son directeur général délégué. (www.wansquare.com, François Berthon, 10/11 ; Investir-le journal des finances, 12/11 ; Les Echos, Edouard Lederer , 14/11)
 
 
Crédit Agricole Assurances et AXA envisagent d’investir dans les activités d’assurance dommages de Banco BPM. Des discussions ont été menées et « l’achèvement du processus d’évaluation est prévu pour la fin de cette année », indique Banco BPM. Ce partenariat coûterait 300 millions d’euros à l’établissement élu. Crédit Agricole dispose d’un certain avantage, car il est devenu le premier actionnaire de Banco BPM en avril 2022. Le directeur délégué de Crédit Agricole, Jérôme Grivet, s’est dit « très confiant » concernant l’issue des discussions. (Les Echos, Amélie Laurin, 14/11)
 
 
L’Ifop a réalisé avec le JDD un classement des 50 meilleures entreprises selon les Français pour Eight Advisory. Avec 12,27 sur 20, Decathlon est la tête du palmarès. L’entreprise de grande distribution de sport et de loisirs est suivie par Peugeot et Leclerc. Crédit Agricole gagne 2 places et se place au 41ème rang. (Le Journal du Dimanche, 13/11)
 
 
Le chantier de déconstruction du siège du Crédit Agricole Alsace-Vosges a démarré en septembre 2022 dans la plus grande discrétion. Avec une logique d’économie circulaire et une démarche responsable, l’objectif est d’atteindre 98,7% de recyclage des matériaux. « C’est un peu comme si on démolissait nos bâtiments à la petite cuillère », explique Jean-Robert Spillemaecker, de Crédit Agricole immobilier, maître d’ouvrage délégué sur le projet. Le nouveau siège de la banque sera conçu pour refléter les qualités environnementales. Il sera doté de trois labels environnementaux : PassivHaus, BBCA et le « Breeam excellent », pour la performance environnementale multithématique. L’enveloppe globale des travaux est estimée à 65 millions d’euros. (Les Dernières Nouvelles d'Alsace (2), MSK, 11/11
 
 
Crédit Agricole Assurances entre au capital du Groupe ADP, via sa filiale Predica, avec l'acquisition d'une participation additionnelle de 2,5%, a annoncé Royal Schiphol Group, l'exploitant de l'aéroport de Schiphol aux Pays-Bas. « À l'issue du règlement-livraison, la transaction porterait la participation totale de Crédit Agricole Assurances au capital du groupe ADP à 7,73% », a indiqué l'exploitant aéroportuaire français tout en soulignant que Crédit Agricole Assurances disposait d'un siège à son conseil d'administration. (L’Agefi quotidien, 14/11)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Les banques françaises n’ont pas encore tiré profit de la remontée des taux. La rapidité de cette hausse leur a fait subir des contraintes à l’actif et au passif qui compressent leurs marges dans la banque de détail. De plus, elles sont confrontées à l’augmentation du coût de leurs ressources, en raison de la revalorisation du taux servi sur les livrets d’épargne réglementée, dont le Livret A. À part BNP Paribas, les banques françaises, dont Société Générale, ont enregistré des résultats en baisse au troisième trimestre 2022. (Le Figaro, Danièle Guinot, 11/11 ; L’Agefi, Aurélie Abadie, 14/11)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Ces dernières années, les Exchange-Traded Funds (ETF) avaient connu beaucoup de succès. Selon Morningstar, « le marché européen des ETF a enregistré 15,8 milliards d'euros de collecte au cours du deuxième trimestre 2022, soit une baisse de 63,17% par rapport au premier trimestre ». Pour Hervé Thiard, directeur général France de Pictet AM, « l'environnement n'est guère favorable à la gestion passive, le marché est très fragmenté et peu de valeurs parviennent à tirer leur épingle du jeu. Il faut au contraire sélectionner soigneusement les entreprises, en privilégiant des sociétés peu endettées, capables d'augmenter leurs prix et offrant de solides rendements, ce qui nécessite une analyse approfondie. » Denis Panel, responsable du pôle multi-actifs chez BNP Paribas AM, propose de créer un cœur de portefeuille composé de gestion passive et d'y ajouter une partie satellite composée de gestion active. (Le Figaro, Hervé Rousseau, 12-13/11)
 
 
Le plan d'épargne-logement (PEL), qui permet de se constituer une épargne pour acheter un bien immobilier ou financer des travaux, a du succès. La rémunération des PEL ouverts depuis 2016 s’élève à 1% brut, et pourrait atteindre près de 2% pour les plans souscrits début 2023. Françoise Cacheux, chef de produit épargne logement au Crédit Agricole, explique que la « formule de calcul (de ce placement) ne dépend pas de l’inflation, mais des taux d’intérêt du marché à échéance de 2 ans, 5 ans et 10 ans. Ces derniers ayant augmenté, il serait logique que le rendement du PEL suive aussi cette tendance ». La Banque de France ajoute que le rendement moyen des PEL souscrits avant 2011 est de 4,51%, soit 3,04% pour l'ensemble des PEL. Le dispositif impose toutefois certaines contraintes, comme la modification fréquente de sa fiscalité et de ses avantages, ce qui le rend de plus en plus complexe. (Le Figaro, Pauline Janicot, 12-13/11)
 
 
La plateforme d’échanges de cryptomonnaies FTX a annoncé, le 11 novembre 2022, sa mise sous protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. La chute de la société a notamment été causée par la révélation d’informations de presse, selon lesquelles le fonds d’investissement spécialisé dans le trading des cryptomonnaies Alameda Research de FTX investissait dans des crypto-actifs émis par la société. 130 entreprises affiliées à la plateforme d’échanges de cryptomonnaies sont affectées par cette faillite. Le bitcoin a également été touché en chutant à 15 890 dollars le 13 novembre 2022. (Le Figaro, Emma Confrère, 14/11)
 
ESG ET TRANSITIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIETALES
 
À l’issue d’une délibération votée par le Conseil municipal le 10 novembre 2022, la ville de Lyon a prévu de sélectionner des banques capables de fournir des emprunts à la collectivité et de créer un produit financier vert, sous forme d’une obligation, émise par une filiale de Crédit Agricole. D’après cette délibération, « la ville de Lyon s’engage à emprunter auprès de banques, quand elles se positionnent dans une stratégie de limitation des impacts environnementaux et sociaux négatifs de leurs financements pour le climat et le vivant ». La mairie a mis au point, chaque année, un questionnaire adressé aux établissements bancaires, qui renferme dix-huit questions sur l’action de la banque en matière « de responsabilité environnementale et climatique ». (Le mode, Richard Schittly, 11 - 12/11/2022)
 
 
Dans une interview pour Le Figaro, le vice-président de la Commission européenne chargé du « pacte vert », Frans Timmermans, défend la réponse de l’Europe à la crise énergétique, à l’occasion de la COP27. « L’Europe reste concentrée sur ses objectifs » de réduire de 55% (par rapport à 1990) les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, assure le vice-président. « Avec le Conseil de l’Union et le Parlement européen, nous avons conclu des accords sur trois dossiers de Fit for 55 », détaille-t-il. « II faut des investissements massifs, publics et privés, vers les pays vulnérables », estime Frans Timmermans. « C’est pourquoi nous avons pris des initiatives pour examiner le fonctionnement des institutions financières internationales, actualiser les mandats des banques de développement, et nous assurer qu’elles jouent un rôle plus important dans le financement du climat », poursuit-il. (Le Figaro, Leonor Hubaut, 12-13/11)
 
 
Dans son bilan publié le 10 novembre 2022, le Global Carbon Project (GCP) a alerté que les émissions mondiales de CO2 stagnaient à des niveaux record. D’ici neuf ans, si les niveaux actuels d’émissions de CO2 persistent, le réchauffement planétaire dépassera 1,5 °C, selon ce nouveau bilan du GCP. Pour les chercheurs participant à ce projet, le constat est alarmant, car les émissions mondiales causées par la combustion des énergies fossiles devraient encore monter de 1%, pour atteindre 36,6 milliards de tonnes cette année. « Il n’y a aucun signe de reprise de réduction des émissions cette année par rapport à 2019, qui était la dernière année normale », indique Philippe Ciais, chercheur au Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement (LSCE) du Commissariat à l'Énergie Atomique (CEA). « Au contraire, nous constatons un fort rebond qui compense la baisse très temporaire liée au Covid », ajoute-t-il. La cause, selon lui, est liée à « une très forte augmentation de l’utilisation du pétrole ». (Les Echos, M. Jq., 14/11/2022)
 
 
Le Conseil d’État a décidé, le 20 septembre 2022, de faire du « droit de chacun de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé » une « liberté fondamentale ». Désormais, « toute personne qui estime que l’administration (...) porte une atteinte grave et manifestement illégale à cette liberté fondamentale peut saisir le juge des référés », souligne la haute juridiction administrative. Mais cette action de référé-liberté « va ressembler à un parcours d’obstacles », estime de son côté l’avocat Guillaume Hannotin. « Il va y avoir de plus en plus de contentieux », poursuit Matthieu Ragot, associé du cabinet De Guillenchmidt & Associés (DGA). (Les Echos, Valérie de Senneville, 14/11)
 
 
Les artisans, les commerçants et les PME sont contraints de respecter les restrictions de circulation imposées par les zones à faibles émissions (ZFE). Rendues obligatoires par la loi d’orientation des mobilités puis la loi Climat et Résilience, les ZFE visent à réduire la pollution atmosphérique. Sur les 43 métropoles qui seront concernées par une ZFE en 2025, 11 appliquent déjà cette mesure. Malgré les aides déployées par les métropoles, les petites entreprises confient être dans l'incapacité financière d'acquérir des véhicules propres. « En dépit des concertations, un certain nombre de professionnels n’étaient pas au fait de ces sujets et sont surpris des échéances qui arrivent », indique Sylvain Laval, président de la commission Mobilités de l’Association des maires de France. (Les Echos, Valérie Landrieu, 14/11)
 
AGRICULTURE
 
Visant à atteindre un taux de surfaces assurées grandes cultures de 60% d’ici à 2030, la réforme de la gestion des risques entrera en vigueur le 1er janvier 2023. Alors que le taux d’indemnisation des pertes par le FSN sera de 90% au-delà de la franchise de 50% pour les assurés, ce chiffre n’est que de 45% pour les non-assurés en 2023. « À partir de 2024, l’État prévoit de diminuer le taux d’indemnisation des non-assurés à 40%, puis à 35% en 2025 », prévient Jean-Michel Geeraert, directeur du marché de l’agriculture et de la prévention de Pacifica. Le calcul des pertes repose sur la moyenne olympique. « Cet indice de référence, moyenne olympique ou triennale, est à choisir lors de la signature du contrat », précise Jean-Michel Geeraert. (La France Agricole, Alessandra Gambarini, 11/11)
 
 
L’agriculture est confrontée à un manque d’attractivité. D’après la FNSEA, 45 à 50% des agriculteurs seront à la retraite d’ici à dix ans et environ 70 000 postes en agriculture ne sont pas occupés. « L'agriculture souffre d'une image plutôt négative qui colle à ses métiers. On a un travail d'attractivité à faire, pas sous l'angle des doléances, mais sur la réalité de ce qu'est le métier », a souligné la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, durant la journée sur la formation et l’emploi. Afin de promouvoir les métiers de l’agriculture, la FNSEA a entamé plusieurs actions, notamment en marquant sa présence dans la caravane du Tour de France. (La France Agricole, Amélie Laurin, 11/11)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
En raison du conflit en Ukraine, la Commission européenne a annoncé le 11 novembre avoir revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l'économie européenne. Selon Bruxelles, l’Union européenne devrait entrer en récession au cours des trois derniers mois de 2022 et des trois premiers mois de 2023. « Après un premier semestre étonnamment solide, les données provisoires laissent présager d'une contraction de l’activité économique en Europe cet hiver », a indiqué Paolo Gentiloni, commissaire européen à l'Économie. (Les Echos, Guillaume de Calignoti, 14/11)
 
 
À l’occasion de la cinquième édition du Forum de Paris sur la paix qui s’est tenue du 10 au 12 novembre 2022, le président Emmanuel Macron a réitéré la nécessité de réformer des institutions multilatérales, y compris le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. « II y a besoin de réformer nos institutions. Elles ne sont plus le reflet d’un équilibre, on n’y règle plus les crises... y compris les institutions financières », a-t-il indiqué. Selon le chef de l’État, les inégalités se sont accrues après la Covid-19. « Nous avons besoin d’un choc de financement vers le Sud », a-t-il souligné. (Les Echos, Virginie Robert, 14/11)
 
 
Retrouvez la synthèse du 10/11/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221110/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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