["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 15/11/2022
VIE DU GROUPE
 
Dans une tribune publiée par Revue Banque, Marie Brière, responsable du centre de recherche aux investisseurs d’Amundi, évoque l’importance de l’intelligence artificielle (IA) sur les critères ESG. « Ces dernières années, les développements de l’IA et du machine learning ont donné lieu à la création d’un nouveau type de fournisseurs de données ESG qui analysent et collectent (ou scrapent) de grandes quantités de données non structurées issues de différentes sources internet », souligne Marie Brière. L’IA offre des pistes intéressantes pour compléter les données ESG traditionnelles, affirme-t-elle. (Revue Banque, Marie Brière, 11/2022)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Contrairement aux autres banques européennes, les banques françaises ne bénéficient pas encore des effets positifs de la remontée des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE). Cette situation est due à leur modèle de crédit à taux fixe et la hausse de la rémunération du Livret A, qui maintiennent les marges sous pression, explique Sébastien Proto, directeur général adjoint de Société Générale. « Pour une banque comme la nôtre qui a beaucoup de crédits à taux fixe et où nous avons plus de Livrets A, l’impact positif des taux va être plus lent. Mais il est plutôt à venir que déjà venu », a confirmé Philippe Brassac, directeur générale du Crédit Agricole S.A., lors de la présentation des résultats trimestriels du groupe, le 10 novembre 2022. (Les Échos, Romain Gueugneau, Edouard Lederer, 15/11)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Selon une étude de MoneyVox, la hausse des frais bancaires sera bien limitée à 2% en 2023. Cette limitation figure parmi les engagements annoncés par les banques françaises, le 13 septembre 2022, au profit du pouvoir d’achat. Certaines d’entre elles, dont LCL, avaient aussi prévu de geler les tarifs de services très courants. Les jeunes à la recherche du meilleur tarif peuvent par ailleurs profiter de son package LCL essentiel. Désormais les clients premium retrouveront également les meilleurs tarifs au sein des caisses régionales du Crédit Agricole « grâce à un nouveau package premium très avantageux », souligne Maxime Chipoy, président de MoneyVox. (Le Parisien, Maxine Gayraud, 15/11)
 
 
La fusion de la Société Générale et du Crédit du Nord va donner naissance à une nouvelle banque de détail qui prendra juridiquement forme le 1er janvier 2023. Le groupe prévoit une révision de son modèle et son offre à destination de la clientèle fortunée et la création d’une nouvelle banque patrimoniale. La nouvelle entité accompagnera la clientèle patrimoniale en régions avec près d’un millier de conseillers dédiés dans 1 450 agences, que le groupe comptera en 2025 après la finalisation des regroupements. Concernant la banque privée, la fusion permettra un changement de taille avec 85 milliards d’euros d’actifs gérés, contre 67 milliards d’euros actuellement. Les clients Crédit du Nord bénéficieront de la mutualisation de l’offre en ayant accès à des produits proposés par la Société Générale. (L’Agefi Quotidien, Aurélie Abadie, 15/11)
 
 
En octobre 2022, avec 6,2% d’inflation sur un an, les rendements de tous les placements ressortent négatifs. « Nous avons calculé que le différentiel entre le taux de rémunération des différents produits (livret A, LDDS, fond euros de l’assurance vie...) et l’inflation conduira à une érosion de l’épargne de 2 400 euros en moyenne par ménage sur 2022 », explique Thomas Perret, fondateur de Mon Petit Placement, une fintech française lancée sur le marché de l’investissement. Pour protéger ces placements et éviter de ne pas perdre de l’argent, cette fintech lance, à partir de ce 15 novembre 2022, un « portefeuille anti-inflation ». « C’est un produit structuré conçu en partenariat avec la Société Générale et logé dans un contrat d’assurance-vie », explique le fondateur. L’investissement minimum est de 1 000 euros pour un titre de créance avec un rendement maximum de 7% garanti à 2% minimum, même si la zone euro entrait en déflation d’ici à 2028, précise-t-il. (Le Parisien, M.G., 15/11/2022)
 
 
La capitalisation totale des sociétés cotées à la Bourse de Paris a dépassé pour la première fois celle de Londres. La capitalisation totale des sociétés cotées à Paris s’élève désormais à 2 823 milliards de dollars, contre 2 821 milliards pour Londres. La Bourse de Paris a profité des conséquences du Brexit sur la City, des fortes capitalisations et la croissance des géants du luxe LVMH et Kering. « L’économie britannique dans son ensemble a été durablement endommagée par le Brexit », a souligné Michael Saunders, ancien membre de la Banque d’Angleterre. La livre sterling a perdu 13,3% face au dollar depuis un an, contre 9,6% pour l’euro. (Le Figaro, F.C., 15/11)
 
 
En Allemagne, le nombre de braquages de distributeurs automatiques de billets (DAB) à l’explosif a atteint plus de 800 ces deux dernières années. La Fédération allemande des assurances s’attend à ce que ces chiffres augmentent en 2022. Face à cette situation, la ministre allemande de l'Intérieur Nancy Faeser, a réuni le 8 novembre, la police, les banques et les assureurs. Afin de lutter contre ce phénomène, les banques allemandes ont ainsi envisagé plusieurs mesures. Les DAB devront être fermés entre 23 heures et 6 heures « si le site présente un risque potentiel particulièrement élevé pour les personnes qui ne sont pas impliquées » dans le braquage, indique l’association des banques allemandes. Aux Pays-Bas, la fermeture plus fréquente des distributeurs la nuit a entraîné une baisse des braquages aux explosifs depuis 2019. (Les Echos, Nathalie Steiwer, 15/11)
 
 
Valorisée à 32 milliards de dollars il y a une semaine, la plateforme d’échanges de cryptoactifs, FTX, a annoncé avoir fait faillite, la veille du dépôt de son bilan, le 10 novembre 2022. Cette faillite soudaine de TFX met en évidence les relations opaques entre son fondateur, Sam Bankman-Fried, et les fonds de capital-risque. L’entrepreneur a levé des fonds auprès de ces investisseurs et a aussi placé 200 millions de dollars à titre personnel dans deux fonds gérés par Sequoia Capital via plusieurs entités, selon le site The Information. Or, l’investissement de Sequoia Capital dans FTX s'élevait au total à hauteur de 214 millions de dollars. Ce qui a conduit l’investissement de la plateforme à « 0 ». « La plateforme FTX, acteur majeur de l'univers de la cryptomonnaie, est en faillite. Sam Bankman Fried, a démissionné. Plus de 100 000 créanciers seraient lésés », a déploré Daniel Baal, directeur général de Crédit Mutuel Alliance Fédérale, sur sa page Linkedin. (Les Echos, Thibaut Madelin, 15/11 ; Les Echos, Edouard Lederer, 15/11)
 
ESG ET TRANSITIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIETALES
 
Au lendemain de la COP 27, le chef de l’État français Emmanuel Macron a promis de doubler les investissements publics pour décarboner l’industrie du pays. « On va passer à dix milliards d’euros si les industriels accélèrent », a mentionné le président de la République, en s’adressant le 8 novembre 2022 aux cinquante sites français les plus polluants. « Nous avons déjà sécurisé 10 millions de tonnes de réduction carbone. Ce n’est pas suffisant », a-t-il également insisté. L’État prévoit de doubler ses aides si les principaux émetteurs arrivent à vingt millions de tonnes d’ici à 2030. Pour rappel, 5 milliards d’euros ont déjà été mis sur la table pour la décarbonation industrielle. (L’Opinion, Raphaël Legendre, 09/11)
 
 
Les autorités européennes de supervision appellent à une définition plus précise de l’« investissement durable » dans la réglementation SFDR, estimant que « celle-ci reste très vague et ouverte à interprétation de la part des sociétés de gestion ». Sur ce sujet, Bruxelles doit répondre à de nombreuses questions qui restent, pour l’heure, sans réponses. Guillaume Abel, directeur général délégué de Mirova, note que les sociétés évoluant vers une réduction de leur empreinte carbone, sans être encore « 100 % durables », ne rentrent pas, à priori, dans le spectre de l’article 9. De son côté, Novethic constate que les méthodes de reporting des fonds articles 9 sont encore loin des exigences de Bruxelles. Pour sa part, Morningstar a recensé au troisième trimestre 2022 41 fonds article 9 passés article 8. Une étude réalisée par cette entreprise de services financiers montre qu’Amundi fait partie des trois premières sociétés de gestion les mieux dotées en fonds article 9. (Les Échos (2), Caroline Mignon, 15/11)
 
 
Les négociations avancent peu à l’issue de la première semaine de la COP27, qui doit se poursuivre jusqu’au 17 novembre 2022, mais l’Égypte, pays d’accueil de cette réunion, espère toujours aboutir à un accord ambitieux. D’autant que l’Inde a annoncé, le 14 novembre, une initiative ambitieuse pour engager la sortie de toutes les énergies fossiles, soutenue par le groupe dit « Aosis », qui rassemble 39 petits pays insulaires, et l’Union européenne. Côté financements, les pays riches sont critiqués pour ne pas avoir respecté leurs engagements financiers de 100 milliards de dollars d’aides annuelles aux pays du Sud. Par ailleurs, la France a débloqué une enveloppe de 20 millions d’euros pour soutenir l’initiative Global Shield. Sauf que cette dernière ne règle pas la création d’un nouveau fonds pour « les pertes et préjudices », inscrite dans l’accord de Paris pour aider les pays pauvres qui subissent des dommages irréparables. L’Égypte a proposé un projet de texte sur cette seule question. (Le Figaro, Marc Cherki, 15/11)
 
 
Pour la première fois, l’Israël dispose d’un pavillon au sein d’une COP pour présenter ses avancées sur les questions environnementales. « J’ai l’intention d’être le fer de lance du développement de ce que j’appelle un Moyen-Orient renouvelable, un écosystème régional de paix durable », a souligné Isaac Herzog, président israélien, lors de son discours devant l’assemblée plénière de la COP 27, le 7 novembre 2022 à Charm el-Cheikh, en Égypte. Des initiatives régionales ont d’ailleurs été lancées afin de développer des coopérations. Parmi elles figure celle initiée par Chypre regroupant neuf pays, dont l’Israël, pour former une Initiative sur le changement climatique en Méditerranée orientale et au Moyen-Orient (EMME-CCI). (Les Echos, Catherine Dupeyron, 15/11)
 
 
Selon les calculs de plusieurs ONG, « 636 lobbyistes du secteur pétrolier et gazier » sont venus en force à la COP 27 à Charm el-Cheikh, en Égypte, soit une hausse de 25% par rapport à la COP 26 qui s’est tenue à Glasgow, en Écosse, en 2021. Une présence qui n’a pas manqué de faire réagir différents activistes, qui craignent que cela n’affecte les progrès sur la réduction progressive des combustibles fossiles. Un spécialiste du secteur de l’énergie défend le mouvement. « Le but n’est pas de distribuer les bons et les mauvais points, ce serait idiot de ne pas le savoir. Au contraire, pour pouvoir faire pression sur les producteurs, il faut qu’ils viennent. Ils doivent montrer qu’ils investissent massivement de l’argent dans la transition : dans la décarbonation, dans les énergies renouvelables, etc. », estime-t-il. (Les Echos, Muryel Jacque, 15/11)
 
 
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) se réunit au Panama, à compter du 14 novembre, à l’occasion de sa 19e conférence des parties (COP19). Elle a pour objectif de faire en sorte que des transactions concernant certaines espèces ne menacent pas la survie de ces dernières. Dans un rapport publié en juillet, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique (IPBES) sur la biodiversité et les services écosystémiques soulignait un développement significatif du commerce mondial de la flore et de la faune au cours des quarante dernières années. (Le Monde, Perrine Mouterde, 15/11/2022)
 
 
Alors que le marché de la publicité a retrouvé son niveau d’avant-pandémie en France, les procès en « greenwashing » à l’encontre du secteur figure en tête des « plaintes déposées auprès de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (AARPP) pour atteindre 30% de l’ensemble », indique Stéphane Martin, directeur général de l’association. Ces plaintes concernent notamment les publicités sur les constructeurs automobiles, les grands acteurs de l’énergie, les producteurs agroalimentaires et le secteur de la mode. Malgré ces poursuites, les publicitaires voient leur action s’inscrire dans le cadre de la loi Climat et résilience du 22 août 2021. De son côté, Bertille Toledano, coprésidente de l’Association des agences-conseils en communication (AACC) et présidente du groupe BETC France (Havas), estime que les agences publicitaires doivent « avoir un rôle de conseil et de stratégie pour orienter les entreprises vers des projets accélérateurs de transition écologique comme l’utilisation de matériaux biosourcés ». (Le Monde, Véronique Richebois, 15/11)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
La Banque centrale européenne (BCE) s’apprête à examiner l'utilisation des produits dérivés par les sociétés énergétiques, indique Reuters. L’objectif est de déterminer si cette utilisation de produits dérivés ne posait pas un problème de trading non réglementé, à la différence des banques, contraintes de détenir des réserves de liquidités pour couvrir leurs pertes. L’institution aurait depuis élargi son examen aux effets domino que peuvent avoir les appels de marge sur ces produits dérivés. (L’Agefi Quotidien, Fabrice Anselmi, 15/11)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
La France jouit d’une grande réputation auprès des investisseurs étrangers. D’après le dernier baromètre du cabinet EY sur l’attractivité, 1 222 projets d’implantation ou d’extension de sites de production ont été annoncés par les groupes étrangers en France en 2021, soit une hausse de 24 % par rapport à 2020. La France est le pays le plus attractif d’Europe pour la troisième année consécutive. Cependant, aux yeux des investisseurs, la France reste faible sur certains fondamentaux. « Les reproches faits à la France sur son climat et son droit social ou ses longueurs administratives persistent », analyse Marc Lhermitte. (L’Opinion, Boris Cassel, 15/11)
 
 
Le bloc des marchés émergents des BRICS, qui regroupe le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, attire de plus en plus de pays. Christophe Ventura, directeur de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), rappelle que malgré leur puissance, « les BRICS n'ont pas de projet de substitution au système en vigueur actuellement ». « Si la Chine s’est imposée comme le premier partenaire des BRICS, l’inverse n'est pas encore vérifié. L'Afrique du Sud, le Brésil, l'Inde et la Russie restent ainsi des partenaires marginaux pour la Chine », avait déclaré Sophie Wieviorka, économiste Asie au Crédit Agricole. (Les Échos, R. H., 15/11)
 
 
Retrouvez la synthèse du 14/11/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221114/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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