["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 17/11/2022
VIE DU GROUPE
 
Dans L’Est Républicain, Jérôme Marron, directeur des Agences et de la Relation Client du Crédit Agricole de Lorraine, souligne que l’établissement soutient les agriculteurs de Meurthe-et-Moselle. « Nous répondons aux besoins de 7 agriculteurs sur 10, et nous accompagnons 8 jeunes agriculteurs sur 10, dès leur formation. Ils bénéficient de bilans réguliers et d’une offre tarifaire dédiée », explique-t-il. « Nous assurons une veille constante pour les accompagner dans la transition agro écologique qui constitue un axe fort de notre projet sociétal. Nous allons élaborer des solutions de financement destinées aux investissements dans ce domaine », ajoute Jérôme Marron. Ce dernier précise aussi que « 265 millions d’euros de prêts ont été accordés en 2021 pour le marché agricole de Lorraine ». (L’Est Républicain, 17/11)
 
 
Les notes attribuées par les banques à leurs clients entreprises conditionnent l’octroi de crédit. Chaque banque a son modèle de notation, qui vise à évaluer la probabilité de défaut. Chez LCL, l’échelle de notation va de A à F avec des plus (+) et des moins (-). « La note reflète notre vision du client, avec deux piliers, quantitatif et qualitatif », explique Christine Saunier, directrice des risques du marché des entreprises et institutionnels chez LCL. Chaque établissement dispose également de grilles d’allocation en fonction de la note, en montant comme en tarification. La note est donc un critère non unique, mais incontournable. Cependant, la transparence sur la notation fait débat. La banque doit la communiquer à son client si celui-ci la demande. « Nous ne sommes pas interrogés, ou rarement, quant à la note, mais nous n’avons rien à cacher », souligne Christine Saunier. (L’Agefi Hebdo, Benoît Menou, 17-23/11)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Selon un rapport publié le 16 novembre 2022 par la Banque centrale européenne (BCE), « les risques sur la stabilité financière se sont accrus » récemment. « Nous estimons que les risques sur la stabilité financière ont augmenté, tandis qu’une récession technique dans la zone euro est devenue plus probable », a souligné Luis de Guindos, son vice-président. Selon lui, la faillite du géant des crypto FTX, qui a vite été baptisée le « Lehman Brothers » des cryptos, n’est « pas une surprise ». Par ailleurs, Finance Watch s’inquiète sur les risques que représente le changement climatique sur le système financier et lance un appel au G20. Les actifs des 60 plus grandes banques mondiales liés aux énergies fossiles s’élèvent actuellement à 1 350 milliards de dollars, rappelle l’ONG, estimant que « si rien n’est fait, nous pourrions être confrontés à une crise des subprimes fossiles ». Une analogie qui est non pertinente pour les banques. « Contrairement au contexte des subprimes, nous analysons chaque emprunteur sur la base de multiples critères, dont la solidité financière et la capacité à rembourser dans le temps, ainsi que l’adaptation aux enjeux de la transition énergétique », a expliqué le Crédit Agricole en répondant à une précédente étude sur ce thème. (Le Figaro, Florentin Collomp, 17/11 ; Le Monde, Éric Albert, 17/11 ; L’Opinion, Gilles Sengès, 17/11)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
La hausse des taux du crédit immobilier s’accélère dans le monde. En France, les taux s’établissent à 2%, tandis qu’aux États-Unis, ils s’élèvent à 7%. Dans sa revue de stabilité financière, publiée le 16 novembre, la Banque centrale européenne (BCE) a précisé que les ménages à faible revenu, qui consacraient « généralement une part plus importante de leurs revenus à l’énergie et à l’alimentation », étaient les plus touchés. Les banques se préparent à une baisse de leurs revenus, favorisée par un « resserrement de leurs conditions d’octroi aux ménages » et un « ralentissement de la demande de prêts à l’habitat », souligne la BCE dans sa dernière enquête sur la distribution du crédit bancaire dans la zone euro. (Les Echos, Edouard Lederer et Romain Gueugneau, 17/11)
 
 
Selon le dernier baromètre Bpifrance Le Lab et Rexecode publié ce 17 novembre 2022, 9% des PME et TPE ayant souscrit un PGE craignaient d’avoir des difficultés pour rembourser leur PGE. Un nombre en hausse de 2 points par rapport à la dernière enquête trimestrielle réalisée sur le même sujet. « On est dans la fourchette haute de ce qu’on a pu mesurer déjà dans nos enquêtes pour ce qui est des craintes en matière de remboursement », indique Philippe Mutricy, directeur des études de Bpifrance. De son côté, Sabrina El Kasmi, économiste chez Bpifrance, a affirmé que certaines TPE et PME amortissaient la hausse des coûts en allant piocher dans leur PGE, qui n’est plus un simple volant de liquidités. (Les Échos, Romain Gueugneau, 17/11)
 
ESG ET TRANSITIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIETALES
 
Les assureurs et réassureurs sont encore loin d’être à la hauteur des objectifs de l’Accord de Paris et de l’ambition climatique de l’Hexagone, selon plusieurs études récemment publiées. En 2021, les « placements verts » des assureurs français ont seulement représenté 6,3% des actifs gérés sur l’année, selon le rapport annuel « Assurance et finance durable » de France Assureurs. Dans un rapport conjoint sur le suivi et l’évaluation des engagements climatiques des acteurs de la place de Paris, l’ACPR et l’AMF se réjouissent de l’engagement des institutions financières françaises aux différentes alliances pour la neutralité carbone de « l’Alliance de Glasgow ». Crédit Agricole Assurances, lui, s'est rallié à la Net Zero Asset Owner Alliance (NZAOA) et à la Net-Zero Insurance Alliance (NZIA). Il est l’un des assureurs à s’être engagé pour l’élimination complète du charbon dans ses investissements en 2030 dans les pays de l’OCDE et en Europe, et d’ici à 2040 dans le monde. (L’Argus de l’Assurance, Éraldine Dauvergne, 16/11)
 
 
Une enquête réalisée en juin-juillet 2022 par Infopro Digital Etudes pour L’Argus de l’assurance et Capgemini Invent révèle que 7 Français sur 10 priorisent désormais les engagements sociaux et environnementaux dans leurs modes de vie ou dans leurs choix de consommation, y compris pour l’assurance. L’étude indique également que les jeunes se déclarent plus ouverts à l’assurance responsable que leurs aînés. (L’Argus de l’Assurance, 18/11)
 
 
En 2022, les entreprises ont rendu leur déclaration de performance extra-financière pour la mise en œuvre des engagements prévus dans le cadre de la Taxonomie de 2020. L’Autorité des marchés financiers (AMF) a réalisé une analyse de reportings extra-financiers sur un échantillon de 27 entreprises, dont six PME ou ETI et quatre banques. L’AMF salue la pertinence des données fournies, car la moitié des entreprises prennent en compte les impacts du changement climatique dans leurs tests de dépréciation. L’institution réclame cependant plus de précisions. Bien que les règles ne soient pas toujours précises, l’AMF est prête à intensifier son accompagnement. (L’Agefi Hebdo, Frédérique Garrouste, 17-23/11)
 
 
Plusieurs communes s’engagent dans la sobriété énergétique. Engagée sur les questions énergétiques depuis les années1990, celle de Mené veut se doter d’un second parc éolien. Le premier produit déjà l’équivalent de la consommation de 5 200 habitants par an. De son côté, le maire de Malaunay, Guillaume Coutey, se félicite d’avoir pu mobiliser des bailleurs et des entreprises pour accélérer la sobriété énergétique, malgré de nombreuses contraintes financières. Même les habitants prennent des initiatives pour la souveraineté énergétique. Béganne, dans le Morbihan, a bénéficié d’un premier parc éolien financé par les citoyens avec l’aide des pouvoirs publics et de la Banque publique d’investissement. (Les Échos, Fanny Guyomard, 17/11)
 
 
Au moment où la discussion sur l’avenir de l’hydrogène fait rage, le débat sur le sujet oppose deux clans. Pour les optimistes, le Vieux Continent est capable de produire d’électricités décarbonée, suffisant pour produire de l’hydrogène vert. « Pour obtenir une capacité de production de 4 GW d’hydrogène bas carbone en 2030, il nous faudra importer. Nous estimons que les trois quarts proviendront de l’importation du pays du Sud. Seule cette stratégie permettra à la filière de s’industrialiser et de monter en compétence », estime pour sa part Sébastien Arbola, directeur général adjoint du groupe industriel Engie, chargé des activités de production thermique et de fourniture d’énergie. « Nous avons démontré qu’il était possible de gagner de l’argent, d’être compétitifs et de produire une énergie verte et stockable en créant des emplois locaux et durables. On a mis deux ans pour définir le marché. Mais, aujourd’hui, il y a de moins en moins de barrières », souligne de son côté Mathieu Guesné, fondateur et président de Lhyfe. (Les Echos, Nicolas Rauline, 17/11/2022)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Les European Supervisory Authorities (ESA), qui regroupe l’Autorité bancaire européenne (EBA), des marchés financiers (Esma) et des assurances (Eiopa), lancent un appel à témoin sur le greenwashing. L'organisme demande aux institutions, aux ONG, aux consommateurs et au milieu académique de mieux comprendre le phénomène de greenwashing. Ces derniers sont invités à apporter leur contribution d’ici au 10 janvier 2023. (L’Agefi, Clément Solal, 17/11)
 
 
Dans un rapport remis aux dirigeants du G20, à l’issue du sommet des chefs d’État et de gouvernement à Bali le 16 novembre 2022, le Conseil de stabilité financière (FSB) décrit son travail pour promouvoir la stabilité financière mondiale. Le rapport apporte son soutien à plusieurs initiatives du FSB alors que les perspectives de stabilité financière mondiale sont particulièrement difficiles dans un contexte de fortes pressions inflationnistes. Les États membres ont salué un rapport du FSB en amont du sommet sur la liquidité des intermédiaires financiers non bancaires et des fonds d’investissement ouverts. Les dirigeants ont appelé le FSB et les autres régulateurs internationaux à « veiller à ce que l'écosystème des cryptoactifs, y compris les monnaies dites stables stablecoins, soit étroitement surveillé et soumis à une réglementation, une supervision et un contrôle solides afin d'atténuer les risques potentiels pour la stabilité financière ». (L’Agefi, Alexandre Garabedian, 17/11)
 
 
La Securities and Exchange Commission (SEC) a présenté un bilan des sommes qu’elle a rassemblé au titre d'amendes et de restitution au nom d'investisseurs durant 2022. Au total, l’institution a récupéré 6,4 milliards de dollars, une somme en hausse de 65% par rapport aux 3,8 milliards de dollars de l'exercice 2021. Il s’agit du montant « le plus élevé jamais enregistré dans l'histoire de la SEC (…) Nous nous attendons à ce que les comportements changent », indique le gendarme américain de la Bourse. (L’Agefi, Franck Joselin, 17/11)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Face à la hausse des prix de l’énergie, le Medef appelle à l’amélioration du fonctionnement du marché de l’électricité européen et à l’assouplissement du système d’aides du gouvernement français. Lors d’une conférence de presse du 16 novembre 2022, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a exprimé sa volonté de « remettre la question de l’énergie au centre de l’attention, alors qu’elle avait un peu disparu des radars du point de vue de l’impact sur la compétitivité ». Il a également prévenu sur « un risque général de compétitivité pour l’Europe vis-à-vis de la Chine, de l’Asie et des États-Unis ». Évoquant les difficultés liées à la hausse de la facture énergétique des entreprises, il souhaite remettre en discussion avec Bercy le plan d’aide de 10 milliards d’euros annoncé fin octobre 2022. (Les Echos, Renaud Honoré, 17/11)
 
 
Au 3ème trimestre 2022, le salaire mensuel de base (SMB) a augmenté en moyenne de 3,7 % sur un an. Or, cela ne couvre pas la hausse des prix. Avec une inflation à 5,7 % sur un an en septembre, la direction des recherches du ministère du Travail (Dares) indique que « le SMB diminue de 2 % ». « La diffusion de la hausse du SMIC est plus forte sur les plus bas salaires, mais elle s'affaiblit très vite dès qu'on s'en éloigne », selon Éric Heyer, de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). D’après une étude de l'Insee, les cadres et les professionnels intermédiaires connaissent une inflation « plus faible que la moyenne » de la population en raison du faible poids de l'énergie dans leur budget. (Les Echos, Nathalie Silbert, 17/11)
 
 
D’après l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi), les petites et moyennes entreprises (PME) françaises ne déposent pas assez de brevet. Sur les 120 000 PME françaises de plus de 10 salariés, seulement 15% protègent actuellement, pour une période moyenne de dix ans, un produit ou une technologie. « Si elles veulent se développer et être compétitives, les PME doivent intégrer la propriété intellectuelle à leur stratégie. Pour se protéger, mais aussi attirer les investisseurs et générer des revenus additionnels », explique Pascal Faure, directeur général de l’Inpi. Afin d’encourager les entreprises à demander des brevets, l’institut organise des évènements et noue des partenariats. (Les Echos, Léa Delpont, 17/11)
 
 
Dans un entretien accordé à Les Échos, Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif de la Commission européenne, appelle les Vingt-Sept à la prudence budgétaire en 2023. « Les choses ne vont pas vraiment dans la bonne direction puisque 70% des mesures nationales en soutien aux ménages et aux entreprises contre l’inflation ne sont pas ciblées. Elles sont coûteuses sans apporter d’aide aux groupes qui en ont le plus besoin », explique-t-il. « Si l’on veut être sérieux en matière de coordination économique, un ajustement est nécessaire », estime le vice-président exécutif. (Les Échos, 18/11)
 
 
Au Royaume-Uni, alors que la hausse des prix à la consommation s’élève à 11,1% en octobre 2022 selon l’Office for National Statistics (ONS), le ministre des Finances, Jeremy Hunt, doit annoncer ce 17 novembre 2022 une série de mesures budgétaires. L’objectif est de rectifier les dégâts causés par la précédente équipe et de maintenir les taux d’intérêt de la dette publique à des niveaux supportables. Ce plan de rigueur est estimé à environ 50 milliards de livres, répartis entre hausses d’impôts et baisses de dépenses publiques. (Les Échos, Ingrid Feuerstein, 17/11)
 
 
Retrouvez la synthèse du 16/11/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221116/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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