["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 22/11/2022
VIE DU GROUPE
 
Afin de transmettre un message en interne et en externe, des structures comme Le Village by CA Paris, le groupe Schneider Electric ou le nouvel espace de coworking Morning Laffitte ont investi dans un studio d’enregistrement. Pour Le Village by CA Paris, le studio se situe au rez-de-chaussée de l’immeuble de la rue de La Boétie, à Paris. Cet incubateur regroupe 85 jeunes pousses et grandes entreprises « qui cherchent à s’inspirer des méthodes des start-up », souligne son directeur, Fabrice Marsella. Ayant investi en 2021 dans du matériel vidéo, l’équipe d’une douzaine de personnes réalise des contenus diffusés sur la plateforme « le Village Academy ». Selon Fabrice Marsella, une série de podcasts sur des discussions entre un grand groupe et une start-up sera diffusée en 2023. (Aujourd’hui en France Economie, Florence Hubin, 22/11)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
BNP Paribas recule d'un cran dans la nouvelle liste des banques systémiques du Conseil de stabilité financière (CSF). La banque française repasse en catégorie 2 et voit sa surcharge en capital allégée. Cette décision s'applique immédiatement, à moins que l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) ne s'y oppose. Par ailleurs, trois banques françaises conservent leur place au sein de la catégorie 1 : BPCE, Crédit Agricole et Société Générale. (L’Agefi Quotidien, Aurélie Abadie, 22/11)
 
 
Le 20 décembre 2021, BNP Paribas avait indiqué avoir trouvé un accord pour la cession de Bank of the West, son réseau bancaire sis en Californie, à Bank of Montreal (BMO) pour 16,3 milliards de dollars. « L’opération devrait être réalisée formellement au cours de l'année 2022 », avait annoncé l'établissement. Mais cette vente ne devrait être finalisée qu’entre la mi-janvier et début février 2023. L’approbation de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur la transaction ne pourrait intervenir que d’ici à la fin de l’année. (Les Echos, Edouard Ledere, 22/11)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Après l’acquisition du réassureur PartnerRe, Covéa a annoncé, le 21 novembre 2022, la création d’un comité de direction groupe. Ce comité réunira autour de Thierry Derez, ancien directeur général de Covéa SGAM, Stéphane Duroule, directeur général de MAAF, qui prendra la responsabilité de l’ensemble des opérations Assurances France, Jacques Bonneau, CEO de PartnerRe et Thierry Francq, directeur général Réassurance. Sylvestre Frézal, nouveau directeur général délégué de Covéa SGAM, sera le secrétaire général du comité. « Nous créons une instance opérationnelle structurant les compagnies d’assurance françaises du groupe, PartnerRe, et les fonctions de pilotage et de supervision », a souligné Thierry Derez. Ce comité de direction aura pour mission de débattre et piloter des aspects stratégiques et financiers afin d’assurer une coexistence entre Covéa et PartnerRe. (Les Echos, Thibaut Madelin, 22/11)
 
 
Selon une estimation de la Mission Risques Naturels (MRN), commandée par France Assureurs, la prévision du coût lié à des sinistres sur les habitations monte en flèche et se situe entre 1,9 et 2,8 milliards d’euros pour l’année 2022, contre 1,6 et 2,8 milliards d’euros annoncés initialement. Selon le rapport intitulé « risque sécheresse et habitations : quel impact assurantiel ? », « il s’agit d’une estimation avec une vision à fin octobre. De nouveaux territoires pourraient connaître un épisode de sécheresse tardif et viendraient ajouter quelques sinistres potentiels ». Après la sécheresse record de cet été 2022, le nombre de phénomènes dit « retrait gonflement argileux » augmente. « Les mouvements de terrains liés à l’alternance d’épisodes de pluie et de sécheresse peuvent provoquer des détériorations du bâti construit sur des sols argileux », souligne Florence Lustman, présidente de France Assureurs. D’après l’étude de l’assureur, 54 % des maisons individuelles en métropole sont exposées à cet aléa, et 42 départements sont touchés. Le coût moyen d’un sinistre s’élève à 16 300 euros, et peut dépasser les 100 000 euros, selon la Cour des comptes. (Les Echos, Mathilde Golla, 22/11/2022)
 
ESG ET TRANSITIONS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIETALES
 
La deuxième édition du « Green Central Banking Scorecard 2022 », publiée ce 22 novembre par Positive Money et ses partenaires, « met en évidence l'échec des banques centrales à avancer sur la question climatique et encore davantage à soutenir la transition », indique Reclaim Finance, dans un communiqué. « Les mesures les plus efficaces que les banques centrales peuvent prendre au-delà de leurs politiques monétaires et financières consistent à rendre leurs propres portefeuilles non monétaires plus écologiques, en alignant ces investissements sur un réchauffement de 1,5 degré », expliquent les ONG. Et c’est ce qu’a fait la Banque de France, qui garde la première place du classement avec la note de 70 sur 130, devant l’Italie (61) et l’Allemagne (60). L’Agefi, Bertrand De Meyer, 22/11)
 
 
Après l’annonce du lancement d’un prêt à taux zéro (éco-PTZ), délivré par les banques et couplé au dispositif public d’aide à la rénovation énergétique « MaPrimeRénov’ », les Banques populaires et les Caisses d’épargne (BPCE) commencent à proposer ce dispositif aux particuliers à compter de ce 22 novembre 2022. L’offre permet de bénéficier plus simplement et rapidement de l’éco-PTZ. Les intéressés peuvent emprunter jusqu’à 30 000 euros, sur une durée de trois à quinze ans, sans intérêts ni frais de dossier. Le nouveau mécanisme devrait donc pousser les particuliers à recourir à ce prêt. Après en avoir octroyé 13 000 en 2021, pour 170 millions d’euros, la BPCE en prédit 17 000 en 2022. (Le Parisien, M.G., 22/11)
 
 
Durant le conseil municipal qui s’est déroulé début novembre 2022, la mairie de Lyon a pris la décision de sélectionner des banques sur des critères environnementaux et sociaux, avant de contracter des emprunts auprès d’elles. Une action soutenue par Crédit agricole Corporate and Investment Bank, filiale du Crédit Agricole. Du côté des établissements bancaires, Philippe Delacarte, président du Comité régional Auvergne-Rhône-Alpes de la Fédération bancaire française (FBF), a tenu à rappeler que « tous les établissements sont déjà engagés dans des placements ISR ». Pour rappel, la troisième ville de France emprunte une vingtaine de millions par an pour rénover des écoles, des dizaines de gymnases, des centres sociaux ou encore des bibliothèques. (Les Echos, Stéphane Frachet, 22/11)
 
 
Alors que le marché des green bonds a légèrement reculé cette année, le stock de dette verte en circulation a franchi la barre des 2 000 milliards de dollars. Selon les estimations de Crédit Agricole CIB, au total, 393 milliards d'euros d'obligations vertes ont été levés depuis début 2022 dans le monde, contre 433 milliards sur l'ensemble de 2021. « Pour la première fois, les émissions de nouveaux titres vont enregistrer au mieux des volumes stables, et peut-être une légère baisse en 2022 », a affirmé Tanguy Claquin, responsable mondial sustainability chez Crédit Agricole CIB. Pour sélectionner des dossiers à financer, les gérants de fonds solidaires s'appuient sur les acteurs historiques de l’économie solidaireCes derniers souhaitent également diversifier leurs investissements en intégrant les fonds à impact. (Les Échos (2), Guillaume Benoit, R. M., 22/11)
 
 
L'Autorité européenne des marchés financiers (ESMA) a lancé une consultation publique sur un projet de lignes directrices sur l'utilisation dans les noms des fonds de termes environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ou liés à la durabilité. « L'objectif est de garantir que les investisseurs soient protégés contre les allégations de durabilité non fondées ou exagérées, tout en fournissant aux régulateurs nationaux et aux gestionnaires d'actifs des critères clairs et mesurables pour évaluer les noms des fonds comprenant des termes ESG ou liés à la durabilité », explique la présidente de l’Autorité, Verena Ross. L’ESMA souhaite notamment introduire un seuil quantitatif de 80% pour l'utilisation de mots liés à l'ESG et de 50% pour l'utilisation de tout terme lié à la durabilité. (L’Agefi, Tuba Raqshan, 22/11)
 
 
Les eurodéputés doivent se réunir le 22 novembre 2022 à Strasbourg pour fixer à 40% la part des femmes dans les conseils d’administration des entreprises cotées en Bourse au sein de l’Union européenne (UE). Plus précisément, le texte impose aux Vingt-sept d’attribuer au moins 40% des sièges non exécutifs de leurs conseils d’administration à des femmes, ou au moins 33% des postes d’administrateurs dirigeants. À l’échelle européenne, cette proportion est de 31,3% en 2022, contre 11,9% en 2010, d’après les chiffres de l’Institut européen pour l’égalité des genres (EIGE). Une tendance progressive qui ralentit depuis 2016, car « dans sept pays, les femmes représentent toujours moins d’un cinquième de tous les membres non exécutifs des conseils d’administration », précise Evelyn Regner, eurodéputée autrichienne. La France, quant à elle, enregistre une moyenne de plus de 45%. (L’Agefi, Clément Solal, 22/11)
 
 
Les services de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) sont devenus des critères importants pour se démarquer. Ces postes attirent de plus en plus les jeunes. Un sondage d’Harris Interactive, réalisé en mars 2022, montre que deux jeunes sur trois de 18 à 30 ans sont prêts à renoncer à postuler dans une entreprise qui ne s’engage pas dans les démarches environnementales. Lors des recrutements, « on leur demande donc désormais d’avoir suivi une spécialisation RSE ou développement durable durant leurs études ou en formation continue », explique Caroline Renoux, directrice générale du cabinet Birdeo. Dans les universités et instituts de formation, les étudiants sont déjà initiés à l’art du « reporting extrafinancier », ou encore au « recueil des données ESG ». (Le Monde Supplément, Séverin Graveleau, 22/11)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Pour l’Autorité des marchés financiers (AMF), les offres « écoresponsables » frauduleuses, aux rendements alléchants de 6% à 12% par an, ont pris de l’ampleur. Elles consistent à proposer des investissements dans un « livret hydrogène », des « écoparkings » avec bornes de recharge électrique, et des centrales photovoltaïques exploitées en Europe. Ces offres frauduleuses, qui se vantent d'être « sécurisées », « usurpent l’identité de groupes connus » et mettent en avant « une prétendue garantie de capital » par la Banque de France ou la Banque centrale européenne (BCE), alertent les gendarmes de la Bourse. L’Autorité a déjà enregistré plus d’une centaine de réclamations et de signalements depuis le début de l’année. (Le Figaro, Danièle Guinot, 22/11/2022)
 
 
Après avoir suggéré des recommandations pour remédier aux « faiblesses structurelles des activités de gestion d’actifs » en 2017, le Conseil de stabilité financière ou Financial stability board (FSB) a publié en novembre 2022 un bilan mitigé sur le sujet. L'organisme estime que les fonds déployés en France ne sont pas suffisants pour répondre aux demandes de retrait des investisseurs. Ce constat est partagé par l’Autorité des marchés financiers (AMF), le Fonds monétaire international (FMI), ainsi que la Banque centrale européenne (BCE). (Les Echos, Caroline Mignon, 22/11)
 
 
 
Face à la révision de la réglementation MIF2, les États membres de l'Union européenne (UE) tentent de trouver un compromis afin d’éviter l’interdiction de la pratique du « paiement pour flux d'ordres » (PFOF) sur les marchés d'actions. Étant contre le PFOF, la Fédération européenne des Bourses (FESE) dénonce le risque de « sceller la fragmentation et l'opacité des marchés ». En revanche, les « pro PFOF » prônent des enjeux de compétitivité. « Nous avons ici l'une des discussions les plus difficiles à la recherche d'un compromis », a indiqué la députée européenne, Danuta Hübner. (L’Agefi, Fabrice Anselmi, 22/11)
 
AGRICULTURE
 
La mise en place du nouveau contrôle administratif de cessions de parts sociales est en retard, alors que de nombreuses entrées et sorties d’associés se profilent dans les sociétés agricoles en cette fin d’année. Le gouvernement devait réaliser, jusqu’au 1er novembre 2022, la lutte contre l’accaparement de terres via les structures sociétaires, selon la loi relative à ce dispositif. Or, le décret d’application du dispositif est en examen au Conseil d’État, depuis le 8 novembre, indique le ministère de l’Agriculture. (La France Agricole, Alexis Marcotti, 18/11)
 
 
La start-up Intact a déposé une demande de brevet pour une nouvelle technologie visant à décarboner le secteur de l’agroalimentaire. « Notre technologie permet aussi de réduire les émissions de carbone liées aux opérations de fermentation que nécessite la production d’alcool, d’acides aminés ou de vitamines », détaille Alexis Duval, fondateur de la start-up. Celle-ci espère boucler 50 millions d’euros de tour de table pour accélérer l’industrialisation du procédé. Axéréal, leader mondial de la production de malt, a confirmé une participation de 20% au capital d’Intact. C’est une opportunité pour la coopérative d’adopter une forme d’agriculture respectueuse de l’environnement. (Les Échos, Marie-Josée Cougard, 22//11)
 
 
Le spécialiste des ingrédients dérivés d’insectes, Innovafeed, enchaîne les opérations financières pour accélérer son activité. À sa quatrième levée de fonds, des géants comme Archer-Daniels-Midland Company (ADM), Cargill ou encore IDIA Capital Investissement ont fait leur entrée à son capital. L'opération a notamment nécessité la mise en place de techniques commerciales, mettant en avant la qualité du modèle industriel de l’entreprise. « Nous évoluons dans un secteur atypique. Il a fallu beaucoup de pédagogie et d’éducation pour que les investisseurs comprennent le marché et la technologie », explique le cofondateur de la start-up, Clément Ray. (Les Échos, M.L., 22/11)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Dans un contexte marqué par la crise énergétique, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, s’est engagé à soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) et commerçants. « Toutes les entreprises peuvent bénéficier de l'aide au paiement des factures d'électricité », a-t-il indiqué lors de sa visite à Montceau-les-Mines avec Olivia Grégoire, ministre déléguée aux PME. « Notre philosophie est claire. Nous allons cibler ceux qui en ont le plus besoin », a souligné le ministre. (Le Figaro, Anne de Guigné, 22/11)
 
 
Dans le cadre de la réforme nationale de l’assurance chômage présentée le 21 novembre 2022 par le gouvernement français à ses partenaires sociaux, une réduction de 25% de la durée d’indemnisation par rapport aux règles actuelles sera effective dès le 1er février 2023 auprès des nouveaux chômeurs. Olivier Dussopt, ministre du Travail, prévoit « entre 100 000 et 150 000 retours à l'emploi supplémentaires à l'échelle de l'année 2023 ». Cette réduction s'appliquera « du 1er février au 31 décembre 2023 », a-t-il précisé. (Le Parisien, 22/11)
 
 
Dans un rapport publié le 21 novembre 2022, le Fonds monétaire international (FMI) estime qu’après les dépenses réalisées pour soutenir les entreprises et les ménages face à la crise énergétique, la France doit réduire son déficit. Alors que le gouvernement table sur un déficit à 5% du PIB en 2023, le FMI craint même « un léger creusement du déficit ». « Nous pensons qu’il atteindra plutôt 5,4% en 2023 alors qu’une politique d’aide plus ciblée pourrait avoir des effets rapides et permettre de le ramener autour de 4,7% », a souligné Jeffrey Franks directeur adjoint du département Europe du FMI. Le FMI recommande à la France de reporter la baisse des impôts de production prévue en 2023, afin de ramener le déficit à 0,4% du PIB d’ici à la fin de la décennie. (Les Échos, Nathalie Silbert, 22/11)
 
 
Retrouvez la synthèse du 21/11/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221121/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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