["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 05/12/2022
VIE DU GROUPE
 
Crédit Agricole veut accélérer sa croissance en gagnant, notamment, des parts de marché en assurance-dommages, le secteur des complémentaires santé ou encore la location longue durée de véhicules. La banque souhaite également pousser son avantage dans le financement des énergies renouvelables. Dans ce contexte, Investir recommande l'action Crédit Agricole à l'achat. (Investir Le Journal des Finances, 03/12)
 
 
Dans une tribune publiée par Option Finance, Isabelle Job-Bazille, directrice des études économiques de Crédit Agricole S.A., explique comment « la mondialisation » très souvent considérée comme n'étant « pas bonne pour le climat »  peut venir « au secours du climat ». (Option Finance, 05/12)
 
 
La société spécialisée dans les solutions numériques de gestion d’immeubles, Cotoit, a été rachetée par Crédit Agricole Services Immobiliers. La structure a été fondée en 2018 au sein de la caisse régionale Crédit Agricole Centre Loire. Luigi Del Moral, directeur général de Cotoit, et nouveau directeur digital et new business au sein de Crédit Agricole Services Immobiliers, explique que l’objectif est de convaincre plus de clients de la pertinence du modèle tout en assurant la qualité du service. (La République du Centre, 05/12)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
La hausse des taux d’intérêt est structurellement favorable aux banques, mais pour l’instant, elle a contribué aux mauvais résultats de la banque de détail en France. Cela s’explique par le décalage entre l’évolution très lente du rendement des actifs bancaires et la hausse plus rapide du coût de la ressource au passif, liée notamment à l’exception française du Livret A. « Les résultats des banques dépendent étroitement des structures de bilan. Pour les banques ayant beaucoup d’actifs à taux fixe, l’ajustement des taux à la hausse est plus lent, et, si elles ont beaucoup de Livrets A au passif, cela va impacter les comptes. Mais, in fine, quand les taux se stabilisent, tout se remet dans l’ordre, c’est une question de vitesse d’adaptation du bilan », a expliqué Philippe Brassac, directeur général du Crédit Agricole. (Option Finance, Ivan Best, 05/12)
 
 
Dans une chronique publiée pour Les Échos, Nicolas Goeztmann, chef économiste de la Financière de la Cité, donne son point de vue sur les causes de l’affaiblissement de la zone euro. Il rappelle que le chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE), Philip Lane, a alerté le 10 février que si la demande intérieure serait « orientée » par la politique monétaire, le resserrement de cette dernière pourrait conduire à « des chocs défavorables ». Or, « le Conseil des gouverneurs de la BCE a choisi d'orienter sa politique dans un sens de rigueur afin de lutter contre une inflation », constate le chroniqueur. Par conséquent, sur la période 1999-2022, la demande intérieure réelle en Europe n’a augmenté que de 30,1%, alors que celles des États-Unis atteignent 66,4% sur la même période. (Les Échos, Nicolas Goetzmann, 05/12)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne (UE) ont conclu, dans la nuit du 1er au 2 décembre 2022, un accord politique sur les éléments essentiels des nouvelles règles de l'UE en matière de crédit à la consommation. Proposés en juin 2021 par la Commission européenne, ces éléments vont permettre de renforcer et d’élargir le champ d’application de la directive en vigueur depuis 2008. L’objectif est de réguler les nouvelles offres de crédits en ligne et de protéger les ménages des risques de surendettement. Les nouvelles règles couvrent les programmes Buy Now Pay Later. Concernant ces programmes, les propositions initiales de Bruxelles ont été modifiées par le Parlement et le Conseil. La disposition visant à contraindre les prêteurs à fournir une fiche d'informations « un jour avant » l'octroi du crédit a notamment été supprimée. (L’Agefi, Clément Solal, 05/12)
 
 
D’après les données de la Banque de France, publiées le 2 décembre, la hausse des taux moyens du crédit immobilier se poursuit, avec une augmentation de près de 10 points de base en octobre à 1,77%, contre 1,68% en septembre. Cette année, les ventes devraient atteindre plus de 1,1 million d’unités, soit un niveau similaire du record de 2021, s’établissant à 1,17 million. Cette montée, qui marque un début de normalisation, intervient après le durcissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). Les Français estiment également que le secteur immobilier est l’un des moyens pour contrer l’inflation. Ils sont d’ailleurs protégés lors de la hausse des taux de marché, grâce aux crédits à taux fixe. En revanche, la production de nouveaux crédits ralentit. Les banques n’ont accordé que 16,1 milliards d'euros de prêts à l'habitat en octobre, soit 300 millions d'euros de moins qu’en septembre. (Les Échos, Marion Heilmann, 05/12 ; Le Figaro, Jorge Carasso, 03-04/12)
 
 
Selon Les Échos, qui rappelle que Crédit Agricole est l’un des poids lourds du secteur,  l'épargne-logement retrouve sa vocation originale : permettre aux clients d'obtenir un prêt à l'habitat à un taux garanti à l'avance. En Allemagne, les PEL connaissent également un regain d’intérêt, notamment comme assurance lors de la renégociation des prêts hypothécaires à des taux plus élevés. Selon une enquête de Warentest, l’équivalent de Que Choisir en Allemagne, les taux d’intérêt des prêts hypothécaires ont triplé depuis début 2022, passant de moins de 1% à 3% fin juillet pour un prêt bancaire d’une durée de dix ans. (Les Échos (2), Edouard Lederer, Romain Gueugneau, Nathalie Steiwer, 05/12)
 
 
En France, une étude réalisée auprès de 50 entreprises clientes de la société de gestion Equalis Capital montre que seuls 3,7% d’entre elles possèderaient un plan d’actionnariat salarié en 2022. D’après Jean-Philippe Debas, président de la société de gestion, le dernier indice Equalis sur la rentabilité de l’actionnariat salarié indique que cette offre d’épargne apporterait un gain moyen de 35% par actionnaire salarié sur son investissement en 2022. « Pour les plus petites rémunérations, c’est le meilleur moyen de se constituer un capital », affirme Jean-Philippe Debas. Toujours selon l’enquête, un salarié actionnaire apporterait jusqu’à 2 156 euros d’investissement moyen en six ans. (Le Journal du Dimanche, Aliénor Bierer, 04/12)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Aux États-Unis le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, prévoit de retirer 2 milliards de dollars d’investissements à BlackRock en raison de son discours pro-climat, respectant les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). La région s’ajoute à une vingtaine d’États républicains qui ont retiré leurs investissements de BlackRock pour cette même raison. Face à cette décision, le gestionnaire d’actifs rappelle que son seul objectif est de « générer du rendement » pour ses clients. Par ailleurs, chaque année, des études sur la performance des fonds ESG démontrent qu’il y a de plus en plus d’absence sur les liens entre les critères ESG et les rendements obtenus. Dans son étude publiée en août 2022, Ulrich Atz, chercheur à New York University, souligne même que la performance financière des investissements ESG ne diffère pas de celle des investissements conventionnels. Cependant, les spécialistes estiment qu’à long terme, une corrélation devrait finir par se créer entre le souci de durabilité des fonds et leur performance. (Les Echos (2), Caroline Mignon, C.M., 05/12)
 
 
Alors que la taxonomie européenne sert de guide pour les investissements verts, en vertu de la transition écologique, elle reste difficile à manier pour les professionnels du secteur. Seuls deux sur les six objectifs fixés par le règlement fondateur de juin 2020, l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, ont été traités. « La plateforme européenne sur la finance durable […] a rendu un rapport le 30 mars 2022 avec ses recommandations concernant les quatre objectifs restant à traiter », indique Clémence Humeau, responsable de la coordination en investissement durable chez AXA IM. Les acteurs de la finance plaident auprès de la Commission européenne pour un calendrier précis d’ici la fin 2022. Les textes existants prévoient en effet que les sociétés de gestion doivent avoir publié des informations relatives à l’alignement sur les quatre piliers restants, à compter du 1er janvier 2023. Face à ces difficultés, les gérants sont prudents par rapport à l’utilisation de cet outil central de la finance durable. (Option Finance, Séverine Leboucher, 05/12)
 
 
Dans le cadre du « Finance for Biodiversity Pledge », signé en 2021, La Banque Postale Asset Management (LBPAM) et sa filiale Tocqueville Finance, une société de gestion, ont lancé un fonds d’action axé sur la préservation de la biodiversité. « Notre pari est que la biodiversité va surpasser le problème climatique. Nous avons à ce titre déjà investi dans les outils nécessaires à ce type d’investissement », souligne Emmanuelle Mourey, présidente du directoire de LBPAM. Parmi les signataires de cette initiative, CNP Assurances s’est aussi engagé à financer 120 millions d’euros dans ce fonds. Selon le groupe, l’enjeu est important, car 55% du PIB mondial reposerait sur les services rendus par la nature, où plus d’un million d’espèces seraient déjà menacées d’extinctions. (Option Finance, Sonia Ramond-Mignon, 05/12)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Dans un avis rendu le 22 novembre 2022, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pointe l’accès du grand public aux informations sur les personnes figurant dans le registre des bénéficiaires effectifs d’entreprises. Il s’agit d’une « ingérence grave dans les droits fondamentaux au respect de la vie privée », estime l’institution. Depuis 2018, la Commission européenne avait imposé la mise en place d’un registre central des bénéficiaires effectifs des sociétés et entités juridiques immatriculées en Europe. La Commission sera donc dans l’obligation de revoir cette directive sur la lutte anti-blanchiment. La CJUE considère que la divulgation de ces informations financières expose les concernés à des risques comme l’enlèvement, le chantage ou encore la violence physique. (Les Échos, Laurence Boisseau - Isabelle Couet, 05/12)
 
 
Selon le Syndicat mixte de Sophia-Antipolis (Symisa), le « Quartier latin des champs » situé sur la Côte d’Azur continue de progresser économiquement en dépit de la crise sanitaire et économique. « La technopole a atteint une telle masse critique que lorsqu’un acteur part, de nouveaux arrivent aussitôt et reprennent, parfois dans les mêmes locaux, les équipes libérées », a expliqué Alexandre Follot, dirigeant du syndicat depuis sept ans. La technopole enregistre en 2022 près de 2 500 entreprises, soit au total près de 6 milliards d’euros de chiffres d’affaires. « Le spectre s’est élargi à la biotech, à la fintech ou encore à l’intelligence artificielle », commente également Frédéric Brossard, co-président de Telecom Valley. Face à cette résilience, Aurélien Lallemant, de chez Village by CA, souligne que les startups trouvent à Sophia-Antipolis « un terreau très fertile pour se développer ». (Les Echos, Vincent-Xavier Morvan, 05/12)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
L'agence de notation S&P Ratings a annoncé qu'elle maintiendrait sa note sur la dette française, mais n'exclut pas la possibilité d'une baisse dans les mois à venir. Elle a abaissé sa prévision de croissance du PIB français à 0,2 % pour 2023, contre 1,7 % en juillet 2022. L’agence a également relevé sa prévision du déficit budgétaire à 5,4 % du PIB alors qu’en juillet 2022, elle était de 4 %. D’ici à 2025, S&P prévoit une dette publique égale à 112 % du PIB. Selon l’agence, ces prévisions sont soumises « à des risques supplémentaires qui pourraient réduire davantage la marge de manœuvre budgétaire de la France. » (Les Echos, Joséphine Boone, 05/12)
 
 
Retrouvez la synthèse du 02/12/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221202/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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