["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 06/12/2022
VIE DU GROUPE
 
Le 3 décembre 2022, Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole S.A., a remplacé Laurent Mignon à la tête de la Fédération bancaire française (FBF). Laurent Mignon, qui va rejoindre la société d'investissement Wendel, était entré en fonction à ce poste le 1er septembre 2022. (L’agefi, 06/12, Wansquare.com, François Berthon, 01/12)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Bank of America (BofA) a indiqué avoir obtenu, le 8 novembre, le statut d'établissement de crédit supervisé par la Banque centrale européenne (BCE). La supervision de la BCE, qui concerne ses activités de marché visant à couvrir l'Europe, doit devenir effective le 8 décembre. « Paris est devenu le véritable hub des activités de marché de Bank of America pour l'Union européenne », s’est réjouie Vanessa Holtz, nouvelle CEO de BofA Securities Europe SA, qui pilote les activités de marché de la firme pour l'Europe et supervise ses activités en France. (Les Échos, Anne Drif, 06/12)
 
 
Les institutions bancaires américaines telles que Goldman Sachs ou JP Morgan renforcent leur présence en Europe. En six mois, JP Morgan a atteint 34,2 milliards d'euros de capital fin juin 2022, contre 9 milliards d'euros début 2022. En Europe, la banque détenait des actifs pondérés des risques (RWA) supérieurs à 123 milliards d’euros à fin juin 2022. (Les Echos, A. D., 06/12)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Depuis la crise du coronavirus, le paiement sans contact s’installe dans les habitudes des ménages, entraînant un recul de l’utilisation des billets pour payer en magasin. D’après une étude de la Banque de France, publiée en 2020, le paiement en liquide ne représente que « 25% du montant total des transactions réglées en magasin et de personne à personne ». Cette situation affecte les commerçants, les artisans, les restaurateurs ou encore les taxis. Dans ces activités, « le recours aux espèces facilitait notamment la sous-évaluation des revenus et du chiffre d’affaires. II est aujourd’hui plus compliqué d’agir ainsi pour les professionnels de ces secteurs », explique Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne. De leur côté, les banques en profitent pour réduire les coûts liés à la gestion des espèces. Les fintechs s’invitent quant à elles sur le marché des paiements, en s’associant notamment avec les établissements bancaires. (Le Figaro (2), Danièle Guinot, 06/12 ; Le Figaro, Laetitia Lienhard, 06/12)
 
 
Les fonds obligataires à échéance retrouvent leur place au sein des sociétés de gestion. L’année 2022 est en effet un franc succès avec 27 produits lancés. Ces fonds permettent d'investir sur le marché des obligations jusqu'à leur maturité avec une meilleure visibilité qu'un fonds obligataire classique. « Les plus grosses collectes, cette année, concernent à la fois des nouveaux fonds lancés, mais aussi des fonds déjà existants », indique Jean-François Bay, directeur général de Quantalys. Les rendements obligataires offerts expliquent ce succès. Ils se sont envolés avec la hausse de l'inflation et des taux directeurs des banques centrales. (Les Échos, Caroline Mignon, 06/12)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
À l’épreuve du dérèglement du climat, les nouveaux projets immobiliers tertiaires intègrent le risque météorologique, réintroduisent la biodiversité et mettent l’accent sur le bien-être. Ces changements ont amélioré l’attractivité auprès des salariés. « Pour faire revenir les collaborateurs sur leur lieu de travail, nous devons apporter un niveau de confort équivalent ou supérieur à ce qu’ils ont chez eux, grâce à des bâtiments lumineux, entourés de jardins et des espaces partagés », explique Franck Helary, directeur général de Crédit Agricole Immobilier Corporate et Promotion. Favorisé par la réglementation environnementale (RE) 2020 et la stratégie nationale bas carbone, la construction bois commence à se développer et pourrait avoir une part importante sur le marché d’ici à 2030. C’est le cas dans le secteur tertiaire « où elle est plus facile à réaliser dans le résidentiel », souligne Thomas Péridier, chargé de la promotion tertiaire chez Crédit Agricole Immobilier. Par ailleurs, l’agence Canal transforme en ce moment, pour le compte de Crédit Agricole Immobilier Corporate et Promotion, une ancienne école de soudure SNCF à Versailles en plateaux flexibles. (Les Échos (4), Eugénie Deloire, Vincent Lepercq, Bruno Mouly, 06/12)
 
 
Le décret tertiaire fixe des objectifs de réduction des consommations d’énergie par les propriétaires et locataires de bureaux de plus de 1 000m2 qui doivent donc indiquer pour la première fois à l’État leur niveau de consommation énergétique en ce mois de décembre. Le texte prévoit en effet des économies d’énergie de 40% d’ici 2030, 50% en 2040 et 60% en 2050. « Dans les plans d’acquisition, désormais, l’audit énergétique, l’audit carbone et l’audit ESG, autrefois peu présents, comptent désormais autant que les audits techniques ou financiers. Les investisseurs institutionnels ne veulent pas se retrouver avec des actifs totalement illiquides, parce qu’inadaptés et trop coûteux à rénover sur le plan énergétique », explique Ella Étienne-Denoy, directrice du développement durable et de l’ESG chez CBRE. (Le Figaro, Anne Bodescot, 06/12)
 
 
Dans une interview accordée à L’Opinion, Jean-Philippe Dogneton, directeur général de la Macif, s’exprime sur la transition écologique. Il souligne la nécessité de donner un rythme à la transition écologique, sans tomber dans la rupture et la coercition. « Je crois aux solutions locales dans la résolution de la crise économique, climatique et écologique », fait savoir le directeur. (L’opinion, Irène Inchauspé, 06/12)
 
 
Alors que la diversité et l'inclusion dans l'entreprise sont des facteurs d'attractivité et de rétention des salariés, la différence reste une question sensible en milieu professionnel. L'enquête de l'Entreprise du Futur (communauté de dirigeants) et du collectif d'experts Implid parue fin 2021 a révélé que seulement 3,6% de 1 200 dirigeants de PME et d'ETI ont inscrit la diversité, mixité comprise, sur leur feuille de route 2022. D’après les derniers chiffres de la Dares, la direction statistique du ministère du Travail, le taux moyen d'emploi des personnes handicapées plafonne à 3,5 %, et ce ne sont pas les entreprises de moins de 50 salariés qui vont changer les choses, avec leur taux de 3,3%. (Les Échos, Valérie Landrieu, 06/12)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) constate l’insuffisance des efforts réalisés par les assureurs en matière de transparence et justification des frais de l’assurance-vie. « Nous avions souhaité des progrès cette année, en privilégiant le dialogue avec les assureurs. Nous devons malheureusement constater que le compte d’un bon accord n’y est pas encore aujourd’hui : sous réserve d’avancées rapides de la profession, que nous continuons à souhaiter, nous prendrons donc si nécessaire une recommandation de l’ACPR d’ici la mi-2023 », a indiqué François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France et président de l’ACPR, lors de la conférence annuelle dédiée à la supervision. De son côté, Jean-Paul Faugère, vice-président de l’ACPR, a évoqué un écart entre les attentes et les résultats. L’Autorité a ainsi rappelé ses conditions aux assureurs et aux distributeurs. (L’Agefi Quotidien, Bertrand De Meyer, 06/12)
 
 
François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, est intervenu lors d'une conférence organisée le 5 décembre par l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Le banquier central a déclaré, à cette occasion, que la situation financière et prudentielle des banques et des organismes d'assurance restait « solide », malgré un contexte économique difficile. Pour lui, « rien ne paraît justifier aujourd'hui, une restriction générale de la distribution de dividendes, comme cela avait été le cas temporairement en 2020 ». Le gouverneur de la Banque de France a en revanche souligné que les banques et les assureurs devaient faire preuve de « prudence » en matière de rachats d’actions. François Villeroy de Galhau a rappelé que ces opérations étaient « soumises à une autorisation explicite du superviseur ». Il a également annoncé « une pause » en 2023 dans le rechargement du coussin de fonds propres contracycliques des banques françaises. (Les Echos, Romain Gueugneau, 06/12)
 
 
À Londres, les travaux se poursuivent pour adapter la régulation financière à la nouvelle donne « post-Brexit », après les turbulences financières à l’automne. Une liste de mesures doit être annoncée en fin de semaine afin de favoriser la croissance de la City, pénalisée par la perte du passeport européen depuis l’entrée en vigueur du Brexit. Outre la réforme de « Solvabilité II », le secrétaire d’État aux services financiers, Andrew Griffith, a mis en priorité la révision de l’adaptation en droit britannique de la directive Mifid II et du fonctionnement des marchés de capitaux, qui, selon lui, est urgente pour « lever les restrictions superflues concernant les modalités et le lieu où le trading peut se faire ». (Les Échos, Ingrid Feuerstein, 06/12)
 
AGRICULTURE
 
La jeune entreprise Sabi Agri, implantée à Saint-Beauzire, en Auvergne-Rhône-Alpes, a lancé un robot tracteur. « Il nous a fallu lever le barrage de la législation sur la sécurité, qui n’autorise pas un véhicule agricole sans intervention humaine. Nous avons contourné la loi et notre robot fonctionne en étant couplé à un tracteur électrique piloté par une personne », explique Laure Prévault-Osmani, directrice générale et cofondatrice de Sabi Agri. Pour se positionner sur le marché des grandes cultures et booster les ventes, la start-up vient de lever 8 millions d’euros auprès de l’UI Investissement, de Crédit Agricole Centre France, et de Cita. Pour Sabi Agri, l’objectif est d’être présente dans tous les pays d’ici à trois ou quatre ans. (Les Échos, Françoise Sigot, 06/12)
 
 
Pour 2023, Sodiaal, un groupe coopératif laitier français, propriétaire de Candia et de Yoplait, compte augmenter les prix de vente de ses laits, ses beurres, ses fromages et ses laits en poudre pour bébé afin d’absorber le choc de l’inflation de ses coûts. D’après la direction de l’entreprise, c’est le seul moyen pour continuer à payer à un prix convenable ses 17 000 éleveurs adhérents. « En janvier, nous paierons les producteurs 486 euros la tonne de lait standard, soit plus de 500 euros en intégrant toutes les qualités. C’est 33% de plus qu’il y a un an », précise Damien Lacombe, président de Sodiaal. « Pour maintenir ce niveau dans la durée, il faut absolument augmenter de 15% à 20% nos tarifs auprès de nos clients distributeurs. Et ceci dès le 1er janvier, impérativement », ajoute-t-il. Avec les prix des engrais qui ont triplé en un an, ou ceux des aliments du bétail multipliés par 1,5, les charges des éleveurs ont explosé, explique le président. (Le Figaro, Olivia Détroyat, 06/12)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
L’édition 2022 du Black Friday a été un succès, malgré la baisse du pouvoir d’achat des Français. Par rapport à 2021, le nombre de commandes passées en ligne a augmenté de 6% et le nombre de participants est en hausse de 43%. Ces consommateurs ont profité des remises du Black Friday pour anticiper des « jours plus sombres ». Ils ont également profité de ces promotions pour réaliser les emplettes de Noël, selon un sondage Harris interactive. Les ventes de jouets et les produits high-tech ont progressé par rapport à 2021. « Nous avons fait la plus grosse semaine du Black Friday qu’on n’a jamais faite sur amazon.fr », se réjouit même Frédéric Duval, le directeur général d’Amazon France. (Le Figaro, Marie Bartnik, 06/12)
 
 
Les mesures américaines de la loi Inflation Reduction Act (IRA) divisent les Européens. Réunis à Bruxelles le 5 décembre 2022, les Vingt-Sept ont réagi à l’appel du ministre de l’Économie français Bruno Le Maire à soutenir une loi anti-inflation équivalente à l’échelle européenne. « Nous devons prendre en compte ce qui existe déjà et réattribuer ou recentrer selon les besoins, nous avons des moyens significatifs et des capacités », a indiqué Sigrid Kaag, ministre des Finances des Pays-Bas. Quant à Christian Lindner, ministre des Finances allemand, celui-ci refuse « une nouvelle tentative d’endettement commun », qu’il considère comme « un obstacle » à la compétitivité. (Le Figaro, Florentin Collomp, 06/12)
 
 
Le 5 décembre 2022, à Bruxelles, le ministre irlandais des Finances, Paschal Donohoe, a été réélu pour un second mandat à la présidence de l’Eurogroupe, la réunion informelle des ministres des Finances de la zone euro. « Son premier mandat, commencé en 2020, a révélé un homme relativement consensuel », selon Pierre Jaillet, chercheur associé à l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris) et à l'Institut Jacques-Delors. Paschal Donohoe a pour mission de trouver, d’ici l’été 2023, un accord sur les nouvelles règles budgétaires, un sujet qui oppose encore le nord et le sud de l’Europe. Annoncé en novembre 2022, le futur pacte budgétaire, proposé par la Commission européenne, devrait être plus flexible, plus simple et plus transparent que le précédent. (Les Échos, Guillaume de Calignon, 06/12)
 
 
Retrouvez la synthèse du 05/12/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221205/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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