["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 07/12/2022
VIE DU GROUPE
 
Le 6 décembre 2022, le Crédit Agricole a fait plusieurs annonces et dévoilé de nouveaux objectifs en faveur de la transition écologique. La banque a notamment annoncé son désengagement du pétrole. Elle a aussi fait savoir qu’elle souhaitait réduire de 25% ses expositions à l'extraction de l’or noir à horizon 2025 par rapport à 2020. Elle ambitionne également d’augmenter de 60% son exposition à la production d'énergie bas carbone au sein de sa banque de financement et d'investissement d'ici 2025. « Nous sommes confrontés à une urgence climatique qui nous conduit à accélérer l'avènement des énergies vertes, en lieu et place des énergies fossiles, et relever ainsi le défi majeur de rendre la transition énergétique accessible à tous nos clients, des grandes entreprises aux ménages les plus modestes. La trajectoire que nous avons choisie est responsable et exigeante », a déclaré Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole S.A. Ces annonces ont été saluées par l'ONG Reclaim Finance. (AFP, 06/12 ; www.optionfinance.fr, 06/12, L’Agefi Dow Jones, Pierre-Jean Lepagnot, 06/12)
 
 
En quelques mois, les conditions d'obtention d'un prêt hypothécaire ont complètement changé. Début 2022, les taux étaient de 1%, contre environ 2,5% hors assurance actuellement. Plusieurs courtiers s'attendent à de nouvelles hausses des taux en décembre. Pour eux, le taux d’usure est en partie responsable de cette situation. « La limite du taux d'usure, dans un contexte de remontée rapide des taux, réduit leur capacité de négociation avec les banques », souligne Guy Poyen, directeur marketing et digital clients du Crédit Agricole d’Île-de-France. Selon la banque française, les primo-accédants doivent verser au moins 10% à 15% de leur apport personnel. (Lesechos.fr, Marie-Eve Frenay, 06/12)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Alors que HSBC est, jusque-là, la seule banque dépositaire du plus grand fonds indiciels côté (ETF) adossé à l’or, le SPDR Gold Trust, JP Morgan prévoit d’occuper la deuxième place dans ce domaine. L’ETF connu sous le nom de « GLD » sur les marchés financiers prévoit d’utiliser les services de la banque américaine pour stocker les lingots d’or. L’établissement pourra ainsi capter une partie des revenus tirés de ce stockage. Si Londres occupe la première place mondiale pour le stockage physique, dominé par HSBC, JP Morgane domine le marché de l’or aux États-Unis. Par ailleurs, la hausse de la demande de l’argent métal a conduit l’établissement américain à ouvrir un nouveau coffre-fort à Londres. La transition énergétique a des effets sur la demande de l’argent, qui est utilisé comme conducteur de haute performance dans certaines installations photovoltaïques. (Les Échos, Etienne Goetz, 07/12)
 
 
La chute de la plateforme de crypto-actifs FTX a stimulé l’appétit de Goldman Sachs, qui veut accélérer ses investissements. Le géant américain prévoit de dépenser des dizaines de millions de dollars pour des acquisitions, après avoir déjà investi dans 11 sociétés d'actifs numériques. « Nous voyons des opportunités réellement intéressantes, à des prix beaucoup plus raisonnables », a affirmé Mathew McDermott, responsable des actifs digitaux de Goldman Sachs. (Les Échos, Anne Drif, 07/12)
 
 
Après trois ans d’expertise, la banque régionale allemande VR Bayern Mitte a lancé en avril 2022 un service sur le bitcoin, visant à rassurer ses clients et à les protéger des risques. La banque bavaroise figure malgré elle dans la liste de débiteurs de FTX, plateforme américaine d’échange de cryptomonnaies en faillite. « Nous nous trouvons sur cette liste uniquement parce qu’une filiale locale de FTX a ouvert un compte chez nous », explique Andrea Sreb, membre du conseil d’administration de VR Bayern Mitte. La Bourse de Stuttgart indique que des projets pilotes sont en cours pour proposer des solutions de conservation « ainsi que l’introduction d’un portefeuille » pour les clients des banques coopératives et caisses d’épargne. Toutefois, l’autorité allemande de la surveillance des marchés, BaFin, souligne que les caisses d’épargne « sont perçues par leurs clients comme solides ». (Les Echos, Nathalie Steiwer, 07/12)
 
 
Réunies en fin de la semaine dernière, les organisations syndicales de Covéa ont lancé une pétition pour réclamer un geste plus important de la direction pour les négociations annuelles obligatoires (NAO) pour 2023. Le 6 novembre 2022, plus de 5 000 sur les 21 000 salariés ont déjà signé la pétition. La direction a proposé pour l’an prochain des augmentations générales de salaires comprises entre 1,5% et 2,7%, ainsi qu’une prime de partage de la valeur (PPV) de 550 à 1 000 euros, lors de la première réunion du 1er décembre 2022. (L’Agefi, Bertrand De Meyer, 07/12)
 
 
Henderson Park et Weinberg Capital Partner, deux sociétés d’investissement indépendantes, ont finalisé l’achat et le remembrement des quelques 48 000 m2 du pilier nord de la Grand Arch de la Défense, en Ile-de France, via une joint-venture. « Nous avons toujours cru à la notoriété de cet immeuble, en France et à l’international, toujours cru à la Défense, même dans des moments plus difficiles », souligne Jean-Philippe Olgiati, associé de Weinberg Capital Partners. Pour ce projet, le Crédit Agricole Corporate and Investment Bank a soutenu les deux investisseurs. (Les Echos Entreprises & Collectivités, Catherine Bocquet, 07/12)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Dans une interview accordée à L’Agefi, Michèle Pappalardo, présidente du Comité du label ISR, fait le point sur les évolutions possibles en vue d’une révision d’ici à l’été 2023. Ils ont pour objectif de limiter les risques d’écoblanchiment et d’éviter les écueils liés au règlement Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR). « Le grand intérêt du label est d’éviter ces écueils », souligne Michèle Pappalardo. « Nous cherchons à relever le niveau d’exigence dans toutes ses dimensions. Nous nous inspirons notamment des indicateurs prévus dans SFDR comme les PAI (Prindpal Adverse Impacts) », précise aussi la présidente. « Un cadre commun se profile et nous sommes prêts à utiliser les indicateurs de SFDR. Pour autant, je ne suis pas sûre que nous puissions faire correspondre facilement les fonds ISR à l’un des articles 8 ou 9 dont les définitions sont encore discutées », explique Michèle Pappalardo. « Les groupes de travail du label ISR présenteront des propositions au comité du label, en cohérence avec nos recommandations formulées en octobre. Nous espérons présenter la nouvelle version au premier trimestre 2023 », conclut-elle. (L’Agefi, Thibaud Vadjoux, 07/12)
 
 
Dans une interview accordée à L’Opinion, Marie-Claire Daveu, directrice du développement durable du groupe de luxe Kering, livre en exclusivité les principales conclusions d’un rapport publié le 7 décembre 2022 sur les enjeux de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en France. La dirigeante explique notamment l’importance de positionner le développement durable au cœur de la stratégie de groupe. « Quel que soit le positionnement juridique des entreprises, elles doivent prendre conscience qu’intégrer la thématique RSE ou développement durable n’est plus une option, c’est une nécessité voire un devoir », affirme la directrice. (L’Opinion, 07/12)
 
 
Dans un rapport publié le 6 décembre 2022, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) affirme que le recours aux centrales à charbon, imposé par la crise énergétique dans de nombreux pays, dont la France, ne remet pas en cause la dynamique de la transition énergétique. Bien au contraire. Les énergies renouvelables devraient devenir la première source de production d’électricité d’ici à 2025, selon l’agence. « Leur part dans le mix électrique doit augmenter de 10 points de pourcentage d’ici à 2027 pour atteindre 38% à cet horizon », indique l’AIE. « Entre 2022 et 2027, les énergies renouvelables doivent croître de 2 400 GW dans notre scénario central, c’est l’équivalent de l’ensemble des capacités de production d’électricité installée en Chine actuellement. Cela représente aussi une accélération de 85% par rapport aux cinq années précédentes », a-t-elle précisé. (Les Échos, S.W., 07/12)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
La France s'est officiellement déclarée candidate pour accueillir le futur siège de l’Agence européenne de lutte contre le blanchiment d'argent ou Amla (Anti Money Laundering Agency). Cette future agence européenne aura pour vocation d'assurer une application homogène dans l'Union européenne des réglementations de lutte anti-blanchiment des capitaux, et ce, pour l'ensemble des secteurs économiques (immobilier, notaires, casinos...), pas seulement dans le système financier. Le projet de candidature est mené par Robert Ophèle, ancien sous-gouverneur de la Banque de France, président de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) et encore assez récemment président de l'Autorité des marchés financiers (AMF). (Les Échos, Fabienne Schmitt, 07/12)
 
 
Dans un communiqué du 6 décembre 2022, la Commission européenne indique avoir informé Deutsche Bank et Rabobank sur des soupçons d'entente sur le marché des obligations souveraines en zone euro. L’exécutif européen s'inquiète du fait, qu'entre 2005 et 2016, les deux banques aient échangé des informations pour élaborer des stratégies de trading sur plusieurs segments de marché, dont ceux des obligations d'État en euro ou des emprunts garantis. Si les soupçons de Bruxelles sont confirmés, les deux établissements seraient accusés d’avoir violé la réglementation européenne antitrust. Ils risquent des amendes pouvant représenter jusqu'à 10% de leur chiffre d'affaires. (L’Agefi, 07/12)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Selon un responsable des ressources humaines (RH), tous les salariés non cadres ont obtenu une augmentation de 5,5% de leur salaire pour 2023, et une hausse de 4,5% hors primes pour les cadres. Cela devrait intervenir en 2023, selon l’enquête « Inflation salaires » réalisée par le groupe de conseil en ressources humaines Alixio. Environ 200 directeurs des RH ou responsables des salaires dans les moyennes et grandes entreprises prévoient une augmentation de salaire d'environ 4,3% l'an prochain. Pour freiner la perte de pouvoir d'achat, les chefs d'entreprise offrent des avantages à leurs employés. (Le Parisien, Aurélie Lebelle, 07/12)
 
 
Depuis le début de la crise sanitaire, la situation inflationniste impacte les étudiants. Selon une étude de l’Observatoire de la vie étudiante, publiée en 2020, près de 43% du budget mensuel des étudiants de classes moyennes provient de leur famille et 32% pour les classes populaires. Les bourses sont attribuées en fonction des ressources de la famille, donc le système peut exclure toute une population de classe moyenne. L’association Linkee distribue des colis alimentaires pour les étudiants. Son président et fondateur, Julien Meimon, note une paupérisation des classes moyennes en France. Face à la situation, des mesures ont été mises en œuvre, comme l’aide de 100 euros pour les étudiants boursiers, le repas à 1 euro pour les boursiers et les « étudiants en situation de précarité » ou encore l’augmentation des APL de 3,5%. (Le Monde, Léa Iribarnegaray, 07/12)
 
 
Dans un rapport publié le 6 décembre 2022, la Banque mondiale a averti sur le risque d’une hausse considérable des dépenses des pays pauvres en matière de dette. L’institution financière estime que le service de leur dette pourrait atteindre plus de 62 milliards de dollars en 2022, contre 46,2 milliards de dollars en 2021, soit une augmentation de 35%. En tant que créancier, Pékin détient un rôle majeur dans cette situation, car sa part dans les encours de la dette bilatérale des pays pauvres est passée de 18% en 2010 à 49% en 2021. Pour réduire ces dettes, il est primordial d’instaurer une approche globale de restructuration, suggère le président de la Banque mondiale, David Malpass. Pour rappel, l’initiative « pays pauvres très endettés » avait été instaurée en 2000, sous l’égide du FMI, pour aider les pays les plus pauvres à honorer leurs dettes. (Les Echos, Richard Hiault, 07/12)
 
 
Retrouvez la synthèse du 06/12/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221206/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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