["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 09/12/2022
VIE DU GROUPE
 
Dans une tribune publiée par Revue Banque, Dominique Lefebvre, président de la Fédération nationale du Crédit Agricole, président du Crédit Agricole S.A., et Raphaël Appert, premier vice-président de la Fédération nationale du Crédit Agricole, vice-président du Crédit Agricole S.A., analysent le rôle du banquier envers les clientèles fragiles dans un contexte économique difficile. Ils soulignent que pour Crédit Agricole, aider ces clients est une évidence. La banque offre à chaque clientèle fragile une réponse solide. Dominique Lefebvre et Raphaël Apper donnent des détails sur les Points Passerelle, un dispositif d’accompagnement destiné aux personnes dont la situation financière est fragilisée par un aléa de la vie comme une perte d’emploi ou une maladie. « Au cœur de notre mission réside notre capacité à comprendre les besoins de tous les clients, à les accompagner dans toutes les évolutions, pour agir dans leur intérêt », déclarent-ils. (Revue Banque, 12/2022)
 
 
Le Climate Finance Day 2022 qui s’est tenu à Paris a été l’occasion pour l’association Paris Europlace de lancer l’Institut de la finance durable (IFD). Sur les recommandations du rapport du vice-président de l'association Yves Perrier, également président d’Amundi, les premières actions débuteront en janvier 2023 et porteront sur les questions de finance climatique et durable. D’après le document, l’IFD devrait animer un réseau d’experts, représenter la Place de Paris dans les instances Climat, voire ESG, européennes et mondiales, ou encore coordonner des travaux sur la finance à impact, la transition juste, ou encore la biodiversité. Yves Perrier est également à la tête du conseil d’administration et du bureau exécutif chargé de mettre en application les projets et le plan d’action du programme. (Revue Banque, S.G., 00/12)
 
 
Dans une tribune publiée par RB Revue Banque Supplément, Bastien Brut, responsable de la macrostratégie thématique chez CPR Asset Management, s’exprime sur les liens entre les phénomènes démographiques et l’inflation. Les discussions sur le sujet se concentrent souvent sur la situation du Japon et déduisent que « le vieillissement de la population conduisait nécessairement à moins d’inflation », indique Bastien Brut. Aux États-Unis, le déséquilibre du marché depuis l’été 2020 a conduit à l’accélération de l’inflation depuis 2021, selon la Fed. « Dans de nombreux pays développés, les pénuries de main d’œuvre observées dans le sillage de la crise sanitaire fournissent vraisemblablement un avant-goût des difficultés que connaîtront les entreprises dans les années à venir », prévient Bastien Brut. (RB Revue Banque Supplément, Bastien Drut, Décembre 2022)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Dans une tribune publiée par Revue Banque, Laurent Quignon, responsable économie bancaire BNP Paribas, évoque notamment les revenus du secteur bancaire français. « Le produit net bancaire agrégé des quatre principaux groupes bancaires français est demeuré en hausse au troisième trimestre 2022 », souligne Laurent Quignon. Il s’agit de BNP Paribas, BPCE, Crédit Agricole et Société Générale. « Leur résultat net agrégé s’est élevé à 7,6 milliards d’euros, quasiment stable (-1,3 %>) par rapport au troisième trimestre 2021 », déclare ce dernier. « Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a calculé qu’une hausse de taux de 200 points de base accroîtrait le revenu net d’intérêt des banques françaises d’environ 15% », ajoute-t-il. Selon ce dernier, « les banques françaises semblent bien positionnées pour faire face à la détérioration de l’activité économique attendue au tournant de l’année 2023 ». (Revue Banque, 12/2022)
 
 
Le domaine d’intervention et l’indépendance juridique des banques centrales sont source d’interrogation. Au départ créées pour lutter contre l’inflation, les banques centrales agissent désormais dans la surveillance de la stabilité financière et monétaire. Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), avait même souligné que l’institution devait se soucier des inégalités et des changements climatiques. L’indépendance de la banque centrale est bien limitée. Les gouverneurs de banque centrale sont par exemple choisis par l’exécutif et ils ne peuvent pas être démis de leurs fonctions. « La banque centrale a le devoir de rentre compte à des institutions publiques », affirme Hélène Rey, professeur à la London Business School. (Les Échos, Jean-Marc Vittori, 09/12)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Le Conseil et le Parlement européens ont trouvé un accord politique sur la proposition de révision de la directive sur le crédit à la consommation de 2008. Suggérée par la Commission européenne, cette révision vise à mieux protéger les européens des nouveaux produits de crédit à la consommation. Le texte élargit notamment le champ d'application de la réglementation européenne à tous ces nouveaux crédits, comme les mini-crédits en ligne et le paiement fractionné. Il oblige également les préteurs à rendre plus claires les informations relatives aux offres de crédit. (Les Echos, Fabienne Schmitt, 09/12)
 
 
Alors que l’inflation augmente, les associations mettent en garde contre la hausse des demandes d'aide alimentaire. Dans les prochaines semaines, ces demandes pourraient déboucher sur un déluge de dossiers de surendettement. « Nous n'observons pas de vague de surendettement à ce stade. Mais nous restons prudents et vigilants », assure Mark Béguery, directeur des particuliers à la Banque de France. Afin de prévenir le surendettement, la loi de 2014 a rendu obligatoire la détection des situations de vulnérabilité financière et la fourniture de service bancaire spécifique. « Toute personne s’estimant en situation de fragilité financière peut demander à sa banque de souscrire à l’OCF pour réduire ses risques d’incidents pour son compte principal. Les banques sont l’un des maillons de tout un écosystème », a déclaré Pierre Bocquet, directeur du département Banque de détail et Banque à distance à la Fédération bancaire française dans une interview pour Revue Banque. Par rapport à 2021, les inscriptions sur le fichier des incidents de remboursement de prêt personnel sont en hausse de 18% depuis début 2022. Mais la Banque de France n’a pas constaté de hausse dans le nombre d’inscriptions. Par ailleurs, les solutions préventives sont accompagnées d’une limitation des coûts en cas d’incident de paiement. Les banques sont invitées à restreindre d'autres frais et de nouvelles méthodes de paiement. (Les Echos, Marion Heilmann, 09/12 ; Revue Banque, Sylvie Guyony, 12/22)
 
 
D’après les banques et les courtiers, le taux d’usure redevient trop bas, par rapport aux taux classiques, et empêche de nombreux emprunteurs à obtenir leur prêt. Et ce, malgré une hausse de ce taux plafond annoncée par la Banque de France au 1er octobre. « Cela n’a duré que deux ou trois semaines. Les taux classiques, eux, ont poursuivi leur hausse, donc nous nous retrouvons bloqués de la même manière… », regrette Cécile Roquelaure, porte-parole d’Empruntis. Face à cela, les banques se désengagent une à une et attendent le rehaussement du taux d’usure en janvier 2023. « Il ne reste que quelques établissements mutualistes, comme le Crédit Agricole ou le Crédit Mutuel, qui continuent de produire des crédits, les autres ont arrêté », précise Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.com. (Le Parisien, Victor Tassel, 09/12)
 
 
Les acteurs financiers montrent de plus en plus d’intérêt au marché des TNS. Courant septembre 2022, Crédit Agricole Assurances a déjà annoncé ses ambitions d’expansion sur le marché de prévoyance qui vise les travailleurs indépendants. Selon Sébastien Mahieux-Bibé, responsable du pôle financier du cabinet Vertone, ce sont les bancassureurs qui sont les plus concernés par cette conquête du marché de prévoyance de TNS. La clientèle cible est généralement fidèle et la rentabilité du marché est attrayante. Chaque année, le taux de résiliation est de 5% et les primes annuelles varient entre 1 300 et 1 400 euros. (L’Argus de l’assurance, Arnaud Lefebvre, 25/12)
 
 
Créée en 2017, la start-up CetteFammille déploie une solution de colocation pour les personnes âgées. Alors qu’une vingtaine de maisons sont actuellement en fonction, la start-up vise les 400 d’ici à 2026. Pour cela, CetteFamille collabore avec des acteurs de l’assurance et des banques soucieux de développer leur portefeuille immobilier vers le grand âge. En septembre 2022, la jeune pousse a réalisé une levée de fonds auprès de Crédit Agricole Normandie et de la France mutualiste, qui est devenue son premier actionnaire. « Nous ne sommes pas là pour gérer un compte de résultat, mais d’abord pour créer de la valeur sociale », précise Paul-Alexis Racine-Jourdren, président-fondateur de CetteFamille. (L’Argus de l’Assurance, François Limoge, 09/12)
 
 
Dans une note publiée le 8 décembre 2022, Moody's a revu ses prévisions de stables à négatives pour les sociétés de gestion d’actifs au premier semestre 2023. L’agence de notation crédit estime qu’un fort rebond du secteur de la gestion d'actifs serait « peu probable », car « les conditions de crédit au cours des 12 à 18 prochains mois ne sont pas propices à la hausse des actions et des valorisations ». En revanche, le marché chinois et la clientèle asiatique resteront deux vecteurs de croissance sur le long terme, note-t-elle. Par ailleurs, Moody's se montre confiant concernant les petites transactions, dont les alternatives et l’ESG. (L’Agefi Quotidien, Adrien Paredes-Vanheule, 09/12)
 
 
Le 8 décembre 2022, l’Élysée a annoncé que Eric Lombard, l'actuel directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), avait été reconduit dans ses fonctions pour un deuxième mandat. Cette reconduction doit être notamment validée les députés et les sénateurs, qui contrôlent l’action de CDC. Eric Lombard a participé à la création de la Banque des Territoires. (L’Agefi, Alexandre Garabedian, 09/12)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
À l’occasion du Congrès de la Fédération nationale des agents immobiliers (Fnaim), Olivier Klein, ministre de la Ville et du Logement, a annoncé, le 6 décembre 2022, qu’il réunirait « début janvier les principaux établissements bancaires, pour engager le dialogue et trouver des solutions » financières, afin d’encourager les copropriétés à entreprendre dans les travaux de rénovation énergétique. Cette initiative fait suite à l’inquiétude de Loïc Cantin, président de Fnaim, sur la difficulté à tenir l’échéance de la rénovation des passoires thermiques imposée par la loi climat et résilience. « Dans la plupart des cas, les difficultés semblent plutôt reposer sur la gestion du projet que sur le financement », souligne la Fédération bancaire française (FBF). Le secteur bancaire a indiqué, de son côté, qu’il voulait « continuer à travailler avec l’ensemble des parties prenantes, pour trouver les meilleurs solutions ». (Les Echos, Elsa Dicharry, 09/12)
 
 
Le deuxième plus grand gestionnaire d’actifs au monde, Vanguard, vient d’annoncer qu’il quittait l’alliance pour le climat Net Zero Asset Managers initiative (NZAM). Ce dernier a rejoint la Financial Alliance for Net Zero (GFANZ) lors de sa création en 2021. Ce retrait permettra « la clarté réclamée par nos investisseurs », tant sur le rôle des fonds indiciels que sur les risques financiers dans le contexte du changement climatique, a expliqué Vanguard. Mais, cette décision est également liée à la pression des républicains à l’encontre de l’engagement ESG des sociétés de gestion aux États-Unis. Pour Lara Cuvelier, chez Reclain Finance, « ce départ pourrait être une opportunité pour NZAM, qui ne sera plus freinée par ce poids lourd de l’inaction climatique ». (Les Échos, Caroline Mignon, 09/12)
 
 
La Net-Zero Asset Owner Alliance (NZAOA), rassemblant 82 investisseurs institutionnels internationaux, dont Crédit Agricole Assurances, relève le faible engagement des fonds de private equity sur des stratégies climatiques. Elle indique que ces derniers n’ont levé que 183 milliards de dollars sur les 6 300 milliards de dollars qu'ils gèrent. La NZAOA souligne que le secteur risque de servir de déversoir aux actifs fossiles ou assimilés des acteurs cotés, alors que cela représente un risque menaçant les objectifs de décarbonation. (Les Échos, Anne Drif, 09/12)
 
 
BNP Paribas Asset Management a obtenu une part majoritaire de l’entreprise danoise International Woodland Company (IWC). L'acquisition devrait être finalisée au premier trimestre 2023 et participera à rendre verte la gestion de BNP Paribas. Le montant de la transaction n’a pas encore été communiqué. Les actionnaires actuels garderont leurs actions dans la société. La structure sera rattachée au pôle de BNP Paribas AM, spécialisé dans les actifs privés. Selon les estimations de BNP Paribas AM, « les stratégies liées au capital naturel présentent des profils de rendement ajusté du risque attrayants ». (L’Agefi, Franck Joselin, 09/12)
 
 
La biodiversité subit de plein fouet l’impact de l’activité humaine. Plus de 85% de la surface des zones humides ont disparu, un million d’espèces de plantes et d’animaux sont menacées d’extinction dans les dix prochaines années, 75% de la surface terrestre et 66% de celles des océans sont dégradés, selon les chiffres de l’IPBES, l’équivalent du Giec pour la biodiversité. Face à cela, la COP15, qui se tient jusqu’au 19 décembre 2022 à Montréal, au Canada, devrait se terminer par la création d’un accord sur la biodiversité sur le modèle de l’Accord de Paris pour le climat. De leur côté, les entreprises et investisseurs commencent à prendre le sujet au sérieux et multiplient les initiatives pour améliorer les choses face à la pression des sociétés civiles et les nouvelles réglementations. (Les Échos, Béatrice Héraud, 09/12)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Face à la multiplication des signalements de consommateurs, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a mis en garde, le 21 novembre, contre les arnaques à la transition énergétique. Depuis le début de l’année, l’Autorité a enregistré plus d’une centaine de réclamations et signalements. Selon elle, les pertes subies par les épargnants abusés atteignent en moyenne les 70 000 euros. L’AMF a expliqué que ces arnaques pouvaient se présenter sous plusieurs formes. Les arnaqueurs prétendent « parfois bénéficier d'une garantie de capital de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution(APCR), de la Banque de France ou de la Banque centrale européenne (BCE) », a souligné le régulateur. (Les Echos, Marie-Eve Frenay, 09/12)
 
AGRICULTURE
 
Les dernières statistiques montrent que le secteur de l’agriculture voit le nombre de créations de fermes bio ralentir fortement, avec des « déconversions » qui se multiplient dans les filières du porc et de la volaille. « On devrait enregistrer 5 000 nouvelles installations et conversions en bio cette année, contre 1 500 arrêts d’activité », affirme Laure Verdeau, directrice l’Agence Bio, organisme chargé du développement et de la promotion de l’agriculture biologique en France. D’après elle, « le solde reste positif, mais le nombre des exploitations bio en France, près de 60 000 au total, n’augmente que de 8,5%, contre 14,57%, l’an dernier ». « Après avoir atteint un pic de consommation et de vente en 2020, la consommation du bio est en stagnation, voire en baisse, en particulier depuis cette année », s'est inquiété Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, lors des Assises de l’agriculture biologique. (Le Figaro, Éric de la Chesnais, 09/12)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
D’après la Banque de France, la croissance de l’économie ne sera plus nulle, mais de 0,1% au quatrième trimestre. L’institution explique cette augmentation par la résilience des entreprises, alors que la France subit de plein fouet la flambée des prix de l'énergie. La Banque de France a enquêté sur la situation de 8 500 entreprises et a observé une hausse de l’activité dans tous les secteurs en novembre. Pour le mois de décembre, elle prévoit « une nouvelle progression dans les services et à une stabilité de l'activité dans l'industrie ». Dans son enquête, l’institution indique également que la crise énergétique inquiète 70% des entreprises du secteur de l’industrie et 66% des entreprises du bâtiment. Devant la Toulouse School of Economics, le 8 décembre, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a calculé le coût de l’explosion des prix de l’énergie pour l’État à « 1,9% du produit intérieur brut (PIB) en 2022 par rapport à l'année précédente, soit 47 milliards d'euros ». (Les Echos, Nathalie Silbert, 09/12)
 
 
En France, l’intégration des jeunes sur le marché du travail devient problématique. En dépit d’un investissement colossal depuis deux ans, le taux de chômage des jeunes reste particulièrement élevé. Selon l’Insee, le taux de chômage de la population active française est actuellement de 7,4%, celui des 15-24 ans est évalué à environ 18%. « Il y a un problème de culture de l’expérience chez les employeurs. Il faut qu’ils s’ouvrent bien plus à ces publics », a souligné Antoine Dulin, président de la commission insertion des jeunes au Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ). (Le Figaro, William Plummer, 09/12)
 
 
Avec les tensions énergétiques engendrées par la guerre en Ukraine, les monarchies pétrolières profitent de la diversification de leurs économies. C’est notamment le cas du Qatar qui accueille actuellement la coupe du monde de football. L’économie du pays est florissante, avec un PIB par habitant parmi les plus élevés du monde. Le niveau élevé des prix des hydrocarbures devrait continuer à soutenir la croissance et permettre au Qatar de dégager d’importants excédents budgétaires et commerciaux. L’industrie manufacturière reste faible au Qatar, toutefois, les services représentent 44% du PIB, indique le Crédit Agricole. (Le Revenu, Habib Hobeika, 09-15/12)
 
 
Retrouvez la synthèse du 08/12/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221208/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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