["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 13/12/2022
VIE DU GROUPE
 
Bernard Muselet a été nommé le 9 décembre 2022 directeur général de Crédit Agricole Bank Polska et premier vice-président du Management Board. Il succède à Jean-Bernard Mas qui occupe le poste de directeur général de BforBank depuis le 1er novembre 2022. Bernard Muselet est également Senior Country Officer pour le groupe Crédit Agricole en Pologne et membre du Comité de direction de Crédit Agricole S.A. (L’Agefi Quotidien, 13/12/2022)
 
 
Dans une interview accordée à Wansquare, Isabelle Job-Bazille, cheffe économiste du groupe Crédit Agricole, partage sa vision pour 2023 et détaille ses perspectives pour l’économie mondiale. « Au total, la croissance en moyenne annuelle ferait du sur-place en 2023 à +0,1% », estime Isabelle Job-Bazille. Selon elle, « une récession au sens technique du terme, soit deux trimestres consécutifs de recul du PIB, paraît hautement probable en zone euro au tournant de l'année ». (www.wansquare.com, Yoann Defrance, 12/12)
 
 
Selon David Menival, directeur de la filière champagne du CA Nord Est, 2022 est une opportunité pour asseoir l'avenir du champagne. « Les dernières projections de l’interprofession champenoise nous amènent à un atterrissage d’environ 330 millions de cols expédiés, soit 10 millions de plus qu’en 2021 », souligne-t-il. « Cette progression s’accompagnera sans aucun doute d’une augmentation significative du chiffre d’affaires global », ajoute David Menival. (L’union, 13/12)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
La Banque centrale européenne (BCE) a publié, le 12 décembre, un rapport sur les priorités en termes de supervision pour la période 2023-2025. L’institution y annonce son intention de se concentrer sur le risque de crédit, en raison de la détérioration de l'environnement macroéconomique et de la forte inflation. Kerstin af Jochnick, membre du conseil de surveillance prudentielle de la BCE, explique que « les risques de non-remboursement des prêts par les ménages et les entreprises augmentent ». Elle estime que les banques doivent avoir « conscience de ces nouveaux risques et qu’elles veillent à disposer de suffisamment de capitaux pour y faire face ». La BCE appelle les établissements bancaires de la zone euro à « remédier efficacement aux déficiences structurelles de leur cycle de gestion du risque de crédit » et « à être en mesure d'identifier et d'atténuer rapidement toute accumulation de risques dans leurs expositions à des secteurs plus sensibles à l'environnement ». L’institution recommande également d'accélérer la transformation numérique. (Le Echos, Romain Gueugneau, 13/12 ; Le Figaro, Danièle Guinot, 13/12)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Les chiffres publiés le 12 décembre 2022 par la Banque de France font état d’une augmentation de 8,6% des encours de crédits aux entreprises, sur un an en octobre 2022. Cette hausse est due au fait que les crédits bancaires sont aujourd’hui moins chers que les financements de marché, en raison de la remontée des taux d’intérêt. En octobre, le crédit bancaire avait en moyenne 2,5% de taux d'intérêt, contre 4,39% pour les marchés. Le recours au crédit bancaire des grandes entreprises a bondi de 19,9% sur un an. Pour les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de taille intermédiaire (ETI), les recours ont respectivement augmenté de 5,7% et de 6,6%. (Le Echos, Marion Heilmann, 13/12)
 
 
La filiale bancaire du groupe Renault, Mobilize Financial Services, vient de lancer Mobilize Lease & Co, sa filiale dédiée à la location longue durée (LLD). Celle-ci permettra au constructeur d’accélérer sur ce segment et de passer d’une flotte de 350 000 véhicules actuellement à 1 million en 2030, en Europe et en Amérique latine. Sur ce marché, la concurrence se durcit entre les filiales financières des constructeurs automobiles et les banques qui veulent diversifier leurs revenus. Alors que BNP Paribas détient Arval et la filiale de Société Générale, ALD, a racheté le leader européen LeasePlan, Crédit Agricole a notamment noué un partenariat avec Stellantis. Pour les constructeurs et les banques, le « leasing » offre plus d’avantages, dont des revenus importants. (Le Figaro, Danièle Guinot, 13/12)
 
 
Le private equity ou capital-investissement séduit de plus en plus les Français. La banque publique d’investissement a lancé en février 2022 Bpifrance Entreprises 2 (BE2). En seulement six mois, 100 millions d’euros ont été collectés auprès de particuliers et de distributeurs (banques, assurances…) pour leurs clients. « Plus de 7000 particuliers ont souscrit. C’est plus du double par rapport à la première génération de ce produit lancée en 2020, et cela confirme l’intérêt croissant des Français pour le capital-investissement », s’est félicité le directeur général de Bpifrance, Nicolas Dufourcq. Pour rappel, Bpifrance a lancé en 2020 son fonds baptisé Bpifrance Entreprises 1 (BE1). (Le Figaro, Jorge Carasso, 13/12)
 
 
Le 13 décembre, BNP Paribas a annoncé la création de l’entité « private assets ». Pour renforcer sa position sur le marché des actifs privés (non coté), la banque a regroupé ses différentes entités qui participent activement à ces investissements au sein de cette structure. Le groupe bancaire ambitionne de « devenir un acteur de premier plan dans le domaine de la gestion d'actifs privés », a-t-il indiqué dans un communiqué. Selon la banque, l’entité « poursuivra une trajectoire ambitieuse de levées de fonds auprès de clients tiers ». Elle devrait être opérationnelle à partir de janvier 2023. Dans son plan à horizon 2025, le groupe a indiqué vouloir « capter la croissance » des actifs privés. Par cette stratégie, BNP Paribas est également en mesure d'accompagner certains projets moins difficiles à financer sur son bilan. (Les Echos, Édouard Lederer, 13/12)
 
 
Créé par la loi Pacte en 2019, le Plan d'épargne retraite (PER) a depuis attiré 6,2 millions de Français pour un encours de 70 milliards d'euros. La grande majorité des contrats provient du transfert d'anciens supports d'épargne. Pour le moment, le produit ne profite qu’à peu d'acteurs du secteur financier. 84% des parts de marché du PER Collectif sont détenues par cinq gestionnaires d’actifs, dont Amundi, d’après l'Association française de la gestion financière (AFG). Pour optimiser ses revenus, la filiale du Crédit Agricole mise sur la gestion pilotée. La société de gestion met à disposition trois équipes qui sont respectivement dédiées aux actifs de croissance, aux actifs de diversification et à la sécurisation. (Le Echos, Rachel Montero, 13/12 ; Le Echos, R.M, 13/12)
 
 
La start-up Descartes Underwriting, créée en 2018, a franchi l'examen de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Spécialisée dans le risque climatique, la jeune pousse a indiqué ce 13 décembre 2022 avoir reçu l'agrément de compagnie d'assurance en France, pour sa filiale Descartes Insurance. « L'agrément va nous permettre d'assurer nous-mêmes des ETI françaises, pour leurs activités en France, puis dans d'autres pays européens. Nous allons aussi pouvoir lancer de nouveaux produits et les distribuer plus rapidement », a déclaré le président de Descartes Underwriting, Tanguy Touffut. (Les Échos, A. L., 13/12)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Dans son rapport publié le 12 décembre 2022, l’ONG ShareAction dresse un classement des 25 premières banques européennes en matière de politiques climatiques et de biodiversité. L’association britannique place ainsi trois banques françaises en tête du classement. En première position, BNP Paribas obtient la meilleure note avec un score global de 63%, devant Société Générale et Crédit Agricole, atteignant respectivement 56% et 51%. Les auteurs du rapport pointent toutefois l’insuffisance des résultats et le manque de transparence des banques quant à leur empreinte carbone. ShareAction place deux banques allemandes (Commerzbank et DZ Bank) et une banque danoise (Danske Bank) en queue de classement. (www.latribune.fr, Éric Benhamou, 12/12)
 
 
Dans une tribune publiée par l’Opinion, Alain Grandjean, associé du cabinet de conseil spécialisé sur les enjeux énergie et climat Carbone4 et président de la Fondation pour la nature et l’homme (FNH) et membre du Haut Conseil pour le climat, explique comment de nombreuses conditions sont réunies pour que la bataille contre le réchauffement climatique soit gagnée. « Le réchauffement climatique est une source d’anxiété bien compréhensible, car c’est un phénomène de grande ampleur notamment », souligne Alain Grandjean. « Les banques comme le Crédit Agricole s’engagent à ne plus financer de projets d’extraction de pétrole », affirme Alain Grandjean. (L’Opinion, 13/12)
 
 
La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, a lancé un message d’urgence concernant la situation énergétique en Europe. Elle estime que la pénurie de gaz pourrait atteindre 30 milliards de mètres cubes en 2023. Pour combler le manque, la Commission recommande entre autres l’accélération du déploiement des énergies renouvelables et l’économie énergétique dans l’industrie. Le coût des mesures proposées est estimé à 100 milliards d’euros. En mai 2022, le plan RepowerEU a mobilisé 300 milliards d’euros destinés à l’indépendance énergétique de l’Union européenne. « Il faut voir quelle part du plan RepowerEU peut aider à financer ces 100 milliards », affirme un haut fonctionnaire européen. (Les Échos, Fabienne Scmitt, 13/12)
 
 
Lors de la COP27 qui s’est déroulée en Égypte début novembre 2022, le président de la République française, Emmanuel Macron, a insisté sur l’importance de lier la résolution de la crise climatique à celle de la biodiversité. Des scientifiques appellent également à aborder ensemble les deux sujets. En effet, le dérèglement climatique perturbe et menace le monde du vivant, entraînant même parfois des dégâts irréversibles. « Ce n’est qu’en prenant des mesures urgentes pour arrêter et inverser la perte de nature au cours de cette décennie que nous pourrons espérer tenir la promesse de l’accord de Paris », affirment l’ancien président de la COP21, Laurent Fabius, et l’ancienne ambassadrice française pour le climat, Laurence Tubian. De son côté, Valérie Masson Delmotte, coprésidente du groupe 1 du GIEC, recommande de préserver et de restaurer au maximum les écosystèmes qui stockent beaucoup de carbone tout en abritant une forte biodiversité. Il faudra en outre prévoir une réforme profonde du système agroalimentaire. (Le Monde, Audrey Garric et Perrine Mouterde, 13/12)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Le 12 décembre 2022, London Stock Exchange Groupe (LSEG), et Microsoft, un géant américain de l’informatique, ont signé un partenariat, pour intégrer la plateforme « Workspace » de l’opérateur boursier à la suite logicielle du géant Américain de l’informatique, après plus d’un an de négociation. À l’issue de cette collaboration, Microsoft prendra une participation de 4 % dans le capital de LSEG, qui représente un investissement d’environ 1,5 milliard de livres, soit 1,75 milliard d’euros. « Ce partenariat stratégique est une étape importante dans le parcours de LSEG pour devenir le leader mondial des infrastructures de marché et des données financières, et transformera l’expérience de nos clients », se réjouit David Schwimmer, PDG de la Bourse de Londres. (Les Echos, Bastien Bouchaud, 13/12)
 
AGRICULTURE
 
La fondation Farm vient de publier un observatoire des politiques agricoles pour comparer les actions des États et leur efficacité. L’étude, menée au niveau de 90 États, conclut que plus les pays dépendent de l’agriculture, moins ils la soutiennent. Pour l’Europe et l’Amérique, les dépenses publiques consacrées à l’agriculture et l’alimentation s’élèvent à 22% et 27% de la production agricole en valeur, contre 10% pour les pays pauvres. À titre comparatif, les pays africains consacrent en moyenne 5% de leurs ressources publiques à l’agriculture. En trois ans, un fermier américain reçoit donc 2 688 fois plus qu’un agriculteur ghanéen. Matthieu Brun, directeur scientifique de la fondation Farm, estime qu’« une telle disparité crée forcément des distorsions de compétitivité, dans la capacité à investir et à rémunérer les agriculteurs ». (Le Figaro, Anne Cheyvialle, 13/12)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Alors que le pouvoir d’achat reste encore la priorité des Français, les lourdes réglementations et la forte fiscalité réduisent le pouvoir d’achat d’un ménage moyen de pas moins de 4 300 euros par an, par rapport à la moyenne européenne, selon une étude de l’Institut économique Molinari (IEM). « Le total des impôts sur la consommation est plus élevée en France (12,3% du PIB) que dans l’UE (11,3%) », souligne l’IEM. L’institut pointe aussi du doigt les taxes pour les automobilistes qui subissent une pression fiscale sur les carburants, bien plus forte que dans d’autres pays. De leurs côtés, les entreprises françaises subissent toujours des impôts de production plus lourd que leurs homologues européennes. Pour un salarié, cette fiscalité lui entraine une perte de 900 euros par an. L’IEM estime, par ailleurs, que les réglementations multiples qui freinent la délivrance des permis de construire depuis les années 1990 ont un lien avec la flambée des prix. (Le Figaro, Manon Malhère, 13/12)
 
 
Pour faire face à la hausse des prix de l’énergie, qui menace la suspension de certaines chaînes de production, un collectif de huit associations pro-industrie lance, ce 13 décembre 2022, un cri d’alarme, et une pétition en ligne, pour réclamer « un dispositif d’urgence énergétique ». Arnaud Pichard, président de l’association Le Retour de l’industrie en France, juge que « les messages actuels sous-estiment la gravité de la situation ». « Les difficultés de production vont progressivement apparaître pendant toute l’année 2023 », s’inquiète-t-il. Selon lui, le plan d’aide de l’État à hauteur de 10 milliards d’euros est insuffisant. (Les Échos, Nathalie Silbert, 13/12)
 
 
Retrouvez la synthèse du 12/12/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221212/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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