["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 16/12/2022
VIE DU GROUPE
 
Stéphane Priami, DG du Crédit Agricole Consumer Finance, a présenté la stratégie de l’activité du groupe d’ici 2025 lors de son déplacement à Lisbonne. Il a mentionné deux objectifs : d’ici 2025, un véhicule sur deux financé par le groupe Crédit Agricole sera électrique ou hybride et l’empreinte carbone de l’activité de crédit automobile sera réduite de 50% d’ici 2030. Il a aussi évoqué le pari de prendre la tête du marché européen de la mobilité avec des solutions innovantes en faveur de la durabilité et répondant à l’évolution des besoins des consommateurs. L’accord récent avec Stellantis ouvre la voie au leadership dans les services financiers pour le marché européen. Les deux acteurs vont combiner Leasys et Free2move pour créer une nouvelle co-entreprise entrant directement dans le top cinq des plus grandes structures européennes de la location longue durée. Avec une présence dans 10 pays, celle-ci aura pour ambition de gérer un million de véhicules en 2026. « Cette joint-venture va être un vecteur important de la transition énergétique et écologique de la mobilité pour les professionnels et pour les particuliers. Nous allons avoir une offre simple, complète et innovante, qui facilitera l’accès aux véhicules avec de meilleures performances environnementales », a indiqué Stéphane Priami. (Clipping MediaMonitor, 15/12)
 
 
Crédit Agricole S.A. définit des cibles ambitieuses pour accélérer le rythme de transition vers la neutralité carbone en 2050. La structure s’est fixé des objectifs à 2030 en lien avec la Net Zero Banking Alliance sur cinq secteurs. Il s’agit du financement du pétrole et gaz, l’électricité, l’automobile, et l’immobilier commercial et ciment. Ces objectifs sont, à l’instar de ceux de ses filiales d’assurance et de gestions d’actifs Amundi, déjà engagés avec les coalitions « Net zéro ». (Le Revenu, Aline Fauvarque, 16/12-05/01)
 
 
Le 14 décembre 2022, Indosuez Wealth Management a annoncé plusieurs nominations. Olivier Chatain, administrateur délégué, directeur général de Crédit Agricole Luxembourg et Senior Country Officer, est désormais responsable stratégie, juridique, et transformation d'Indosuez Wealth Management. Olivier Carcy, responsable Mondial de la ligne Métier Asset Management d'Indosuez depuis 2019, devient directeur général d'Indosuez Wealth Management en Europe et Senior Country Officer pour le groupe Crédit Agricole au Luxembourg. Par ailleurs, Marc-André Poirier, Senior Regional Officer Amériques et Senior Country Officer États-Unis de Crédit Agricole CIB, occupe désormais le poste de directeur général d'Indosuez Wealth Management en Suisse et Senior Country Officer pour le groupe Crédit Agricole en Suisse. Olivier Chatain, Olivier Carcy et Marc-André Poirier occupent leurs nouvelles fonctions depuis le 1er décembre 2022. (La Correspondance économique, 15/12)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Après la Réserve fédérale américaine (FED), c’est la Banque centrale européenne (BCE) qui a décidé de relever ses taux directeurs pour faire face à l’inflation. Le taux de dépôt est désormais de 2% en zone euro. En vue de lutter contre l’inflation, la banque centrale va poursuivre sa stratégie en mettant fin à ses achats nets et elle commencera à réduire son bilan à compter de mars 2023. Selon Florian Lelpo, responsable macro pour l'équipe multi-assets chez Lombard Odier IM, une vague de durcissement monétaire européenne est à prévoir. Il sera impossible de refluer le choc de la crise sans passer par une récession. De son côté, la BCE assure qu’en cas de récession, elle ne sera que de courte durée et sera faible. Carsten Brzeski, de chez ING, affirme que « la BCE prévoit que la croissance de la zone euro sera de 0,5 % en 2023 et de1,9% en 2024 ». (Les Échos, Guillaume Benoit, 16-17/12 ; L’Opinion, Muriel Motte, 16-17/12)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Les démissions de conseillers dans les agences bancaires se sont multipliées récemment. De nombreux clients n’ont plus de conseiller dédié à leur disposition. « Les dernières enquêtes montrent que 30% des salariés rejoignant le secteur bancaire démissionnent au bout de deux ans. Et 60% ne sont plus là au bout de cinq ans. La majorité quitte le secteur », explique Frédéric Guyonnet, président du premier syndicat bancaire, SNB CFE-CGC. Différentes raisons sont en cause, notamment la pression commerciale instaurée par ce métier. Face à cette situation, les établissements bancaires tentent de trouver des alternatives, comme la possibilité d’exercer en télétravail. « Les banques doivent aussi renforcer la digitalisation des processus. Aux États-Unis, elles ont fait beaucoup d’efforts en matière d’expérience clients. Les agences sont devenues de véritables lieux de vie », plaide Renaud Garnier, directeur banque et services financiers au cabinet Michael Page. (Le Figaro, Danièle Guinot, 16/12)
 
 
Depuis la faillite de la plateforme d’échange de cryptos FTX, les banquiers émettent des critiques sur les acteurs du secteur et veulent montrer leur solidité. Les crypto-actifs « sont de la pure spéculation. Investir dans ces actifs ne représente aucune contribution positive à l'économie réelle », a indiqué Philippe Heim, président du directoire de La Banque Postale, lors d'un colloque organisé le 5 décembre par l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Les banques demandent aussi plus de régulation en matière de cryptos. « La répétition des corrections de marché appelle de manière criante le renforcement de la surveillance », précise François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. Le retournement du marché des cryptos et les difficultés rencontrées par les fintechs depuis début 2022 présentent des opportunités pour les banques. La technologie blockchain séduit pourtant les banques françaises. (Les Echos, Romain Gueugneau, 16-17/12)
 
 
Parmi les quatre placements les plus prisés des parents pour leurs enfants mineurs se trouvent les livrets. « II s’agit souvent du premier réflexe des parents, et c’est assez logique. Car, c’est un compte épargne qu’il est possible d’alimenter à son gré pour constituer une petite trésorerie à l’enfant, mobilisable rapidement en cas de besoin », commente Jean-Baptiste Roudillon, directeur de l’épargne chez LCL. Pour des placements de long terme, l’assurance-vie constitue un produit idéal à choisir dès la naissance de l’enfant. « Cette enveloppe donne la possibilité de mettre en place une stratégie adaptée afin de piloter le niveau de risque pris pour créer du rendement. Le tout, en bénéficiant d’une fiscalité attractive sur les retraits, une fois passé le huitième anniversaire du contrat », ajoute-t-il Autre alternative : le plan épargne retraite, parfait pour financer tout ou partie d’un achat immobilier. Le plan épargne logement est aussi un bon placement pour des mineurs. Il permet d’obtenir un prêt immobilier avec un taux d’intérêts de 2,20%. (Les Echos, Anne-Lise Defrance, 16-17/12)
 
 
En France, les prix de l’immobilier continuent d’augmenter malgré un ralentissement du marché. En 2022, la hausse s’élève à 1,5% en région parisienne, 6,9 % en province et 4,5% sur l’ensemble de la France métropolitaine. 9 des 18 plus grandes villes françaises enregistrent une hausse du prix moyen des appartements supérieurs à 5%. L’envolée des prix touche également les maisons anciennes, avec une augmentation de 11,4% sur un an. Cette situation entraine un retour des négociations des prix. Les acheteurs voient leur pouvoir d’achat immobilier diminué à cause de l’inflation. Ils sont également confrontés à un durcissement des conditions d'emprunt et à la hausse des taux d'intérêt. A Paris et Lyon, les marges de négociations se situent entre 3% et 5%. (Le Figaro, Jorge Carasso, 16/12 ; Les Echos, Elsa Dicharry, 16-17/2022)
 
 
Selon Les Échos, la vente en cours d’Ageas France, la filiale française d'assurance-vie de l'assureur belge Ageas, pourrait intéresser Société Générale Assurances et Eurazeo. Le groupe d’assurance belge espère céder sa filiale française pour environ 200 millions d'euros. Les offres sont attendues jusqu’au 15 décembre 2022. Pour rappel, Société Générale Assurances s’était déjà positionné sur les dossiers Génération Vie et Milleis Vie (ex-Barclays). (Les Échos, Amélie Laurin et Anne Drif, 16-17/12)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Selon la dernière étude de Novethic et de l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) publiée le 14 décembre, les investisseurs ne sont pas prêts à rendre leurs fonds durables conformes aux normes du règlement Sustainable Finance Disclosure (SFDR). Ces nouvelles règles seront applicables dès le 1er janvier 2023. « Les prérequis techniques adoptés à l’été ont semblé trop exigeants aux yeux des sociétés de gestion », constate Novethic. Plusieurs sociétés de gestion, dont Amundi, ont récemment déclassé leurs fonds durables article 9, considérés comme les plus exigeants en article 8. D’après l’étude, seuls 19 fonds classés article 9 sur un panel de 195 fonds ont une part minimum d'investissements durables. La Commission et les autorités de supervision européennes ont cherché à préparer le marché à l’aide d’une série de « foire aux questions ». (L’Agefi, Thibaut Vadjoux, 16/12)
 
 
Contrairement aux autres secteurs, les startups dédiées à la lutte contre le changement climatique arrivent à s’en sortir en temps de crise, indique le cabinet d’audit PwC dans un rapport publié en novembre 2022. En 2022, les fonds d’investissements dans les startups aux technologies propres sont estimés « entre 15 et 20 milliards de dollars par trimestre, ce qui correspond aux investissements réalisés pendant la première moitié de 2021 », d’après le document. « En agrégé, depuis le début de 2018, 260 milliards de dollars ont été levés pour les technologies bas carbone, dont plus de 50 milliards de dollars en 2022 », notent également les auteurs du rapport. (Les Échos, Hortense Goulard, 16-17/12)
 
 
Le cercle de réflexion spécialiste du climat et de l’énergie, InfluenceMap, basé à Londres, a publié le 15 décembre 2022 un rapport sur la stratégie de la filière gaz et son influence sur les politiques publiques. « La filière, principalement mue par son intérêt économique, cherche à accroître la place de cette énergie fossile, au détriment de la lutte contre le réchauffement climatique », regrette Faye Holder, directrice des programmes d'InfluenceMap. En Europe, l'Union internationale du gaz (UIG) veut présenter le gaz naturel comme une énergie « verte », d’après le rapport consulté par Le Monde. Les craintes de pénurie de gaz pour l’hiver servent de prétexte à des institutions financières pour justifier leur soutien à de nouveaux projets d’extraction gazière, observe le média. (Le Monde, Marjorie Cessac et Audrey Garric, 16/12/2022)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Dans le cadre d’une interview, Sylvain Duranton, directeur monde de BCG X, parle des enjeux de la révolution numérique dans les entreprises. Il explique les champs d’application du numérique ne cessent d’évoluer. De nombreuses entreprises traditionnelles ont déjà des performances proches des firmes nées dans le numérique, dites « digital natives ». D’autres semblent encore loin d’une avancée notable. « Tout comme il peut y avoir du « greenwashing » dans certaines entreprises, il y a beaucoup de « digital washing » », souligne Sylvain Duranton. Pour lui, l’innovation implique de prendre des risques. Cependant, il exclut le risque d’opposition social face à la révolution numérique. « Les entreprises qui veulent sortir l’humain de la boucle vont au-devant de graves difficultés », assure-t-il. (Les Échos, François Vidal - Jean-Marc Vittori, 16-17/12)
 
AGRICULTURE
 
D’après la dernière étude de l’Insee, la rémunération issue du travail agricole a progressé de 16,4 % en 2022, après un premier bond de 11,5 % en 2021, grâce à la loi EGalim 2 du gouvernement, entrée en vigueur il y a un an. Une prolongation du premier volet, voté en 2018, ce texte a pour objectif d’assurer un revenu « décent » aux agriculteurs français. Cette hausse est due à la hausse des cours de certaines matières premières, comme les céréales, le tournesol, la viande. « On remarque aussi un phénomène de rationnement des agriculteurs sur leurs achats d’engrais (-7,6 % sur un an) et de nourriture animale (-8 %), qui leur a permis d’amortir un peu la hausse de leurs charges », indique Julien Deroyon, chef de la division industrie et agriculture à l’Insee. À noter que le revenu agricole ne représente que deux tiers de la rémunération d’un exploitant, soit 70 %. (Le Figaro, Olivia Detroyat, 16/12)
 
 
Dans ses comptes prévisionnels, l’Insee estime que la production agricole française va progresser de 17,4% en valeur, en 2022, dans un contexte marqué par les aléas climatiques, la grippe aviaire, la guerre en Ukraine, ou encore la pénurie d’engrais. L’année 2022 est aussi marquée par la hausse des prix des consommations intermédiaires, avec l’alimentation animale comme premier poste de dépenses. D’après l’étude de l’Insee, cette augmentation représente une progression totale de 18%, contre 3% en 2021. L’institut relève aussi que la facture énergétique des exploitants agricoles a été alourdie, +33,6%, et les prix des engrais ont bondi de 78,4% par rapport à l’année précédente. À cause de la sécheresse, les productions de céréales, de protéagineux, de betteraves et de pommes de terre ont chuté, alors que leur prix a augmenté. (Les Echos, Dominique Chapuis, 16-17/12)
 
 
En plein débat sur le projet de loi relatif aux énergies renouvelables, l’Assemblée nationale a adopté le 14 décembre 2022 des mesures et des garde-fous pour tenter d’encadrer par un décret la pratique de l’agrivoltaïsme en France. Pour les députés, il doit permettre de « maintenir ou de développer durablement une production agricole » et apporter « directement » à la parcelle au moins un « service ». Cette décision a créé des inquiétudes chez les députés de gauche. « Après avoir refusé d’accélérer les énergies renouvelables sur les bâtiments, l’Assemblée laisse peser une menace énorme sur les sols agricoles », a commenté d’une seule voix le groupe écologiste. « La logique serait de prioriser d’abord les surfaces artificialisées avant d’aller grignoter les terres agricoles, les sols d’élevage et culture. II y a de plus en plus de projets où la production agricole n'est qu’un alibi », a ajouté Aurélie Trouvé, députée LFI (Seine-Saint-Denis). (Les Échos, Muryel Jacque, 16-17/12)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Dans sa note de conjoncture de fin d'année, publiée le 15 décembre 2022, l’Insee prévoit un recul de 0,2 % de l’activité au quatrième trimestre. L’agence publique explique ce recul par le ralentissement de la production industrielle et de la consommation. Selon l’Insee, la consommation des ménages baissera de 0,7 %. Dans ce contexte, l’institut table sur une progression de 2,5 % de l’économie en 2022, une prévision de 0,2 point plus bas que celle du gouvernement. Pour 2023, l’Agence estime que l’activité progressera de 0,1 % au premier trimestre 2023 et de 0,3 % au deuxième trimestre, grâce à « un rebond mécanique de la branche de la cokéfaction et du raffinage, avec la fin des grèves, et au redémarrage de plusieurs réacteurs nucléaires ». Cette prévision « illustre le caractère résilient de l’économie française, et sa capacité à surmonter rapidement les chocs de l’hiver », commente le gouvernement. (Le Figaro, Anne de Guigné, 16/12 ; Les Echos, Nathalie Silbert, 16-17/2022)
 
 
Malgré le conflit en Ukraine, la crise énergétique, l’accélération de l’inflation et la remontée des taux d’intérêt, le CAC 40 a bien résisté, limitant son repli à 7% entre le 1er janvier 2022 et le 13 décembre 2022. Plusieurs raisons sont à l’origine de ce regain d’optimisme. Entre autres, « une saison de résultats offrant un niveau élevé de bonnes surprises dans un contexte difficile » ainsi que « la force du dollar », indique Vincent Manuel, responsable des investissements chez Indosuez Wealth Management. Toutefois, un éventuel ralentissement de la croissance pourrait se produire en 2023. Une situation pouvant fragiliser la profitabilité des entreprises. Pour préserver leurs marges, elles devront répercuter le renchérissement de leurs coûts dans leurs prix de vente. (Le Revenu, Olivier Dauzat, 16/12/2022-05/01/2023)
 
 
Retrouvez la synthèse du 15/12/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221215/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
Document réalisé avec l'autorisation du CFC.
Il est interdit de diffuser ou redistribuer, sous quelque forme que ce soit, tout ou partie de ce document.