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Les hausses des taux par la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE) pour faire face à l’inflation ont bousculé le marché boursier. Le CAC 40 a baissé de plus de 4% les 15 et 16 décembre 2022, le S&P 500 a chuté de 2,8% et le Nasdaq, de 2,72%. Bien que le rythme des hausses ait ralenti, la Fed et la BCE n’envisagent pas de modérer le resserrement monétaire. La BCE estime que l’inflation se maintiendra à 6,3% en 2023 et 3,4% en 2024, alors que son objectif est d’environ 2%. Selon l’ancien vice-président de la BCE, Vítor Constâncio, les investisseurs craignent « une politique monétaire excessivement restrictive qui aggravera inutilement la récession à venir ». (Les Échos, Bastien Bouchaud, 19/12)
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Pour faire face à l’inflation, la Banque centrale européenne (BCE) a recadré les marchés de taux en euros. À l’occasion de sa conférence de presse le 15 décembre 2022, sa présidente , Christine Lagarde, a fait passer un message de fermeté en réaffirmant que la lutte contre l'inflation n'était pas terminée. Elle a également affiché son souhait de remonter jusqu'à 3,50% la prévision pour le taux terminal. Selon le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, l'économie européenne devrait échapper à un atterrissage brutal en 2023. « Nous avons terminé la première mi-temps, mais pas le match contre l'inflation », a-t-il indiqué à BFM Business. (L’Agefi Quotidien, Fabrice Anselmi, 19/12)
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Oney Bank, la filiale de BPCE et Auchan, et spécialiste du crédit à la consommation, devrait finir l’année 2022 avec un résultat « tout juste à l’équilibre ». Selon Oney Bank, malgré un bon dynamisme commercial, le contexte financier et macroéconomique a affecté l’entreprise. Celle-ci est fortement impactée par la hausse des taux. Selon Mark Bennett, managing director chez Alvarez & Marsal, la remontée des taux peut toucher le paiement fractionné, en plus de la remontée du coût du risque. Bien que le paiement fractionné soit apprécié des Français, il ne compense pas les pertes dans le crédit à la consommation. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 19/12)
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Le 16 décembre 2022, UniCredit a conclu un accord avec le gestionnaire d’actifs Azimut sur la création d’une société de gestion. Cependant, cet accord pourrait remettre en cause l’accord de distribution qu’UniCredit avait noué avec Amundi. Andrea Orcel, directeur d’UniCredit, n’a pas exclu la possibilité qu’Amundi puisse chercher d’autres partenaires après 2027. « II est important de noter que la gamme de produits d’Amundi est plus large que celle d’Azimut, Amundi ayant une expertise dans toutes les classes d’actifs en gestion active, ainsi qu’une gamme complète de produits d’actifs réels et de très fortes capacité passives », souligne aussi JPMorgan. (L’Agefi, Laurence Marchal, 19/12)
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Après dix ans d’existence, les départs de dirigeants se multiplient chez Bpifrance. Benjamin Paternot, le directeur exécutif en charge de l’activité fonds de fonds et membre du comité exécutif de la banque, a annoncé son départ pour se lancer dans une nouvelle activité entrepreneuriale. Il sera accompagné d’un proche collaborateur, Yoann Caujolle. Patrice Bégay, directeur de la communication et membre du comité exécutif, a également fait savoir qu’il allait quitter le groupe. Une autre vague de départ pourrait suivre, selon les informations du média Les Échos. Ce mouvement de départs intervient au moment où le mandat de directeur général, Nicolas Dufourcq, touche à sa fin. Ce dernier est candidat à sa propre succession, mais il reviendra au chef d’État, Emmanuel Macron, et au Parlement de choisir le prochain dirigeant de la Bpifrance. (Les Échos, Romain Gueugneau, 19/12)
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Bpifrance a annoncé durant la semaine du 19 décembre 2022 la clôture de son deuxième fonds de capital-investissement pour les particuliers Bpifrance Entreprises 2. Ce fonds qui s’élève à hauteur de 100 millions d’euros a été collecté en six mois auprès de 7 000 investisseurs non professionnels. Pour son premier fonds de private equity Bpifrance Entreprises 1, lancé en 2021, un montant de 95 millions d’euros a été enregistré. Pour son deuxième fonds, le ticket moyen par investisseur a été fixé à 15 000 euros. « Le succès commercial rencontré par la deuxième génération de notre fonds démontre l’intérêt croissant des Français pour l’investissement dans le capital-investissement. Il faut poursuivre collectivement nos efforts pour permettre au plus grand nombre de participer au financement de notre économie », a déclaré Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance. La banque publique d’investissement prépare déjà un troisième fonds, qui devrait être lancé au cours du premier semestre 2023. (Les Echos, R.G., 19/12)
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Face à la dégradation de l'économie américaine, la banque d'affaires new yorkaise, Goldman Sachs prévoit de supprimer jusqu'à 4 000 postes dès début 2023. Selon l'agence Bloomberg, cette décision concerne 8% de ses 49 100 employés à travers le monde. Le président directeur général de Goldman Sachs, David Solomon, s’apprête également à limiter la baisse des revenus et des bénéfices. Ceux-ci devraient chuter de 44% en 2022, selon les analystes. (Le Figaro, Fabrice Anselmi, 17-18/12)
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PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
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En France, l’article L. 522-5 du code des assurances impose aux distributeurs d’assurance-vie de connaître le profil d’investisseur de leurs clients. L’objectif est de pouvoir leur proposer des produits qui correspondent au mieux à leurs attentes. Ces informations sont obtenues au travers d’un questionnaire. L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) recommande d’actualiser régulièrement ces informations « afin que le conseil ou le service de recommandation personnalisée fourni soit adapté à l’occasion d’un nouveau versement, d’un rachat partiel ou d’un arbitrage entre supports. (Le Figaro, Bernard Renaud, 17-18/12)
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Outre la hausse de leurs taux directeurs, les banques centrales ont lancé des plans massifs d’achats d’actifs, notamment des obligations d’État, pour faire face aux crises. Ces achats visaient à soutenir le crédit, à relancer l’activité et à éviter la déflation. Cependant, ils ont aussi engendré un gonflement des bilans des institutions et les banques centrales cherchent à les faire diminuer. Dans ce cadre, la Banque centrale européenne (BCE) prévoit de réduire son portefeuille, de 5 000 milliards d’euros actuellement. Pour cela, elle s’est engagée à éteindre progressivement le portefeuille du programme d’achat dit APP à un « rythme mesuré et prévisible ». « Cette réduction sera de 15 milliards d’euros par mois en moyenne jusqu’à la fin du deuxième trimestre », explique l’institution. Celle-ci devra rester prudente, car des pays, comme l’Italie, risquent de voir leurs rendements obligataires se tendre. (Investir Le Journal des Finances, P. W., 17/12)
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Dans le cadre du rachat de LeasePlan, une entreprise spécialisée dans la gestion de parcs de véhicules, Société Générale a augmenté le capital de sa filiale ALD, à hauteur de 1,2 milliard d’euros. Grâce à cette opération, qui devrait être bouclée début 2023, l’entreprise disposera d’une flotte de 3,5 millions de véhicules, dans plus de 40 pays. La Commission européenne, qui craignait que ce projet de rachat « réduise considérablement » la concurrence sur certains marchés, a néanmoins donné son feu vert le 16 décembre. ALD s’est engagée à céder ses activités en République tchèque, en Finlande, en Irlande, en Luxembourg, en Norvège, et au Portugal. Par ailleurs, Crédit Agricole et le groupe automobile Stellantis ont aussi décidé de s’allier. (www.latribune.fr, 29/11)
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D’après l’étude récente Opinion Way commandée par MoneyVox, dans le cadre de ses Trophées Qualité de la Banque 2023, 73 % des usagers estiment que les réseaux bancaires avec agences sont plus sûrs que les banques en ligne. Mais ce chiffre dépend de la banque et peut grimper autour de 80 % chez les clients des banques traditionnelles. La part atteint même 87 % chez les clients de Crédit Industriel et Commercial (CIC). En revanche, elle est inférieure à 50 % chez les utilisateurs des banques en ligne : à 45 % chez les clients de Boursorama Banque, et à 25 % chez ceux de Fortuneo. Ainsi, le sort de ces banques en ligne est lié à celui des grands réseaux, car la plupart appartiennent à des groupes comme Société Générale pour Boursorama Banque, Crédit Mutuel Arkéa pour Fortuneo, Crédit Agricole pour BforBank. (www.moneyvox.fr, 16 - 17/12)
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Il y a un an, Internationale Nederlanden Groep (ING) a annoncé son intention de quitter le marché des particuliers et de se focaliser sur le segment des entreprises. Jusqu’à présent, 97% des comptes ouverts chez ING par des particuliers ont été fermés. Le groupe procèdera à la clôture des derniers comptes en banque de ses clients en France le 31 décembre 2022. « Quand on arrive à la fin d’un processus aussi complexe, il reste seulement des cas particuliers, qu’il faut traiter sur mesure », indique Frédéric Niel, directeur de la banque en ligne en France. Les argents qui n’ont pas encore été récupérés par leurs propriétaires sont placés sur un compte d’attente. Par ailleurs, ING continuera de gérer la vie des crédits immobiliers et la consommation qui restent en cours. (Les Echos, Romain Gueugneau, 19/12)
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ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
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Dans son rapport passant en revue les politiques des groupes bancaires en matière environnemental et biodiversité, l’ONG ShareAction a classé BNP Paribas en tête parmi les 25 principales banques européennes. L'établissement, dirigé par Jean-Laurent Bonnafé, obtient un score de 63%. À noter que Société Générale et le Crédit Agricole étaient, eux aussi, sur le podium. (La Lettre de l’Expansion, 19/12)
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Le niveau 2 du règlement Sustainable Finance Disclosure (SFDR) entrera en vigueur au 1er janvier 2023. Composé de deux niveaux, ce règlement a pour objectif de promouvoir l’investissement durable en Europe. Le niveau 1 est en vigueur depuis mars 2021. Il oblige les sociétés de gestion à identifier les produits relevant des articles 6, 8 et 9 du règlement. Le niveau 2 propose des éclaircissements sur le système de classification. Pour se mettre en accord avec ce niveau, Amundi a décidé de faire passer tous ses produits articles 9 dans la catégorie inférieure. (Investir-le journal des finances, Muriel Breiman, 17/12)
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Le 15 décembre 2022, les ministres de l’Environnement de quelque 110 États ont entamé leurs discussions à Montréal, au Canada, pour sortir de l’impasse les négociations de la COP15 sur la biodiversité. Avant de s’engager sur des cibles ambitieuses, notamment 30% de zones protégées en 2030, les pays du Sud ont demandé des garanties sur les moyens financiers. Ils dénoncent les conditions d’accès à l’actuel Fonds pour l’environnement mondial (FEM), qui seraient souvent longues et complexes. Ils mettent aussi en avant la nécessité de disposer d’un mécanisme plus adapté à de nouveaux types de financement. L’Union européenne et la France s’opposent fermement à la création d’un tel instrument. Pour eux, il serait plus efficace et plus rapide de réformer le mécanisme existant. (Le Monde, Perrine Mouterde, 17/12)
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Deux arrêts rendus par la Cour de cassation confortent les pouvoirs des enquêteurs de l'Autorité des marchés financiers (AMF) concernant les visites et les saisies. Ils permettent à l’autorité publique indépendante de saisir, sous certaines conditions, les documents, les ordinateurs et les téléphones qui appartiennent aux occupants d’un lieu ou à des personnes de passage. L'affaire qui a donné lieu à ces deux arrêts concerne une enquête pour manquement d'initiés menée par l’AMF. Les enquêteurs ont profité d'un conseil d'administration de la société concernée pour saisir les ordinateurs et les téléphones des personnes de passage dans ce lieu. « Sont saisissables les documents et supports d'information qui sont en lien avec l'objet de l'enquête et se trouvent dans les lieux que le juge a désignés ou sont accessibles depuis ceux-ci, sans qu'il soit nécessaire que ces documents et supports appartiennent ou soient à la disposition de l'occupant des lieux », explique la Cour de cassation. (L’Agefi, Bruno de Roulhac, 19/12)
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Le 16 décembre 2022, le juge de l’Autorité des marchés financiers (AMF) a examiné l’affaire Terreïs. Le contentieux a pour origine le rachat des actifs de la foncière Terreïs par Swiss Life en 2019. Outre un manquement d'« incitation » et un « recommandation » à commettre un délit d'initiés, l’AMF devra juger les manquements relatifs à la tenue d'une liste d'initié, une première pour le gendarme des marchés. L’institution financière accuse huit individus et deux sociétés d’avoir commis des délits d’initiés. Les sanctions cumulées contre ces personnes morales et physiques représentent un total de 3,11 millions d’euros. Elles vont de 20 000 euros à 1 million d'euros selon le nombre des manquements et leur gravité. (Les Echos, L. Boi., 19/12)
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La Fédération nationale des syndicats exploitants agricole (FNSEA) s’apprête à élire un nouveau président au prochain printemps. Le 15 décembre 2022, le président du groupe Avril, Arnaud Rousseau, s’est déclaré, devant le Conseil d’administration du syndicat, candidat à la succession de Christiane Lambert, présidente de la FNSEA en exercice. Il est jusqu’ici le seul candidat au poste et devrait le rester, selon Les Échos. Il ambitionne de restaurer la place de l’agriculture française dans le commerce mondial. Le futur président aura pour défi d’assurer la gestion de la FNSEA, qui compte 212 000 adhérents, soit plus de la moitié des exploitants français. (Les Échos, Marie-Josée Cougard, 19/12/2022)
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En 2022, seulement 4% des surfaces arboricoles françaises sont couvertes par une assurance multirisque climatique, alors que le gouvernement vise une couverture de 30 % d'ici à 2030. Un nouveau dispositif d’assurance récolte va être mis en place à partir du 1er janvier 2023. Les risques à faible intensité seront couverts par l’exploitant agricole. Les pertes ayant dépassé le seuil de 30% seront indemnisées par l’État via le Fonds de solidarité nationale (FSN). Quant aux non-assurés, le taux d’indemnisation des pertes sera de 45% en 2023. « À partir de 2024, l'État prévoit de diminuer ce taux à 40%, puis à 35% en 2025 », souligne Jean-Michel Geeraert, directeur du marché de l'agriculture de la prévention Pacifica. L’arboriculteur doit également indiquer le montant du capital à assurer. « Le taux de subvention de 70% sur les primes est atteint pour un prix choisi entre 60% et 120% du barème socle, dans la limite du prix de vente du client », précise Pacifica. (La France Agricole, 16/12)
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Face aux incertitudes autour des quantités et prix d’approvisionnements en gaz, la Banque de France affirme que le PIB français pourrait varier entre -0,3% et +0,8% en 2023. L’activité économique devrait ensuite redémarrer dans les années suivantes, avec une évolution estimée à 1,2% en 2024 et 1,8% en 2025. Avec le ralentissement de l’activité, la Banque de France annonce un recul du taux d’inflation à 4% en moyenne sur un an fin 2023, avec un retour progressif à 2% fin 2024. L’institution estime aussi que les dépenses de l’État pourraient atteindre 112% du PIB sur la période 2023-2025. (Les Echos, Nathalie Silbert, 19/12)
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L’endettement de la France a progressé de 40 milliards d’euros au troisième trimestre, pour atteindre 2 956,8 milliards, soit 115,9 milliards de plus sur un an. Sur la période, la dette publique est remontée de 0,4 point pour atteindre 113,7% du PIB. Cette augmentation d’endettement s’explique par la forte hausse des dépenses de l’État liée à la lutte contre l’inflation et l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages, dont la facture se monte, sur un an à date, à 110 milliards d’euros. Par rapport à ses voisins européens, seules la Grèce et l’Italie enregistrent un résultat pire que la France, et l’Espagne et le Portugal se situent au même niveau. Des organismes, dont la Cour des comptes et le FMI, reprochent à la France son manque d’audace et de volonté réformatrice, notamment sur la maîtrise de ses dépenses, pour ramener la dette à un niveau plus respirable. (Le Figaro, Marc Landré, 17-18/12)
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Le 16 décembre 2022, Gabriel Attal, ministre délégué aux Comptes publics, a annoncé dans « Le Figaro » que l’impôt sur le revenu (IR) devrait générer 3 milliards d’euros de recettes supplémentaires cette année. Selon lui, cela serait dû à la hausse des rentrées de cotisations sociales et de la Contribution sociale généralisée (CSG). Malgré la dette publique frôlant le cap symbolique des 3 000 milliards d’euros, il a confirmé, lors de l’élaboration du budget de la Sécurité sociale pour 2022, anticiper 9 milliards d’euros de plus dans les recettes fiscales par rapport à ce qui a été annoncé à l’automne 2021. À noter que Bercy a déjà enregistré une hausse de 800 millions d’euros de rentrées fiscales, en novembre 2022, dans le cadre du projet de loi de finance rectificative pour 2022. (Les Echos, Renaud Honoré, 19/12)
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Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
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