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La flambée des prix tend à se poursuivre en 2023, selon les prévisions des analystes de Goldman Sachs. Des pénuries de matières premières devraient rapidement apparaître, entrainant de fortes tensions sur les prix. Selon Goldman Sachs, une hausse des cours de 43% pourrait être constatée. Cela s’expliquerait par les sous-investissements chroniques réalisés dans le pétrole et les mines ces dernières années. « Malgré des prix qui ont presque doublé pour de nombreuses matières premières en 2022, les investissements au sein du secteur ont été décevants. Même des prix extraordinairement élevés n’ont pas permis de déclencher des investissements, et d’avoir une offre adéquate pour résoudre les problèmes de pénuries à long terme », expliquent les analystes. (Les Echos, E. Go., 20/12)
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Face à la baisse brutale du marché des fusions et acquisitions, la banque d’affaires américaine, Goldman Sachs, prévoit de supprimer jusqu’à 4 000 postes dès début 2023. Selon l’agence Bloomberg et le « Financial Times », cette décision concernerait 8% de ses 49 100 employés à travers le monde. « Nous continuons à voir des vents contraires sur nos lignes de dépenses, en particulier à court terme. Nous avons mis en place certains plans de réduction des coûts, mais il faudra un certain temps pour réaliser les avantages. En fin de compte, nous resterons agiles et nous dimensionnerons l’entreprise pour refléter les opportunités », a expliqué le PDG de Goldman Sachs, David Solomon. (Les Échos, Thibaut Madelin, 20/12)
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Dans le cadre du rachat de LeasePlan, ALD Automotive, la filiale de la Société Générale, a annoncé le 16 décembre 2022 le succès de son augmentation de capital lancée au début du mois. Cette levée de fonds a porté sur un montant brut d'environ 1,2 milliard d'euros, prime d'émission déjà incluse. « À l'issue de la période de souscription qui s'est achevée le 13 décembre 2022, la demande totale s'est élevée à 202 156 829 actions, soit environ 1,5 milliard d'euros, pour un taux de sursouscription d'environ 125% », a déclaré dans un communiqué ALD Automotive. De son côté, la Société Générale souscrit des actions nouvelles pour un montant d'environ 803 millions d'euros. (L’Agefi, 19/12)
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ING France clôturera le 31 décembre 2022 les derniers comptes de ses clients particuliers. Sur les 500 000 clients de la banque, 315 000 ont transféré 7 milliards d’euros d'épargne et de compte courant chez Boursorama, la filiale en ligne de Société Générale avec laquelle ING France a noué un partenariat. Cependant, il reste encore près de 3 000 comptes ouverts. « Ce sont parfois des clients en situation de fragilité financière qui n'ont pas d’autre compte en banque », a précisé Frédéric Niel, directeur de la banque en ligne ING France. « Nous remboursons 400 clients par semaine. Au 1er janvier, les sommes non réclamées resteront disponibles sur un compte d’attente », a ajouté ce dernier. Les fonds non réclamés au bout de dix ans seront transférés à la Caisse des Dépôts et consignations. (Le Figaro, Daniéle Guinot, 20/12)
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PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
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Pour 2023, Moody’s annonce des perspectives négatives pour le secteur mondial de l’assurance dommages. « Nous nous attendons à ce que la rentabilité des souscriptions du secteur s’affaiblisse en raison d’une combinaison de croissance économique plus faible et de pressions concurrentielles qui entraveront les efforts des assureurs pour faire passer des augmentations de prix compensatoire », explique Christian Badorff, vice-président et analyste chez Moody’s Investors Service. D’après l’agence de notation américaine, les marchés européens seront les plus affectés. Les assureurs non-vie français devront notamment faire face à « des pressions sociétales et politiques plus fortes », qui « limitent leur capacité à refaire les prix en fonction de l’inflation dans le segment de détail », précise Manuel Arrive, directeur chez Fitch Ratings. Les assureurs vie bénéficieront, quant à eux, de la remontée des taux d’intérêt, ajoute-t-il. (L’Agefi, Bertrand De Meyer, 20/12)
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Le taux d’usure va connaître une nouvelle revalorisation au 1er janvier 2023, après celle d’octobre 2022. Cette mesure soulagera certains dossiers de crédit immobilier. « Le taux de l’usure permet une hausse progressive et proportionnée des taux d’intérêt : après un relèvement de près de 0,5% fin septembre, il devrait connaître un nouveau relèvement d’ampleur proche d’ici à la fin décembre », affirme François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. Tenant compte des 16,1 milliards de crédits accordés au mois d’octobre, la Banque de France estime que le volume de prêts est loin de s’effondrer et considère que le dispositif ne freine pas la production. De leurs côtés, les prêteurs veulent baser le calcul du taux d’usure sur les offres de prêts faites aux ménages pendant le trimestre, plutôt que sur les crédits signés. (Les Échos, Edouard Lederer, 20/12)
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Dans son rapport préliminaire 2022 sur les fusions et acquisitions (M&A) en France et/ou ciblant des entreprises françaises, Refinitiv évalue les opérations de M&A réalisées jusqu’au 13 décembre. D’après le cabinet, la valeur des opérations a reculé de 46%, à 156 milliards de dollars, par rapport à 2021. L’entreprise associe ce recul à la poursuite de la remontée des taux d’intérêt et à la dégradation des conditions macroéconomiques. Refinitiv explique que ces évènements ont entrainé une baisse des financements. Le cabinet propose également un classement des banques d'affaires les plus actives pour les fusions et acquisitions en France. Goldman Sachs occupe la première place avec 22 opérations d'une valeur totale de 45,8 milliards de dollars. Crédit Agricole CIB est cinquième. (www.wansquare.com, 19/12)
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Sur fond d’incertitude économique, Fnac Darty met en place une ligne de crédit additionnelle bancaire non tirée, sous la forme d’un Delayed Drawn Terrn Loan (DDTL) de 300 millions d’euros, afin de sécuriser le refinancement de son emprunt obligataire qui arrive à échéance en mai 2024. Le DDTL, intégrant une Responsabilité Sociétale et Environnementale (RSE), permet au distributeur de bénéficier d’un bas coupon annuel de 1,875%. Il aura une maturité de trois ans en cas de tirage, avec une possibilité de prolongation de deux ans. « Soit un remboursement possible jusqu’à fin 2027 au plus tard, permettant à Fnac Darty d’améliorer la maturité de sa dette à de conditions raisonnables », précise Albéric de Rivaz, managing director loan origination, chez Crédit Agricole CIB. Néanmoins, les lignes DDTL « sont peu courantes, et seulement pour des montants limités, les banques étant aussi prudentes », souligne-t-il. (L’Agefi, Bruno de Roulhac, 20/12/2022)
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Keolis, opérateur de transports publics, filiale de la SNCF et de la CDC, émet un premier placement privé Schuldschein de 100 millions d’euros. Le placement a été souscrit par des investisseurs européens et asiatiques, et arrangé par Crédit Agricole CIB, ING et la Société Générale. Il s’inscrit dans le cadre de la stratégie de développement durable de Keolis. (L’Agefi, 20/12)
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Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien récemment élue au pouvoir, avait décidé de relever le plafond des paiements en liquide. Si la mesure était très attendue par les commerçants, elle suscitait aussi les critiques de Bruxelles. L’institution juge qu'elle favorise l’évasion fiscale. Face à la pression, et pour maintenir l’accès du pays au fonds du plan de relance européenne, avec 192 milliards d’euros de subventions et de prêts en partie versés, l’Italie a renoncé à la mesure. Néanmoins, Giorgie Meloni entend étudier une augmentation du crédit d’impôt pour alléger le poids des commissions. (Le Figaro, Valérie Segond, 20/12)
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La nouvelle présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, a assisté à son premier conseil européen, les 15 et 16 décembre 2022. Les institutions européennes ont dénoncé son projet de loi. La contradiction entre une mesure concernant le paiement par carte et le plan visant à lutter contre la fraude fiscale fait débat. Face à la pression de Bruxelles, Giorgia Meloni a renoncé à la mesure permettant aux commerçants de refuser les paiements par carte bleue pour les montants inférieurs à 60 euros. Parmi les exigences de Bruxelles, il y a la réforme du Mécanisme européenne de stabilité (MES). La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, espère que l’Italie ratifie rapidement ce traité. Le Parlement italien pourrait bien l’approuver. (L’Opinion, Francesco Maselli, 20/12)
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La loi pouvoir d’achat autorise les salariés français à demander un déblocage exceptionnel de l’épargne salariale allant jusqu’à 10 000 euros, et cela jusqu’au 31 décembre 2022. Le ministère du Travail précise sur son site que pour une demande formulée à la fin de l’année 2022, le déblocage des fonds pourra se faire « au cours du mois de janvier 2023 ». Pour réaliser sa demande, le salarié devra se rapprocher directement auprès de son gestionnaire d’épargne salariale, et non pas auprès de son employeur. Les organismes de gestion sont, à l'image d'Amundi, joignables par courrier ou via l’espace personnel disponible sur leur site. Le dispositif concerne seulement les plans d’épargne entreprise (PEE) ou produits assimilés. (www.moneyvox.fr, Benoît Lety, 19/12)
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ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
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Près de 200 pays ont participé à la COP15, une conférence des Nations Unies sur la nature, qui s’est tenue à Montréal, au Canada. Ils ont convenu, le 18 décembre 2022, d’adopter une feuille de route baptisée accord de Kunming-Montréal. Le but est de lutter contre l’extinction massive des faunes et des flores, notamment via la protection d’au moins 30% des terres et des écosystèmes d’eau douce d'ici 2030. Les pays s’engagent également à réduire de moitié les risques liés aux pesticides et d’augmenter les pratiques d’agroécologie. De leur côté, les pays riches vont doubler leur aide financière dédiée à la biodiversité des pays en développement en consacrant au moins 20 milliards de dollars en 2025. D’ici à 2030, ce montant pourrait atteindre 30 milliards de dollars. (Les Échos, Muryel Jacque, 20/12)
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Un des objectifs de l’accord signé le 19 décembre 2022, lors de la COP15, exige des nations qu’elles prennent des mesures « juridiques, administratives ou politiques » pour que les grandes entreprises et institutions financières soient transparentes avec les régulateurs et investisseurs en matière de biodiversité. « Ceux qui n’évaluent pas et ne divulguent pas encore leurs risques, leurs impacts et leurs dépendances devront se préparer. Les gouvernements reconnaissent là que le statu quo est une vision économique à courte vue, qu’il détruira de la valeur à long terme et ne sera plus accepté », affirme Éva Zabey, directrice exécutive de la coalition Business for Nature. « Les entreprises du monde entier et de tous les secteurs vont devoir à présent engager des actions de grande ampleur pour stopper et inverser la perte de biodiversité d’ici à 2030 », ajoute Alan Jope, directeur général d’Unilever. (Les Echos, M. Jq., 20/12)
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L’Association française des entreprises privées (Afep) et le Mouvement des entreprises de France (Medef) ont révisé leur code de gouvernance. La nouvelle version de la règle, présentée ce 20 décembre 2022, est axée sur les enjeux de responsabilité sociale et environnementale (RSE) et insiste sur les enjeux climatiques. « L’objectif est qu’elle puisse être prise en compte dès les prochaines assemblées générales de ce printemps », précise Bruno Zabala, directeur juridique du Medef. Néanmoins, le code ne préconise pas aux entreprises de pratiquer le « Say On Climate », qui recommande aux actionnaires d’approuver les plans des entreprises pour la lutte contre le dérèglement climatique, sans obligation légale. Onze entreprises, dont Amundi, ont soumis à l’approbation de leurs actionnaires une résolution de cette sorte en 2022, contre trois en 2021 et aucune en 2020. (Les Echos, Laurence Boisseau et Leïla de Comarmond, 20/12/2022)
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La start-up grenobloise Ficha, qui siège au Village by CA de Grenoble, a développé une intelligence artificielle (IA) permettant d’optimiser le tri des déchets. « Aujourd’hui, encore, 75% des Français disent douter de leurs gestes de tri, [d’où] l’abandon de la démarche de recyclage », explique Vincent Flipault, président de Ficha. Créée en 2020, Ficha figure parmi les huit lauréats de la 7e édition de l’accélérateur Circular Challenge de Citeo. En 2022, la start-up a réalisé 100 000 euros de chiffre d’affaires, avec 9 collaborateurs. Elle vient par ailleurs de finaliser une levée de fonds, via la plateforme Sowefund. Le but est de se financer à hauteur de 600 000 euros afin de doubler les effectifs techniques et accélérer la commercialisation, souligne Vincent Flipault. « Nous cherchons [aujourd’hui] d’autres collectivités, avec l’ambition de multiplier par cinq notre chiffre d’affaires en 2023 », confie le président de Ficha. (Les Echos, J.L. B., 20/12/2022)
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Adivalor, un éco-organisme à but non-lucratif fondé en 2001, compte trier 22 familles de déchets provenant des 300 000 agriculteurs-trieurs et de 350 industriels contributeurs. « L’objectif est de continuer à faire évoluer le monde agricole vers de meilleures pratiques, sans attendre des nouvelles réglementations : le message que nous adressons aux filières est "anticipons pour ne pas subir un encadrement étatique et d’efficience" », précise Christophe Grison, président d’Adivalor. D’après ce dernier, cela « permet de montrer aux consommateurs et aux politiques une dynamique collective en faveur de modèles plus responsables ». L’organisme souligne que les emballages de nutrition animale et de semences de betterave pourraient être intégrés dans le projet, dès le 1er janvier 2023. « Plus globalement, l’ambition est d’atteindre "le 100% collecté, 100% recyclé" à l’horizon 2030 », ajoute Ronan Vanot, directeur général d’Adivalor. (Les Echos, Julie Le Bolzer, 20/12)
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Une étude publiée début décembre 2022 dans la revue Ecology Letters affirme que les petits bois sont plus riches en biodiversités que les grandes forêts. Ils hébergeraient un plus grand nombre d’espèces qu’une parcelle de taille équivalente d’un seul tenant, selon les chercheurs. D’après l’analyse de Bastien Castagneyrol, écologue à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) de Bordeaux, « l’étude remet en question la priorité donnée aux écosystèmes non fragmentés. En réalité, il est aussi important de se battre pour sauver les petits bois, car ils ont un rôle écologique majeur ». Dans une étude publiée en 2016, Guillaume Decocq, professeur d’écologie végétale à l’université de Picardie, avait aussi mis en lumière l’importance des petits bois au sein des paysages agricoles européens. Ces espaces, dont certaines n’atteignent même pas la taille d’un terrain de football, rendent, toutes proportions gardées, davantage de « services » par unité de surface que les forêts plus étendues. Les auteurs de l’étude plaident en faveur d’un futur cadre mondial de la biodiversité donnant la priorité à la protection des petites forêts dans les régions du monde dominées par l’homme. (Le Figaro, Delphine Chayet, 20/12)
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La demande pour le bois énergie et le bois de construction explose. Cependant, le réchauffement climatique menace l’avenir de cette ressource. « En France, 60 000 hectares de forêt ont brûlé lors des incendies de cet été, favorisés par une sécheresse exceptionnelle, mais 6 à 7 fois plus d’arbres meurent ou doivent être abattus chaque année à cause du dérèglement climatique, affaiblis et attaqués par des champignons ou insectes », selon le ministère de l’Agriculture. Fort de ce constat, l’Institut européen de la forêt cultivée (IEFC) s’est spécialisé dans la protection de la forêt plantée. Il a lancé de nombreux projets, dont B4EST qui étudie la résistance à la sécheresse et aux insectes. (Les Échos, Jacques Henno, 20/12)
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Le 19 décembre 2022, le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, et son homologue allemand, Robert Habeck, ont remis à la Commission européenne des propositions relatives à la loi américaine sur la réduction de l’inflation (IRA). L’objectif de ces propositions est de « sécuriser la base industrielle de l’Europe, en particulier les industries vertes critiques », expliquent les deux ministres. Ils suggèrent notamment une modification des règles de l’Union européenne (UE) en matière de subventions publiques aux entreprises afin de mettre en place un « processus de prise de décision plus simple, plus rapide et plus prévisible ». Bruno Le Maire et Robert Habeck prévoient également un voyage à Washington en janvier pour défendre les intérêts européens. (Les Echos, 19/12)
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Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
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