["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 27/12/2022
VIE DU GROUPE
 
Crédit Agricole a signé un partenariat dans l’assurance non-vie avec Banco BPM. L’Italie est le deuxième marché domestique de la banque française, avec une part de marché estimée à 5%. Crédit Agricole est la troisième banque européenne par la somme des actifs derrière HSBC et BNP Paribas avec 2 260 milliards d’euros. (Les Échos, 27/10)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Lors de la dernière décision de politique monétaire du 15 décembre, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a annoncé la poursuite de la hausse des taux à un rythme de 50 points de base pour lutter contre l’inflation. Une décision soutenue par des membres du Conseil des gouverneurs de la BCE, qui ont confirmé leur volonté de combattre l’inflation. Les « faucons » demandent plus de hausses de taux. Dans une interview accordée au Financial Times, publiée le 26 décembre 2022, Klaas Knot, le gouverneur de la Banque centrale néerlandaise, a indiqué qu’avec cinq réunions de politique monétaire d’ici à juillet 2023, la BCE pourrait relever les taux d’intérêt à un rythme soutenu. Dans un entretien accordé au journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, publié le 24 décembre 2022, Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, a indiqué, de son côté, que les taux directeurs devraient entrer en « territoire restrictif » pour que la BCE puisse ramener l’inflation à environ 2%. (Les Echos, Guillaume Benoit, 27/12 ; L’Agefi Quotidien, Franck Joselin, 27/12)
 
 
Les banques centrales sont confrontées à des pertes financières, notamment en raison de la hausse des taux visant à limiter l’inflation. Certaines d’entre elles, à l’instar de la Banque des Pays-Bas et la Banque d’Angleterre, songent à demander l’aide de l’État. La réalité est tout autre pour la Banque de France. En 2021, elle a reversé 3,5 milliards d’euros de dividendes à l’État actionnaire, et devrait maintenir cette dynamique pour 2022. Pour rappel, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a affirmé en 2020 qu’« en tant que seul émetteur de devise de banque centrale en euro, l’eurosystème sera toujours en mesure de générer des liquidités supplémentaires si nécessaire. Donc, par définition, il ne risque ni la faillite ni de manquer d’argent ». (Le Figaro, Florentin Collomp, 27/12)
 
 
La Banque du Japon (BoJ) a augmenté, il y a une semaine, sa fourchette des rendements des emprunts d’État à 10 ans. Malgré cet assouplissement du contrôle de la courbe des taux, il ne faut pas s’attendre à une sortie de sa politique ultra-accommodante à court terme, a affirmé l’institution le 26 décembre. « Ces mesures ont été mises ne place pour conduire l’assouplissement monétaire de manière durable et harmonieuses tout en tenant compte des transmissions des effets d’assouplissement monétaire, y compris au financement des entreprises ; ce n’est définitivement pas un pas vers une sortie », a-t-elle souligné. Pourtant, la BoJ a indiqué que les conditions commençaient à se durcir sur le marché du travail en raison de l’intensification des pénuries de main-d’œuvre et des changements structurels sur ce marché. Les marchés s’attendent à un changement de la part de la BoJ après le départ de son gouverneur, Haruhiko Kuroda, en avril 2023. (L’Agefi, Xavier Diaz, 27/12)
 
 
L’année 2022 a été marquée par de nombreux changements de direction au sein des grandes banques et des sociétés de gestion. Le groupe BPCE et sa filiale Natixis figurent parmi les plus concernés, avec notamment la nomination de Nicolas Namias, qui a succédé à Laurent Mignon à la tête du groupe. De son côté, Amundi a nommé Nicolas Calcoen en tant que directeur général délégué de la société. Enfin, Philippe Setbon a été élu président de l’Association française de la gestion financière (AFG) pour succéder à Éric Pinon. (L’Agefi Hebdo, Réjane Reibaud, 27/12)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
La société d’investissement française Eurazeo a annoncé en fin de semaine dernière le rachat de 34% du courtier britannique BMS Group. Elle va investir jusqu’à 355 millions de livres (400 millions d’euros) dans ce spécialiste des risques d’entreprise et de la réassurance (assurance des assureurs). À l’issue de l’opération, soumise à l’approbation des autorités compétences, le courtier sera valorisé 1,75 milliard de livres. C’est plus de trois fois le prix de 500 millions de livres fixé à l’été 2019, lors de l’entrée au capital des fonds British Columbia Investment Management Corporation (BCI) et Preservation Capital Partners (PCP). À noter que ces derniers restent actionnaires de BMS. (Les Échos, Amélie Laurin, 27/12)
 
 
Jared Gross, responsable de la stratégie de portefeuille institutionnel chez JPMorgan, partage son analyse sur le marché des crypto. Il estime que la volatilité de ce segment est trop risquée pour les gestionnaires de fonds. Ce marché est notamment symbolisé par la chute en Bourse de la plateforme Coinbase, qui avait une capitalisation boursière de 86 milliards de dollars en avril 2021, contre environ 9 milliards de dollars aujourd’hui. JPMorgan est l'un des acteurs les plus actifs du système financier traditionnel en matière de cryptoactifs. La banque est devenue la première grande institution financière à faire usage du protocole de finance décentralisée Aave pour échanger des obligations d’État tokenisées. (L’Agefi, Louis Tellier, 27/12)
 
 
Estimant que la surveillance de la trésorerie est un sujet central pour les entreprises, l’Association nationale des conseils financiers (Anacofi) vient de créer une commission en finance d’entreprise. Ce lancement fait suite à sa décision, prise en 2020, visant à une relance autour des métiers qui s’y rapportent. Une relance qui est liée à la décision de l’Autorité des marchés financiers (AMF), en 2018, ayant pour but de distinguer le « conseil de haut de bilan » du « conseil en investissement (CIF) ». « Le marché du conseil en entreprise – haut de bilan, levée de fonds, développement d’entreprise – s’est ouvert, et nous y relevons malheureusement régulièrement des pratiques que nous réprouvons de la part de certains intermédiaires. Certes le statut CIF n’était pas adapté à notre métier, mais l’offre "conseil" a véritablement besoin de franchir un cap », affirme Jean-Louis Picollo, président de la section Finance d’entreprise de l’Anacofi. (L’Agefi, Frédérique Garrouste, 27/12)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
L’exécutif français a décidé de mettre en place un dispositif de « verdissement » de la rémunération variable des cadres dirigeants. Selon le chef de l’État Emmanuel Macron, l’objectif est de responsabiliser les dirigeants face aux objectifs environnementaux et sociaux de l’entreprise, et ainsi favoriser la transition climatique. Dans cette optique, l’Afep-Medef a dévoilé un nouveau code de gouvernance, que la majorité présidentielle juge insuffisant. Le député Pierre Cazeneuve estime qu’une initiative pourrait être prise pour le budget 2024 ou dans le texte en préparation sur le partage de valeur. Le critère environnemental représente environ 10% de la rémunération variable des dirigeants du CAC 40. Une partie de la majorité, comme l’eurodéputé Pascal Canfin, souhaite le fixer à 20%. (Les Échos, Renaud Honoré – M. Jq., 27/12)
 
AGRICULTURE
 
En France, les assureurs et les agriculteurs se réjouissent de la réforme de l’assurance récolte, qui entrera en vigueur au 1er janvier 2023. Avec ce nouveau système, défini par une loi promulguée en mars 2022, le gouvernement instaure de nouvelles modalités d’indemnisation des pertes de récoltes résultant d’aléas climatiques, reposant sur le partage équitable du risque entre l’État, les agriculteurs et les entreprises d’assurances, expliquent les ministères de l'Économie et de l'Agriculture. Le texte propose une couverture universelle contre les risques climatiques accessible à tous les agriculteurs. Pour les assureurs, revenir à un minimum d'équilibre, sans trop faire gonfler les primes pour rester attractifs était nécessaire. « La réforme répond bien à ces grands enjeux », commente Delphine Létendart, directrice assurance de Groupama, principal assureur des agriculteurs avec Pacifica (Crédit Agricole). (AFP, 27/12)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
En dépit d’une recrudescence des cas de Covid-19 en Chine, les autorités sanitaires chinoises prévoient de mettre fin, le 8 janvier 2023, aux quarantaines obligatoires pour les voyageurs qui souhaitent entrer sur le territoire. Selon la Commission de la santé, la Covid-19 n’est plus considérée comme une « pneumonie », mais comme une maladie « contagieuse » moins dangereuse. Elle a également indiqué qu’à partir de cette date, seul un test négatif de moins de quarante-huit heures sera exigé pour entrer en Chine. (Les Échos, Mathieu Viviani, 27/12)
 
 
Retrouvez la synthèse du 26/12/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221226/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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