["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 28/12/2022
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
La banque italienne Monte dei Paschi di Siena (MPS) prévoit d’entamer sa grande restructuration dès 2023. Elle a déclaré avoir respecté « pleinement » les exigences de capitaux propres de la Banque centrale européenne (BCE). D’après la banque italienne, son ratio de fonds propres CET1 au niveau consolidé au 30 septembre 2022, compte tenu de l’augmentation de capital de 2,5 milliards d’euros conclue le 4 novembre, se montait à 15,7%. MPS devra maintenant mettre en place le plan de redressement prévoyant notamment une augmentation de capital d’un milliard d’euros et la suppression d’environ 4 000 postes, soit près d’un cinquième de ses effectifs. (L’Agefi Quotidien, Franck Joselin, 28/12)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
En France, les assureurs devraient payer plus de huit milliards d’euros en 2022 pour indemniser les victimes de nombreuses catastrophes naturelles qui se sont abattues sur le pays pendant cette période. Ces cinq dernières années, les groupes français versaient en moyenne 3,5 milliards d’indemnités par an pour les sinistres climatiques. Cette hausse de la facture a un lien avec le dérèglement climatique, qui se traduit par une montée en puissance des périls dits « secondaires », comme les inondations ou les épisodes de sécheresse ou de grêle. Ces derniers sont devenus de plus en plus fréquents, violents et coûteux. Par ailleurs, les assureurs prévoient une augmentation des tarifs, après qu’ils se sont engagés à limiter la hausse des cotisations auto et habitation à un niveau inférieur à l’inflation. (Les Échos, Amélie Laurin, 28/12)
 
 
Selon EY, le nombre d’entreprises dans le monde à se faire coter a chuté de 45% à 1 333 en 2022, après une année 2021 record. Ces introductions en Bourse ont permis de lever 179,5 milliards de dollars, soit une baisse de 62% par rapport à 2021. À Wall Street, le nombre d’opérations a connu une diminution de 78%, à 90. Leur montant a baissé de 94%, à 9 milliards de dollars contre 156 milliards en 2021. La guerre en Ukraine, l'inflation, la politique des banques centrales et la hausse des taux d'intérêt, ont entraîné la volatilité et les inquiétudes du marché, ce qui a suscité la réticence des investisseurs. Sur les six premiers mois de 2023, « les introductions en Bourse n'afflueront sans doute pas. Les investisseurs auront besoin de plus de certitudes sur l'évolution des marchés, mais aussi sur les prévisions de bénéfices communiquées par les sociétés pour l’année 2023 ou même pour 2024 », estime Luis Vaz Pinto, responsable mondial des marchés de capitaux actions chez Société Générale. (Les Echos, Laurence Boisseau, 28/12)
 
 
Dans le domaine de la gestion d’actifs, les opérations de fusions-acquisitions ont diminué en France. Après l’acquisition de Luxor par Amundi en 2021, il n’y a qu’une seule opération majeure de fusion-acquisition à signaler. Début 2021, le groupe Aéma a acquis la compagnie d’assurance Aviva France, devenue Abeille Assurances, et l’a fusionné avec OFI Asset Management. Les grands mouvements sont venus de l’étranger, mais n’ont pas d’impacts importants. Par ailleurs, en France, Altarea a annoncé renoncer au rachat de Primonial début 2022. (L’Agefi, Réjane Reibaud, 28/12)
 
 
Les taux obligataires du monde entier affichent une tendance haussière. Le 27 décembre, le taux des obligations françaises à 10 ans est passé au-dessus des 3% pour clôturer à 3,048%. Les Treasuries américains ont quant à eux progressé de 10 à 13 points de base. Cette situation est en partie due à la fin du zéro Covid en Chine. Les investisseurs obligataires craignent que cette décision entraine une nouvelle hausse de l’inflation, poussant les banques centrales à adopter des politiques monétaires de plus en plus strictes. En six mois, la Réserve fédérale américaine (Fed) a augmenté ses taux directeurs de 375 points de base. Du côté de la Banque centrale européenne (BCE), le taux de dépôt est passé de moins 0,50% à 2% en juin. (Les Echos, Guillaume Benoit, 28/12)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Dans une tribune publiée dans le média Les Échos, des experts, dont François Meunier et Emmanuel Millard, membres de l'Association Nationale des Directeurs Financiers et de Contrôle de Gestion, et Katheline Schubert, membre du Haut Conseil pour le Climat, analysent les divers outils de trajectoire climatique. En France et en Europe, une législation permet déjà d’analyser l’empreinte carbone des sociétés. Ces dernières doivent cependant adapter leur bilan carbone aux factures entrantes. Pour plus de précisions dans les données, les directions financière et RSE devront collaborer ensemble. « Avoir sous les yeux les contenus carbone des biens et services est décisif pour orienter les politiques d’achat et les choix technologiques vers une économie libérée du carbone », concluent les experts. (Les Échos, 28/12)
 
 
Depuis la guerre en Ukraine, l’Europe a dû chercher d’autres sources d’énergie pour faire face à la crise énergétique. La biomasse figure parmi les alternatives à disposition. Dans cette optique, TotalEnergies a construit BioBéarn dans la zone industrielle de Lacq. Il s’agit de la plus grande usine de gaz vert de France visant une première production en 2023. Pour rappel, la biomasse est produite à partir d’huiles de friture usagées, d’effluents d’élevage, de graisses animales issues des abattoirs, de déchets issus de l’industrie agroalimentaire et de l’exploitation forestière. « La valorisation énergétique de cette ressource peut produire différentes énergies : la production de chaleur ou d'électricité par incinération, la production de biogaz par méthanisation, lequel alimente ensuite des chaudières ou est injecté dans le réseau de gaz naturel », explique Idex, spécialiste du chauffage urbain. Selon RTE, la biomasse pourrait produire près de 45% de l’énergie consommée en France à horizon 2050. Cependant, comme les autres énergies renouvelables, la biomasse est confrontée à un problème d’acceptabilité de la part de la société. (Le Figaro, Guillaume Guichard, 27/12)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Depuis 2012, les start-up françaises ont connu une forte expansion. Paul-François Fournier, directeur de Bpifrance Innovation, rappelle qu’« au début des années 2000, le digital a changé les conditions d’innovation ». Pour le booster, l’État, via Bpifrance, s’est engagé à financer les entreprises en investissant directement dans leur capital ou dans des fonds. « La Banque européenne d’investissement a également été un pourvoyeur important », ajoute Franck Sebag, chargé du secteur Fast growing companies chez EY. S’agissant de la communication, l’État a déployé dans les grandes villes de l’Hexagone la French Tech. Grâce à ces efforts, le pays a pu occuper une place importante dans les grands événements internationaux. Par ailleurs, l’avenir de la tech française dépendra du prochain directeur de Bpifrance qui succédera à Nicolas Dufourcq. La nomination est prévue début 2023. (L’Opinion, Sarah Spitz, 28/12)
 
AGRICULTURE
 
L’entreprise de biochimie Metabolic Explorer (MetEx) a annoncé, le 27 décembre 2022, avoir bouclé un plan de financement d’un montant de 73 millions d’euros. Au terme du plan, Bpifrance, déjà actionnaire de référence de la société avec 25,95% du capital, participera à une augmentation de capital de 8 millions d’euros. Bpifrance s’engage à souscrire au maximum à 33%. MetEx bénéficiera également d’un prêt garanti par l’État (PGE). L’entreprise est en difficulté en raison de la flambée du prix de l’énergie et des matières premières. Ce plan de financement doit permettre le redémarrage de son usine d’Amiens dans les prochaines semaines. (Le Figaro, E.E., 28/12)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
À cause de l’inflation, les pays de la zone euro augmentent leurs salaires minimums (Smic) pour empêcher une crise sociale. Depuis l’été 2021, les Smic en Allemagne, en Belgique et en France ont respectivement augmenté de 25%, 15% et 8%. Fin août, les Pays-Bas validé une hausse de 10,15% pour le 1er janvier 2023. Dans la zone euro, l’emploi reste dynamique, avec 3 millions de postes supplémentaires créés en 2022, par rapport à la période avant Covid. « Le fait que des pays ont pu augmenter leur salaire minimum dans les dernières années sans détruire d’emplois s’explique par la différence des niveaux de salaires minimums et de la productivité du travail », commente Gilbert Cette, président du groupe d’experts sur le Smic. (Les Echos, Guillaume de Calignon, 27/12)
 
 
Une conférence bilatérale dédiée à la reconstruction de l’Ukraine s’est tenue à Paris le 12 décembre 2022. Celle-ci a compté la présence de près de 700 entreprises tricolores. La France était le premier employeur étranger en Ukraine avant l’invasion russe, le 24 février 2022, avec environ 300 000 collaborateurs. Début 2021, la Chambre de commerce et d’industrie française (CCI) à Kiev comptait 160 membres, tous secteurs confondus, dont 40% de PME et entrepreneurs individuels et 40% d’entreprises agricoles. 90% des entreprises françaises implantées dans le pays y sont restées malgré la guerre, selon Maud Joseph, présidente de la CCI. Ayant repris leurs activités, elles s’apprêtent désormais à contribuer à la reconstruction du pays. (Les Echos, Guillaume Ptak, 28/12/2022)
 
 
Retrouvez la synthèse du 27/12/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221227/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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